Bien sûr, je ne suis que le 650.000e à le dire (et encore), mais tout de même, ça fait plaisir...
Bien sûr, je ne suis que le 650.000e à le dire (et encore), mais tout de même, ça fait plaisir...
Ma chère belle-mère (eh oui ! il y a des légendes qui ont la vie dure mais qui n'en sont pas moins fausses et j'ai la chance d'avoir une merveilleuse belle-mère), ma chère belle-mère disais-je nous a téléphoné ce soir après avoir vu une interview de notre cher François Hollande (elle regarde la TV, c'est le moindre de ses vices...) où ce dernier parlait de son enfance, qu'il était sage, premier de classe et tout et tout. Et ma belle-mère (plutôt à gauche, enfin, ça peut se discuter puisqu'elle est riche, quelle horreur, enfin, pas très riche, simplement "à l'aise", dirais-je, malgré une pension de survie quelque peu misérable. Bien en-dessous des 4.000 €/mois qui devraient séparer les riches des pauvres selon le bon François).
Son commentaire ? "Faisait-il aussi pipi au lit ?"
Grave question.
Non, pour ceux qui s'en souviennent, ce n'était pas choisir entre la peste et le choléra mais entre la grippe et le rhume de cerveau.
Nos amis Français ont choisi le rhume de cerveau. Mais ça se soigne très vite !
Atchoum !!!!
Ah, je me découvre donc "sarkozyste" puisque pour une fois (la première sans doute depuis longtemps) je suis d'accord avec Trublion Ier quand il estime que la loi sur l'interdiction de sondages juste avant le scrutin est "obsolète". C'est du moins ce que m'a dit ce soir un mien ami très cher (après il est vrai une soirée arrosée).
Tout d'abord, il faut faire justice de certains présupposés : si cette publication avancée était de nature à "fausser" le vote, on pourrait en discuter. Mais que veut dire exactement cette notion de "fausser" le vote ? Si votre candidat préféré était prédit comme perdant, ne serait-ce pas à vous abstentionniste, de vous précipiter pour faire entendre votre voix ? Et s'il était prédit comme gagnant, n'allez vous pas vous joindre au choeur des gagnants ?
En fait, on n'en sait rien.
Toute information est bonne à avoir, et cette loi ne repose sur rien. C'est une fois de plus une loi qui a été promulguée dans le vide. Et qui sera bien évidemment censurée par la Cour de Strasbourg. Le droit à l'information est souverain, et de toute manière, une loi impossible à faire respecter n'a aucune valeur. Impossible est un grand mot, mais ici, c'est le cas. Malgré les gesticulations des autorités françaises, ces dernières n'ont aucun pouvoir (mal gré qu'elles en aient...) pour légiférer en-dehors de l'Hexagone. Le Net existe, les TV et les radios aussi et on les lit, les voit et les entend dans le monde entier. Tout cela, soit dit en passant, parce que les journalistes, les politiques et les cognoscenti français en disposent dès 18 heures... Ils devraient (et doivent) se taire ; mais ils ne se taisent pas.
Tant mieux ! Eux, les grands, les communicants, les "Puissants" (et j'ai horreur d'utiliser un tel vocabulaire, mais à qui la faute ?) peuvent savoir, mais pas le petit peuple (le "Peuple", d'après la phraséologie républicaine, celui qui a passé cette "loi scélérate"), pas les votants, pas hoï polloï...
Fini, Messieurs, nous avons changé de paradigme... Nous avions une loi analogue en Belgique, et elle a été retoquée comme la vôtre le sera bientôt grâce apparemment à Libé qui, si j'ai bien compris, ne se laissera pas faire. Et je serai le premier à cotiser pour payer les 75.000 € d'amende qui lui sera infligée avant qu'elle soit remboursée (et à moi aussi...) par l'Etat français.
Monsieur Hollande, en tant que Président, veillez donc (après avoir évidemment regardé les TV, lu les posts et étudié Facebook dès 17h30 dimanche, ce que je ne doute pas que vous et vos collaborateurs ferez, en quasi-interdiction inquisitoriale), veillez donc à jeter à la poubelle cette législation "obsolète", et surtout STUPIDE.
Le Parlement européen adore entendre de nombreuses célébrités venir leur parler de l'état du Monde, ses membres sont friands de motions plus généreuses les unes que les autres, quitte, comme je l'ai souvent dit, à se tirer une balle dans le pied, et parfois avec l'aide de la Commission (je mentionnerai en passant la taxe sur le kérosène - c'est la bonne orthographe ? avec les nouvelles normes, je ne me sens plus en sécurité...) - qui aura sans doute le même sort que le boeuf aux hormones, pardon, aux antibiotiques dans ses démêlés avec les USA et le Canada).
Bref, il avait été prévu que le 27 de ce mois, les EU-40, soit les euro-parlementaires de moins de 40 ans (un de ces groupes qui pour des raisons mystérieuses et à mon avis quelque peu discriminatoires - mais le PE peut tonner contre les discriminations en tout genre et les intégrer dans son organisation, faites ce que je dis, pas ce que je fais) allaient débattre des questions financières avec les Grands de ce Monde, à savoir Jean-Claude Juncker, l'ex-patron de la Banque centrale européenne et nouveau gouverneur honoraire de la Banque centrale française Jean-Claude Trichet et, oui, DSK... Après tout, ce dernier avait une certaine compétence, non ?
Ahime' ! àpriti cielo ! La venue de ce chèvrepied a ému quelques europarlementaires, dont Isabelle Durant (que je savais plus intelligente [*]) qui ont aussitôt sorti leur plume pour demander que ledit maudit (ça rime, c'est beau) soit interdit (troisième rime, de + en + beau). Bien sûr, pour des raisons d'ordre public, on ne va pas avoir des échauffourées comme à Oxford, récemment, n'est-ce pas ? Pour le reste, ces europarlementaires assurent que : "Nous respectons la présomption d'innocence, nous respectons le droit à la libre expression et nous refusons toute ingérence moralisatrice dans la vie privée de chacun"...
Allons donc ! On respecte, on respecte, mais on censure ! Quelle foutaise. "Mais, après le déballage public et les prises de position de Dominique Strauss-Kahn sur les différentes affaires auxquelles il est confronté aujourd'hui, cette invitation est à proprement parler indécente". Ah bon ? Quelles prises de position ? Il dénie en bloc, il n'est pas poursuivi par la justice US, il y a, c'est vrai, une instruction contre lui en France, et alors ?
Donc, c'est un per turbem, un procès public.
Hélas, je dois une fois de plus assurer certains que je ne désire en aucun cas être un groupie de DSK, bien au contraire, je lui en veux de ne plus pouvoir assurer la victoire politique contre Trublion Ier que je n'aime absolument pas, pas plus, d'ailleurs, que Fraise des bois le mollasson. Comme tant d'autres, j'avais pensé que DSK aurait pu être un excellent candidat. In the sink...
P.S. Moebius est mort, et quelques autres, comme Schoendorffer, la BD et le cinéma ont leurs décédés... De très grands qui nous ont quittés (ah, que j'aime manier les clichés !), oui, c'est dommage, même si ce merveilleux Moebius a dû se - est-ce trop dur ? - prostituer avec XIII ? Faut bien vivre, Guv'nor...
[*] Intelligente, certainement. Mais hélas écolo avec ses fixettes sur les médications alternatives, entre autres... Ecolo n'est pas une catastrophe mais une tristesse.
Je suis un fan de Chomsky. Ayant un certain temps travaillé sur des compilateurs informatiques (pour ceux qui ne sauraient pas bien de quoi il s'agit, ce sont des programmes qui traduisent des langages de haut niveau tels que, à l'époque, FORTRAN, PL/I, Algol 60 ou même 68 - et dieu sait que j'ai planché sur ce dernier qui est mort-né ! - en "langage machine", celui qui est directement exécuté par le bidule)(*), j'ai évidemment dû apprendre toute la théorie des langages formels que notre Maître avait développée. De là, bien sûr, ses "Structures syntaxiques" et son fameux débat avec Piaget, très bien résumé dans un bel opuscule de X. Seron. Tous les informaticiens de l'époque impliqués dans cette quête avaient bien sûr potassé de Saussure et essayaient même de comprendre Greimas, ce qui n'était pas de la tarte !
C'était aussi le temps de la guerre du Viêt Nam, et Chomsky s'était illustré dans plusieurs livres à ce sujet, comme At War with Asia et American Power and The New Mandarins. Une saine protestation contre une politique détestable, encore que... Je reste à mes points de suspension ayant vu les développements ultérieurs, et notamment ces tous jeunes écoliers à Ha Noi au début des années '90 portant des sacs à dos estampillés "US Army". Beaucoup à dire là-dessus, j'ai assez fréquenté le Viêt Nam pour en avoir un point de vue assez équilibré.
Quoi qu'il en soit, voici que je lis dans le dernier numéro du New Scientist une interview de mon héros. Toujours aussi modéré, le voilà-t-il pas qu'il compare le parti Républicain à une extrême-droite tellement virulente que Reagan semblerait un homme de gauche aujourd'hui? "Rastreins", Noam, comme diraient nos amis wallons ! On parle beaucoup du Tea Party, c'est vrai, mais as-tu oublié que tu as écrit une introduction à Faurrisson en défense du premier amendement et de la liberté de parole ? A l'époque, je n'étais pas loin de tes positions, car - autant que j'exècre le personnage et ses "idées" - je suis fondamentalement en faveur de la liberté totale d'expression et j'exècre tout autant cette stupide loi française, heureusement bientôt retoquée, de "dénégation du génocide", les deux seuls génocides légalement admis étant convientently ceux des Juifs et des Arméniens... et pas un mot sur d'autres comme au Rwanda, cela va de soi...
On aimerait un peu plus d'intelligence et de compréhension chez quelqu'un qui ne manque justement ni d'intelligence ni de recul. Mais sa haine viscérale pour tout ce qui lui semble "à droite" lui fait même se taire (ou même pire !) pour de véritables négationnistes, ceux de la "Shoah".
Dommage.
(*) Ce que c'est que la nostalgie... J'aurais tout aussi bien pu parler de C++ ou de JavaScript...
C'était le titre d'un article de Pierre Thuillier dans La Recherche il y a de nombreuses années, lors de l'"affaire Wilson" et de la sociobiologie - article d'ailleurs un peu décevant et actuellement illisible tant les opinions ont évolué. Mais en lisant un New Scientist assez récent, je m'aperçois que ce sont les "environnementalistes" qui s'apprêtent à prendre le pouvoir. "On ne doit pas compter sur les gouvernements pour réparer les écosystèmes et le climat", affirment une brochette de scientifiques environnementalistes tous lauréats du prix "Planète bleue" qui, selon le NS serait l'équivalent du Nobel pour les sciences environnementales... Diable, diable... Surtout quand on sait que Bob Watson, conseiller en chef de la politique environnementale auprès du gouvernement britannique, en fait partie. Je suppose qu'on va le virer. Une certaine Mme Carmilla Toulmin déclare tout de go qu'au dernier sommet de Rio, on avait une confiance déraisonnable dans les gouvernements, mais que depuis, ces éminents scientifiques ont perdu leur innocence. Comme Leporello : l'innocenza mi rubo'...
Et donc, il convient maintenant que le leadership vienne des ONG et des compagnies privées ("corporations"). Exxon ? BP ? Ah, peut-être Microsoft (qui a fait des dons au Heartland Institute, par ailleurs, à l'inverse des pétroliers) ? Et parmi les ONG, justement, le Heartland ? Pourquoi pas ? Ou la Heritage Foundation ?
Evidemment, on peut se poser une toute petite question, la murmurer tout bas : et la démocratie là-dedans ? Déjà quand la Commission, le Parlement et le Conseil prennent une timide décision d'aspect un tant soit peu libérale, on entend les ONG principales tonner contre les "bureaucrates" sans légitimité démocratique ; ici, plus même question de codécision ou de palabres, on exécute les ordres des "scientifiques environnementalistes lauréats du prix Planète bleue". Prêts pour le nouveau sommet de Rio, cette année ?
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Hier matin, la RTBF rappelait qu'il y a un an, le Japon était frappé par la catastrophe de Fukushima. C'était dans le bulletin de 9 h et, non, on ne mentionnait que Fukushima. Pas un mot sur le tremblement de terre, ni sur le tsunami, ni sur les 20.000 morts. Pour un peu, en faisant l'amalgame, on croirait que Fukushima a fait des milliers de morts, demandez autour de vous, vous serez étonnés ; je l'ai fait, j'en étais ébahi. Mais pas étonnant : un journaliste nommé Molitor sévit depuis quelque temps à la RTBF et répand les pires stupidités sur Cernobyl et 3-Mile Island, et maintenant Fukushima, prenant évidemment pour argent comptant toutes les sottises publiées sur le Net à ce sujet - car bien sûr, les enquêtes OMS etc. ne sont qu'un vaste complot.
Cela dit, toujours dans le NS, j'apprends que l'Autorité régulatrice américaine a donné le feu vert pour deux réacteurs sur le site de Vogte, une première depuis 1979. Tim Abram, de l'Université de Manchester, pense que ce n'est qu'un début et qu'on verra une explosion (si j'ose dire...) de nouveaux chantiers bientôt en Chine et en Inde, notamment. Sans compter que l'arrêt définitif du nucléaire au Japon lui semble impossible. Mais après tout, si les ONG en décident autrement, le gouvernement devra s'incliner...
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Et les Amerloques sont redevenus exportateurs nets de pétrole, c'est du moins ce que j'ai lu dans leMonde. Grâce aux gaz et pétrole de schiste qui, à en croire évidemment le très PC journal, empoisonnent la planète. Et les commentateurs de s'étrangler de fureur ou de se lamenter bruyamment.
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Enfin, alors que Matt Ridley se réjouit que l'éolien semble avoir du plomb dans l'aile en Grande Bretagne, et notamment à cause des coûts pharaoniques des seules éoliennes "sérieuses" (les fermes offshore), voilà qu'un autre article du NS (toujours lui !) prévient que les scientifiques (pas les environnementaux du prix Planète bleue, je suppose) ont mis en garde sur les dangers que les ouragans font courir aux champs d'éoliennes prévus au Texas : la moitié des éoliennes pourraient être détruites par des ouragans durant leur vingt ans de durée de vie estimée, et comme chacune coûte la bagatelle de 175 millions de dollars (oui, vous avez bien lu ; et on nous disait que c'était de l'énergie bon marché !), on imagine les dégâts.
Ah, un petit conseil de boursicoteur : évitez les Vestas, Gamesa et autres fabricants d'éoliennes ; je m'en suis toujours méfié (et pas par idéologie !) alors qu'ils étaient chouchous des conseillers. Maintenant, c'est la cata depuis que les Etats ne les tiennent plus à bout de bras
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Et enfin le pompon : Trublion Ier contre Schengen ! Ahurissant. Il a lu les Traités, celui-là?...
Dans ses derniers commentaires, Bob me renvoie quelques quelques références intéressantes (qu'il en soit remercié !), dont un ancien post d'Eviv Bulgroz (qui semble hélas avoir disparu des écrans radar). Post assez ancien (fin 2009) concernant le Climategate I et auquel j'avais répondu de manière assez naïve (j'étais en pleine découverte de la problématique et je ne concevais pas qu'un chercheur comme Lindzen fût parfaitement inconnu de la Presse francophone). Mention spéciale pour un certain Thierry avançant que : "Il est raisonnable, avant toute mesure de température, de considérer qu’il existe un réchauffement anthropique". Inutile de dire qu'EB démolit à juste titre une phrase aussi absurde ; "avant toute mesure" ! Un chrétien fondamentaliste pourrait aussi bien dire "il est raisonnable, avant toute constatation, de considérer qu'il existe des anges gardiens". Il faut dire que ledit Thierry en sort de lourdes... J'ai moi-même fait un doctorat sur la modélisation des orbitales moléculaires (à l'époque, pour ceux qui s'en souviennent, c'était LCAO-SCF suivant la méthode PPP) ; c'était très joli, ça prenait des nuits entières de calcul sur un 7040, et ça faisait rigoler certains miens collègues qui réalisaient des synthèses en extrapolant un Grignard et me demandant si mes modèles avaient prévu ça. J'étais vexé, mais j'étais jeune. Depuis, j'ai pris une certaine distance avec la modélisation, qui peut être très utile, mais qui, bien évidemment ne peut pas entrer en contradiction avec les data, data, data... Je répète la phrase célèbre : donnez-moi trente paramètres et je vous fait un éléphant, donnez-m'en trente et un et je lui fais remuer la trompe. Peu importent les leçons d'épistémologie (et je reconnais que ledit Thierry en soulève - peut-être sans le savoir - de très importants ; si je dis "sans le savoir" c'est qu'il semble considérer les problèmes résolus). Revenons à l'éthique, d'abord la fureur de Foucart contre les rascals ayant publié les e-mails ultra-secrets de chercheurs affiliés au GIEC mais conduisant leurs recherches avec des fonds publics et devant répondre aux FOIA (Freedom Of Information Acts), demandes de publication des données sur lesquelles ils fondent leurs publications. Il ressort du Climategate I que ces chercheurs ont totalement subverti des procédures pourtant indispensables à leur profession. Pour autant, la publication de ces e-mails est-elle admissible ? En droit, peut-être pas, je l'ignore, n'étant pas juriste, et c'est peut-être ce qui a motivé une réaction musclée des services de police (et même semble-t-il des services spéciaux britanniques) dans le cas du Climategate I et plus encore du Climategate II - demandez-le à TallBloke qui s'est fait saisir son matériel informatique. En ce qui me concerne, et bien que je sois plutôt du côté libertarien, je ne pourrais absolument pas accepter que mon courrier privé soit publié, mais je suis totalement conscient que mes courriers sur serveur de mon employeur ou mon compte Facebook sont hackables sans merci. Tant pis pour moi si je m'y révèle, le Net est un dadzibao, et ce n'est pas pour rien que ce soit un "Wall" sur Facebook. Nous en venons donc tout doucement à Gleick et The Heartland Institute. On trouvera ici : http://wattsupwiththat.com/2012/02/23/peter-gleick-debate-invitation-email-thread/ l'invitation faite à Gleick de venir soutenir son point de vue - tous frais payés, of course - devant ledit Heartland, ainsi que son refus pour la raison que l'Institut ne publiait pas (en fait *plus*) la liste de ses donateurs. La réponse de Heartland me semble très raisonnable - en tant moi-même que donateur à certaines associations, je préfère rester anonyme. Mais voilà, Gleick n'a pas apprécié et il a envoyé un petit mail au Heartland en se faisant passer pour un administrateur et en leur demandant d'inscrire son *autre* adresse dans la mailing list. Ce que le Heartland, une entité ultra-secrète regroupant tous les X-men décidés à subvertir le monde, a exaucé immédiatement. Rien n'oblige le Heartland à publier la liste de ses donateurs, et je comprends très bien pourquoi. Huet, Foucart et al. se sont-ils scandalisés de cette usurpation d'identité ? Pas que je sache. Moi, par contre, je m'en réjouis parce que la baudruche a été complètement crevée : le Heartland est un tout petit organisme, naïf (évident !), à petit budget (moins de 5 M$/an, pour tous les projets ! voir les budgets des groupies du GIEC), et sans rien des gros pétroliers, charbonniers etc.. Deux poids, deux mesures évidemment, et Judith Curry (Hiss, hiss, la traîtresse) a montré comme il ne fallait même pas assumer une fausse identité pour entrer dans les ultra-secrets du Heartland, une organisation complaisamment décrite par Foucart comme "proche du Tea Party", ce qui est une condamnation définitive. Je n'ai aucune sympathie pour le Tea Party, mais il est de fait que ma tasse de thé est plutôt, comme je l'ai dit souvent, du côté des libertariens, pourvu qu'ils ne soient pas sectaires (si, si, ça arrive). Bah, mieux vaut en rire ! Comme le disait si bien Reiser, nous vivons une époque formidable ! P.S. n'oublions pas que Gleick était président du Comité d'éthique de l'American Geophysical Union ! Il a présenté de grandes excuses mais il a bien sûr été absous par ses groupies genre Kempfoucart - un héros, on vous dit ! Très bel article de Peter Foster : http://opinion.financialpost.com/2012/03/06/peter-foster-fakegate-latest-climate-clash/
Qui n'a pas entendu parler des prouesses du Danemark en matière d'énergies renouvelables ? De ses champs d'éoliennes ? De sa prospérité verte ? Voilà un pays qui est exportateur de pétrole, maintenant ! C'est-y pas beau, ça ?
C'est incontestablement très beau et c'est incontestablement très vrai que le Danemark exporte du pétrole. Par contre - et ça on le sait moins - c'est qu'il importe du charbon, et tout son charbon : environ 20% de ses besoins énergétiques sont couverts par le charbon (chiffres ici), et ce pourcentage est constant depuis de nombreuses années. Quant à son statut d'exportateur de pétrole, il n'a rien à voir avec quoi que ce soit de renouvelable mais tout simplement le Danemark comme la Norvège, se sont activement mis à la recherche de champs de gaz et de pétrole en Mer du Nord après le coup de massue de 1973.
Et certes, il y a beaucoup d'éoliennes au Danemark, qui tournent ou ne tournent pas, et c'est ça le problème, l'éternel problème. Quand elles ne tournent pas, on brûle du charbon, et quand elles tournent... elles produisent une électricité destinée aux pays voisins, Allemagne, Suède et Norvège, à prix cassé - alors que le consommateur danois paye une électricité parmi les plus chères d'Europe.
D'autre part, l'économie danoise est extrêmement dépendante du pétrole, même s'il n'est pas importé. Quant aux émissions de CO2, elles sont restées quasiment constantes depuis plus de 15 ans (en 2008, l'Agence européenne de l'environnement, dans son rapport sur le suivi du protocole de Kyoto, faisait remarquer qu'entre 1990 et 2006, les émissions de GES émises par le Danemark avaient augmenté de 2,1%).
Il ne me viendrait jamais à l'idée de critiquer nos amis Danois ni leur charmant pays (à part pour le prix prohibitif de leurs restaurants), mais le respect de la vérité est pour moi une exigence telle que je ne puis me taire...
Les agrocarburants ne sont évidemment pas une réponse à quoi que ce soit. On pourrait, on pourra, peut-être, mais pour l'instant on n'est nulle part, et la Commission campe sur ses positions de 10% d'éthanol dans l'essence.
Si hurler au génocide comme le fait cet excité de Jean Ziegler est quelque peu excessif, il n'empêche que depuis quelques années une extension des terres arables destinées aux agrocarburants est patente mais mal connue. L'International Land Coalition, une fédération d'ONG dédiées à la promotion de l'usage de la terre par les paysans en Asie, en Afrique et en Amérique latine, a sorti tout récemment une petite étude fort intéressante portant sur des ventes de terrain (à partir de 200 hectares) entre 2000 et 2011.
Ils en ont dénombré 2042 portant sur 203,4 millions d'hectares, mais n'ont pu en étudier qu'une partie, à savoir 1155 portant sur 70,9 Mha. Comme le montre le graphique en p.20, ces ventes ont décollé puis explosé en 2008-2009, pour redescendre nettement l'année suivante. La hausse du prix des denrées alimentaires de 2007-2008 (due à de mauvaises récoltes et à une augmentation brutale du prix du pétrole) pourrait expliquer l'explosion de 2009, et la contraction de 2010 peut être due à de nombreuses raisons (dont la publicité donnée par la Presse). Mais regardons de plus près : le graphique de la p. 22 montre essentiellement que l'Asie investit en Asie et en Afrique, et que l'Amérique latine, moins exposée à ces acquisitions, fait l'objet d'acquisitions régionales et nord-américaines en grande majorité. Et quel usage est-il fait de ces acquisitions de vastes terres en général fertiles et bien irriguées ? Globalement, près de 60 % sont affectés aux agrocarburants, suivi par moins de 20 % pour les récoltes vivrières, et en ce qui concerne l'Afrique, les proportions passent à 66% contre 15%. La hausse du prix des céréales peut donc avoir déclenché les acquisitions massives de terrains, mais il est certain que le succès des agrocarburants a joué à fond.
Peut-on sérieusement continuer à privilégier une politique pareille, alors que nous devons au contraire nous préparer à une augmentation de la population mondiale et à une amélioration substantielle de son alimentation ?
Quoi qu'il en soit, le rapport de l'ILC est extrêmement intéressant (il ne traite évidemment pas que des agrocarburants), indispensable à quiconque s'intéresse un peu aux enjeux essentiels du développement. Il est disponible en anglais seulement, mais il en existe des résumés dans d'autres langues, dont le français, ici.
Obama vient donc de rejeter le projet de construction du pipe-line Keystone Transcanada qui devait acheminer du pétrole issu de sables bitumineux depuis Alberta jusqu'au Golfe du Mexique. Ce projet estimé à sept milliards de dollars, devait assurer du travail à une vingtaine de milliers de personnes, à en croire Transcanada. Vingt mille emplois en pleine récession, ce n'est pas négligeable, mais le Président Obama, dans cette année cruciale, doit manoeuvrer en vue de se faire réélire ; et qui a voté en masse pour lui, sinon les "environnementalistes" ? Or, bien évidemment, les "environnementalistes" et leurs kyrielles d'ONG - dont certaines très puissantes, comme le Sierra Club - sont révulsés par ce projet de pipe-line, parce qu'ils sont révulsés par l'idée d'utiliser du pétrole. De la même manière que les végétariens ont utilisé l'assassinat d'un inspecteur enquêtant sur le trafic d'hormones pour essayer d'obliger les restaurants de la Commission à établir une fois par semaine des menus uniquement végétariens (ça semble incroyable, mais c'est rigoureusement vrai), les "environnementalistes", Verts, Zécolos et tutti quanti utilisent le "désordre climatique" qu'ils attribuent au CO2 d'origine humaine pour revenir à un stade de développement archaïque. Ces Savonaroles de pacotille rêvent de nous voir revenir au temps béni des moulins à vent, car ils savent aussi bien que moi qu'il n'y a aucune possibilité de gérer une société comme la nôtre (qu'ils exècrent) avec des "énergies renouvelables". C'est pourquoi ils tiennent à tous crins aux travaux du GIEC, et pourquoi ils calomnient ses contradicteurs. Pachauri est leur figure emblématique, leur pape, et ses vicaires sont Hansen, Trenberth et consorts.
Donc, pas de pipe-line, comme en France, pas de gaz de schiste. Enfin, pas de pipe-line pour l'instant, on verra après les élections.
Mais voilà, le Sierra Club aime aussi les zanimaux, et spécialement les ptizoizeaux. Et les éoliennes n'aiment pas les ptizoizeaux : figurez-vous qu'après une quasi-disparition de plus de 25 ans, les Condors de Californie recommencent à planer (majestueusement, ça va de soi) dans un ciel qu'ils reprennent à leur compte - compte-rendu dans Forbes. Problème : comment éviter que les condors, prenant les courants qui alimentent justement les éolinennes, se fassent écharper ? C'est un animal protégé, et la mort d'un condor peut se payer par de la prison. Et des "environnementalistes" pourraient faire fermer un champ d'éoliennes ayant causé la mort d'un condor. Qui va investir dans une entreprise aussi risquée ? Récemment, TerraGen a abandonné un plan d'installer 411 éoliennes et le Sierra Club, justement, traîne en justice le Comté de Kern pour avoir approuvé un projet de 300 MW.
Evidemment, chez nous je vois très mal Interenvironnement, Greepeace ou FoE se soucier du sort des chauve-souris ou de n'importe quelle bestiole (sauf peut-être des loups ou des ours, et encore ! ah, si on pouvait avancer que les éoliennes sont nuisibles aux baleines, peut-être que...) alors que leur seule fixette est précisément de diminuer drastiquement notre consommation énergétique.
Mais tout de même, il faut y penser. Si votre vue est blessée et votre ouïe agressée par une de ces stupides moulinettes, pourquoi ne pas fonder une ONG avec vos voisins, au nom de la protection de, disons au hasard, les avocettes de Duringham ou les bergeronnettes amazoniennes ? ça vaut le coup d'essayer...