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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 22:53

Tout d'abord, "L'héritage de Rogier van der Weyden", ou Roger de la Pasture, ou ce peintre connu sous tant d'autres noms (les signatures n'existaient pas au XVe siècle).

C'était donc l'élève de Robert Campin, l'extrordinaire Maître de Flémalle qui n'a été identifié comme tel qu'assez récemment (dans ma jeunesse, on ne connaissait pas son identité).

Certes, Jan van Eyck les avait précédés dans sa recherche obsessionnelle de la "peinture à l'huile", qui, comme chacun sait, est bien plus difficile que la peinture à l'eau (et c'est d'ailleurs pas vrai, na !). Il semble, au travers de grandes discussions, que ce devrait être celui-ci qui ait mis au point définitivement la peinture à l'huile de lin assortie de siccatifs adéquats selon ce que me disent des spécialistes du sujet. C'est évidemment en-dehors de mon domaine d'expertise, pour autant que j'en aie un. Ce qui n'est pas sûr.

Bref, une superbe exposition.

Je ne m'appesantirai pas sur l'oeuvre de Jan Fabre qui a fait l'objet de nombreuses critiques louangeuses (et méritées) et dont je me dois de dire que la très difficile illumination a été réalisée aux frais de l'Association des Amis des MRBAB (ah, oui, tout de même, rendons à Cesar ce qui revient aux Amis).

Et, troisièmement, "Museum To Scale", où un concept de Ronny Van de Velde et a été développé comme projet artistique par Wesley Meuris. Magnifique imagination de l'artiste qui traduit/trahi des miniatures d'artistes contemporains au 1/7ème. Magnifique !

 

 

 

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 21:29

Shadoks et Venise : On se demande vraiment pourquoi certains ont pu se cramponner à des îles, à une lagune, à des constructions sur pilotis (Santa Maria della Salute : 1,5 millions de pilotis !). Tout ici est impensable, compliqué, difficile. Une île de cimetière, tout qui risque d'aller à vau-l'eau, rien de facile pour ceux qui y vivent - et il y en a beaucoup ! Voilà des citoyens habitués à une dureté qui nous échappe un peu. Mais vivre dans un tel environnement sublime doit faire passer les difficultés. Evidemment, la Ville ferme tôt (risque de tomber à la baille ?), ce n'est pas New York ni même Bruxelles. Il me semble évident que vivre à Venise c'est vivre chez les Shadoks : pourquoi faire simple ? J'ai découvert Venise il y a environ trente ans après tant d'années de Toscane, et j'en suis tombé amoureux et ça dure encore.

 

Biennale : petite cuvée. Nettement moins bonne que la dernière, qui était excellente. On peut y trouver une résurgence de l'art conceptuel, ce qui n'étonnera pas - c'est dans le Zeitgeist. Ce qui m'a semblé plus intéressant c'est une présence très forte de "l'obsessionnel" et de "l'art brut", chez même Baruchello (pavillon central), Steiner (idem), USA, Finlande, etc. Même au Grassi où Stingel a cru bon de présenter ses très belles toiles dans un environnement délirant où des tapis orientaux un peu flous enveloppent toutes les surfaces jusqu'aux plafonds, eux-mêmes passablement décorés (d'origine). Pour preuve de l'attitude du temps, rien de plus éclairant que l'exposition When Attitude Becomes Form à la Fondation Prada (hors biennale), reprenant elle-même l'expo éponyme (eh oui...) organisée à Berne en 1969 et qui avait jeté les bases du conceptuel (et accessoirement du "tout est art"), avec des oeuvres de Serra, de Flanagan, de Beuys, de Boetti (qu'on retrouve d'ailleurs à la Punta Dogana en même temps que Pistoletto, mais là pour deux livraisons récentes) ainsi que d'autres moins réputés.

 

Lampedusa : comme on dit, le bal des hypocrites. Il a suffi que le pape François clame "Vergogna! Vergogna!" pour que toute la chattering class passe à l'offensive. Tout le monde a honte. Honte pour les autres, évidemment. J'entendais récemment une émission de la RTBF consacrée à ce sujet, et où Isabelle Durant (euro-parlementaire écolo pour ceux qui l'ignorent) clamait que l'Europe avait fait son devoir, au contraire des Etats, alors que je ne sais quel sous-ministre estimait que l'Europe devrait imposer un salaire minimum (je ne plaisante pas, il l'a dit !) pour éviter des concurrences déloyales, qu'un autre estimait que les réfugiés étaient une richesse pour les pays d'accueil (opinion généralement admise), etc., etc.

 

Mais Monsieur le pape, vous en avez accueilli combien, des migrants, au Vatican ? Et votre parti, Madame Durant, ne s'est-il pas prononcé contre l'immigration sélective et contre la sous-traitance de la surveillance frontalière par les pays du Maghreb que vous prôniez au micro ? Ah oui, il faut développer les pays pauvres... Et ça prendra combien de temps ? Même si la Belgique et les autres pays développés consacraient les fameux 0,7% de leur PIB à l'aide au développement, croit-on vraiment que ça résoudrait le problème ? Et puis les 2 ou 300 morts récents venaient semble-t-il de la Corne de l'Afrique, où d'affreux dictateurs imbéciles se font la guerre pour des raisons insondables de bêtise. Doit-on pour autant - et pour éviter les catastrophes humanitaires - déclarer tous les civils somaliens, érythréens et autres victimes des conflits régionaux automatiquement aptes à obtenir le statut de réfugié et mettre des avions à leur disposition pour court-circuiter les passeurs et les conduire en toute sécurité ? Et les jeunes gens généralement brillants que leur village a choisis (et financés) pour tenter leur chance en Europe, qu'en faire ? Un article récent du Monde relatait la vie de ces jeunes Africains vivant dans la forêt proche de Melilla, guettant le moment où ils pourraient essayer de grimper au-dessus des barbelés les séparant de l'Eldorado. C'est par centaines, c'est par milliers qu'ils prennent l'eau dans des embarcations pourries, préférant une mort possible, voire probable, à une existence de misère. Il n'y a nulle honte à avoir de notre part, simplement il s'agit de la mauvaise conscience du riche quand il voit un sdf ; quand un homme politique clame "plus jamais ça !", ne le croyez surtout pas, il sait très bien que ça arrivera encore, et pour longtemps.

 

 

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 21:08

http://www.glenbaxter.com/

C'est sublime...

Humor according to my dear Glen Baxter
Humor according to my dear Glen Baxter
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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 22:12

J'ai déjà mentionné plusieurs fois Daniel Arasse qui a écrit de très nombreuses pages et consacré de nombreuses émissions de radio à l'étude de la peinture, et surtout à celle des XV-XVII siècles.

Très modestement (mais comme me serinait mon père, "la modestie est l'orgueil des faibles, et je ne suis ni orgueilleux ni faible") je pense que certaines de ses analyses peuvent être discutées. Certes, rien à redire - et, une fois de plus, qui suis-je pour cela, sauf que je suis plongé dans la matière sans avoir reçu une formation adéquate - et ses leçons sur Vermeer ou Piero della Francesca (deux peintres qui m'étourdissents) sont de vraies sources d'inspiration.

En ce qui concerne ses incursions "obligées" dans l'Art contemporain, je les trouve passionnantes, et très personnelles ; son non licet est d'une très grande honnêteté, et son commentaire d'Anselm Kiefer me fait tant plaisirque j'oublie qu'il avait raison bien avant moi... (suis-je orgueilleux !).

De belles citations suivront, si j'y pense... Mais lisez-le, voyez-le, écoutez-le ! Il est mort bien trop jeune, il avait tant à nous dire ! Je ne vois plus Piero ni Vermeer ni Leonardo ni Cimabue ni Giotto ni même il Duccio de la même manière depuis que je l'ai lu.

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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 20:54

Je ne sais plus si j'ai parlé d'un film extraordinaire (dans le plein sens du terme) : "Exit Through the Gift Shop", le titre faisant évidemment allusion au fait que toutes les visites de musées se terminent dans le magasin de souvenirs...

Ce film-documenteur-pseudo-foutraque est censé avoir été réalisé par le génial Street Artist Banksy, mais ce n'est bien sûr qu'une vue de l'esprit. On y voit aussi Obey et plein d'autres.

 

L'Art est l'Art est l'Art (A Rose is a Rose is a Rose, dont James Tenney a fait un canon envoûtant), et certaines productions du Street Art valent bien celles que nous voyons tous les ans à Art Basel - et d'ailleurs, ne nous y trompons pas, Banksy et Shepard Fairey ont une très belle cote... Sacré système, on commence en le critiquant et on finit en empochant les dividendes.

 

Et ma chère artiste (métier difficile...) de fille aînée m'a ce soir montré l'oeuvre d'un autre Street Artist (lui aussi rentré dans le rang), à savoir Max Zorn, qui réalise d'extraordinaires créations avec de l'adhésif d'emballage et un scalpel. Soufflant.

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 22:20

Depuis déjà pas mal de temps, la 1e chaîne radio de la RTBF regorge de "billets d'auteur et d'humeur" où l'un ou l'autre commentateur plus ou moins doué vient déverser un point de vue qui se veut piquant, réfléchi, goguenard ou pontifiant, reflétant très souvent un point de vue très politiquement correct (en gros, la doxa social-démocrate anti-capitaliste et "environnementale"), tout en prenant parfois un ton politiquement incorrect, mais uniquement de façade, cela va sans dire.

 

Entendons-nous bien : comment pourrais-je, moi, petit blogueur sans conséquence, reprocher à d'autres de faire en gros ce que je fais (mais ils ont d'autres moyens) ? Et je me sens quelque peu social-démocrate moi-même, malgré mon côté libertarien. En aucun cas je ne me sens de droite, et cela m'agace toujours de lire dans les blogs que j'apprécie et qui sont souvent anglo-saxons une attaque contre les blogs "réchauffistes" ou en gros "environnementalistes" généralement qualifiés de far-left.

 

Revenons à nos moutons. Un billet très en vogue s'appelle, je ne sais trop pourquoi, "Café serré", et s'y succèdent plusieurs humoristes, dont Thomas Gunzig, qui jouit d'une excellente réputation en tant que dramaturge, littérateur et karateka. Il se fait entendre et écouter dans l'émission, avec des rires et des chuchotements autour de lui pour applaudir à ses saillies. Oserai-je dire qu'elles me semblent d'une sinistre platitude ? Un mélange de petites plaisanteries sur les politiques du moment, sur l'actualité, le tout débité avec un ton (mal) "enjoué" et un peu pataud. J'ai honte de le dire, mais... très belge... Et je l'entendais il y a quelques semaines débiter un texte épinglant maladroitement (je crois) tel politicien belge, bien sûr, qui avait parlé de son admiration pour Degas. Degas ! disait TG, Degas, le minable Degas, le nul Degas, le Degas collatéral (je ne sais plus s'il s'était abaissé à un tel calembour et je lui ferai l'honneur de ne pas le croire). Voilà ce que c'est de ne rien connaître à la peinture, d'ignorer toute la recherche du Degas dont, c'est vrai, on a tant répété qu'il peignait des petits rats de l'Opéra, mais sans avoir vu ses tableaux, et notamment ceux des courses hippiques, sans avoir compris qu'il avait l'oeil photographique (justement inspiré par la photographie de l'époque). Ses tableaux sont des "instantanés", merveilleusement retravaillés avec des couleurs parfois franches mais toujours subtiles. J-K Huysmans ne s'y trompe pas, lui qui a si bien su faire une critique dans ses chroniques reprises dans un ouvrage très intéressant, Ecrits sur l'art, Garnier Flammarion (2008), pp123-130, où par ailleurs il encense avec bonheur Odilon Redon, et Baudelaire, qu'il met cent coudées au-dessus même de Victor Hugo.

 

Ce qui me rappelle qu'en plus d'autres posts promis, je n'ai pas écrit quoi que ce soit sur Bâle 2012, étonnant par la pauvreté de sa partie Unlimited mais riche en Arte povera. J'espère y pourvoir...

 

J'ai tellement aimé l'Art dans ma vie que cela me fait battre le coeur... et je n'ose évidemment pas me comparer à Pasteur... 

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 15:46

Décidément, hormis Paris, les plus belles villes du monde sont en Italie. Je dis bien "belles", pas nécessairement "villes", New York est incontestablement une ville ville (Paris aussi, d'ailleurs, et même - jusqu'à un certain point - Bangkok). Mais évidemment, le côté fascinant de Venise est cet enchevêtrement de voies d'eau et le côté joyeux du labyrinthe où l'on peut aller partout à pied (Giudecca et San Giorgio exceptés) quitte à revenir sur ses pas ou prendre des détours imprévus et escalader pas mal de petits ponts... Le plaisir aussi à voir la vie vénitienne se dérouler à ciel ouvert sur les canaux - les bateaux de déménagement sont un régal ! Et les palais qui se présentent tous dans le plus heureux désordre, certains parfaitement restaurés, d'autres limite cracra - vivant spectacle.

 

Bien, si cet étalage de clichés ne vous a pas fait fuir, parlons un peu du reste. D'abord la biennale, indispensable, avec ses innombrables manifestations collatérales. Et, tout aussi indispensable, la Dogana del mare et le palais Grassi.

 

Si les Giardini déployaient quelques pavillons nationaux considérables (je mettrais le "I, Impostor" britannique de Mike Nelson, époustouflant mais oppressant, en premier, avec le terrible pavillon allemand de feu Christof Schlingensief), les arsenaux étaient un peu faiblards (sans parler de l'épouvantable bric-à-brac du pavillon trash italien). On m'avait dit du mal de Boltanski, mais j'ai trouvé l'idée forte et belle. Mention spéciale aussi pour l'Autriche avec l'étrange et drôle oeuvre de Schinwald, Israël avec de fortes oeuvres dues à Sigalit Landau, la Suisse avec un assemblage foutraque et inimaginable de Thomas Hirschhorn et bien évidemment l'extraordinaire The Clock de Christian Marclay, montage 24 heures temps réel de plans cinématographiques rythmés par des pendules, des montres, des réveils, etc. Une réussite incroyable. Très beau pavillon du Luxembourg (Feipel et Bechameil qui hélas essayent maladroitement de justifier leur très étrange et beau travail par des citations de Derrida), et un sourire à Erwin Wurm pour son "pavillon anorexique". Par contre, les chandelles d'Urs Fischer dont on disait tant de bien, il ne restait plus que quelques litres de cire fondue, et l'attente d'une heure pour voir une attraction foraine ratée pompeusement appelée The Ganzfeld Piece par son auteur James Turrell, m'a fait enrager rétrospectivement. Très décevant.

 

Cela étant, je commence à me demander si tout cela n'était pas un rêve. Car enfin, Venise n'existe plus, non ? Je me souviens d'articles catastrophistes depuis la fin des années cinquante, annonçant que Venise s'engloutissait inexorablement, et la grande inondation de '66 ne faisait évidemment qu'annoncer les pires qui allaient irrémédiablement entraîner la perte totale de la ville. Bien sûr, je ne doute pas que l'UNESCO ait fait un très beau boulot, mais une fois de plus on se trouve confronté au catastrophisme "pour alerter l'opinion". D'abord, j'estime que raconter des bobards est toujours une mauvaise idée (effet "au loup") et ensuite, je ne suis même pas certain que c'était le cas en l'occurrence. Les prophètes de malheur croient à leurs vaticinations, je pense, comme semble l'indiquer le fait que chaque fin du Monde annoncée puis remise puis annulée (par dieu ou les extraterrestres - on trouvera ici une compilation de 44 telles annonces due à James Randi) n'entraîne pas ipso facto une disqualification totale du prophète de malheur. D'ailleurs, que dire lorsque je lis dans le guide Lonely Planet sur Venise : "[...] Venise serait capable de résister, au XXIe siècle, à une élévation du niveau de l'eau comprise entre 26 cm et 60 cm. Malheureusement, une récente commission intergouvernementale sur le changement climatique a prévu une élévation de 88 cm." (mes italiques). 88 cm ! Et pourquoi pas 88,2 cm ? Et, bien sûr, à Venise exactement. Et cette "commission", ce serait-il pas le GIEC ? Qu'on puisse écrire autant d'âneries en si peu de phrases me donne le tournis.

 

La prochaine fois, on ira en Ombrie, et plus spécifiquement à Citta' di Castello et à Spoleto, qui ont de très intéressants musées d'art moderne avec une collection importante d'oeuvres d'Alberto Burri, un plasticien que j'affectionne particulièrement. Et qui seront au sec même si les glaciers du Groenland fondent. Enfin, je l'espère.

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 23:07

J'avais pensé, il y a un an, que la crise était finie. Ben, non, c'est pas sûr. Un très beau tryptique de Bacon ne s'est pas vendu, mais évidemment il était à 50 millions d'USD. Cher, donc. Et le dollar étant faible, on aurait pu espérer. Fichu. Par contre, Julie Mehretu - superbe - vend ses uniques moyen format à 600.000 USD ! Et un bon poulain comme Kailiang Yang, qui évolue de parcours pluvieux en paysages urbains fascinants pour à peine 30.000 € en grand format (3m x 4). Une affaire  ! Autre affaire à faire, Jorinde Voigt qui reste à plus ou moins 20.000 € pour un grand format et qui me bouleverse. Et tous les professionnels se plaignent de l'arrivée de people qui ne connaissent rien à l'art mais qui sont là pour se faire voir. Il paraît que c'est la même chose à la Biennale de Venise, je n'y serai qu'en Octobre, et j'en parlerai à l'époque. C'est autre chose qu'Art Basel.

 

Brancusi/Serra à Beyeler, extraordinaire ! D'accord, je suis un groupie de Serra...

 

 

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 23:50

De retour de Paris avec quelques expositions et films (Paris est la capitale des cinéphiles, ne parlons pas de Londres ni même de NY). L'incontournable Deux de la vague, évidemment et le merveilleux Musée Dapper, cela va sans dire. Passionnante expo de Mondrian à Beaubourg aussi, et cosi via.

 

Depuis quelque temps je voulais voir le MAC/VAL d'Ivry dont on m'avait dit grand bien et je n'ai pas été déçu ; situé dans une improbable quasi-friche urbaine, ce musée d'art contemporain expose de très belles oeuvres et vaut sinon le voyage au moins un très large détour ne fût-ce que pour encourager une magnifique initiative (due sans doute à une Gauche progressiste et non ossifiée -  la Droite ne me semble pas prête à assumer un tel bonheur. Si je me trompe, écrivez-moi !). Je recommande tout particulièrement un travail de la jeune Shilpa Gupta (allez voir !).

 

Et donc, revenant sur cette bonne vieille autoroute du Nord, j'écoutais une émission d'Europe I où l'on avait réuni une brochette de commentateurs (y compris un bon vrai philosophe) sur la Crise de la démocratie. Loin de moi l'idée de dire que cette crise n'existe pas, et dimanche dernier une marche blanche a eu lieu à Bruxelles pour des raisons qui me laissent pantois et que Jean Quatremer a - à mon avis - bien comprises. Mais ce qui m'interpellait dans cette émission était surtout qu'il n'y avait autour du micro aucun intervenant un tant soit peu libéral et que tout tournait autour de la condamnation de l'affreux libéralisme (toujours ultralibéralisme, ça va sans dire). Et là, j'ai appris (après un exposé fatigué sur la différence entre le capitalisme entrepreneurial et le capitalisme financier) qu'un sondage avait placé la France comme le leader de la résistance au capitalisme : 33% des Français étaient pour la sortie du capitalisme contre, prenons un exemple, 3% des Chinois. Donc, un Français sur trois, comme plus tôt on nous assurait que deux (jeunes)Français sur trois rêvaient de devenir fonctionnaires...

 

Nous allons donc assister à un exode massif des Français vers Cuba ou la Corée du Nord ? Ah ha ! Ainsi, la Belgique, après que la Flandre aura acquis son indépendance, mettra enfin la main sur son voisin du Sud et acquerra la Tour Eiffel, le Trocadéro, le Grand Palais et l' Académie de Marcq-en-Baroeul !

 

On peut rêver...

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 23:11

(Antwerpen pour les puristes).

On sait qu'Anselm Kiefer est né en 1945, année zéro de l'Allemagne nouvelle, on sait aussi que c'est Joseph Beuys qui l'a persuadé de devenir plutôt un peintre (?) qu'un littéraire ou un philosophe. Mon (?) vient de ce qu'il est aussi un matiériste, et donc sculpteur en quelque sorte.

 

Certains, lecteurs entre autres autres de Beaux-Arts magazine, savent que notre immmmmense Pierre Sterckx considère Kiefer et Louise Bourgeois comme des fumistes et des imposteurs. Libre à lui de le penser, libre à lui de le (faire) publier, mais ce me semble un peu vain.

 

Il est vrai que l'aspect symbolique, métaphysique, conceptuel de Kiefer peut faire reculer, avec ses références constantes et soulignées à l'horreur nazie et allemande. Mais son questionnement constant "comment peut-on être Allemand, Juif allemand et faire encore de la poésie et de l'art ?", bien qu'il s'estompe dans le temps, reste très présent. Cela dit, je suis très peu impressionné par ses prétentions à son "enjuivement" et à la Kabbale, comme d'ailleurs le shamanisme de Beuys ne m'empêche pas de trouver ses oeuvres dérangeantes et belles. Degré zéro, sans doute. Ainsi, la Spiral Jetty de Smithson est une oeuvre forte et dérangeante, et le film qu'il en a tourné est lui-même une oeuvre d'art dérangeante et belle.

 

Et, je le reconnais, le symbolisme microcosme-macrocosme de Kiefer me fait un peu, comment dire ? suer. Mais la force qui sourd de ses installations, sa dure beauté tout simplement plastique efface un message parfois un peu naïf.

 

Très beau, très prenant. A voir.

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