Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Humeur !

Nucleardelinquent teen 150x200BioHockey%20Stick%20Jacket3 HandsOff-copie-1 

Recherche

Articles RÉCents

Autres Liens

29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 15:20

A toute chose, "bio" ou "eco" sont bons - ça accroche, ça fait vendre, ça rassure. Ainsi en est-il des "biocarburants" ou du "bioéthanol".
"Terminologie, mon beau souci" avais-je dit en son temps, et voilà que ça me reprend : passe encore pour  biocarburant, mais tout juste, puisqu'il est plus que probable que  le pétrole a une origine biologique (consultez tout de même les mânes de Thomas Gold - et un post postérieur sur ce sujet). Mais "bioéthanol" ! Depuis quand fabrique-t-on de l'alcool avec du pétrole ? Tchah !

Quoi qu'il en soit, certains enthousiastes (souvent quelque peu intéressés, mais c'est humain, ça...) nous dépeignent l'avenir radieux où nos automobiles rouleront sans l'aide du pétrole, mais en consommant tout simplement de la bonne gnôle bien de chez nous ; un peu comme au Brésil, quoi.

Hélas, nous ne sommes ni chez Peter Pan, ni au Brésil - pas celui, en tous cas, du miracle permanent et de la vie rêvée. Le vrai Brésil, lui, a peu de voitures, beaucoup de canne à sucre et énormément d'espace ; et des politiciens qui n'ont pas froid aux yeux et qui sont parfois prêts à sacrifier quelques milliers d'hectares de forêt amazonienne pour se faire une petite plantation ; les automobilistes, après tout, ont bien la priorité sur les Guaranis, non ?

Dans nos pays, par contre, nous devons nous rabattre sur d'autres récoltes, le maïs aux USA et les betteraves sucrières dans notre vieille Europe, avec des rendements nettement moindres. Ou le blé. Mais ça fait grincer les dents de cultiver du blé à tire-larigaud pour faire rouler Germaine alors qu'il y a des petits ... (quand j'étais jeune, c'était Chinois, puis il y a eu Biafrais, maintenant vous y mettez ce que vous voulez) qui meurent de faim ; bien sûr, ça n'a pas vraiment de rapport, mais c'est suffisant pour faire enrager Lester Brown.

Malheureusement, il n'est pas du tout certain que le rendement en terme d'équivalents CO2 soit avantageux : il faut planter, arroser, engraisser, traiter, digérer, distiller, transporter - et tout ça consomme de l'énergie, beaucoup d'énergie. C'est le sucre qui est le plus facile à traiter, malheureusement sa production demande énormément d'eau, avec tout ce que ça suppose : ponction dans les nappes phréatiques et salinisation des terrains lessivés - et puis, de toutes façons, il n'y a tout simplement pas la place : dans les conditions actuelles, on estime qu'il faudrait 30% des terres agricoles aux USA pour produire assez d'éthanol pour remplacer 10% de l'essence consommée dans les transports. D'autre part, l'éthanol a un contenu énergétique nettement plus faible que l'essence (environ les deux tiers).


Le biodiesel (pas plus joli comme néologisme, mais tant pis) aurait-il plus d'avenir, puisque justement, ce moteur avait été conçu à l'origine pour fonctionner sur un peu n'importe quel résidu huileux ? Alors, chaque fois qu'on change l'huile de la friteuse, on peut faire une balade ? Non, mieux vaut l'huile de palme, mais là, c'est la fin des orang-outans ! (parce qu'ils vivent dans la jungle de Borneo, partiellement convertie en plantation de palmier à huile).

Il faut bien voir l'ordre de grandeur du problème : on consomme mondialement nettement plus de mille milliards de litres d'essence par an et presque autant de diesel. Mille milliards de litres, c'est un milliard de mètres cubes - c'est beaucoup.

Alors, pas de solution ? Peut-être bien que si, mais elle n'est pas pour faire plaisir à tout le monde...

(à suivre)

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 14:46
Ainsi donc, Mme Simonet avait été au bout de ses exigences pour empêcher une ruée des étudiants français vers les écoles belges ; ces étudiants faisaient donc les frais d'un système scolaire (français) parfaitement achaïque et schizophrène. Et, en bonne logique, Mme Simonet - et toute la Communauté française de Belgique avec elle - avait estimé que le contribuable belge-cfwb n'avait pas à remplacer le voisin défaillant.

Dans le petit monde de gauche (modérée ou extrême), les réactions étaient assez mitigées ; oui du bout des lèvres d'un côté, mais pour éviter le dumping scolaire - non franc et massif de l'autre, car il faut éviter le dumping scolaire... Et tous se retrouvent pour condamner Bologne, bien entendu.

Mais voilà, les traités ont été signés et pacta sunt servanda. La Belgique a déjà été condamnée par la CJ des CE, et peu importe qu'elle gémisse d'être "envahie" par les étudiants étrangers - ce qui, dans certains cas, est effectivement le cas.

Certains étudiants ont porté plainte, et de toute façons, la Commission ne pouvait pas ne pas être au courant. Elle a donc ouvert une procédure d'infraction contre la Belgique, qui perdra, je veux bien en prendre le pari. (*)

La frilosité de la CF de Belgique est légendaire ; ce succès des études en Belgique, même pour des raisons discutables, était une véritable aubaine. Ben non, on laisse passer, et ça retombe en partie sur d'autres filières.

Ah, la Belgique ! Petite par son territoire mais grande par son héroïsme !

(*) J'ai virtuellement gagné mon pari. le 25/6/09, la Cour de Justice européenne a rendu jeudi ses conclusions suite à une plainte déposée contre le décret limitant les étudiants européens dans les études de kiné ou de médecine, entre autres, en Communauté française. Elle confirme que ce décret est contraire à la liberté de circulation dans l'Union. Ce n'est que l'avis de l'avocat général, mais il est généralement suivi par la Cour. Mais ça ne faisait aucun doute.
Partager cet article
Repost0
18 janvier 2007 4 18 /01 /janvier /2007 16:38
J'ai toujours beaucoup aimé la photo ; c'est dans la famille, depuis mon grand père qui avait monté son labo amateur dans les années '80 (dix-huit cent, bien sûr) jusqu'à ma fille cadette dont c'est le métier. Et, au début des années '80 (dix-neuf cent, évidemment) est apparue sur le marché amateur une machine merveilleuse, la Durst RCP-40, qui permettait enfin de faire des tirages couleur en automatique : on déposait le papier insolé dans une boite étanche à la lumière et, presto ! il réapparaissait comme par miracle prêt à être rincé. Enfin, presto, c'est un peu exagéré, ça prenait tout de même une dizaine de minutes, si j'ai bonne mémoire ; mais pour ceux qui venaient comme moi du système des cylindres tournants, c'était un réel progrès.


Donc, à moi les week-ends entiers en chambre noire, depuis le vendredi en fin d'après-midi jusqu'au dimanche au milieu de la nuit. Et, quoi qu'on puisse penser, on s'ennuie un peu dans une chambre noire ; alors, on écoute la radio, et justement, dans ces années 80, je tombais souvent sur la même émission (non, je ne parle pas de "Idem" et de son Heure Noire) :

- le vendredi, en début de soirée, les ministres des Finances européens débarquaient subrepticement au Charlemagne

- le samedi soir, ou parfois le dimanche, on annonçait sobrement les résultats : telle monnaie dévaluait d'autant, telle autre s'appréciait d'autant ; gémissements par ci, grommellements par-là, quelques-uns se frottaient les mains

- le lundi matin, la presse commentait longuement et les politiques grinçaient des dents.

Pour les plus jeunes, je dirai que ça s'appelait "dévaluation compétitive". En fait, c'était le boxon.

Puis, un jour, Jacques Delors mit en chantier le marché unique et la monnaie unique (je fais court) ; ça semblait aller de soi pour ceux qui avaient l'esprit européen ! mais ça n'allait pas du tout de soi, et si vous connaissez un membre du cabinet Delors, demandez-lui ce qu'il en pense...

Delors n'était pas un économiste, c'était un homme d'Etat ; aucun de ses deux projets n'avaient été bien accueillis par de nombreux économistes, et Milton Friedman avait bien ricané en pariant que l'Euro mourrait en gestation - il n'en était pas à sa première bévue.

1/1/1999 : l'euro entre en scène, mais les dénominations nationales restent en circulation

1/1/2002 : les pièces et les billets arrivent... Je me souviens d'avoir été tirer mes premiers euros au Bancontact près de chez moi vers deux heures du matin !

A l'époque, quelque 60% des citoyens de la zone euro étaient "pour" ; aujourd'hui, ce taux est tombé sous la barre des 50%... Pas évidemment quand les gens voyagent, soit dans une grande partie de l'Europe (plus de change !) ou même n'importe où dans le monde (on accepte les euros aussi bien que les dollars, plus besoin de faire un change intermédiaire ou de se contenter d'un taux ridicule !). Non, tous les autres jours, parce qu'il faut bien accuser quelque chose ou quelqu'un.

Aucun économiste n'a pu montrer autrement que par des effets de manche que l'euro serait responsable de l'inflation (qui est contrôlée comme jamais) - pardon, "de la vie chère" puisque c'est comme ça que ça se dit au peuple, hein, Mame Royal ? - ou d'un manque de compétitivité, ou du chômage, ou de la pollution des rivières et du retour des castors. Il y a très peu de temps, le dollar avait filé sous les 1/1.33 et on entendit (surtout en France) de grands cris : il fallait ramener ce traître de Trichet à la raison - avant lui, on voulait la peau de Duisenberg - et c'était scandaleux de laisser la bride sur le cou à ces irresponsables de la BCE qui n'étaient même pas élus ! On sait que ce genre d'argument abominablement démagogique fleurit régulièrement ; on l'entend invoquer aussi par les ONG qui ont généralement les organismes internationaux en exécration, mais qui vous diront toujours en privé qu'après tout, heureusement que les techniciens-bureaucrates ne doivent pas se faire réélire et peuvent donc se payer le luxe de ne pas être populaires... 

Quand je vais à Madagascar, les porteurs me demandent des euros et la Banque centrale malgache s'est constitué une réserve non négligeable de notre monnaie ; à vrai dire, les banques centrales des pays émergents stockent l'euro à concurrence d'environ 30% de leurs réserves. Pas si mal, non ?
---
PS : hasard ou convergence, le blog des éconoclastes vient de sortir un  article très intéressant sur le même sujet. Je vous en conseille vivement la lecture, et je ne résiste pas au plaisir d'en publier un petit extrait afin d'aiguiser votre appétit...

"
A cela s'ajoute un autre élément notable : l'euro est devenu la forme d'argent liquide favorite du monde, devant le dollar : l'équivalent de 800 milliards de dollars, au taux de change actuel, contre 759 milliards de dollars. Cela provient en bonne part d'une très forte demande de billets de 500 euros. On jettera un voile pudique sur les activités économiques internationales qui nécessitent l'utilisation de grandes quantités d'argent liquide, avec de préférence des billets d'un montant suffisant pour mettre le plus possible dans un attaché-case"
Partager cet article
Repost0
15 janvier 2007 1 15 /01 /janvier /2007 16:13

Vous connaissez l'expression, non ? C'est comme ça que Greenpeace ou les Amis de la Terre appellent les aliments à base d'OGM. Une manière comme une autre de "terrifier" la population en faisant le parallèle entre "le Monstre" et la recherche agronomique ; bien sûr, le propos est assez malin, la plupart des gens confondant allègrement le Dr Frankenstein et le monstre qu'il a créé. Mais il est assez révélateur aussi d'un état d'esprit qui anime de nombreux militants écolos : un sens moral religieux, mystique, assez vite intolérant, selon lequel il y a des limites que l'homme ne peut franchir, car ce serait se prendre pour un dieu - ce qui n'était peut-être pas le propos de Mary Shelley, mais peu importe, c'est le leur.

On peut dire que ces militants ont investi des efforts considérables pour convaincre le public, et ils y sont assez largement parvenus, au moins pour ce qui est des biotechnologies agro-alimentaires. A coup de contre-vérités flagrantes, d'assimilations hâtives, d'apocalypses brandies et... de créativité incontestable. Assez largement, et certainement bien moins qu'ils ne le disent : à les en croire, une immense majorité des citoyens (les seuls "responsables", bien sûr) partagent leur rejet des biotechnologies.

Il s'en faut de loin. Les organisations de consommateurs ont, très généralement, une attitude beaucoup plus nuancée, mais évidemment, pour les purs et durs écolos, les avis de telles associations de cons. ne valent pas tripette, ce sont des valets des multinationales ploutocratiques (version trotskarde) ou des alliés objectifs des multinationales exploitant les plus démunis (version catho de gauche).

Quant à Eurobaromètre, il a pondu un opuscule sur la question, avec un résumé en francais, dont il ressort que les biotechnologies agro-alimentaires sont effectivement les plus mal perçues, avec un "contre" à 60% et un "pour à 40% (mais cela varie assez fortement de pays à pays), les autres nouvelles technologies suscitant plutôt une forte majorité de "pour".

Evidemment, quand on pense que pour le citoyen lambda, les OGM n'ont servi qu'à créer les Flavour Saver Tomatoes, ce qui n'est tout de même pas de quoi se réjouir trop fort (à noter d'ailleurs que ces tomates n'ont pas un gène de plus ou remplacé par celui d'une autre espèce, ils ont un gène de moins). Il y a beaucoup plus que celà à dire évidemment, mais tant que le public n'aura entendu que les cris d'alarme d'une des parties, on ne voit pas très bien pourquoi il changerait d'opinion.

Partager cet article
Repost0
11 janvier 2007 4 11 /01 /janvier /2007 11:25
Il y a dans "Gangs of New York" un plan admirable, digne de Scorsese à tous points de vue, où un mouvement de caméra montre les nouveaux immigrants descendant du bateau, signant leur acte de naturalisation, remontant dans le bateau pour aller combattre les Sudistes, tandis qu'un troisième bateau débarque des cercueils ramenés du front...

Le parallèle est tentant à faire avec l'Irak, et effectivement, j'ai déjà entendu je ne sais combien de fois la "réflexion" : Ils envoient tous les pauvres noirs et latinos se faire trouer la panse, mais les blancs restent bien douillettement chez eux.

Ben non,
pas vraiment : en date du 10/1/07, sur les 3013 combattant(e)s américain(e) morts au combat, 74% étaient "caucasiens" (i.e. blancs), 10% étaient noirs et 11% hispaniques. Les blancs semblent donc surreprésentés, si je lis bien les statistiques du US Census Bureau.

Il faut dire que l'Irak est le pays des légendes, comme celle qui voudrait que les USA ont armé Saddam Hussein. Pas vraiment non plus : entre 1973 et 2002, les USA ont vendu à peu près 1% des armements à l'Irak, loin derrière l'URSS (57%), la France (13%) ; et juste après la Lybie et... le Danemark, je vous le donne en mille !
Partager cet article
Repost0
5 janvier 2007 5 05 /01 /janvier /2007 11:46

Il paraît qu'un émission récente d'Arte portait sur les violences sociales en Chine, et le prière d'insérer comportait l'inévitable cliché : "les riches deviennent toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres".

Je n'ai pas vu l'émission et je ne sais donc pas si elle était aussi nulle qu'il pouvait en paraître - après tout, ma maigre expérience d'Arte me donne à penser que cette chaîne bénéficie d'une image quelque peu surfaite.

Bonne nouvelle : depuis une trentaine d'année, le nombre de très pauvres (1$ 1985/jour) et de pauvres (2$) a fortement diminué dans le monde, tant en nombre absolu qu'en pourcentage, l'Afrique noire cruellement mise à part. Cela ne signifie pas nécessairement une diminution des inégalités, mais il faut s'entendre : les riches deviennent sans doute plus riches, mais les pauvres deviennent moins pauvres, même si certains deviendraient moins pauvres moins vite que les riches deviennent plus riches, vous me suivez ? C'est l'autre vieux cliché : l'écart se creuse. En l'occurrence, c'est un cliché qui ne correspond même pas à la réalité, quelle que soit la métrique (un peu sérieuse, tout de même) utilisée
. Le capitalisme s'est toujours vanté - à raison - de produire de la richesse, jamais de l'équité et surtout pas de l'égalité. Si c'était le cas, nos sociétés n'auraient pas eu besoin de services sociaux...

 

Je précise que les inégalités dont je parle sont les inégalités entre pays ; à l'intérieur des pays dits "du Nord", tout indique que les inégalités augmentent. C'est une toute autre question qui mérite un autre type de réflexion.

 

P.S. Depuis, une étude de l'OCDE parue en octobre 2008 a donné la mesure de ces inégalités pour ses pays membres. Voir le post d'Hugues sur le sujet

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 15:35
Ce peu joli Monsieur a réussi au-delà de toutes les espérances à mettre son pays à genoux - et il sera bientôt étendu, à l'agonie.

Il dort, il rêve... peut-être au moment où le monde entier retenait son souffle après la décolonisation, au moment où Ian Smith et la Rhodésie avaient laissé place à Robert Mugabe et au Zimbabwe ; on craignait un massacre, un bain de sang. Nul n'advint, c'était comme un miracle...

Mais voilà, ce peu joli Monsieur vieillit, il va bientôt crever, et il voudrait sans doute que tous l'accompagnent.

Ces salauds de fermiers blancs, c'est vrai qu'ils accaparaient la terre ; depuis qu'on les a rançonnés, chassés et/ou massacrés, le peu joli Monsieur a empoché les sommes coquettes versées comme Danegeld par certains patrons de la Commercial Farmers Union, et ses copains ont pu jouir de beaux endroits pour passer le week-end ou organiser des chasses. Mais, revers de la médaille, il y a de moins en moins à manger pour les Zimbabwéens...

Oh, tout le monde n'est pas victime : certains fermiers se sont très bien reconvertis, merci, certains sont en Afrique du Sud, bien sûr, mais pas uniquement. D'autres pays africains ont bien compris qu'ils pourraient leur être utiles...
Partager cet article
Repost0
6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 11:33

Voilà que les deux fripouilles jouent maintenant à qui arrivera le dernier en enfer. Ce serait cocasse s'ils devaient claquer le même jour !
- J'en ai tué bien plus que toi, d'abord !
- Ah mais c'est pas le nombre qui compte, c'est la manière !
- Les listes d'exécution publiques, et le Che qui s'amusait comme un petit fou, c'est pas assez bon pour toi ? Ce incapable qui n'avait même pas été foutu de décrocher son diplôme, il faisait le croque-mort et achevait les ratés...
- Avoue que c'est pas grand'chose à côté de l'assassinat de Victor Jara...
- Je reconnais... mais Ochoa, c'était pas mal non plus, non ?

...et ils papoteront encore longtemps pour savoir qui entrera le premier...

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2006 4 30 /11 /novembre /2006 15:49

La casse sociale chez Volkswagen-Forest est évidemment terrible. Malheureusement, elle a entraîné aussi une casse intellectuelle assez fâcheuse, avec le grand rassemblement des Nonistes agitant leur juste cause antilibérale.

On pouvait s'y attendre, c'est M. Hutchinson qui, parlementaire socialiste européen et par ailleurs grand défenseur du service public postal - dont le belge, que le monde entier nous envie - c'est disais-je M. Hutchinson lui-même qui est monté au créneau avec quelques-uns de ses collègues nationaux pour dénoncer le manque d'Europe sociale. Et c'est parti sur les délocalisations, les patrons-voyous, les actionnaires potentats etc.

J'entendais récemment Mateo Alaluf - qui n'est pas précisément un dangereux libéral ! - analyser le discours sur les délocalisations ; pour lui, il ne s'agit que d'un discours de chantage patronal (on peut être prof et syndicaliste) car les chiffres prouvent que l'impact réel des délocalisations est faible, voire très faible. C'est vrai, voir Paul Krugman.

Alors, hier, j'ai eu le fou-rire de ma vie en entendant un ministre (ou sous-ministre, je ne sais plus) annoncer gravement qu'il allait proposer qu'une entreprise bénéficiaire ne pourrait licencier qu'après examen et autorisation de l'Etat - il reprenait en l'allégeant quelque peu le programme des Besancenot, Laguillier et consorts. La Belgique, trotskiste ?! Non, peut-être !
On imagine le topo, quand les entreprises seront gérées comme on le fait si bien à Charleroi (et pas seulement là, d'ailleurs, si j'en crois un des experts conseillant l'audit).

On est revenu à la charte de Quaregnon...

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2006 2 28 /11 /novembre /2006 15:03

Patrick Declerck a récemment livré au "Monde" un petit papier assez gratiné, "du blasphème comme nécessité" (je cite "Le Monde" une fois de plus, mais le texte en question se trouve dans d'autres revues, comme ici).
Je pense que l'argumentation de l'auteur est impeccable, même si la forme est quelque peu provocante - mais après tout le pamphlet est une sorte de blasphème, et il est donc nécessaire lui aussi.

Les répliques n'ont pas manqué, et il en est une classe qui a fait son apparition il y a déjà quelques années, celle des "non-aux-intégristes-de-la-laïcité" ; la première fois que je l'ai entendue, c'était, si je ne me trompe, de la bouche de Philippe Sollers lors de la venue de Jean-Paul VI à Paris. Il se moquait de la contre-manifestation montée par je ne sais quel collectif comme il en existe tant en France, et qui s'était soldée par un échec. Passe encore pour cela, ce genre de manif me semblant effectivement un peu d'un autre âge - et pour tout dire, j'ai horreur des manifs (payé pour, si vous voyez ce que je veux dire).

Mais cette critique s'est lentement dirigée vers tout ce qui pourrait être ressenti par n'importe qui comme "offensant" par rapport à sa religion, à sa philosophie, à ses croyances, à ses convictions. L'intolérable justifié par la tolérance.

Intolérable, donc (j'en ai déjà parlé, le blasphème est toujours réprimé dans certains des pays de l'UE).

Cependant, je me séparerai de Patrick Declerck sur un point, c'est lorsqu'il dit "J’ai déjà eu l’occasion de dire dans ces colonnes ma détestation de l’islam en particulier et des autres monothéismes en général". Pourquoi se limiter aux monothéismes ? L'hindouisme est suffisamment grotesque, contraignant et sectaire pour rivaliser avec ceux-ci, et même pour recevoir le "prix de la religion la plus c..." des mains de Michel Houellebecq. Mais je suppose qu'il voulait dire par là que les monothéismes étaient les systèmes les plus dominateurs, intransigeants et intolérants, et là je le rejoins parfaitement.



 

Partager cet article
Repost0