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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 22:20

Certes, je me suis fait reprocher par Aymeric d'avoir trouvé Jean Rouch parfois étouffant et ennuyeux, mais à la relecture, c'est lui qui avait raison (encore que mon souvenir de 'Moi, un Noir' reste à ce jour indécidable).

 

Or, les DVD de Jean Rouch se ramassent aujourd'hui à la pelle après des décennies d'oubli, et comme c'est chouette ! Hier, c'était "Cocorico, Monsieur Poulet", et ce soir la guerre de l'hippopotame, sur le même DVD.

 

Ayant un peu de connaissance du Mali et de l'Afrique de l'Ouest, nous avons été émerveillés de cette compréhension qu'il avait des gens qui y habitaient. Pour ce qui est de la 2CV de "Cocorico", c'était désopilant, mais évidemment arrangé (fort bien, les protagonistes jouant parfaitement leur rôle), mais la chasse à l'hippopotame était un documentaire plus brut - abstraction faite du commentaire en hectoring voice). Cette chasse avec des engins somme toute assez primitifs mais tout de même très performants (où se mêlaient les savoir-faire de forgerons, de bateliers, de navigateurs, et plein d'autres) c'était vraiment toute notre humanité. Comme je n'arrête pas de le dire, depuis Cro-Magnon (et je le sais par ma propre expérience), nous, les Homo Sapiens (on disait dans le temps Sapiens Sapiens pour ne pas mépriser nos cousins néandertaliens, très estimables par ailleurs) nous sommes toujours les mêmes, à chasser (et apprivoiser) les hippos, à résoudre des intégrales, à adorer les Kouroï, à admirer en bref un peu tout ce que la foule bruxelloise révère dans les expositions des Esquimaux (j'assume l'orthographe) aux Fuégiens.

 

En fait, j'aime bien mon espèce et j'admire mon semblable - parfois d'un peu loin..

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 21:02

Très bien. Parfait. Il faut encourager l'emploi, tout le monde, patronat compris, le recommande. Et surtout résorber le chômage, non ? Comme, par exemple, évacuer les pièges à l'emploi qui font préférer le chômage à un emploi peu payé. Tout le monde l'admet, mais rien ne bouge.

 

J'entendais hier et aujourd'hui les ténors syndicaux tonner contre les restrictions salariales, estimant qu'il fallait au contraire augmenter les salaires afin de permettre un pouvoir d'achat plus élevé, ce qui remettrait la croissance en marche (comment on peut concilier cela avec les revendications "vertes" de décroissance me semble improbable, mais peu importe). Certes. Et si les recettes des entreprises diminuent et que les salaires augmentent, quid ? Une faillite ? Ou des emprunts massifs ?

 

Je ne suis pas économiste (comme disent tous ceux qui mettent cette excuse en avant pour prétendre avoir raison), mais cet ultra-Keynesisme me semble un peu exagéré. On pourrait aussi encourager les smicards, chômeurs etc. à dépenser un maximum et à encore raboter leur maigres économies pour relancer l'économie. Gute shabbes !

 

En ce qui concerne ce cher Keynes si réhabilité de nos jours, je ne puis m'empêcher de le re-citer via l'affreux Alain Minc (Les Prophètes du bonheur)  :

 

Comment puis-je accepter cette doctrine [le communisme] qui exalte comme une bible, au-dessus de toute critique, un manuel démodé, dont je sais qu'il est non seulement scientifiquement erroné, mais encore inintéressant et inapplicable dans le monde moderne ? Comment puis-je adopter une doctrine qui, préférant la vase au poisson, exalte le prolétariat crasseux au détriment de la bourgeoisie et de l'intelligentsia qui, en dépit de tous leurs défauts, sont la quintessence de l'humanité et sont certainement à l'origine de toute oeuvre humaine ?

 

Bah, le petit facteur joufflu a toutes les explications, n'est-ce pas ? Et Marx est tout de même plus contradictoire que ça...

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 11:25

C'est la tarte à la crème à la mode. Partout on nous serine que nous sommes pressés, stressés, que nous vivons à deux cents à l'heure, que nous ne prenons plus le temps de faire quoi que ce soit, et ça passe à la radio, dans les magazines, dans les livres et sans nul doute à la télé.

 

Je dois être distrait, mais je ne l'ai pas remarqué. Sans vouloir faire du poujadisme, je ne remarque aucun stress dans les ministères que je fréquente presque quotidiennement. Hors embouteillages, je suis plutôt excédé par la lenteur de nombre de conducteurs (je suppose qu'avec l'âge me vient la constatation que le temps qui me reste se ratatine sérieusement), quant au "management par le stress" dénoncé par de bonnes âmes, j'ai plutôt constaté que le droit du travail posait en évidence que tout employeur est un exploiteur et tout employé une innocente victime, et que c'est à l'employeur de prouver qu'il ne stresse pas, qu'il ne discrimine pas, qu'il ne harcèle pas - ni sexuellement ni surtout moralement - qu'il n'exploite pas et ainsi de suite. Je parle de la Belgique, car en effet à ce que j'en ai compris la géniale révolution du RTT chez nos voisions français semble avoir provoqué un resserrement des cadences infernales.

 

Un article d'un magazine TV évoquait récemment le temps béni où la maîtresse de maison passait trois heures par jour dans sa cuisine à préparer les délicieux repas que la famille épanouie dégustait tout à loisir. Aujourd'hui, cependant, on avale un dîner tout fait chacun dans son coin, ou devant la télé.

C'est vrai, tout de même, ces bonnes femmes qui ont osé sortir de leur cuisine, c'est-y pas scandaleux ? Elles travaillent, vous imaginez ? Enfin, quand je dis "travaillent", je veux dire à l'extérieur, parce que le ménage, la cuisine, tout ça, c'est pas du travail, bien sûr. 

Je ne doute pas qu'on mette moins de temps à préparer le dîner, et à vrai dire je m'en réjouis. Pour tout dire, c'est moi qui m'y colle depuis plusieurs décennies, chaque jour, donc je comprends un peu le problème (et, oui, c'est moi exclusivement qui fais les emplettes). Et si je ne nie pas qu'il existe des gens avalant à la hâte un plat tout fait devant la télé, je n'en connais pas personnellement.

 

Mais ne nous y trompons pas : cette dénonciation de la vitesse a comme corollaire l'exaltation de la lenteur, bien sûr, mais d'une lenteur opposée à ce qu'on appelait jadis le fast-food, c'est-à-dire MacDo, c'est-à-dire le mode de vie rejeté par les décroissants, les zécolos, les Verts et les Rouges : en un mot, le capitalisme productif (*). D'où la création du mouvement "slow-food" ; j'ai été dîner récemment dans un restaurant faisant fièrement partie de cette appellation, et j'en ai compris les implications car il m'a fallu un temps interminable avant d'être servi, et encore il ne s'agissait nullement d'un plat longuement mijoté mais simplement d'une casserole de moules, cinq minutes de cuisson exactement. Bien entendu, il y avait les inévitable vins bio à la carte (du bio qui s'accommode de la bouillie bordelaise, n'hésitons pas à le rappeler), mais surtout des "vins issus de la biodynamie", comme je l'avais déjà vu à la carte du plus ridicule des restaurants branchés de la capitale, l'insipide Rouge Tomate (**), qui parvient à faire avaler une "béarnaise" sans corps gras (et le tout à l'avenant). Pour ceux qui ne le sauraient pas, la "biodynamie" est une vaste entreprise de détournement des normes "bio" (qui existent tout de même et qui sont assez contraignantes) pour ne plus exiger que de vagues principes rappelant la permaculture et conseiller l'usage approprié des phases de la Lune. Si les vendanges se font à la pleine Lune et l'égrappage au premier quadrant et en présence d'un druide, voilà, c'est biodynamique. Bon, je sais que je résume, mais si vous désirez en savoir plus sur cette hurluberlurie, vous en trouverez ici, dans l'excellente revue Agriculture et Environnement.

 

Ceux-là mêmes qui parlaient d'énergies "douces" (le soleil, le vent, les marées, ah que c'est doux !) prônent maintenant la vie "lente". S'ils pouvaient aussi être faire l'éloge du silence et suivre leurs propres conseils...

 

(*) et non pas productiviste, même si je sais que les décroissants ressassent ces vieilles lunes de "productivisme", même s'ils ont fini par abandonner la bonne vieille "société de consommation" qui a fait le bonheur (si l'on ose dire) des "contestataires" des années '70

(**) à noter que le Rouge Tomate de New York (même propriétaire) est, lui, particulièrement fin et délicieux.

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 10:33

Trois semaines en Ombrie m'ont permis non seulement de refaire un pélerinage à mon cher Piero della Francesca, mais aussi de retrouver au retour une boîte aux lettres bourrée de documents plus ou moins intéressants - sans parler d'un Inbox boursouflé dont l'immense majorité des messages étaient évidemment du spam malgré mon anti-virus agressif.

Et dans cet amoncellement de revues et de courriers divers, j'ai tout de même trouvé quelques perles - je désire à présent les partager.

 

- Vous avez tous entendu parler des "guerres climatiques", n'est-ce pas, de tous ces massacres qui seront dus au "dérèglement" climatique : Burke et Lobell avaient diagnostiqué que le réchauffement en Afrique subsaharienne y provoquerait à l'horizon 2030 une augmentation de 50% du nombre de conflits. Inutile de dire que la Presse s'est avidement emparée de ce résultat en prenant soin d'ôter le conditionnel.

Eh bien pas du tout : un chercheur du Peace Research Institute Oslo a réinterprété les données de Burke et Lobell et ne trouve aucune corrélation entre le nombre de conflits et une augmentation de température (l'article complet se trouve ici). Le commentateur du New Scientist va jusqu'à écrire : "entre 2003 et 2008, le PIB global de l'Afrique a augmenté six fois plus rapidement que lors des deux décennies précédentes, cependant que de nombreux pays voyaient une plus grande stabilité politique. Ceci suggère que l'Afrique sub-saharienne pourrait plus bénéficier d'un développement économique et politique que de mesures palliant le changement climatique". On ne saurait mieux dire...

 

- Mais où sont passés tous les ouragans qu'on n'arrête pas de chercher avec attention ? J'en ai parlé ailleurs de ce zèle à annoncer avec gourmandise que telle tempête était passée au stade d'ouragan, et attention, pas n'importe quel ouragan ! Quelques jours plus tard, rétrogradé au titre de tempête, il disparaissait des actualités mais pas des mémoires. D'ailleurs tout récemment  Klotzbach et Gray avaient prédit 18 tempêtes dont 10 deviendraient ouragans et 5 ouragans majeurs. Cependant, au 20 août on ne comptait que trois tempêtes et un bref petit ouragan...  Et voilà que des météorologues nous assurent que ce déficit d'ouragans s'explique (cette année en tous cas) par le blocage du jet-stream sur la Russie et le Pakistan, qui d'autre part expliquait la vague de chaleur et les pluies torrentielles - enfin, quand je dis "expliquait", c'est beaucoup dire, il vaudrait mieux dire qu'il y a suspicion de causalité. Reconnaissons que tout cela ne prêche pas en faveur de la fiabilité des modèles dont on voudrait nous faire croire qu'ils peuvent prédire le climat en 2100...

Mais vous demanderez-vous peut-être, pourquoi ce blocage du jet-stream ? Eh bien, voici :

 

- Figurez-vous qu'après avoir injurié, ridiculisé, raillé les pauvres physiciens (tels Allègre et Courtillot) qui prétendaient que le Soleil influençait le climat, voilà que les climatologues orthodoxes doivent bien admettre qu'ils ont - en partie - raison. Les premiers frémissements à ce sujet faisaient état d'une possible explication de l'hiver froid en Europe par le blocage du jet-stream dû à une inactivité inhabituelle du Soleil. Et même, Feulner et Rahmstorf évaluaient cet effet à -0.3°C/an s'il devait perdurer. Même Judith Lean, autrefois très sceptique sur le sujet, semble aujourd'hui avoir changé d'opinion. Bien sûr, d'autres minimisent , mais tous doivent admettre qu'au moins au niveau régional - finalement le plus important - le Soleil a bien une influence telle que le GIEC envisage de l'inclure dans ses modèles... par le biais de la haute atmosphère et de la stratosphère, très mal connue !

 

Et ce n'est pas terminé...

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 21:41

Dans son très joli Le Bonheur des petits poissons, Simon Leys nous rappelle que Sartre n'aimait pas "la Nature" (avec un grand N), ce que je comprends bien. Après tout, je suis un "fan" de Baudelaire, et ce n'est pas pour rien. Il (SL) nous rappelle aussi qu'il (Sartre) trouvait qu'Orson Welles n'était pas un "cinéaste", et ce pour des raisons idéologiques qui nous semblent aujourd'hui passablement hermétiques. En fait, il ne comprenait rien au cinéma.

 

Sartre pourrait nous dire "je me suis souvent trompé, mais j'assume, donc vous pouvez me croire". Il avait "fait" l'URSS, la Chine et Cuba avec Madame, et il en avait ramené des textes étourdissants d'enthousiasme, dont il devait d'ailleurs reconnaître plus tard qu'il les avait... enjolivés. C'est ça que je ne peux pas leur pardonner, à lui et à tous ceux qui nous ont délibérément menti - pour ne pas désespérer Billancourt. Mais quand Gide n'a pas été dupe, Ehrenbourg lui a craché son mépris, parlant de "vieillard puant à la sale conscience", opinion partagée et reprise par tous ceux pour qui un anti-communiste est un chien (Sartre). Le même Ehrenbourg qui disait "c'est vrai que nos pantalons sont trop larges, mais avez-vous vu la grandeur de nos cimetières ?", omettant pieusement de préciser que son maître Staline avait fameusement contribué à les agrandir.

 

Sartre n'était pas un tribun, et j'ai vu plusieurs de ses conférences dont l'une pendant la guerre d'Algérie. Il bafouillait. Pour ce qui est de ce sujet, la salle était chauffée, et je buvais ses paroles, même si - rétrospectivement -  je ne suis plus aussi convaincu qu'il fallait "porter des valises" bourrées d'explosifs. On change, on change...

 

Une autre fois, celui qui était un peu le mentor de notre génération bafouillait encore quand Graindorge l'a interrompu en hurlant "Au fait, M. Sartre !", ce qui en disait long sur la cuistrerie et la suffisance du personnage (Graindorge, évidemmentà.

 

C'était une autre époque, un autre univers, et je ne parviens pas à me défendre d'une certaine tendresse pour ce vieux monsieur qui vendait la Cause du Peuple - misérable gazette, par ailleurs, mais vive la liberté - dans la rue, à la criée. Nous avons nos chanteurs-activistes ; à l'époque, c'étaient des philosophes. Le choix est facile à faire.

 

 

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 22:01

sacerdoti-copie-1.jpg

 

J'ai déjà eu l'occasion de le dire mais n'ayant pas été élevé dans la foi chrétienne (j'adore cette expression...), je n'ai pas d'axe to grind à ce sujet. Le pape me fait plutôt rigoler, après tout il est dans son rôle et ses récents démêlés avec la Presse britannique me semblent plutôt ridicules dans la mesure où j'y vois une certaine querelle fidéiste entre Catholiques et Anglicans. Et je n'ai aucun respect pour les uns ni pour les autres, ni d'ailleurs pour les Musulmans, Bouddhistes, Hindouistes ou Chamanistes, ni pour, ni pour... Même les imprécations de Dawkins, que j'aime par ailleurs beaucoup, ne me semblent pas particulièrement bienvenues. Certes, ayant travaillé dans une ONG à Madagascar, j'ai particulièrement peu apprécié les exhortations du pape précédent à croître et à se multiplier. Un adversaire, sans doute.

 

Cela dit, et tous les bruissements et cris actuels étant entendus, après trois semaines en Ombrie et en Toscane, j'ai eu ce plaisir merveilleux de trouver dans ces Eglises recélant tant de chefs d'oeuvres (un cliché de plus !), buvant des yeux le sublime Piero della Francesca (et même Giotto ou autre dans l'imbuvable Assisi) ce prodigieux flyout ci-dessus reproduit... L'Italie serait-elle une autre planète ? Voyez le raptus du jeune garçon... Voyez la main droite du curé...

 

Après tant d'années de critique d'art, après avoir suivi tous les meilleurs (et les moins bons, d'accord) maîtres comme Daniel Arasse, je ne puis que vous laisser admirer cet "escargot"  merveilleux...

 

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 21:32

Qui a écrit :

 

"Comment puis-je adopter cette doctrine - le communisme - qui exalte comme une bible, au-dessus de toute critique, un manuel démodé [Marx], dont je sais qu'il est non seulement scientifiquement erroné, mais encore inintéressant et inapplicable dans le monde moderne ? Comment puis-je adopter une doctrine qui, préférant la vase au poisson, exalte le prolétariat crasseux au détriment de la bourgeoisie et de l'intelligentsia qui, en dépit de tous leurs défauts, sont la quintessence de l'humanité et sont certainement à l'origine de toute oeuvre humaine ?". 

 

Voilà qui est strong, comme on dit (de la même manière qu'on dit Black au lieu de Noir sans doute pour se dédouaner, mais peu importe).

 

Ben, c'est tout simplement le chouchou actuel de tant d'économistes, ce cher quasi-aristo ultra-bourgeois snob et tout et tout : John Maynard Keynes.

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24 août 2010 2 24 /08 /août /2010 10:42

C'est un peu une tarte à la crème journalistique de comparer à des Cassandre tous les prophètes de malheur, les doom and gloom, les Philippulus et consorts. N'oublions jamais que si Cassandre avait reçu le don de prophétiser toujours juste, elle avait aussi subi la malédiction de n'être jamais crue... Or, que voyons-nous avec ces joyeux rigolos à la Ehrlich ou à la Lester Brown ? Que la Presse boit leurs paroles et qu'ils n'ont pas arrêter de raconter des calembredaines depuis des décennies. Hardly Cassandra.

Mon optimiste préféré (vomi par toute la Presse bien-pensante), Matt Ridley pour le nommer, rappelle opportunément quelque belles prévisions dudit Lester Brown :

 

En 1974, LB annonce que nous avons atteint un tournant (une de ses expressions favorites) et que les agriculteurs ne pourront plus répondre à la demande.

Ils l'ont fait.

 

En 1981, LB annonce que l'insécurité alimentaire globale augmente.

Personne d'autre ne le remarque.

 

En 1984, le voici assurant que la marge étroite entre la population et la production alimentaire continue à se réduire.

On ne voit rien venir de neuf.

 

En 1989, il claironne que l'accroissement de la population dépasse les capacités des agriculteurs de la suivre.

Une fausseté de plus.

 

En 1994, il se fait virulent, et assure qu'après 40 ans de production vivrière exceptionnelle [il reconnaît donc implicitement s'être mis le doigt dans l'oeil depuis 4 décennies] on a atteint un tournant, la production par personne s'est retournée d'une manière inattendue et brutale.

En fait, les récoltes augmentent de manière imprévue et le prix du blé s'effondre et reste bas durant une petite dizaine d'années.

 

Arrive 2007 et les fameuses flambées des prix alimentaires, dues entre autres à l'arrivée de la Chine et de l'Inde à la table des convives, à la sécheresse persistante en Australie et sans doute aussi aux agrocarburants. LB triomphe, les média lui font fête, et il a cette parole décisive : "cheap food may now be history", se nourrir à bas prix , c'est du passé. On a atteint un tournant.

On sait la suite, le prix du blé a été divisé par deux et aux émeutes de la faim ont succédé la grogne des producteurs...

 

Sur ce, je pars en Ombrie après avoir rempli mes devoirs fiscaux qui s'annoncent particulièrement assommants...

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 17:58

Canicule à Moscou ! Coulées de boue en Chine ! Pluies incessantes au Pakistan ! Canicule à Bruxelles en juillet (elle a duré 3 jours) ! Vous voyez bien, enfin non, mais si ! Le climat n'est pas la météo, bien sûr (sauf quand ça arrange le GIEC, van Ypersele en premier lieu).

Hiver donc très froid et très long par ici, mois de juillet ensoleillé mais mois d'août peu joyeux. Il paraît que pour la NASA, l'hémisphère Nord a suffoqué (ce n'est pas vraiment l'avis de ma soeur vivant dans le New jersey, mais bref. Sec, certes, très sec, avec un vent du Nord ici).

Reste l'autre hémisphère, non ? Le Sud, vous connaissez ?

 

"June 17, 2010, “500 African penguins freeze to death in South Africa”.“Nearly 500 rare African Penguins have died in the past 24 hours as a result of extremely cold weather in South Africa’s Eastern Cape province.” Here

 July 19, 2010, “South Africa, Freezing Cold destroys several 100 (sic) Solar Thermal Systems”. Here

 August 5, 2010, Snow in Brazil, below zero Celsius in the River Plate and tropical fish frozen”. Here.

August 6, 2010, “Chilly in Chile: South America Hit by Cold Snap”. Here, Here, and Here
Temperatures in eastern Bolivia fell to 0° Celsius. Fish in rivers that normally flow at 20° C froze to death in water temperatures down to 6° C. Millions of fish, turtles, reptiles, and birds have died, the river waters are undrinkable, and the government closed them to fishing for at least a year. Normally these winter cold snaps last for a few days at a time. This “Surazos” (a cold wind from Argentina) lasted for 8 days.

The total death toll among people and animals across Argentina, Uruguay, Paraguay, and southern Brazil is rising. A meter of snow across Patagonia and along the Andes is hampering communications. Many people have died across southern South America, and the livestock toll is in the millions. True numbers won’t be known until the snow melts.

Citrus and avocado crops in Chile have been damaged by frosts, and fruit exports may be reduced by 40%.

August 9, 2010, “Australians shiver through the coldest winter morning in 30 years.”
“Sydney was blanketed in frost on Wednesday as the city shivered through the coldest June morning in nearly 30 years, with temperatures at just 4C (39F).” Here

Meanwhile, the Southern Ocean ice cover is 1.3 million square kilometers above the mean value (1979 to 2008, since measurements began), and growing. This balances out the Arctic ice cover, giving us a global ice cover of almost 20 million square kilometers. See WUWT Ice Page Here.

These reports are from local sources. The mainstream media rule seems to be “If it doesn’t support our agenda, don’t report it.” For their practical purposes, the globe stops at the equator. Not only do they shut out scientific dissent, but also the cold hard facts from half the globe."

 

Ben voilà une autre opinion exposée à http://notrickszone.com/2010/08/13/one-of-our-hemispheres-is-missing/

 

Vous en faites ce que vous voulez... Si vous me le demandez gentiment, je peux traduire, mais je ne pense pas vraiment que ce soit nécessaire !

 

Gute Shabbes !

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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 08:46

C'est le titre inusable des journaux, accompagné en général d'un stock shot d'un oiseau mazouté (les pélicans ont beaucoup de succès). Et, à proprement parler, c'est vrai : toute catastrophe peut être considérée comme la pire, simplement, il n'est pas nécessaire de préciser plus. Ce pourrait par exemple être "la pire catastrophe écologique" (de ces 20 dernières années pendant les mois en "R").

 

Avec l'affaire Deep Horizon/Macondo, les choses se brouillent tout de même un peu. Il y a quelques semaines, on apprenait que la surmortalité animale constatée n'était pas due à un empoisonnement par le pétrole - certains biologistes incriminaient à tout hasard les dispersants, d'autres confessaient leur ignorance.

 

Et voilà que maintenant, on en est à rechercher ce satané pétrole et cette peste de dispersant (le Corexit 9500A pour être pédant), on ne les trouve virtuellement plus. Où ont-ils pu disparaître ? Entre 75 et 80% du pétrole s'est littéralement volatilisé. Certes, l'évaporation compte pour quelque chose dans ce climat chaud ; mais, comme me le disait une amie Républicaine, tout ça c'est de la propagande des gens d'Obama.

 

Eh bien non, ce n'est pas de la propagande, cela semble un fait incontestable. Ce qu'on sait un peu moins, c'est que des fuites "naturelles" de pétrole sont monnaie courante dans certaines régions, et notamment dans le golfe du Mexique, et que certaines bactéries gloutonnes dévorent à belles vacuoles ce qu'elles estiment être un mets de choix. D'où l'hypothèse formulée par certains microbiologistes qu'il y a eu un boom de ces bactéries, stimulées par l'arrivée du festin...

C'est possible, tout comme il est possible qu'un tel accroissement de la biomasse puisse avoir des effets désagréables tels qu'une consommation accrue de l'oxygène marin.

 

Cela dit, l'ancien patron de BP, Lord Browne, publie un livre au titre des plus modestes : Beyond Business: An Inspirational Memoir From a Visionary Leader. Et le présente à Edinburgh en y ajoutant une petite causerie tout aussi modestement titrée : The Story of a Corporate Superstar, rien que ça...

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