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Humeur !

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 21:54

C'est un des titres du Monde de ce soir, et ce ne devrait pas être paywalled si on accepte les pubs.

Et oui, pourquoi pas ? J'ai mangé des sauterelles frites en Thaïlande, et ce n'était pas mauvais du tout. Aux USA, j'ai mangé des fourmis géantes confites en chocolat, et c'était délicieux. Ma première expérience de poisson cru dans un restaurant japonais de Singapour date de...date de... je n'oserais le dire, eu égard à la difficulté que j'ai à révéler mon âge, mais j'oserai dire que j'étais méfiant - n'aimant pas le poisson cuit, sauf la sole, notre belle sole de la Mer du Nord. Bah ! Ma chère C. ayant goûté à ces merveilles avant moi m'avait assuré que tout ce que nous avions connu comme poisson mariné au jus de citron vert n'avait rien à voir avec les sashimi délicieux. J'ai goûté, j'ai adoré (ici, je dévoilerai que c'était dans les années '70 et que l'Europe et le reste du Monde n'était pas encore prêts pour s'y abandonner. Et ça a bien changé depuis).

 

Je m'égare, comme toujours.

 

En Afrique, il m'est arrivé de sucer des asticots, comme l'avait fait Levy Strauss en Amazonie ; les marchés de Kin regorgent de petites bêtes grouillantes, il faut un peu (beaucoup !) de courage, mais c'est très bon. Délicieux, même. Et dans notre petite terre d'héroïsme, je ne saurais trop conseiller d'essayer ce que nous appelons des "abats" : rognons de veau, ça va de soi, ris de veau (évidemment, même si c'est précieux et sublime), mais encore rognons de porc (bien dégorgés, croisés du couteau et sautés à la chinoise avec gambas et pour ceux qui aiment ça, brocolis - eh oui, les Chinois ont adopté le brocoli, comme ils ont adopté tout ce qui se mangeait. Le tempura, par contre, a été adopté et raffiné par le Japonais depuis ce que leur avaient appris les Portugais. Voyez comme la bouffe du Monde a évolué !) Sans parler des pis de vache, quasiment introuvables, mais tout de même moins chers que la truffe noire - et tout de même moins goûteux, je l'admets.

 

Donc, nous mangerons bientôt de l'insecte concentré. Je me lèche déjà les babines à l'idée de trouver dans les supermarchés des barquettes d'insectes très simples et dans les boutiques de luxe des pâtés "écologiques".

 

Et pour une fois, je ne moque pas !

 

Ou pas trop...

 

 

 

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 09:46

Cette année, j'ai découvert le ski en Italie (je veux dire "le ski en Italie", pas le ski, bien sûr...), et plus précisément dans les Dolomites, imposant massif calcaire dont on a peine à imaginer que c'était tout bonnement un gigantesque récif corallien, il y a de ça tout de même quelque 200 millions d'années. Je ne connaissais pas cette partie de l'Italie, et pour tout dire, du Tyrol, qui est effectivement assez surprenante. Pour moi, le ski allait de pair avec la fondue et la raclette, et l'Italie avec l'italien. Or, à Selva (aussi nommée Wolkenstein, comme le chenapan du XVe siècle dont on voit la figure boudeuse et n'a-qu'un-oeil un peu partout dans le village), on parle surtout allemand, et l'italien avec un curieux accent germanique que je trouvais assez mignon), on y mange des pâtes parfaitement al dente, Italie oblige, mais surtout des goulatsch et des knödel (en plus de l'omniprésente pizza. Je suis tout de même éberlué de constater l'incroyable succès planétaire de ce plat tellement humble, dont le tout récent perfectionnement tricolore - dit margherita - fut inventé vers 1870 par un pizzaiolo génial, Raffaele Esposito, en l'honneur de la future reine d'Italie, Margherita di Savoia. Il n'y a plus un coin du globe sans pizzeria, semble-t-il, de la plus industrielle à la plus étrange, offrant les mets locaux sur la croûte de base - je n'ai pas encore trouvé de pizza aux sauterelles, mais je suis sûr qu'il doit y en avoir quelque part).

 

Si je vague ainsi dans les remarques touristiques, c'est que, en bon touriste, justement, je me suis enquis des diverses distractions du Tyrol et j'ai fait une surprenante découverte : non loin de Val Gardena, la région du Meranerland passe pour être un centre thermal très apprécié, et sa ville principale (ici, oui, on pourrait dire "éponyme", mais je fuis ce mot avec horreur), Merano, abrite un établissement thermal réputé, dont tous les guides se plaisent à énumérer les qualités, et en plusieurs langues :

 

- Eine Kur in der Therme Meran lindert vor allem Beschwerden bei Gelenks- und Kreislauferkrankungen

- Una cura alle terme di Merano lenisce soprattutto i disturbi dovuti a malattie ai legamenti e della circolazione

- Beside the healthy climate there is also a thermal bath in Merano. The water, which contains radon, helps to cure circulatory problems and arthralgia.

 

Oui, vous avez bien lu : la version EN mentionne que l'eau contient du radon... Pour ceux qui l'ignoreraient, le radon est un gaz "noble", comme l'hélium, le néon, etc., avec la petite particularité d'être radioactif, et c'est d'ailleurs le radon (tout à fait naturel, Mesdames, Messieurs), qui est généralement la cause principale de la radioactivité ambiante. C'est aussi ce produit naturel qui est le deuxième responsable du cancer du poumon, après la cigarette, et le premier responsable chez les non fumeurs.

 

Surprenant, non ?  Faire de la retape pour un danger public ! Mais on comprend mieux après une petite recherche :

 

- The radon springs

The visitor to Merano benefits not only from the mild climate and the Mediterranean flora but also from the radon springs. The medical doctor Romuald Binder who was director of an elegant sanatorium at the beginning of the 20th century, was convinced that thermal springs could be found in Merano and initiated the search for them. In 1914 two radon springs were discovered in Tscherms. About two decades later geologist Prof. G. Trener found further springs on the Vigiljoch and on the garden terraces of Villa Tivoli.

 

Voilà... Au début du XXe siècle, et pendant assez bien de temps, la radioactivité était à la mode et conseillée pour guérir toutes sortes de maladies ; à l'époque, ce qui était nouveau était enthousiasmant (c'est dire si on a changé) et je me souviens parfaitement dans ma jeunesse de la crème Tho-radia, censée contenir du thorium et du radium, du moins à l'origine, car de mon temps, je suppose qu'il n'y en avait plus... Et les aiguilles de ma première montre luisaient dans l'obscurité grâce à une peinture radioactive (et sans doute pas à base de radium, trop cher).  Il y avait même des suppositoires radioactifs, censés donner de la "vigueur" aux hommes fatigués (vous m'avez compris...). D'ailleurs, C'est grâce à la radioactivité qu'Arsène Lupin dévoile le pot aux roses dans La Barre-y-va ! Vous trouverez ici une petite liste de produits d'époque, et soyez assurés qu'à l'époque on ne manquait pas plus d'enthousiastes guéris par le radium ou le radon qu'aujourd'hui pour affirmer les effets bénéfiques de l'homéopathie, de la biologie totale ou des bains de siège garantis Rika Zaraï.

 

Mais tout de même, que cette allusion au radon n'intervienne que dans les versions EN (et F, d'ailleurs, mais sur un autre site : - Le lagon aux rochers, et les sources au radon sont les atouts majeurs de la Villa Tivoli) me laisse songeur. Si vous voyez une explication...

 

 

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