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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 00:46

Revu pour la n-ième fois et avec toujours autant de plaisir ce Troisième Homme, un des grands chefs-d'oeuvre du septième art. Chapeau au chef op, Robert Krasker, que je ne connais pas mais qui a réalisé aussi (entre autres) le très beau Brief Encounter ("Brèves Rencontres", un superbe mélo de David Lean). Ses N&B sont des références et ses cadrages un peu tordus me font penser à ceux de ma fille photographe.

 

Et sans vouloir faire du name-dropping, je me souviens d'une soirée en ville (assez arrosée) avec François Schuiten où Benoît Sokal nous avait demandé quels étaient nos trois films préférés. En ce me concernait, j'avais évidemment cité ce Troisième Homme, et puis Alexandre Newski. Le troisième, très honnêtement, je ne m'en souviens plus... comme je l'ai dit, la soirée était assez arrosée... Et Sokal de se moquer en disant "Tiens, tiens, trois vieux films en N&B"...). Oui, sans doute et je l'assume, même si, dans une sobriété retrouvée, et plusieurs années après, je serais moins sûr. Où mettre Tarantino, que j'adore ? De très grands films de Polansky ? Le (souvent) excellent Woody Allen ? Les derniers Almodovar ? Le charmant Mélies ? Les "épouvantables" Bergman ? On pourrait en aligner tellement, Wang Bing et autres, le cinéma fourmille de merveilleux films qui m'ont fait et qui me font toujours un tel plaisir quand je les vois et les revois...

 

Cinéma, quel grand plaisir...

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 21:14

...qui ne se sont évidemment jamais réalisées (en fait, à ma connaissance, aucune de ces prédictions ne s'est jamais vérifiée. Le bon vieux Julian Simons avait raison... Maintenant, je peux me tromper, car je ne les connais pas toutes, c'est sûr. Mais la réponse standard est "Oui, mais pas encore..." Attendons un peu, quelques années, puis quelques décennies, puis, pourquoi pas ? quelques siècles". Fin de la parenthèse). Nouvelles dévastations collectionnées par Eric Simpson :

 

“Dans vingt ans [2008], le West Side Highway [la rocade ouest de Manhattan et donc pas mal de la ville] sera sous eau" -James Hansen, NASA, 1988


“[si on n'agit pas, il se produira] … au tournant du siècle [2000], une catastrophe écologique qui verra une dévastation aussi complète, aussi irréversible qu'un holocauste nucléaire" -Mustafa Tolba, 1982, ex-Executive Director du Programme de Développement de l'ONU 


“Les démographes sont presque unanimes à déclarer que vers l'an 2000, le Monde entier... [avec certaines exceptions] connaîtra la famine.” -Peter Gunter, Earth Day 1970

  

“Des nations entières pourraient être rayées de la carte du Monde par la montée des eaux océaniques si le réchauffement global n'est pas enrayé d'ici l'an 2000.” -Noel Brown, ex-Director du Programme de Développement de l'ONU, 1989


“Si les tendances actuelles continuent, le Monde sera plus froid de onze degrés [Farenheit] vers l'an 2000... C'est à peu près deux fois plus que ce qu'il faudrait pour nous plonger dans un âge glaciaire.” - Kenneth E.F. Watt, Earth Day 1970

 

Et il y en a comme ça des pages et des pages... Il est tout de même curieux que ceux qui ont un point de vue un peu différent à ce sujet, même ceux qui comme Björn Lomborg , Roger Pielke ou Matt Ridley (il y en a beaucoup d'autres...) ne peuvent en aucun cas être catalogués comme des négationnistes, terme qui fait froid dans le dos puisqu'il les associe à ceux qui nient la "Solution finale", ne trouvent place dans la Presse écrite, parlée ou télévisée en Europe...

 

 

 

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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 14:41

Traduit d' un post de Philip Lloyd sur WWUWT

 

Guest post by Philip Lloyd, Energy Institute, CPUT

On a beaucoup parlé avec angoisse de ces événements extrêmes, en partie parce que chaque jour quelque part sur la Terre il y aura un événement qui pourra être décrit comme ‘extrême’. Le GIEC y a consacré un rapport [24]  . On ne pourrait sans doute mieux le décrire que comme ‘delphique’ – une série de conclusions très précautionneuses qui peuvent être interprétées d différents manières, selon chaque point de vue. La meilleure estimation de laquelle les événements extrêmes dus au changement climatique viennent d’une étude sur l’étude de mortalité due à une météorologie [weather] très dure [25]  . On trouvera les résultats sur la Figure 9.

Il est évident que le nombre absolu de morts annuelles a diminué depuis les années ’20. En termes relatifs, la diminution est encore plus saisissante, d’un maximum de 240 à 5 par millions [d’habitants]. Avec un tel chiffre, il est clair que les intempéries extrêmes ne représentent plus le même risque qu’elles le faisaient dans les générations précédentes.

9

Figure 9. Morts absolues et relatives dues à des intempéries extrêmes

Il y a plusieurs raisons à cette diminution radicale. La première est la grande amélioration des prévisions météo, de telle sorte qu’il y a une meilleure alerte lors de possibles conditions extrêmes. Deuxièmement, la communication de ces alertes est bien meilleure. Enfin, avec une meilleure connaissance de conditions difficiles, l’humanité a appris à créer des structures protectrices.

La dernière histoire-à-faire-peur qui doit être abandonnée est celle de l’extinction d’espèces due à un changement climatique. C’est là un sujet souvent repris dans la grande Presse. «  ‘le changement climatique représente maintenant une menace au moins aussi sérieuse à nombre  d’espèces de la planète que la destruction ou la modification de leur habitat’ prévient Chris Thomas, un biologiste de l’Université de Leeds au Royaume Uni – les conditions climatiques prévues pour 2050 constitueront un risque d’extinction pour 15 à 35 % des 1.103 espèces étudiées. On pense que ces chiffres peuvent être extrapolés globalement, condamnant potentiellement plus d’un million d’espèces ”[26]  

La science, cependant, préfère des prédictions qui peuvent être testées. Une étude récente conclut que “Curieusement (il n’y a pas) de relation simple entre les extinctions locales et une tolérance limitée à des températures élevées” [27]  . Ceci tombe sous le sens. La Figure 10 montre les températures mensuelles moyennes d’une ville subtropicale de l’hémisphère sud. Les chandelles représentent les maxima et minima quotidiens moyens et les lignes le minimum et le maximum historique, les lignes colorées représentant la température moyenne annuelle en 1900 (vert) et 2000 (rouge).

10
Figure 10.
Températures mensuelles d’une ville subtropicale et moyennes annuelles en 1900 et en 2000

On pourrait se demander comment un si petit changement de température annuelle moyenne pourrait être détecté par des organismes qui, chaque année,  seront confrontés à des changements 50 fois plus grands et auxquels ils semblent parfaitement adaptés.

La raison finale du scepticisme ambiant est le comportement de certains sectataires de la thèse du changement climatique. Déjà, le GIEC qui est devenu un organisme politique et plus technique. On ne saurait mieux l’illustrer que par les publications du Groupe. Ils sont précédés par un Résumé pour les décideurs. Ce résumé diffère souvent sur des sujets factuels des exposés du rapport principal, et met toujours un accent politiquement correct sur ce qui devrait être un résumé objectif de la littérature scientifique  [28]  .

La cause du GIEC n’est pas aidée par le fait que beaucoup des travaux évoqués ne sont pas scientifiques, mais des reprises de littérature militante. La journaliste canadienne Donna Laframboise a documenté ce problème en détail [29]  .

Ansi, elle relate comment un professeur en épidémiologie assez obscur,  Anthony McMichael, l’auteur d’une oeuvre polémique en 1991, est devenu “lead author” du chapitre sur la malaria et les effets sanitaires du changement climatique, bien qu’il n’eût rien publié sur la malaria et que certaines de ses conclusions aient été rejetées par des membres du Groupe qui étaient, eux, des experts mondialement reconnus sur le sujet.

Certains chapitres du livre de McMichael sont reprises presque verbatim dans le Rapport du GIEC de 1995, ce qui conforte immédiatement le thèse selon laquelle le réchauffement global entraînera une augmentation de la propagation de la malaria. Il n’y a aucune évidence de cela, parce que la malaria a été répandue depuis des siècles dans des climats froids. De plus, on sait que la prévalence de la malaria est presque entièrement due à des conditions sociales et à la santé publique.

Le combat contre la malaria ne sera pas aidé par ceux qui prétendent que le changement de climat fait partie du problème. Si on les écoutait, on insisterait sur le combat contre le changement climatique plutôt que le combat contre la malaria. Voilà qui illustre le danger d’accepter hors de tout sens critique une thèse sans doute erronée – les ressources nécessaires pour des activités essentielles affectant les vies de millions de gens seraient détournées dans l’espoir que des risques putatifs affectant des milliards de personnes pourraient recevoir une réponse. Avant de prendre une telle décision, il faut être absolument certain que lesdits risques putatifs pourraient être évités en détournant ces ressources.

Une autre raison du scepticisme vient du fait que le débat sur le changement climatique révèle de graves imperfections chez les scientifiques eux-mêmes. Certains des acteurs de la scène du changement climatique anthropogénique ont montré qu’ils étaient humains trop humains dans leur défense de l’indéfendable. Ainsi, deux scientifiques ont effectué le travail que tout scientifique devrait faire – ils ont publié en peer review les travaux de 200 autres scientifiques [30] . Leur conclusion :

“Partout dans le Monde, de nombreuses études montrent que le Xxe siècle n’est probablement pas le plus chaud ni une période climatique extrême du dernier millénaire.”

Ce qui va complètement à l’encontre de la thèse que le réchauffement actuel est exceptionnel. Et donc, les sectateurs du changement anthropogénique ont obtenu de l’éditeur du journal ayant publié ce papier qu’il donne sa démission et ont tout fait pour démolir la réputation des deux auteurs. Tout ceci (et bien plus) a été révélé lorsqu’une série d’e-mails se sont retrouvés dans le domaine public après publication depuis le Hadley Centre at the University of East Anglia[31]  .

Le Monde est un peu plus chaud. La concentration en CO2 augmente. Les plantes se développent mieux grâce à l’augmentation du dioxyde de carbone [32]  . Les océans montent de manière à peine détectable. Les désastres climatique ne sont pas pires qu’avant. Le règne animal est réduit par la croissance d’une seule espèce, nous, mais cela n’a rien à voir avec le réchauffement global.

Et c’est pourquoi il y a un climat de scepticisme [et Vialatte ajouterait : et voilà pourquoi Allah est grand].

Références


[1]   http://wattsupwiththat.com/2010/08/29/gisstimating-1998/ Accessed January 2013

[2]  http://wattsupwiththat.files.wordpress.com/2012/07/watts-et-al_2012_discussion_paper_webrelease.pdf Accessed January 2013

[3]   http://www.ijis.iarc.uaf.edu/seaice/extent/AMSRE_Sea_Ice_Extent_L.png Accessed January 2013

[4]   Paul, F., Kääb, A. and Haeberli, W. Recent glacier changes in the Alps observed by satellite: Consequences for future monitoring strategies, Global and Planetary Change, Volume 56, Issues 1–2, March 2007, Pages 111-122, ISSN 0921-8181, 10.1016/j.gloplacha.2006.07.007.

(http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0921818106001603) Accessed January 2013

[5]   Mölg, T., and D. R. Hardy (2004), Ablation and associated energy balance of a horizontal glacier surface on Kilimanjaro, J. Geophys. Res., 109, D16104, doi:10.1029/2003JD004338.

[6]   http://scienceofdoom.com/roadmap/atmospheric-radiation-and-the-greenhouse-effect/ Accessed January 2013

[7]   http://www.ncdc.noaa.gov/oa/climate/gases.html Accessed January 2013

[8]   http://www.metoffice.gov.uk/hadobs/hadcrut4/ Accessed January 2013

[9]   http://co2now.org/Current-CO2/CO2-Now/noaa-mauna-loa-co2-data.html Accessed January 2013

[10]   http://www.noaanews.noaa.gov/stories2005/s2412.htm Accessed January 2013

[11]   http://cdiac.ornl.gov/trends/emis/glo.html Accessed January 2013

[12]   http://www.ncdc.noaa.gov/paleo/icecore/antarctica/vostok/vostok.html Accessed January 2013

[13]   Randall, D.A., R.A. Wood, S. Bony, R. Colman, T. Fichefet, J. Fyfe, V. Kattsov, A. Pitman, J. Shukla, J. Srinivasan, R.J. Stouffer, A. Sumi and K.E. Taylor, 2007: Climate Models and Their Evaluation. In: Climate Change 2007: The Physical Science Basis. WG1, Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Solomon, S. et al, (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge

[14]   See Randall, D.A. et al, op cit p. 640: “A number of diagnostic tests have been proposed…but few of them have been applied to a majority of the models currently in use. Moreover, it is not yet clear which tests are critical for constraining future projections (of warming). Consequently, a set of model metrics that might be used to narrow the range of plausible climate change feedbacks and climate sensitivity has yet to be developed.

[15]   Spencer, R.W. and Braswell, W.D Potential Biases in Feedback Diagnosis from Observational Data: A Simple Model Demonstration, J Climate 21 5624-5627, 2008 DOI: 10.1175/2008JCLI2253.1

[16]   Meehl, G.A., T.F. Stocker, W.D. Collins, P. Friedlingstein, A.T. Gaye, J.M. Gregory, A. Kitoh, R. Knutti, J.M. Murphy, A. Noda, S.C.B. Raper, I.G. Watterson, A.J. Weaver and Z.-C. Zhao, 2007: Global Climate Projections. In: Climate Change 2007: The Physical Science Basis. WG1, Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Solomon, S., et al (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge

[17]   Douglass, D. H., Christy, J. R., Pearson, B. D. and Singer, S. F. (2008), A comparison of tropical temperature trends with model predictions. Int. J. Climatol., 28: 1693–1701. doi: 10.1002/joc.1651

[18]   Spencer, R.W. and Christy, J.R. 1992: Precision and Radiosonde Validation of Satellite Gridpoint Temperature Anomalies. Part I: MSU Channel 2. J. Climate, 5, 847–857.

doi: http://dx.doi.org/10.1175/1520-0442(1992)005<0847:PARVOS>2.0.CO;2 Accessed January 2013

[19]   http://climexp.knmi.nl/data/pHadEWP_monthly_qc.dat Accessed January 2013

[20]   http://www.psmsl.org/data/obtaining/rlr.monthly.data/12.rlrdata Accessed January 2013

[21]   http://sealevel.colorado.edu/ Accessed January 2013

[22]   Fischetti, M. Drowning New Orleans. Scientific American, October 2001, pp34-42

[23] http://rogerpielkejr.blogspot.com/2012/11/us-hurricane-intensity-1900-2012.html Accessed January 2013

[24] IPCC, 2012: Managing the Risks of Extreme Events and Disasters to Advance Climate Change Adaptation. A Special Report of Working Groups I and II of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Field, C.B. et al (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge

[25] Goklany, I.M. Wealth and Safety: The Amazing Decline in Deaths from Extreme Weather in an Era of Global Warming, 1900–2010. Reason Foundation, Washington DC and Los Angeles, CA, 2011

http://reason.org/files/deaths_from_extreme_weather_1900_2010.pdf Accessed January 2013

[26] http://news.nationalgeographic.com/news/2004/01/0107_040107_extinction.html Accessed January 2013

[27] Cahill, A.E, Aiello-Lammens, M.E., Fisher-Reid, M.C., Hua, X., Karanewsky, C.J., Ryu, H.Y., Sbeglia, G.C, Spagnolo, F., Waldron, J.B., Warsi, O. and Wiens, J.J. How does climate change cause extinction? Proc. Royal Soc. B 2012 doi: 10.1098/rspb.2012.1890

http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/early/2012/10/15/rspb.2012.1890.full Accessed January 2013

[28] http://www.publications.parliament.uk/pa/ld200506/ldselect/ldeconaf/12/1207.htmAccessed January 2013

[29] Laframboise, Donna The Delinquent Teenager who was mistaken for the world’s top climate expert. Ivy Avenue Press, Toronto 2011. ISBN: 978-1-894984-05-8

[30] Soon, W. and Baliunas, S. Proxy climatic and environmental changes of the past 1000 years. Climate Research Vol. 23, pp89–110, 2003

[31] http://www.assassinationscience.com/climategate/1/climactic-research-unit-foi-leaked-data.zip Accessed January 2013

[32] http://www.co2science.org/data/plant_growth/plantgrowth.php Accessed January 2013

Related articles

§  A Brief History of Atmospheric Carbon Dioxide Record-Breaking (wattsupwiththat.com)

  • Werner Brozek says:

January 19, 2013 at 9:43 pm

Donald L. Klipstein says:
January 19, 2013 at 8:11 pm
A. Watts says above:
“At the time of writing, there has been no trend in global mean
temperatures for 16 years.”

To the nearest year, there has been no warming at all for 16 years, statistical or otherwise, on several data sets:

1. HadCrut3: since May 1997 or 15 years, 7 months (goes to November)
2. Sea surface temperatures: since March 1997 or 15 years, 10 months (goes to December)
3. RSS: since December 1996 or 16 years, 1 month (goes to December)

See the graph below to show it all.

http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3gl/from:1997.33/trend/plot/rss/from:1997.0/trend/plot/hadsst2gl/from:1997.1/trend/plot/hadcrut3gl/from:1997.25/plot/rss/from:1997.0/plot/hadsst2gl/from:1997.1

This analysis indicates for how long there has not been significant warming at the 95% level on various data sets.
For RSS the warming is NOT significant for over 23 years.
For RSS: +0.126 +/-0.136 C/decade at the two sigma level from 1990
For UAH, the warming is NOT significant for over 19 years.
For UAH: 0.143 +/- 0.173 C/decade at the two sigma level from 1994
For Hacrut3, the warming is NOT significant for over 19 years.
For Hadcrut3: 0.098 +/- 0.113 C/decade at the two sigma level from 1994
For Hacrut4, the warming is NOT significant for over 18 years.
For Hadcrut4: 0.098 +/- 0.111 C/decade at the two sigma level from 1995
For GISS, the warming is NOT significant for over 17 years.
For GISS: 0.116 +/- 0.122 C/decade at the two sigma level from 1996

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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 16:32

Traduit d' un post de Philip Lloyd sur WWUWT

 

Guest post by Philip Lloyd, Energy Institute, CPUT   

Il y a donc une probabilité de 2/1 que la température pourrait varier d’environ 1°C par siècle pour des causes naturelles, mais seulement une chance sur 10 qu’elle pourrait varier naturellement de 1,9 °C [une fois de plus, ceci est technique et fait appel à la variance d’une distribution gaussienne – normale au sens statistique du terme]. Entre 1900 et 2000, elle a augmenté de quelque 0,9 °C, ce qui est dans ce qu’on pouvait attendre d’une variation naturelle. En le mettant en termes simples, voilà pourquoi on peut être sceptique sur la thèse que le dioxyde de carbone serait la cause du réchauffement global – il n’y a aucun signe d’une telle cause de réchauffement.

Cependant, les sectateurs du réchauffement anthropogéniquerétendent avoir des modèles montrant que l’augmentation du dioxyde de carbone résultera en un Monde plus chaud. [13]  . Il y a de graves problèmes avec ces modèles, le moindre n’étant pas que lesdits sectateurs estiment que doubler la concentation atmosphérique du CO2 augmentera la température de bien plus que 3 °C. Ce qui n’est pas physiquement raisonnable [14]  . Cela résulte d’un point de vue concernant l’effet de la vapeur d’eau atmosphérique qui devrait exacerber les effets d’une augmentation du CO2.

Cet effet de doublement n’est toujours pas visible. D’autres estimations ont suggéré qu’un doublement du CO2pourrait augmenter la température globale de moins d’un °C. C[15]  . Les données à ce point de vue sont en train de croître. Ainsi, il y a eu environ 40% d’augmentation du CO2 atmosphérique depuis 1945, ce qui devrait se traduire par 1,2 °C de réchauffement si doubler le CO2 devait entraîner un réchauffement de 3 °C. La Figure 1 montre bien que le réchauffement depuis lors n’a été que d’environ 0,4 °C. La Terre se serait-elle refroidie de 0,8 °C tandis que le CO2 ajouté nous aurait réchauffé ? C’est assez improbable.

Il y a d’autres raisons d’avoir des doutes sur les modèles. Ainsi, la Figure 5 reprend la  Figure 10.7 du Quatrième Rapport du GIEC[16]  .

5-copie-1

Figure 5. Prédictions modélisées des changements de température : en haut, atmosphérique, en bas, océanique

Le développement est du Pôle Sud à gauche au Pôle Nord à droite. Dans la partie atmosphérique, l’altitude est exprimée en terme de pression, le niveau de la mer étant à 1.000 hPa et 11 km à environ 200 hPa. Les régions en pointillés indiquent les zones où tous les modèles sont d’accord dans des limites étroites.

La partie la plus intéressante est la ‘tache’ à l’équateur , centrée sur environ 200 hPa. En 2011-2030, elle est juste un peu moins de 1,5 °C au-dessus de la température actuelle au niveau de la mer. Entre 2046 et 2065 on estime qu’elle sera plus chaude de quelque 3 °C et dans la période 2080-2099, quelque 5 °C. Donc, cette région devrait se réchauffer à un rythme de 0,6 °C par décennie selon les modèles.

Depuis environ 60 ans, des ballons sondes ont été dans cette région pour obtenir les données utiles aux météorologues. L’examen des températures ne montre aucune élévation [17]  . Des satellites ont été lancés depuis la fin des années ’70 et certaines de leurs mesures peuvent être interprétées comme une température moyenne dans certaines régions particulières [18]  . Ces satellites montrent un très faible réchauffement – mais rien de comparable à 0,6 °C par décennie.

Scientifiquement, une seule expérience peut confirmer une théorie si elle indique un résultat inattendu prévu par la théorie. La théorie de la relativité générale d’Einstein de 1915 a dû attendre 1919 sa preuve expérimentale et son acceptation croissante. De la même manière, toute théorie don’t les prévisions ne rencontrent pas les preuves expérimentales doit être abandonnée sans hésitation. En l’occurrence, l’hypothèse du réchauffement anthropogénique a conduit à des modèles théoriques, mais ces modèles n’ont pas été validés expérimentalment. La force de leur croyance dans la thèse du réchauffement anthropogénique est cependant telle que les modeleurs sont absolument incapables d’abandonner – voire de corriger – leurs modèles. C’est là une des raisons les plus fortes pour être sceptique.

La thèse anthropogénique a aussi mené à de nombreuses prédictions sur certaines situations dans un monde qui se réchauffe. Certaines, comme l’impact sur la cryosphère, semblent avérées. Cependant, les modèles qui, nous l’avons vu plus haut, sont très suspects, suggèrent des changements catastrophiques dans les précipitations. Mais on n’en voit pas trace dans les données.

Ainsi, on a des données depuis très longtemps sur les précipitations en Angleterre et au Pays de Galles, voir la Figure 6[19]  . Il n’y a absolument aucun signe de changement de régime des pluies dans les 60 dernières années. Sur cette  période, la moyenne sur 25 ans est de  913 ±18mm, les 18 mm étant la déviation maximale, pas la déviation standard.6

Figure 6. Données sur 240 ans

De la même manière, on va répétant que le niveau des Océans va augmenter rapidement à cause de la fonte des glaces et du réchauffement océanique (l’eau chaude est moins dense que l’eau froide et occupe un plus grand volume). Il est exact que le niveau monte [pas partout, d’ailleurs] mais on chercherait en vain la moindre indication qu’il monte plus rapidement depuis 1945 qu’avant. La Figure 7 le montre, en prenant les données de la jauge de marées de New York qui datent de 1858 (avec une interruption entre 1879 et 1892[20]  . La droite de régression des données de 1870 à 2011 The regression line for all the data from 1870 to 2011 a une pente de 2,947mm/an ; celle de 1945 à 2011 a une pente de 2,948mm/an. Il n’y a eu aucune augmentation notable dans la montée du niveau à New York depuis 150 ans.

7

Figure 7. 150 ans de mesures de la montée des eaux.

De nombreuses peurs concernant la montée des eaux ne sont pas fondées. C’est vrai, les Océans montent lentement. Des mesures satellitaires entreprises depuis le début des années ’90 indiquent une augmentation de l’ordre de 3mm/an [21] . Cependant, il existe déjà des défenses contre les eaux. Il faut tenir compte des marées, des gonflements de tempêtes et même des tsunamis. Les défenses existantes se mesurent en mètres, pas en millimètres. Une augmentation annuelle moyenne de 3mm/an peut être compensée en remontant les défenses d’une brique tous les 30 ans, ou à peu près. L’élévation du niveau des mers n’est pas une menace.

Certes, il y a des événements qui rendent les défenses inefficaces, ainsi lorsque l’ouragan Katrina a frappé la Nouvelle Orléans. Plusieurs années auparavant, on avait cependant prévu que les digues allaient probablement céder [22]  . Elles étaient vieilles et technologiquement dépassées. Comme prévu, elles ont lâché lors de l’arrivée des flots de l’ouragan. Leur  destruction ne doit rien à la montée des eaux mais doit tout à leur faiblesse.

Et cepenant on n’arrête pas de faire référence dans la littérature à la destruction des digues de la Nouvelle Orléans comme résultat du “changement climatique”. Une référence de plus dans le débat qui renforce le scepticisme. Les désastres n’ayant rien à voir avec un changement de climat sont une preuve du “changement climatique” afin d’alerter sur des menaces supposées.

On ne peut mieux illustrer cet aspect du débat qu’en mentionnant l’accent actuel mis sur les “événements extrêmes”. Un orage violent – comme celui qui a frappé New York avec Sandy – est immédiatement utilisé pour prouver le “changement climatique”.

Et pourtant, le climat est toujours variable. La force de tout phénomène naturel est extrêmement variable. De nombreux phénomènes, comme les précipitations pluviales, ne peuvent être mieux décrites qu’ayant une distribution statistique très asymétrique. De telles distributions sont contre-intuitives quand on veut définir ce qu’on entend par “extrême”.

Le problème est de décider ce qui est ‘normal’, une décision essentielle pour savoir si un événement peut être décrit comme anormal ou ‘extrême’, c’est-à-dire en-dehors du normal. Il faut pour cela avoir beaucoup de données pour définir ce qui est ‘normal’ et cela demande de collecter des données sur une longue période. Une telle période peut même être plus longue qu’une vie humaine. Et donc il y a peu d’Hommes encore en vie qui peuvent avoir vécu de tels événements réellement “extrêmes” – et un événement qui est bien moins qu’extrême peut être décrit comme tel bien qu’il ne le soit nullement.

En ce qui concerne Sandy, il y a eu une étude sur l’intensité de tous les ouragans et “orages post-tropicaux” (de la classe de Sandy) qui ont atterri sur le continent des USA entre 1900 et 2012. On trouvera les données sur la Figure 8[23]  .

Une personne née en 1900 aurait probablement connu l’événement le plus extrême en 1936. Cependant, cette personne aurait aujourd’hui 106 ans et aurait connu deux orages plus violents. Il ou elle en aurait conclu que le monde empirait. Il ou elle se serait trompé(e), évidemment – le hasard l’aurait induit(e) en erreur.

8

Figure 8. Force des orages ayant atterri sur le continent aux USA, 1900-2012

Voilà qui illustre bien combien il faut attendre avant de déterminer ce qu’est même un événenement “de 100 ans” et aussi pourquoi juste après quoi il peut y en avoir un autre bien avant 100 ans ! [un événement de 100 ans signifie simplement qu’il y a 1 chance sur 100 qu’il s’en produise dans n’importe quelle année. Pour être statistiquement plus précis, on dira qu’il y a dans un délai de 1000 ans 10 de ces événements, et mieux encore qu’il y en aura 100 dans une période de 10.000 ans – sans qu’on puisse y trouver un pattern]. La statistique de ces événements est très contre-intuitive et de très longues périodes d’observations permettent seulement de décider si un événement est extrême.(à suivre).

Références


[1]   http://wattsupwiththat.com/2010/08/29/gisstimating-1998/ Accessed January 2013

[2]  http://wattsupwiththat.files.wordpress.com/2012/07/watts-et-al_2012_discussion_paper_webrelease.pdf Accessed January 2013

[3]   http://www.ijis.iarc.uaf.edu/seaice/extent/AMSRE_Sea_Ice_Extent_L.png Accessed January 2013

[4]   Paul, F., Kääb, A. and Haeberli, W. Recent glacier changes in the Alps observed by satellite: Consequences for future monitoring strategies, Global and Planetary Change, Volume 56, Issues 1–2, March 2007, Pages 111-122, ISSN 0921-8181, 10.1016/j.gloplacha.2006.07.007.

(http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0921818106001603) Accessed January 2013

[5]   Mölg, T., and D. R. Hardy (2004), Ablation and associated energy balance of a horizontal glacier surface on Kilimanjaro, J. Geophys. Res., 109, D16104, doi:10.1029/2003JD004338.

[6]   http://scienceofdoom.com/roadmap/atmospheric-radiation-and-the-greenhouse-effect/ Accessed January 2013

[7]   http://www.ncdc.noaa.gov/oa/climate/gases.html Accessed January 2013

[8]   http://www.metoffice.gov.uk/hadobs/hadcrut4/ Accessed January 2013

[9]   http://co2now.org/Current-CO2/CO2-Now/noaa-mauna-loa-co2-data.html Accessed January 2013

[10]   http://www.noaanews.noaa.gov/stories2005/s2412.htm Accessed January 2013

[11]   http://cdiac.ornl.gov/trends/emis/glo.html Accessed January 2013

[12]   http://www.ncdc.noaa.gov/paleo/icecore/antarctica/vostok/vostok.html Accessed January 2013

[13]   Randall, D.A., R.A. Wood, S. Bony, R. Colman, T. Fichefet, J. Fyfe, V. Kattsov, A. Pitman, J. Shukla, J. Srinivasan, R.J. Stouffer, A. Sumi and K.E. Taylor, 2007: Climate Models and Their Evaluation. In: Climate Change 2007: The Physical Science Basis. WG1, Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Solomon, S. et al, (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge

[14]   See Randall, D.A. et al, op cit p. 640: “A number of diagnostic tests have been proposed…but few of them have been applied to a majority of the models currently in use. Moreover, it is not yet clear which tests are critical for constraining future projections (of warming). Consequently, a set of model metrics that might be used to narrow the range of plausible climate change feedbacks and climate sensitivity has yet to be developed.

[15]   Spencer, R.W. and Braswell, W.D Potential Biases in Feedback Diagnosis from Observational Data: A Simple Model Demonstration, J Climate 21 5624-5627, 2008 DOI: 10.1175/2008JCLI2253.1

[16]   Meehl, G.A., T.F. Stocker, W.D. Collins, P. Friedlingstein, A.T. Gaye, J.M. Gregory, A. Kitoh, R. Knutti, J.M. Murphy, A. Noda, S.C.B. Raper, I.G. Watterson, A.J. Weaver and Z.-C. Zhao, 2007: Global Climate Projections. In: Climate Change 2007: The Physical Science Basis. WG1, Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Solomon, S., et al (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge

[17]   Douglass, D. H., Christy, J. R., Pearson, B. D. and Singer, S. F. (2008), A comparison of tropical temperature trends with model predictions. Int. J. Climatol., 28: 1693–1701. doi: 10.1002/joc.1651

[18]   Spencer, R.W. and Christy, J.R. 1992: Precision and Radiosonde Validation of Satellite Gridpoint Temperature Anomalies. Part I: MSU Channel 2. J. Climate, 5, 847–857.

doi: http://dx.doi.org/10.1175/1520-0442(1992)005<0847:PARVOS>2.0.CO;2 Accessed January 2013

[19]   http://climexp.knmi.nl/data/pHadEWP_monthly_qc.dat Accessed January 2013

[20]   http://www.psmsl.org/data/obtaining/rlr.monthly.data/12.rlrdata Accessed January 2013

[21]   http://sealevel.colorado.edu/ Accessed January 2013

[22]   Fischetti, M. Drowning New Orleans. Scientific American, October 2001, pp34-42

[23]   http://rogerpielkejr.blogspot.com/2012/11/us-hurricane-intensity-1900-2012.html Accessed January 2013

[24]   IPCC, 2012: Managing the Risks of Extreme Events and Disasters to Advance Climate Change Adaptation. A Special Report of Working Groups I and II of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Field, C.B. et al (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge

[25]   Goklany, I.M. Wealth and Safety: The Amazing Decline in Deaths from Extreme Weather in an Era of Global Warming, 1900–2010. Reason Foundation, Washington DC and Los Angeles, CA, 2011

http://reason.org/files/deaths_from_extreme_weather_1900_2010.pdf Accessed January 2013

[26]   http://news.nationalgeographic.com/news/2004/01/0107_040107_extinction.html Accessed January 2013

[27]   Cahill, A.E, Aiello-Lammens, M.E., Fisher-Reid, M.C., Hua, X., Karanewsky, C.J., Ryu, H.Y., Sbeglia, G.C, Spagnolo, F., Waldron, J.B., Warsi, O. and Wiens, J.J. How does climate change cause extinction? Proc. Royal Soc. B 2012 doi: 10.1098/rspb.2012.1890

http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/early/2012/10/15/rspb.2012.1890.full Accessed January 2013

[28]   http://www.publications.parliament.uk/pa/ld200506/ldselect/ldeconaf/12/1207.htmAccessed January 2013

[29] Laframboise, Donna The Delinquent Teenager who was mistaken for the world’s top climate expert. Ivy Avenue Press, Toronto 2011. ISBN: 978-1-894984-05-8

[30] Soon, W. and Baliunas, S. Proxy climatic and environmental changes of the past 1000 years. Climate Research Vol. 23, pp89–110, 2003

[31] http://www.assassinationscience.com/climategate/1/climactic-research-unit-foi-leaked-data.zip Accessed January 2013

[32] http://www.co2science.org/data/plant_growth/plantgrowth.php Accessed January 2013

Related articles

§  A Brief History of Atmospheric Carbon Dioxide Record-Breaking (wattsupwiththat.com)

  • Werner Brozek says:

January 19, 2013 at 9:43 pm

Donald L. Klipstein says:
January 19, 2013 at 8:11 pm
A. Watts says above:
“At the time of writing, there has been no trend in global mean
temperatures for 16 years.”

To the nearest year, there has been no warming at all for 16 years, statistical or otherwise, on several data sets:

1. HadCrut3: since May 1997 or 15 years, 7 months (goes to November)
2. Sea surface temperatures: since March 1997 or 15 years, 10 months (goes to December)
3. RSS: since December 1996 or 16 years, 1 month (goes to December)

See the graph below to show it all.

http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3gl/from:1997.33/trend/plot/rss/from:1997.0/trend/plot/hadsst2gl/from:1997.1/trend/plot/hadcrut3gl/from:1997.25/plot/rss/from:1997.0/plot/hadsst2gl/from:1997.1

This analysis indicates for how long there has not been significant warming at the 95% level on various data sets.
For RSS the warming is NOT significant for over 23 years.
For RSS: +0.126 +/-0.136 C/decade at the two sigma level from 1990
For UAH, the warming is NOT significant for over 19 years.
For UAH: 0.143 +/- 0.173 C/decade at the two sigma level from 1994
For Hacrut3, the warming is NOT significant for over 19 years.
For Hadcrut3: 0.098 +/- 0.113 C/decade at the two sigma level from 1994
For Hacrut4, the warming is NOT significant for over 18 years.
For Hadcrut4: 0.098 +/- 0.111 C/decade at the two sigma level from 1995
For GISS, the warming is NOT significant for over 17 years.
For GISS: 0.116 +/- 0.122 C/decade at the two sigma level from 1996

 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 21:59

Traduit d' un post de Philip Lloyd sur WWUWT 

 

Guest post by Philip Lloyd, Energy Institute, CPUT

La Terre se réchauffe légèrement. Cela ne fait pas de doute. Les mesures qui nous permettent d’affirmer ce réchauffement sont inadéquates. Les chiffres ne sont pas disponibles et n’arrêtent pas de changer [1]  . De nombreux site de relevé des températures sont mal placés et ne peuvent donc que donner de mauvais résultats [2]  . Cependant, tout le monde est d’accord pour dire que la Terre est plus chaude maintenant qu’il y a 150 ans.

Il y a des signes assez clairs que la Terre est plus chaude. Il y a moins de glace en Arctique [3]  . De nombreux glaciers [mais pas tous !] reculent [4]  . Certains glaciers – ainsi ceux du Kilimandjaro – diminuent parce que les précipitations à long terme sont moins intenses qu’il y a 150 ans, pas à cause d’un réchauffement [5]  . D’autres reculent à cause d’un climat plus chaud.

Les sceptiques diffèrent de nombreux autres scientifiques en ce qui concerne l’attribution de ce réchauffement aux activités humaines – et spécifiquement la combustion de carburants fossiles et l’augmentation concomitante de la concentration de dioxyde de carbone atmosphérique. Le mécanisme postulé est que le dioxyde de carbone piège les rayons infra-rouges qui sinon échapperaient dans l’espace. Dès lors, une partie de l’énergie reçue du Soleil n’est pas perdue et l’énergie piégée conduit à un réchauffement du globe.

Les processus physiques par lesquels le dioxyde de carbone piège les infra-rouges sont bien connus [6]  . Mais d’autres molécules de l’atmosphère piègent également les infra-rouges. La vapeur d’eau est le principal “gaz à effet de serre” [7]  . Ce qui n’est pas clair est de savoir à quel point le piégeage d’énergie contribue au réchauffement. Il existe des modèles mathématiques magnifiques qui prétendent expliquer comment ce réchauffement se produit. Malheureusement, tous ces modèles souffrent de défauts connus, un point sur lequel on reviendra.

Une difficulté majeure de la thèse du réchauffement anthropogénique est qu’on ne sait pas la part naturelle et la part due au dioxyde de carbone du réchauffement. Ceci peut être illustré simplement par la Figure 1 qui montre les valeurs de la température moyenne [globale] telle qu’elle est conservée au Hadley Centre à l’University of East Anglia[8]  .

1

Figure 1 Températures globales par rapport à la moyenne 1950-1990

La température globale a diminué entre 1850 et 1860; est remontée jusqu’en   1880; a diminué jusqu’en 1910; augmenté depuis 1945; diminué jusqu’en 1980; a augmenté jusqu’à 2000; et a légèrement diminué depuis.

La figure 2 indique l’enregistrement des niveaux du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Des mesures  très précises ont été faites à Mauna Loa (Hawai) depuis 1958  [9] . On admet généralement que la concentration atmosphérique du CO2 à l’époque pré-industrielle etait d’environ 280 ppm (parties par millions) [10] . La Figure 2 montre une extrapolation plausible des données jusqu’en 1800.

2
Figure 2 Concentration atmosphérique du CO
2, mesurée et estimée.

Il semble parfaitement raisonnable de penser que l’augmentation mesurée est le résultat de la combustion d’énergies fossiles. La Figure 3 montre les émissions annuelles de CO2depuis 1900[11]  . En 1900, il s’agissait d’environ 2 Mia de tonnes par an; en 1943, 5 Mia de tonnes,  pour retomber plus tard et ne retrouver le chiffre de 5 Mia qu’en 1947. Après cela, c’est une montée rapide, dépassant les 10 Mia en 1963, 15 Mia en 1971, 20 Mia en 1986 et 30 Mia en 2006.

3

Figure 3 Emissions annuelles de CO2provenant des énergies fossiles.

Une comparaison entre les Figures 2 et 3 montrent clairement que l’augmentation de la concentration en CO2est directement liée aux émissions provenant des combustibles fossiles. Cependant, le bas niveau de ces émissions jusqu’à environ 1945 montre aussi clairement que l’impact des combustibles fossiles avant 1945 devait être très faible, voire négligeable. Dès lors, les changements de températures antérieures à 1945 telles que reprises dans la Figure 1, étaient des changements principalement naturels. Le dioxyde de carbone supplémentaire provenant des activités humaines ne peut avoir joué un rôle important dans les changements pré-1945.

Si les changements de températures d’avant 1945 étaient principalement naturels, alors il est très difficile d’estimer quelle est la part naturelle des changements de température post-1945, et quelle est la part due à l’accroissement de dioxyde de carbone. Ceci pose la question de savoir quelle peut être la variation naturelle de la température.

Pour répondre à cette question, tournons-nous vers les carottages de Vostok couvrant les 9000 dernières années [12]  . La carotte a été analysée chaque mçtre, ce qui correspond à ~20 ans d’accumulation neigeuse dans les couches supérieures et ~50 ans pour les couches inférieures. La température a été estimée par les différences de concentration isotopique de l’élément oxygène. Bien qu’une telle méthode ne peut donner une bonne mesure de la température globale moyenne, c’est une bonne mesure des changements de température globale, et ce sont précisément ces changements qui sont intéressnts.

Les données sont décrites dans la Figure 4. Il y a eu un léger refroidissement durant les 9 dernier millénaires, comme indiqué par la ligne de régression. Les chiffres doivent donc être traités pour éliminer la tendance [techniquement : detrend, c’est-à-dire qu’on ne peut pas comparer les chiffres sans éliminer la tendance] avant de continuer l’analyse – la température moyenne à chaque date a été additionnée à la température relative. Après élimination de tendance, les températures forment une “distribution normale”, il n’y a rien d’anormal ni d’asymétrique. Ensuite, le taux de changement entre chaque température corrigée et la température 100±20 ans plus tôt a été calculé et exprimé en taux par siècle. Les résultats présentaient également une distribution normale avec une déviation standard de 0,94 °C par siècle (à suivre).

4

Figure 4. Températures relatives sur les 9000 dernières années

(...la deuxième partie paraîtra très bientôt) 

Références


[1]   http://wattsupwiththat.com/2010/08/29/gisstimating-1998/ Accessed January 2013

[3]   http://www.ijis.iarc.uaf.edu/seaice/extent/AMSRE_Sea_Ice_Extent_L.png Accessed January 2013

[4]   Paul, F., Kääb, A. and Haeberli, W. Recent glacier changes in the Alps observed by satellite: Consequences for future monitoring strategies, Global and Planetary Change, Volume 56, Issues 1–2, March 2007, Pages 111-122, ISSN 0921-8181, 10.1016/j.gloplacha.2006.07.007.(http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0921818106001603) Accessed January 2013[5]   Mölg, T., and D. R. Hardy (2004), Ablation and associated energy balance of a horizontal glacier surface on Kilimanjaro, J. Geophys. Res., 109, D16104, doi:10.1029/2003JD004338.

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[13]   Randall, D.A., R.A. Wood, S. Bony, R. Colman, T. Fichefet, J. Fyfe, V. Kattsov, A. Pitman, J. Shukla, J. Srinivasan, R.J. Stouffer, A. Sumi and K.E. Taylor, 2007: Climate Models and Their Evaluation. In: Climate Change 2007: The Physical Science Basis. WG1, Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Solomon, S. et al, (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge

[14]   See Randall, D.A. et al, op cit p. 640: “A number of diagnostic tests have been proposed…but few of them have been applied to a majority of the models currently in use. Moreover, it is not yet clear which tests are critical for constraining future projections (of warming). Consequently, a set of model metrics that might be used to narrow the range of plausible climate change feedbacks and climate sensitivity has yet to be developed.

[15]   Spencer, R.W. and Braswell, W.D Potential Biases in Feedback Diagnosis from Observational Data: A Simple Model Demonstration, J Climate 21 5624-5627, 2008 DOI: 10.1175/2008JCLI2253.1

[16]   Meehl, G.A., T.F. Stocker, W.D. Collins, P. Friedlingstein, A.T. Gaye, J.M. Gregory, A. Kitoh, R. Knutti, J.M. Murphy, A. Noda, S.C.B. Raper, I.G. Watterson, A.J. Weaver and Z.-C. Zhao, 2007: Global Climate Projections. In: Climate Change 2007: The Physical Science Basis. WG1, Fourth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Solomon, S., et al (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge

[17]   Douglass, D. H., Christy, J. R., Pearson, B. D. and Singer, S. F. (2008), A comparison of tropical temperature trends with model predictions. Int. J. Climatol., 28: 1693–1701. doi: 10.1002/joc.1651

[18]   Spencer, R.W. and Christy, J.R. 1992: Precision and Radiosonde Validation of Satellite Gridpoint Temperature Anomalies. Part I: MSU Channel 2. J. Climate, 5, 847–857.

doi: http://dx.doi.org/10.1175/1520-0442(1992)005<0847:PARVOS>2.0.CO;2 Accessed January 2013

[19]   http://climexp.knmi.nl/data/pHadEWP_monthly_qc.dat Accessed January 2013

[20]   http://www.psmsl.org/data/obtaining/rlr.monthly.data/12.rlrdata Accessed January 2013

[21]  http://sealevel.colorado.edu/ Accessed January 2013

[22] Fischetti, M. Drowning New Orleans. Scientific American, October 2001, pp34-42

[23] http://rogerpielkejr.blogspot.com/2012/11/us-hurricane-intensity-1900-2012.html Accessed January 2013

[24] IPCC, 2012: Managing the Risks of Extreme Events and Disasters to Advance Climate Change Adaptation. A Special Report of Working Groups I and II of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Field, C.B. et al (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge

[25] Goklany, I.M. Wealth and Safety: The Amazing Decline in Deaths from Extreme Weather in an Era of Global Warming, 1900–2010. Reason Foundation, Washington DC and Los Angeles, CA, 2011

http://reason.org/files/deaths_from_extreme_weather_1900_2010.pdf Accessed January 2013

[26] http://news.nationalgeographic.com/news/2004/01/0107_040107_extinction.html Accessed January 2013

[27] Cahill, A.E, Aiello-Lammens, M.E., Fisher-Reid, M.C., Hua, X., Karanewsky, C.J., Ryu, H.Y., Sbeglia, G.C, Spagnolo, F., Waldron, J.B., Warsi, O. and Wiens, J.J. How does climate change cause extinction? Proc. Royal Soc. B 2012 doi: 10.1098/rspb.2012.1890

http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/early/2012/10/15/rspb.2012.1890.full Accessed January 2013

[28] http://www.publications.parliament.uk/pa/ld200506/ldselect/ldeconaf/12/1207.htmAccessed January 2013

[29] Laframboise, Donna The Delinquent Teenager who was mistaken for the world’s top climate expert. Ivy Avenue Press, Toronto 2011. ISBN: 978-1-894984-05-8

[30] Soon, W. and Baliunas, S. Proxy climatic and environmental changes of the past 1000 years. Climate Research Vol. 23, pp89–110, 2003

[31] http://www.assassinationscience.com/climategate/1/climactic-research-unit-foi-leaked-data.zip Accessed January 2013

[32] http://www.co2science.org/data/plant_growth/plantgrowth.php Accessed January 2013

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§  A Brief History of Atmospheric Carbon Dioxide Record-Breaking (wattsupwiththat.com)

  • Werner Brozek says:

January 19, 2013 at 9:43 pm

Donald L. Klipstein says:
January 19, 2013 at 8:11 pm
A. Watts says above:
“At the time of writing, there has been no trend in global mean
temperatures for 16 years.”

To the nearest year, there has been no warming at all for 16 years, statistical or otherwise, on several data sets:

1. HadCrut3: since May 1997 or 15 years, 7 months (goes to November)
2. Sea surface temperatures: since March 1997 or 15 years, 10 months (goes to December)
3. RSS: since December 1996 or 16 years, 1 month (goes to December)

See the graph below to show it all.

http://www.woodfortrees.org/plot/hadcrut3gl/from:1997.33/trend/plot/rss/from:1997.0/trend/plot/hadsst2gl/from:1997.1/trend/plot/hadcrut3gl/from:1997.25/plot/rss/from:1997.0/plot/hadsst2gl/from:1997.1

This analysis indicates for how long there has not been significant warming at the 95% level on various data sets.
For RSS the warming is NOT significant for over 23 years.
For RSS: +0.126 +/-0.136 C/decade at the two sigma level from 1990
For UAH, the warming is NOT significant for over 19 years.
For UAH: 0.143 +/- 0.173 C/decade at the two sigma level from 1994
For Hacrut3, the warming is NOT significant for over 19 years.
For Hadcrut3: 0.098 +/- 0.113 C/decade at the two sigma level from 1994
For Hacrut4, the warming is NOT significant for over 18 years.
For Hadcrut4: 0.098 +/- 0.111 C/decade at the two sigma level from 1995
For GISS, the warming is NOT significant for over 17 years.
For GISS: 0.116 +/- 0.122 C/decade at the two sigma level from 1996

 

 

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 18:30

Chacun sait que les Français, les Belges aussi, d'ailleurs, gaspillent scandaleusement l'eau potable. Il faut impérativement limiter la consommation d'eau, et imposer les douches, de même qu'il devrait être interdit de laver sa voiture ou de remplir sa piscine lors des périodes de sécheresse. Et ces périodes de sécheresse mettent en terrible danger les centrales nucléaires qui nécessitent énormément d'eau. D'ailleurs, il faut absolument remédier au scandale des fuites d'eau dans les canalisations du réseau de distribution. Et l'agriculture, qui utilise des quantités démesurée de bonne eau pour l'irrigation ! Sans parler des barrages, qui sont une véritable calamité à tous points de vue. Et n'oublions pas qu'il faut 13 tonnes d'eau pour produire 1 kg de viande de boeuf !

 

Etc., etc., voilà le discours entendu toujours et partout, avec une Presse incroyablement moutonnière qui se plaît à reprendre en boucle le moindre croassement de toute "Association" ou ONG pourvu qu'elle "dénonce" un "scandale" ou un état de fait. J'avais déjà regardé de plus près certaines de ces allégations qui me semblaient proprement ridicules, et notamment cet ahurissant concept d'eau virtuelle (*), mais le matraquage étant ce qu'il est, certaines calembredaines me paraissaient évidentes - je n'y connaissais rien. Tout simplement, l'hydrologie est une science, certes peu connue, mais une belle et bonne science, mélange de géologie, d'ingéniérie, d'économie et de plusieurs autres disciplines - et surtout, d'écologie, au sens premier et réel du terme qui a été scandaleusement détourné par des militants idéologistes.

 

Et c'est à un petit décrassage de cervelles et à une première approche de l'hydrologie que nous convient Jean de Kervasdoué et Henri Voron dans un très passionnant Pour en finir avec les histoires d'eau - l'imposture hydrologique. La première distinction qu'ils font est de remettre en cause la notion de consommation d'eau. Une eau n'est consommée que si elle n'est pas remise dans la circulation hydraulique terrestre, par exemple si elle a servi à l'irrigation. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, il est trop vaste et les conclusions des auteurs (qui s'y connaissent)  sont parfois saisissantes, tant elles vont à contre-courant de ce que nous avions ingurgité comme lieux communs. Attendez-vous à quelques surprises, et aussi beaucoup de chiffres qui remettent un peu les choses en perspective.

 

Un livre à acheter et à siroter avec délectation - ne serait-ce que pour clouer le bec à l'inévitable catastrophiste du prochain dîner en ville !

 

(*) Un kilog de steak a consommé 700 g d'eau, point à la ligne. Sauf si l'animal a été nourri avec des aliments concentrés, comme du maïs. Mais l'augmentation n'a rien à voir avec un facteur 13.000, évidemment !

 

 

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 01:02

Vu ce soir au Bozar (je n'en dirai pas plus pour ma détestation de cette appellation due à une volonté de bilinguiser les institutions fédérales, comme la Cinematek, pouah, beuark) le spectacle mis en scène (une vraie mise en scène, même si légère) par Jordi Savall et Montserrat Figueiras, mêlant musique de l'époque et textes d'Erasme - spécialement de son Eloge de la Folie ainsi que des extraits de sa correspondance notamment avec Thomas More, mais aussi avec le très trouble Luther, apparaissant comme un assez infâme manipulateur mêlant sa rigidité dogmatique à des tournures mielleuses, un assez sinistre personnage pour tout dire, dont on sait qu'il est vite devenu un antisémite enragé doublé d'un directeur de consciences incapable de mettre en pratique ses points de vue politiques (car il en avait, comme Calvin et le pape !).

 

Spectacle éblouissant, servi par des interprètes de très haut vol, évidemment, Hesperion XXI et Capilla Reial plus quelques invités jouant d'instruments permettant la réalisation de musiques turques, arabes et sépharades, et évidemment les récitants. Un hommage poignant à la Montse - dont nous avions entendu la voix incomparable il y a près de trois ans dans un merveilleux concert à l'Eglise des Minimes - dans un enregistrement de Yo soy la locura, et je suis persuadé que je n'étais pas le seul à me sentir une boule dans la gorge...

 

Quand Erasme naît, on en est à la fin de la Guerre de Cent Ans, et son presque exact contemporain Josquin Desprez va bientôt composer, lui aussi, sa Messe sur l'Homme Armé, qui a servi de cantus firmus à de nombreuses messes. L'Homme armé, c'est sans aucun doute Charles le Téméraire et la chanson due sans presque aucun doute non plus à Busnois a été ce qu'on appellerait de mon temps un tube. Erasme est écartelé entre son désir d'humanisme (chrétien, cela va sans dire) et une certaine adhésion aux thèses de Luther. Mais ça achoppe sur la prédestination et le libre arbitre. Entre autres.

 

Mais là, je m'échappe dans une exégèse qui ne doit pas faire oublier l'aspect musical extraordinaire de cette soirée. Pure merveille, évidemment. Comme toujours avec JS.

 

C'est un spectacle qui sera certainement présenté un peu partout, et c'est à voir et à revoir et à entendre (cela fait l'objet d'un livre accompagné de CD sur lesquels je me rue). Pour citer un affreux cliché : que du bonheur. Mais c'est vrai.

 

 

 

 

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 17:36

C'est un graphe que j'ai déjà publié :

 

1997trend

 

qui montre une tendance quasiment nulle, et qui continue pour 1992, résumé par le graphique simplifié paru récemment :

 

WorldTemp-copie-1.jpg

 

Cela ne plaît pas à tout le monde, et certainement pas à Bob Ward qui dénonce la grande désinformation selon laquelle il n'y aurait plus d'augmentation de température globale depuis plus de quinze ans. C'est un grand mensonge ! En fait, il saute aux yeux qu'il continue à y avoir un trand haussier, et précisément de 0,047 °C par décennie !  C'est évident, voyons ! Un simple calcul de régression linéaire permet de le montrer, encore que ce ne soit pas nécessairement statistiquement significatif à cause de problèmes d'autocorrélation... Autrement dit, Bob Ward "prouve" une augmentation avec un outil qu'il n'estime pas adéquat, allez comprendre, mais comme c'est chez Greenpeace, c'est tout compris.

 

Et pourtant, même Jim Hansen reconnaît la pause... 

 

Certes, personne - hors quelques excités - ne conteste l'existence d'un léger réchauffement séculaire depuis un bon siècle et demi. Beaucoup de "sceptiques" admettent même que la contribution anthropique n'est pas négligeable, alors que jusqu'à très récemment les tenants du GIEC ne voulaient pas entendre parler d'une contribution solaire, de l'ENSO ou des rayons cosmiques - de la foutaise, tout ça ! Rien ne vaut les bons modèles informatiques, qui, eux, ne se trompent pas. La preuve :

 

ipcc fig1-4 models obs

 On nous disait à l'époque qu'il était possible qu'il y ait un répit de dix ans, mais quinze, non. Ou alors (petit rire entendu) le modèle ne serait pas correct...

 

Ben oui, il semble que le modèle ne soit pas correct. Quand Bob Ward parle de 0,047 °C, il faut évidemment admirer la précision de la mesure et rappeler que ça fait moins d'un demi-degré par siècle...

 

Tout ça n'est pas très sérieux...

 

 

 

 

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 15:56

"I read your account of California's carbon trading scheme with interest (24 November, p 14). I am glad economist Luca Taschini said "the best scenario would be one global market" rather than national or regional markets. For several years I have been advocating a global carbon market scheme to begin in 2020.

Rather than the current system of targets set by individual nations, a surer route to success is to cap global emissions to ensure warming does not exceed 2°C. Force polluters, not governments, to pay, and put a price on global, not national carbon.

The dividends don't stop there. This new system would yield major climate funds since it allows the UN body responsible for climate negotiations to own and sell emissions allocations. These funds will help poorer countries cope with rising carbon prices, buy new clean technologies, adapt and achieve low-carbon sustainable growth.

There is no other way to win this battle. With the increasingly dire fiscal state of the world, soliciting nations to raise their ambitions is like whipping horses that are already limping. We have lived long enough and seen enough of the sad reality to harbour no illusion on this, haven't we?

Mutsuyoshi Nishimura

Ex-chief climate negotiator for Japan"

 

(Lettre au New Scientist)

 

(En résumé : puisque les dirigeants politiques sont incapables de se mettre d'accord - sous-entendu voyez Copenhague, Cancún, Doha - autant donner à une département de l'ONU le droit de décider pour eux, de prélever une taxe mondiale sur les "pollueurs" et de redistribuer ces fonds à sa guise. Il n'est pas indiqué si ce département onusien pourrait d'autorité interdire telle ou telle activité, mais c'est plus que vraisemblable).

 

Ben voilà quelqu'un pour qui, de toute évidence, n'a aucune idée de ce que pourrait être la démocratie ! Passez muscade ! C'est donc aux bureaucrates de l'ONU de décider pour les nations de ce qu'elles doivent faire en-dehors de leur décision. Et de décider de l'allocation des fonds entre les pays selon ce que l'ONU (lisez : le GIEC) en aura décidé. Donnez-nous des milliards et nous saurons ce qu'il faut en faire ! Quand on pense à la gestion des crédits carbone de l'Union européenne, on ne peut que bien rigoler... encore que le rire ne soit pas vraiment de mise en l'occurrence.

 

Bien sûr, de nombreux kleptocrates se mettent en ligne pour recevoir ces milliards de dollars ou d'euros et installer une ou deux éoliennes sur leur palais. J'avoue que cela me fait un peu mal, ayant été moi-même un bon bureaucrate de l'UE (un bureaucrate fait bien tourner la machine que les politiques lui ont confiée), mais au moins nous avions un trilemme entre la Commission, le Conseil et le Parlement européen. Rien de tel évidemment en ce qui concerne l'ONU.

 

Mais je n'ai aucun doute que les Nations (et les dieux savent que je ne suis pas nationaliste !) ne se laisseront pas rouler dans la farine par des bonshommes comme Mutsuyoshi. Nous n'avons pas besoin de tels dictateurs.

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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 00:37

C'est le troisème film de Gomes dont je n'ai hélas pas vu les deux premiers. On en trouvera une analyse très fine chez Chronicart.

 

Qu'y ajouter ? Je vois dans ce film une exposition de la misère, misère financière d'Aurora qui perd tout son argent dans un casino après avoir perdu celui de son père, mais surtout misère morale de tous et de toutes, Aurora perdue et meurtrière, Aurora mourante et délaissée par sa fille jusque mais non y compris sa mort, misère morale de Santa, Mozambicaine raide et "sainte", intercessionnaire entre Aurora, sa fille invisible et couronnant sa mère à sa sépulture, et Pilar, la voisine, offrant un dérisoire gâteau à la carotte et sans doute une espèce de cava à celle qu'elle a pris sous sa protection. Misère aussi de la colonisation portuguaise au Mozambique, où les colons sont montrés avec une certaine, comment dirais-je, non pas tendresse ni méchanceté ni mépris, mais tels qu'ils l'ont sans doute été. Et les Africains sont montrés aussi avec leur misère, leur soumission et leur tristesse - voir l'exil du cuisinier. Misère aussi de la relation entre Aurora et Ventura (ventura, le bien-nommé...) qui se fracasse. Et enfin, misère du Portugal qui se débat dans sa crise financière et misère des quelques protestataires et de leur minable manif - où Pilar récite en contrepoint une interminable et vaine prière à Saint Antoine, censé tout guérir et tout apaiser...

 

Flamboyant mélodrame comme sans doute Les mystères de Lisbonne, Tabu (qui, on le sait, emprunte beaucoup au concept, mais pas au film de Murnau) mêle merveilleusement la voix off et de très belles séquences confondant réalisme et faux réalisme. Les acteurs parfois jouent appuyé, puis sont réels, selon ce que Gomes voulait montrer, histoire ou document d'exposition. Les scènes dialoguées sont jouées faux, les scènes en voix off sont réalistes. Plaisir aussi de revoir un film en 4:3 et dans un N&B pas particulièrement chiadé mais subtilement étalonné dans les gris d'un Lisbonne pluvieux et les contrastes d'un Mozambique de soleil.

 

Formellement, il me semble évidemment que Gomes s'est inspiré des films de Marguerite Duras, India song ou Le camion. Longues scènes, voix off, musique...

 

Très remontée contre le film, M. assure avoir vu une montre au poignet d'un Africain dansant un chant de Mort lorsque le triste explorateur va se faire bouffer par un crocodile, ledit triste explorateur voulant rejoindre sa compagne décédée qui lui est apparue lors d'un très beau prélude. C'est possible. Et il est tout aussi vrai que la chasse aux gros ne se fait pas avec une petite carabine, mais avec un fusil de gros calibre qui rompt la clavicule si on ne l'a pas bien appuyé à l'épaule. Mais j'aurais l'intrépidité de penser que Gomes a voulu souligner la légèreté de l'être d'Aurora à cet instant, celui où elle perd sa valeur de chasseur.

 

Un très joli parallèle de la scène où, dans le cinéma, Pilar, à côté de son triste peintre quelque peu raté, pleure en entendant une chanson - Be my, Be my Baby - qui sera reprise par Ventura avant son départ. Et puis aussi, ces moments de merveilleux où le film s'égare dans de voies improbables, le rêve de Victoria, l'alcoolique qui joue (et finira par perdre) à la roulette russe une fois par an et son fils dérangé qui prend des adversaires imaginaires à la boxe française, sans parler de l'extraordinaire trouvaille de prendre la mort de Màrio comme cause déclenchante de la guerre de libération, et la rencontre de Taizé où une improbable Maya polonaise refuse l'hospitalité de Pilar pour des raisons mystérieuses, se faisant passer pour une autre en toute transparence. Et dix autres allusions, clins d'oeil, le crocodile Dandy (Crocodile Dundee ? mais aussi dandy que Ventura le bellâtre, version pommadée de Patrick Dewaere, reuckeur à la Pétillon d'un misérable orchestre années soixante).

 

Cela dit, je ne comprends pa encore pourquoi un bon film comme celui-ci a été tellement plébiscité et même porté au pavois par toute la critique bruxelloise. Bon film, certes, mais nullement égal à ce qu'en disent ses thuriféraires.

 

Mais j'y ai passé une bonne soirée.

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