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Humeur !

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21 novembre 2006 2 21 /11 /novembre /2006 16:49
Ben voilà, il ne m'aura pas fallu attendre longtemps :

Après le cabillaud, le sabre noir : la France, dont les pêcheurs ont été parmi les premiers à se tourner vers la pêche en eaux profondes, au début des années 1990, lorsque la ressource en merlu ou en sole a commencé à se raréfier, s'oppose à ce que l'Union européenne limite ce nouveau type de pêche pour protéger les écosystèmes des grandes profondeurs.Alors que tous les candidats à la présidentielle française multiplient les professions de foi sur l'environnement, le ministre Dominique Bussereau a dit non, lundi 20 novembre à Bruxelles, lors du Conseil des ministres de l'agriculture et de la pêche, à un texte qui préconisait de diminuer d'environ 30 %, par rapport à 2006, les prises de requins des profondeurs, de lingue bleue, d'hoplostète orange. Ce texte, rédigé par la présidence finlandaise de l'Union, était pourtant moins dur que celui qu'avait initialement proposé la Commission.

Le gouvernement français, qui, avec les autres pays du sud, n'a cessé ces dernières années de freiner la réduction des autorisations de prises en eaux peu profondes, est en tête du front du refus. Elle dispose de la plus grosse flotte européenne de chaluts de fonds, avec une cinquantaine de bateaux qui opèrent dans l'Atlantique nord depuis Boulogne, Concarneau, Lorient ou Le Guilvinec. Cette activité représente, de source officielle, mille emplois directs à bord, et deux mille emplois indirects. Paris est soutenu par l'Espagne, le Portugal, la Pologne et la Lituanie : des pays dont les gouvernements "ont continuellement ignoré les avis scientifiques sur l'état critique des stocks de pêche !", proteste l'ONG Oceana.

"Les avis scientifiques sont sujets à caution", s'est justifié un diplomate français, à l'encontre du principe de précaution tant affirmé aujourd'hui. "Il faut avoir à l'esprit les questions environnementales mais aussi les questions socio-économiques", a-t-il dit. Pour Oceana, "le fait que les bateaux ont, en 2006, pêché beaucoup moins que ce qui était autorisé prouve néanmoins que la ressource s'épuise".
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20 novembre 2006 1 20 /11 /novembre /2006 15:25

Lors d'une présentation d'un livre il y a quelques jours, un jeune biologiste abordant le sujet du biomimétisme avouait son peu d'enthousiasme - pour ne pas dire plus - envers le génie génétique moderne (càd les recombinants, pour être précis), arguant du fait que la Nature n'avait jamais entrepris ce genre d'expérimentation, à savoir l'incorporation d'ADN d'organismes très éloignés, et que donc il restait très prudent voire carrément hostile à cette pratique.

Sa remarque m'a laissé songeur. Tout d'abord, cette personnalisation plus ou moins téléologique de "la Nature", habituelle chez les écolos les plus ultras, et qui prend un peu la place du Bon Dieu barbu trônant sur un nuage ; c'est très naïf, mais sans doute chevillé à l'esprit des hommes.

Mais surtout, c'est parfaitement erroné ! De la part d'un biologiste on peut s'étonner qu'il ne connaisse pas Agrobacterium Tumefaciens qui est le spécialiste (100% naturel !) de la transgénèse, même que c'est en l'utilisant que les chercheurs ont réalisé les premier "OGM". D'autre part, les mitochondries et les chloroplastes ça fait un peu désordre ! Et puis, ça fait tout de même un certain temps qu'on connaît la présence des introns au sein de l'ADN des eukariotes, et ces introns sont souvent des fossiles d'ADN provenant entre autres de virus ; ces mêmes virus sont innombrables et utilisent sans vergogne la machine génétique pour se reproduire. Ce brave jeune homme l'ignorait peut-être, mais le gène le plus répandu dans le génome humain, a des centaines et peut-être des milliers d'exemplaires, est le gène pour la transcriptase inverse, qui ne sert rigoureusement à rien pour l'Homme... mais qui est essentiel pour certains virus, comme celui du Sida ! Le blé et le colza sont tous deux des hybrides (encore que pour le blé, certains polyploïdes sont sans doute d'origine humaine). Les plasmides/bactéries, les transposons et les pseudo-gènes etc., les séquences-ALU (plus d'un million dans votre génome, 10% de tout le matériel génétique !) tout montre bien que dans la nature il existe une multitude de manières d'exploiter le génome d'une espèce éloignée, mais curieusement, la seule qui à ma connaissance n'existe pas, c'est bien celle qui est prônée par les mêmes contempteurs d'OGM, à savoir la sélection artificielle - car il faut tout de même garder à l'esprit qu'à peu près aucun de nos aliments ou de nos animaux familiers n'est "naturel" ! Si vous mangez des pommes 100% "bio", dites-vous bien qu'elles ne sont qu'un fruit "inventé" par l'homme, et encore, il n'y a pas si longtemps de ça.

Mais le plus gros OGM est évidemment obtenu par le croisement de l'âne et du cheval... et, curieusement, on ne l'interdit pas !

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16 novembre 2006 4 16 /11 /novembre /2006 14:17

D'accord, même l'almanach Vermot n'en voudrait pas, mais j'ai pas pu m'en empêcher...
Tout ça parce que j'ai le coeur en fête, la Cour de cassation a cassé, rompu, piétiné, déchiré, émietté (on pourrait continuer longtemps, mais j'ai trop le souci du lecteur pour abuser de sa patience) les jugements successifs (instance et appel) interdisant l'affichage de cette excellente pub, fille de Marithé et François Girbaud par agence Air Paris interposée (si l'on ose dire, et j'ose).

Jugements ridicules et - n'ayons pas peur des mots - scélérats et liberticides (on sait que les Français raffolent de ces deux termes et j'avoue qu'ils me font plaisir aux oreilles ;
Jacques Perret rappelait le plaisir à utiliser ces mots légèrement désuets, comme "soubrette" ou "pistole", et comme je le comprends...).

Bien ; à faire tant de digressions, on ne comprendra plus rien.

Donc, voilà, les pisse-vinaigres et les intégristes cathos n'ont qu'à ravaler leur rage, tout comme le Président du TGI, le triste sire Jean-Claude Magendie qui officia plus tard dans le procès Charlie Hebdo et qui, bien qu'ayant été pulvérisé par cet arrêt, parvint à relaxer l'hebdomadaire en insérant de fielleux attentands, tels que "gratuitement offensantes" et quelques autres - voir l'excellent livre de Jean Boulègue Le blasphème, pp. 181-195) ; eat your heart out, dummies ! Ils vont se rendre demain chez leurs homologues islamiques pour faire imposer une loi anti-blasphème, je suppose. Après tout, il en existe bien dans plus d'un pays européen...

Oui, vraiment, aujourd'hui je me sens d'humeur badine...

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16 novembre 2006 4 16 /11 /novembre /2006 11:52
Il est-y pas joli, ce poisson ? Alors regardez-le bien, parce que vous risquez - enfin vous ou vos enfants - de ne plus en voir bézef.
Le cabillaud se meurt, et personne ne peut dire "Ah bon ? Mais je ne savais pas...". Les énormes réserves de Terre-Neuve ont été réellement épuisées, et malgré plus de dix ans d'interdiction de pêche les stocks ne se sont toujours pas refaits, peut-être à jamais si l'on en croit les experts les plus pessimistes.

Mais ne vous en faites pas, quand les Ministres se rassembleront le mois prochain au Juste Lipse, ils alloueront tout de même des quotas beaucoup trop élevés et râtisseront encore les mers - après tout, Kyoto, c'est loin, c'est 2012, c'est anonyme, et ça permet même à M. Mittal de se faire une fortune en tradant les droits à pollution des aciéries russes qu'il a rachetées ; mais évidemment, les pêcheurs ce sont des familles - accessoirement, mais alors très accessoirement, des électeurs aussi. Et vous entendrez Monsieur Chichi ("ah, celui-là !") tonner contre l'Ifremer et la classe scientifique dans son ensemble...
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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 11:02
Un petit fait - enfin, tout de même un assez gros fait divers - et qui génère cinquante interprétations, toutes contradictoires, bien évidemment.

La première explication que j'ai entendue, c'était sur les ondes de la RTBF : le parc d'éoliennes du nord de l'Allemagne aurait été privé de vent ; le refroidissement soudain de la température créant un besoin accru de courant, il fallait en importer et voilà le travail.

C'était un peu gros, tout de même, encore que cette explication avait le mérite de rappeler que les éoliennes ont une faible marge de manoeuvre.

Et puis, il est apparu que la panne avait inexplicablement suivi une coupure de cable décidée pour faire passer un navire - inexplicablement, car une telle manoeuvre est paraît-il assez routinière.

Evidemment, les anti-nucléaires ont estimé que c'était la faute aux centrales nucléaires ("des colosses aux pieds d'argile"). Les souverainistes ont blâmé l'interconnexion des réseaux. La CGT a blâmé la dérégulation. Les transporteurs de courant ont blâmé l'excès de mauvaise régulation. Tout le monde a blâmé les électriciens de ne pas avoir investi et de s'être occupés uniquement des profits.

On ne sait toujours pas dans le détail ce qui s'est passé ; à vrai dire, on ne sait toujours pas pourquoi les centraux téléphoniques fonctionnent et pourquoi le Net ne crashe pas plus souvent. Ce sont des systèmes stochastiques sans doute non-markoviens, extrêmement difficiles à modéliser. Il semble que le réseau européen se soit brutalement scindé en trois sous-réseaux indépendants (désynchronisés en fréquence !) ; il va de soi qu'aucune des explications simplettes ne tient la route, elles ne sont mises en avant que pour des raisons politiques.

A ce propos, j'ai adoré cet affreux cliché "colosse aux pieds d'argile" ; le Monde Diplo de ce mois en portait un autre en couverture : "apprentis sorciers"... Quand on lit ce genre de formule, on comprend immédiatement à quoi on a affaire.
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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 14:23

Le directeur du CNCD (vous savez, le célèbre onze onze onze) était interviewé ce midi en vue de la prochaine campagne, et justement, il en parlait des campagnes, de celles qui produisent de la nourriture, et qui en produisent bien peu pour ceux qui y travaillent - je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, c'est pourtant simple : les paysans des pays pauvres sont encore plus pauvres que les autres. Cruel paradoxe, et effectivement assez scandaleux. Mais pourquoi fallait-il que, non content d'utiliser cette misérable dichotomie Nord/Sud ("les pays du Sud"), le bonhomme utilise la bonne vieille attaque devenue maintenant traditionnelle - non seulement chez les gens "de gôche" mais aussi dans toute ONG ou dans tout mouvement platement caritatif - contre la "libéralisation mondiale".

Non, non, pas contre l'ultralibéralisme, ou les excès du néolibéralisme ; la libéralisation, point. Or, ce monsieur n'est certes pas un idiot, sait bien que les grosses ONG telles qu'Oxfam ou le CCFD essayent d'obtenir justement que les USA et l'Europe ouvrent leurs frontières, donc pour plus de libéralisme... Il est amusant de constater que sur ce point, ils sont en phase avec les recommandations de la Banque Mondiale, du FMI et de l'OCDE ! On sait aussi que - sauf pour le coton - la question est très controversée sur l'ampleur des bénéfices à attendre d'une telle ouverture hypothétique et très improbable ; mais il est certain que le protectionnisme vigoureux des deux larrons précités n'est en rien un remède à la malnutrition des paysans pauvres... tout en faisant l'affaire des privilégiés urbains...

Mais voilà , c'est comme le bac chez Flaubert : "Libéralisme : tonner contre".

 

 

 

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31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 16:08

Récemment, le CRIOC a déposé plainte contre je ne sais plus quel magasin - de jouets, je pense, qui avait osé publier un catalogue portant sur la Noël ou la Saint Nicolas ou les deux à la fois, je ne sais plus, et je m'en fiche d'ailleurs, car ce n'est pas là le problème - je pourrais faire une petite recherche si j'étais moins paresseux.

Je n'en veux pas au CRIOC, qui par ailleurs peut faire un boulot utile ; mais je suis tout de même émerveillé qu'on puisse mettre en branle toute la machine législative dont on connaît la lourdeur : va et vient de textes discutés en commission, renvoyés, amendés, relus, le Sénat l'évoquera-t-y, l'évoquera-t-y pas, publication (électronique, ça fait chic et moderne) au Moniteur belge. Voilà ! A partir de dorénavant, plus de bisounours en catalogue avant le X décembre de l'année ! Protection du consommateur, qui en a bien besoin, lui le chétif citoyen qu'il faut parfois un peu rudoyer - mais c'est pour son bien, vous savez... Quand il sera grand, il nous remerciera ; enfin, quand il sera grand, il sera mort...

Vous avez dit "infantiliser" ?

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24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 16:00

C'est sans espoir, je le sais bien.
Ecologie, écologiste, écologique... Mots complètement détournés. L'écologie est une science, l'"écologie" est une idéologie.
Gay : autre mot détourné, et par antiphrase ? Quand on sait que le taux de suicide des jeunes homosexuels est entre 6 et 13 fois plus élevé que la moyenne de la population, on se pose la question.
Homophobe : là, c'est complètement crétin. Homophobe, ça veut simplement dire "haineux de ce qui est semblable".
Un peu dans le même ordre d'idées, je m'amuse de voir refleurir les "multinationales", comme dans les années (hyper-politisées) 70 ; ces croquemitaines un peu vieillotes sont montrées du doigt par les antilibéraux qui assument, et il faut entendre le mot dans leur bouche, c'est comme un bonbon qu'on suce... Alors, inutile de dire que dans le monde d'aujourd'hui, il n'y a pratiquement plus que des multinationales...

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20 octobre 2006 5 20 /10 /octobre /2006 11:07

Toujours dans un "Monde" récent, j'apprends qu'abondent les sites permettant à tout un chacun d'apprendre à nouer une cravate...
Ca doit être ça, devenir vieux, quand on s'aperçoit que le monde éternel et rassurant commence à craquer de toutes parts et qu'il fait eau !
La barbarie est proche ! Si les djeunes ne savent même plus comment on noue une cravate, mais où va-t-on ?

De mon temps (toux discrète - ou pas), les noeuds étaient des étapes dans la vie, de l'indépendance cherchée très jeune et trouvée avec ses lacets de chaussures (ah, les belles coques bien symétriques qu'il s'agissait de réussir...) à la  cravate qu'on étrenne ; la première étape en s'éloignant de la mère et la seconde en se rapprochant du père. On a les rites de passage qu'on peut, mais enfin je préfère ceux-là à de pénibles épreuves telles qu'on en subit ailleurs.

Bien sûr, je parle en tant que garçon - les filles devaient avoir leurs propres nouüres, tresses etc.  Et je confesse humblement que je n'ai jamais été fichu de nouer un noeud pap'.

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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 15:43

Lu dans un Monde récent : "Le gouvernement relance les jeux dans les cafés pour adoucir l'effet de l'interdiction de fumer".

Maintenant, je crois que le sommet du ridicule est atteint. Bien sûr, la mesure d'interdiction n'est pas populaire chez les cafetiers - bien qu'elle semble l'être dans la population générale ; mais enfin, je croyais avoir entendu bien haut et bien fort que la France républicaine allait s'attaquer à ce fléau des jeux de hasard qui provoquent tant de drames dans les familles... On allait moraliser tout ça, réglementer les jeux à gains (ou plutôt à pertes, évidemment) trop rapides, créant le redoutable syndrome de la ludopathie.

Ben non, on va remplacer une dépendance par une autre, en espérant que le bon peuple ne rigolera pas trop fort à la veille des présidentielles.

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