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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 23:22

Je regardais récemment "L'Amérique en guerre", avec les films, admettons-le, de propagande de Capra et Litvak entre autres - qui savaient de quoi ils parlaient. Après Apocalypse, on peut toujours se demander pourquoi ces Allemands, le peuple le plus intelligent du Monde comme certains le décrivaient, ont pu tomber d'accord avec ces effroyables pantins qu'étaient le misérable Hitler, le cocaïnomane et obèse (mais assez bon connaisseur d'art - tant et même s'il n'était pas entarttete) Göring, le sinistre et froid Göbbels, le bouffon Hess et tutti quanti.

Je ne comprends pas.

Les amis Allemands que j'ai fréquentés m'ont toujours semblé aimables, éduqués (ça va de soi), pacifiques, parfaitement quelconques. Qu'avait fait leurs parents ? Comment en était-on arrivé là ? Le Traité de Versailles expliquait donc tout ? Pour moi, cela reste un mystère, même provenant d'une famille extrêmement germanophobe, mais je me suis soigné.

Je ne sais pas, et je ne suis pas Juif.

Mais même de nombreux amis Juifs aussi ne comprennent pas mieux que moi.

Je ne comprends pas.

Mon frère, bien plus âgé que moi, a fait partie des FFI. Comme mes parents, il a été incarcéré à la prison de Saint-Gilles et tous les trois ont échappé par miracle à la déportation.

Je ne comprends pas.

Je vous ai parlé récemment d'un livre de Marie Bruyns sur l'engagement humanitaire, et dans la foulée, on m'a parlé d'un témoignage d'une autre compatriote (je n'en tire nulle gloire...) qui décrit la vie d'une adolescente pendant la guerre (oui, la "dernière"...) : "Beyond the Ouija Board" , c'est en anglais (elle a émigré aux USA dans les années '40). Une tranche de vie, dira-t-on... Passionnant ! Et un tout petit peu dérangeant...

Je le recommande !

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 23:28

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Jolie photo, avec - c'est inévitable - a star-spangled banner. Voir l'article du NYT.

"Je veux qu'on se passe des moteurs à combustion interne", dit un protestataire.

"Je veux créer des pièces de théâtre", dit un autre.

"Je veux abolir la Fed", dit un troisième.

"Même si la fin du Monde devait arriver demain, je planterais tout de même un arbre aujourd'hui", dit encore un autre.

Et, bien sûr "Money is Obsolete" et "Revenons à une économie du troc".

 

Les homologues à Londres ne font pas non plus dans le violent, c'est aussi chez eux la dentelle qui s'abolit. Leurs mots d'ordre sont délicieux : 

 

1) Racism, as well as ageism, homophobia, sexism, transphobia, ableism or prejudice based on ethnicity, nationality, class, gender, gender presentation, language ability, asylum status or religious affiliation is unacceptable and will be challenged.

2) Respect each other’s physical and emotional boundaries; always get explicit verbal consent before touching someone or crossing boundaries.

3) Be aware of the space you take up and the positions and privileges you bring, including racial, class and gender privilege.

4) Avoid assuming the opinions and identifications of other participants.

5) Recognise that we try not to judge, put each other down or compete.

6) Be aware of the language you use in discussion and how you relate to others. Try to speak slowly and clearly and use uncomplicated language.

7) The group endeavours as much as is feasible to ensure that meeting spaces are as accessible as possible to the widest range of people.

8) Foster a spirit of mutual respect: listen to the wisdom everyone brings to the group.

9) Give each person the time and space to speak. In large groups, or for groups using facilitation, raise your hand to speak.

10) Respect the person; challenge their behaviour.

11) If someone violates these agreements a discussion or mediation process can happen, depending on the wishes of the person who was violated. If a serious violation happens to the extent that someone feels unsafe, they can be asked to leave the space and/or speak with a person or process nominated by those present.

12) While ground rules are collective responsibility, everyone is also personally responsible for their own behaviour.

13) Occupy London is an alcohol- and drugs-free space.

 

Soit :

 

-Le racisme, comme l'âgeisme, l'homophobie, le sexisme, la transphobie (ça veut dire quoi, ça ?), le capacitéisme (ça veut dire quoi, ça ?) ou tout préjugé basé sur l'ethnicité, la nationalité, la classe, le sexe, la représentation du sexe, la capacité de s'exprimer, le statut asilaire ou la religion sont inacceptables et ne seront pas tolérés. 

-Respectez les limites physiques et affectives des autres et exigez toujours un accord verbal explicite avant de toucher qui que ce soit ou de transgresser les limites.

-Soyez conscient de l'espace que vous prenez et vos avis et prérogatives que vous portez avec vous, en ce compris les prérogatives de race, de classe et de sexe.

-Evitez de deviner les opinions et identifications des autres participants.

-Admettez que nous n'essayons pas de juger, de condamner ou de nous mettre en compétition avec les autres.

-Soyez attentifs au langage que vous utilisez en discutant avec les autres et comment vous vous adressez avec eux. Essayez de parler lentement et clairement et utilisez un langage simple.

-Le groupe essaye autant que possible que les espaces de parole soient accessibles à tous.

-Promouvez un esprit de respect mutuel: écoutez la sagesse que chacun apporte au groupe.

-Donnez à chacun le temps et l'espace pour parler, ou pour les groupes utilisant un facilitateur, levez la main pour avoir la parole.

-Respectez les gens ; pas leur attitude.

-Si quelqu'un ne respecte pas ces attitudes, une discussion ou une médiation peut devoir arriver, selon le désir de la personne qui s'estime avoir été offensée. Si une offense caractérisée doit avoir été effectuée au point qu'un membre s'estime offensé, cette personne peut être priée de quitter l'assemblée et/ou de parler à une personne ou à un comité désigné par les membres [ambiguïté sur qui est "cette personné" : l'agressé ou l'agresseur ? Mais en anglais PC, il n'y a plus ni he ni she ni it...].

-Bien que les règles de base sont de la responsabilité collective, chacun est personnellement responsable de sa propre conduite.

-Occupy London est un espace sans alcool et sans drogue.

 

Voilà. N'est-ce pas admirable ? D'ailleurs, d'après les témoins, "sans drogue" signifie également "sans tabac". Nos occupeurs sont aussi soucieux de santé publique, on leur propose du bio.

 

J'ai une certaine expérience des débats, sauvages ou policés, mais une telle profusion d'interdits, de restrictions, de conseils en tous genres ne permet tout simplement pas d'avoir la moindre discussion un tant soit peu sérieuse. A chaque mot qu'on désire prononcer, il faut se réciter la check-list interminable et se demander si on la suit. Il faut d'abord la comprendre, ce qui n'est pas aisé : qu'est-ce par exemple que le "capacitéisme" (c'est ainsi que j'ai traduit le tout aussi obscur "ableism") ? Dans les groupes de discussion policés, on élit (ou on désigne) un président de séance, mais ça, c'est intolérable pour nos cocos, qui empruntent l'abominable terme de "facilitateur" aux experts des écoles de management. Dans les groupes sauvages, ce sont sans doute les plus bruyants et agressifs qui ont la réputation de l'emporter, mais qui a une connaissance un peu étendue de ces choses sait bien qu'il n'en est rien - sauf à tomber sur un psychopathe, ce qui arrive. De même, à suivre même vaguement les préceptes énoncés on se condamne bien entendu à entrer dans un relativisme absolu où toute opinion vaut toute autre, où peu importent la connaissance, la compréhension d'un sujet ni même la capacité d'en discuter (quelle horreur ! cela viole le premier principe !).

 

Bref, il ne peut rien sortir de ce genre de crétinerie dont on n'imagine pas que des politiciens qu'on pouvait croire sérieux aient pu lui accorder le moindre intérêt. Ou plus exactement, il faut craindre que la politique dans nos pays ait atteint un niveau si inquiétant qu'elle doive se ressourcer à des clowneries pareilles.

 

"On veut tout, tout de suite", entendait-on jadis. "On ne veut rien, et jamais", semblent répondre nos lugubres occupationnistes.  

 

 

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18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 13:58

J'entendais il y a quelques jours un économiste déclarer en interview lors de l'affaire Dexia qu'il avait toujours été très méfiant envers les banques publiques, mais qu'il avait sensiblement nuancé ses points de vue à la lumière des événements de ces deux dernières années.

 

C'est une opinion très largement partagée, sans aucun doute, ce que ne manquait pas de faire ironiquement remarquer le journaliste. De là, cependant, à vouloir comme certains nationaliser tout le système bancaire, minute, papillon !

 

Le cas de Dexia est exemplatif à de nombreux égards. Quand Mariani a été parachuté comme CEO du groupe, il aurait déclaré (d'après Jean-Luc Dehaene) : ce n'est pas un holding bancaire, c'est un hedge fund ! Oui, mais ça ne l'a pas empêché de s'asseoir sur l'avis (très avisé, la suite l'a démontré) de la Commission européenne en date du 26/2/2010 et d'obéir, le petit doigt sur la couture du pantalon à Mme la Ministre des Finances Christine Lagarde ; il a d'ailleurs très mal géré toute l'affaire, avantageant scandaleusement la partie française du groupe. Mais il faut dire à sa décharge qu'il était incompétent en matière bancaire. Cela dit, les clients institutionnels de Dexia Banque Belgique étaient captifs (collectivités locales), et les administrateurs publics - comme ledit Jean-Luc Dehaene, totalement incompétent lui aussi en matière bancaire - se sont contentés de toucher leurs jetons de présence et ont multiplié les déclarations intempestives. Et ne parlons pas des régulateurs qui n'ont rien régulé et rien contrôlé. Quant on pense au SEC et à l'affaire Madoff, on en viendrait presque à excuser notre CBFA...

 

Alors, tout de même, prudence.

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 16:02

Merci et bravo à Wattsupwiththat

 

indignes

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 15:47

Je reconnais ne pas être un Mac-man, et je me traînais déjà avec un ridicule "Windows" 3.1 très arriéré alors que d'autres jouaient  avec un MacIntosh très en avance et - en plus - très design. Il n'y avait rien de très rationnel dans ce choix, je suppose que j'ai suivi la foule ; après tout, l'informatique n'était qu'un outil, je ne voulais en tirer ni distinction ni prestige, il me suffisait d'un traitement de textes et d'un tableur.Entre Steve Jobs et Bill Gates, pas de choix : Steve était un visionnaire et Bill avait eu la chance extraordinaire d'être choisi par IBM pour son MS-DOS qui était quelque peu misérable, du moins conceptuellement (je venais de Burroughs...) - mais au point de vue marketing, c'était autre chose.  Plus tard, bien sûr, lorsque Apple devint le gourou des graphistes et que je commençai à m'aventurer de ce côté, je me trouvai un peu coincé, mais Adobe eut tôt fait d'adapter ses programmes aux plateformes Windows, tout comme Macromedia, et l'opposition Mac/Windows tourna bien vite à la querelle de religion. Aux pieds-plats de l'informatique grand public, Microsoft ! Aux élites graphiques, littéraires et musicales, Apple ! Je me faisais régulièrement regarder de haut par ma fille Mac qui ne jurait que par Final Cut alors qu'elle me regardait chipoter dans Premiere, puis elle se faisait à son tour crêper le chignon par mon autre fille Windows qui l'assurait que son Photoshop-W était bien plus étoffé et rapide que le Photoshop-M.

 

Mais il n'en reste pas moins que les élites intellectuelles, je le répète, étaient très anti-Gates et très pro-Mac, car elles étaient, justement, des élites, au-dessus de la foule, distinguées...

 

Puis, l'iPhone, l'iPod et l'iPad parurent. Succès foudroyant. Succès de masse. Le Mac avait toujours été nettement plus cher qu'un quelconque PC, l'iPhone restait tout de même à un prix assez élevé - proche tout de même de celui de ses concurrents - l'iPod était très accessible, et l'iPad fut un incroyable succès. Succès de masse. Alors qu'au lancement de l'iPhone, en sortir un de sa poche vous valait les sifflements admiratifs de votre entourage, il ne fallut pas très longtemps pour que le dernier des ploucs en exhibe dans les transports en commun. Et là, les élites intellectuelles commencèrent à changer d'avis. L'iPod ? Une machine à fabriquer des iZombies, et d'accuser Apple de causer l'aliénation de ces hordes de gens qui passent dans la rue avec leurs écouteurs aux oreilles. Tu parles ! C'est exactement le même procès qu'on avait fait au Walkman quasiment une génération auparavant ! Et puis on parlait de ces cas de suicides d'ouvriers chinois dans des usines assemblant des produits Apple (entre autres), ces "esclaves" à propos desquels Slate disait sous le titre 'The iPad Suicides' : "Devez-vous vous sentir responsable de toutes ces morts dans l'usine électronique  chinoise ? Oui." Et, évidemment, le Guardian (dont les journalistes avaient par ailleurs été d'ardents Mackintoshistes jusque là) d'en remettre ad nauseam. Evidemment, une voix critique ne faisait pas beaucoup de bruit dans le tumulte, même si cette petite voix faisait remarquer qu'observer si peu de suicides dans une usine employant entre 3 et 400.000 ouvriers montrait qu'il valait bien mieux travailler là qu'ailleurs... Mais on sait qu'en général les journalistes n'ont qu'une très vague connaissance des nombres et des statistiques - surtout quand ils on un point de vue à défendre, le point de vue en l'occurrence étant un grotesque mélange d'auto-flagellation simpliste (nous les méchants Occidentaux ultra-gâtés sommes responsables des conditions de vie épouvantables de ces pauvres bons sauvages[*]) et de moralisme vaguement chrétien - on a jeté Marx aux orties, et c'est bien dommage : plus aucune espèce d'analyse socio-politico-économique dans ces couinements des gémisseurs, simplement - le mot est à la mode - de l'indignation. Et j'entendais un "occupeur de Wall Street" déclarer tout de go qu'il faudrait revenir à une économie non monétaire, de "bartering", d'échange. Voilà ceux qui vont réformer le système !

 

Cela dit, non, vraiment, Apple n'est plus ce qu'il était...

 

[*] mais attention ! Si ces salauds de pauvres sauvages s'enrichissent, ils vont bousiller la planète !

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 21:22

"Il est certain que ses [Chirac] troubles de la mémoire - dont il ne fallait pas parler dans les journaux sous peine d'être traité en pestiféré par l'Elysée - n'ont fait qu'empirer depuis son accident vasculaire cérébral de 2005", voilà ce que je lisais ce soir dans Le Monde. Bien. On se souvient du cancer de Mitterrand faisant l'objet d'un black-out complet (sauf de son médecin qui, c'est vrai, aurait dû se taire). Pour ce qui est de DSK, les langues se sont déliées, et même si l'on peut penser que la vie privée des Présidents et éventuellement présidentiables doit être quelque peu ménagée, il y a une zone grise où on s'aventure avec précautions. Tout de même, en ce qui concerne DSK, j'enrage, car enfin voilà un homme que je rêvais de voir démolir Trublion 1er et qui - dans le meilleur des cas, sans vouloir nullement dénigrer celle qui se proclame avoir été sa victime (j'avance en terrain miné) - aurait eu des rapports avec une femme de chambre, enfin, tout de même ! Les escapades de VGd'E, bof. A l'époque, on en parlait moins que des diamants de Bokassa...

Mais tout de même, ça me fait un peu ricaner d'entendre nos amis Français se moquer des Amerloques qui publient des bulletins de santé de leurs Présidents. Est-ce tellement ridicule de savoir que le chef d'exécutif est - ou n'est pas - en mesure de diriger le pays ? On pense évidemment à Paul Deschanel et à son "accident" de train, pudiquement décrit dans Wikipedia (version française) ; bah, c'était un chouette bonhomme, opposé - à son époque ! - à la peine de mort. Pas comme l'infâme Félix Faure ("- Le Président a-t-il encore sa connaissance ? [Meg Steineil, la Pompe Funèbre...] - Non, elle est sortie par l'escalier dérobé..." Oui, comme chez Victor Hugo !). Mais tout de même, il semble avoir été un peu dérangé, le pôvre - je parle évidemment de Deschanel.

Bref, en ce jour où j'ai entendu tant de "Oh, oh say, can you see ?...", où on a entendu tant de phrases difficiles du genre "GOD is with us" (ce qui me rappelle d'horribles souvenirs), et malgré de si belles images de Ground Zero, je reste assez mitigé sur le discours. Al Qaida n'existe plus depuis longtemps, et le dixième anniversaire du 9/11 s'est déroulé sans aucun incident. Ben Laden et ses séides (lisez le Coran pour apprendre d'où vient ce mot...) ont massacré bien plus de bons musulmans que de "croisés".

Mais enfin, je me souviens aussi de ces bons commentateurs, politologues, sociologues ou journalistes qui, la stupeur passée, "devaient reconnaître" qu'après tout, les Américains l'avait bien cherché et que les victimes innocentes qui travaillaient dans la finance n'étaient tout de même pas si innocentes que ça... Discours odieux repris évidemment par tous les "progressistes", les gauchistes de salon des chattering classes voulant montrer qu'à eux, on ne la faisait pas (je ne parlerai pas des truthers pour qui tout était de la faute de Bush et accessoirement des Juifs, bien sûr, puisqu'il est de notoriété publique qu'ils avaient tous reçu missives, e-mails et SMS divers leur enjoignant de se trouver loin des tours ce jour-là). Immonde, avez-vous dit ?

 

 

 

 

 

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 15:55

Et aujourd'hui avec la finale Nadal-Federer, deux vrais sportifs que je salue ; et malheureusement aussi avec le public de Roland Garros, des vrais supporters dignes des plus bas matches de football, que je méprise.

 

Tana présente un curieux spectacle en cette saison très peu touristique : toujours autant de 4x4, sinon plus, et une explosion de la prostitution infantile et de l'agressivité des jeunes garçons entre 8 et 12 ans. Nous avons été agressés par une bande de gamins deux fois dont une en plein jour sur le boulevard de l'Indépendance - voilà qui ne nous était plus arrivé depuis une quinzaine d'années. Les privilégiés du régime vont bien, merci pour eux, mais la population se paupérise à vue d'oeil et le nombre de familles vivant sur les trottoirs approche celui des années '80.

 

Et dans ce contexte déprimant, en considérant une petite famille faisant sa lessive sur le bord du lac Anosy, j'entendais une fois de plus un bon Occidental déplorant la surpopulation de notre pauvre planète.

"Vous voulez dire qu'il y a trop de pauvres"

"Euh, oui, reconnaissez tout de même que vivre dans une pauvreté pareille... Quand vous pensez qu'ils sont des centaines de millions..."

"C'est les militaires argentins qui avaient trouvé la solution, non ? Ils arrêtaient les mendiants, les entassaient dans des barque qu'ils allaient couler au large du Rio de la Plata"

"Vous êtes ignoble, je n'ai jamais dit ça !"

"Je vous l'accorde, c'est une solution extrême. Mais Rajiv Gandhi et sa politique de stérilisation forcée ? Evidemment, ça vous a un petit air de Troisième Reich, et je me fiche des points Godwin, mais quand la fin justifie les moyens..."

"En attendant, les Chinois ..."

"Ah, vous connaissez mon penchant pour ce grand pays... très démocratique... très respectueux de l'environnement, aussi... un modèle pour les écolos !"

"Moquez-vous, mais leur politique de l'enfant unique a réussi"

"N'engageons pas le débat là-dessus, elle leur revient un peu dans les gencives, leur politique, mais dites-moi, vous ne pensez pas qu'il serait préférable d'un peu enrichir ces pauvres diables, tout simplement ?"

"Mais vous n'y pensez pas ! Que deviendrait notre pauvre Planète ?"

 

Etc. etc. On n'en sortira pas, surtout quand je vois la croissance de l'audience des décroissants, dont les propos écoeurants de Pierre Rabhi complaisamment repris dans Le Monde. C'est vrai qu'avec ceux-là, on n'aura plus de centrales nucléaires, plus de sondes interplanétaires, plus de LHC, et sans doute plus de CNRS ou de parasites inutiles du même genre. Comme Roland Garos, Wimbledon ou Flushing Meadows, mais ça, ça va de soi.

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 13:49

Mardi, sur France Inter, Robert Badinter a dénoncé "une mise à mort médiatique" de DSK. L' ancien ministre de la justice aurait "aimé l'égalité des armes" entre "l'accusatrice" et "le présumé innocent" : "On dit 'c'est la justice égale pour tous'. Plaisanterie, dérision ! En vérité, quand Strauss-Kahn est là assis au milieu des autres, il est ravalé délibérément au rang de dealer." "Où est l'égalité des chances quand en effet l'accusatrice dit 'je suis la victime' et qu'on la protège et DSK répond 'je plaide non coupable' et on l'accable ?", a-t-il plaidé.

 

Et-ce que je suis vraiment le seul à être abasourdi par ce propos d'un ancien Ministre de la Justice ? Il faudrait avoir plus d'égards pour un candidat potentiel  PS à la Présidence de la République, ancien ministre, Président du FMI etc. présumé coupable de tentative de viol que pour un quelconque citoyen présumé dealer ? Ils sont tous "au milieu des autres", M. Badinter, aux USA chacun attend son tour, c'était la même chose pour les protagonistes du scandale Enron. Mais il est vrai que le citoyen lambda présumé dealer n'a pas pour les défendre les vedettes du barreau... Là, peut-être, pourrait-on voir que la justice n'est pas vraiment la même pour tous, n'est-ce pas, Monsieur l'ex-avocat ? Et c'est tout juste si M. Badinter ne dit pas que l'accusatrice pourrait tout simplement mentir, mais il le donne évidemment à penser ; après tout, ce n'est qu'une petite Africaine sans le sou... ce que ne vont évidemment pas manquer de proclamer les avocats de la défense. Et qu'on la "protège" (en fait qu'on l'isole) lui semble donc scandaleux, à cet ex-Garde des Sceaux ? Que n'a-t-il pas utilisé son ministère pour faire abolir complètement la garde à vue, car c'est tout de même la situation où se trouve DSK pour l'instant, qu'on n'accable pas, qu'on va faire passer devant un Grand Jury comme chaque suspect. Il ne faut pas non plus prendre M. Badinter pour un naïf qui ignorerait que "plaider non coupable" est un acte technique et n'est en rien une protestation d'innocence.

 

Le mot nauséabond est très à la mode et je l'évite comme je peux, mais ici il s'impose à moi.

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12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 08:58

On tourne donc la page Gbagbo, tout au moins provisoirement, car rien n'est encore vraiment réglé. C'est à présent au tour de Ouattara de se sucrer et de garnir son compte en Suisse. Mais au moins on peut espérer un début de résolution au problème des "burkinabés" en Côte d'Ivoire. Ce sera sans doute long... Ce qui m'étonne tout de même un peu, c'est la mâle détermination française à casser du Gbagbo-coup-d'Etat et son silence total sur le petit snotneus de Rajoelina. Il est vrai que les 9 morts de Bouaké en 2004 valent bien plus que les Sukhoi, et le blanc-seing accordé par Bernard Kouchner (ah, celui-là...) à Gbagbo n'avait de valeur que diplomatique.

 

 J'ai donc, Côte d'Ivoire en cause, passé du temps devant la télé ces derniers jours et j'ai donc dû me farcir les inévitables concerts de malinformation autour de Fukushima, à croire que la catastrophe du Japon se résume à ça. Certes, ce n'est pas un incident quelconque et il faudra en tirer les leçons (pour moi, la principale étant de ne pas construire une centrale à côté de la mer dans un pays de tsunami. D'après ce que j'en ai entendu, la centrale pouvait étaler des vagues de 5 m mais manque de chance, elles ont atteint 6.5 m. Rideau. Par contre, l'autre centrale à quelques km de là s'est arrêtée tout à fait régulièrement), mais c'est un tout petit peu crispant de voir se succéder des "experts nucléaires" indépendants et autoproclamés - dont bien sûr les inévitables du CRIIRAD - et jouer les Philippulus. Il y a deux ou trois jours, je voyais un reportage sensationnel de deux journalistes qui avaient bravé les interdictions et s'étaient introduits dans la zone interdite autour de la centrale, bien sûr munis de dosimètres et de compteurs Geiger qui faisaient un bruit glaçant d'effroi (*). On voyait des chats, des chiens, des vaches gambader dans les prairies et dans les rues abandonnées ; ils n'avaient pas été foudroyés, ils avaient l'air de bien se porter, mais évidemment ils ne tarderaient pas à crever dans d'atroces souffrances, comme les centaines de milliers - voire millions - de Japonais contaminés. Lorsqu'ils sont arrivés en vue de ce qui restait de la centrale, un chiffre apparut en incrustation sur l'image : 107 µSv/h (pourquoi un flux, on peut se le demander, mais peu importe). La voix grave et dramatique du commentateur annonça alors que les journalistes décidèrent de rebrousser chemin car - il l'a dit, je le jure ! - à cette dose, trois heures d'exposition correspondaient à une radio des poumons...

Chacun sait qu'une radio des poumons (ou du foie, ou du genou) est, sinon mortelle, du moins extrêmement risquée, et le commentateur devait donc avoir les larmes aux yeux devant tant d'héroïsme. Comme devant celui des liquidateurs, dont j'avais entendu dire par un des experts du CRIIRAD que ce n'étaient pas à eux de se sacrifier, mais aux tenants du nucléaire, qu'on devrait envoyer à leur place... Ce terme de liquidateurs étant d'ailleurs servi à la louche pour faire le lien avec Tchernobyl, lien bien évidemment totalement falsifié.

 

Je citerai tout de même quelques chiffres sur ces fameux Sieverts (dans ma jeunesses, on parlait de rems) dont se gargarisent les journalistes :

 

- mammographie : 3 mSv

- CT scan thoracique : 6 à 18 mSv

- dose maximale admise par la Commission internationale sur la Radioprotection pour un "liquidateur" : 500 mSv

- dose maximale admise par la Commission internationale sur la Radioprotection pour un "liquidateur" sauvant des vies humaines : 1000 mSv

 

On trouvera des chiffres un peu partout, mais j'aime particulièrement ceux de la BBC.

 

Pour ce qui est du nucléaire en général, je me borne à Jancovici, qui est peut-être la bête noire de certains mais qui est tout de même incollable dans son domaine d'expertise, à savoir l'énergie.

 

(*) qu'il soit bien entendu que je ne me moque nullement des journalistes ; ils prenaient de vrais risques, au moins le leur avait-on dit.

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 14:12

Notre chroniqueur RTBF-en Hugues Le Paige brigue visiblement (audiblement) la place de successeur de Gérard de Sélys dans la haine de l'Europe libérale. Et il allait sans dire qu'il allait foudroyer les pleutres, les lâches, les amis honteux du fantasque Kadhafi, et l'ignoble déclaration de la fantoche Catherine Ashton qui aurait demandé "l'arrêt des violences" sans préciser lesquelles. Et de moquer la manière dont Berlusconi, Sarkozy et les autres caressaient le gredin dans le sens du poil.

 

Premièrement, M. Le Paige ment ou est mal informé (un comble pour un journaliste) : Ashton (et dieu sait que je ne suis pas un de ses fans !) a appelé a l'arrêt de la "violence contre des manifestants pacifiques". Ce n'est certes pas foudroyant, mais on connaît le langage diplomatique, où l'expression "entretien franc et ouvert" signifie qu'on est quasiment allé jusqu'au pugilat.

 

Deuxièmement, M. Le Paige oublie commodément que le gredin est un grand pote de Chávez, ce grand démocrate qui dirige sans limite un pays que RSF classe 115e sur 168 pour ce qui est de la liberté de la Presse. Chávez a qui M. Le Paige a d'ailleurs consacré plus d'un billet en se scandalisant des agissements fascistes de ses adversaires. (*)

 

Troisièmement, M. Le Paige ne semble plus se souvenir que la Libye a été mise au ban des nations pendant une vingtaine d'années, même que les Etats-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes contre le pays, déclenchant des vagues de protestation "à gauche", chez les amis de M. Le Paige. Le gredin d'aujourd'hui était alors un vaillant combattant victime du tigre de papier yankee.

 

Puis, M. Kadhafi a fait des excuses, il a versé des sommes considérables aux familles des victimes qu'il avait fait assassiner ; en 2004, retour en grâce du bonhomme.

 

Ah oui, le gaz et le pétrole. Il se fait que les caprices de la géologie ont situé de nombreuses réserves de pétrole dans des pays peu propices à la démocratie - et il est de fait qu'en retour, la manne générée a excité les appétits des pires dictateurs : de la malédiction  d'avoir un sous-sol riche... Ben oui, le gaz et le pétrole. C'est utile, n'est-ce pas ? Et à part les jusqu'au-boutistes de la pédale, tous ceux qui s'émeuvent qu'on puisse délaisser la morale pour l'essence n'ont pas fini de pester en voyant le prix à la pompe grimper, grimper... Les politiques doivent à leurs électeurs et à leurs administrés d'être un peu réalistes, et je ne pourrais imaginer un Homme d'Etat qui fît passer la morale universelle (pour autant que cela existe) avant les contingences de la vie quotidienne. Savonarole en Président de la République ? Non merci. Hypocrisie ? Sans aucun doute, mais si l'on devait fermer sa porte à tous les régimes qui prennent des libertés avec la liberté, on se retrouverait bien seul - pour autant qu'on soit irréprochable à cet égard. Vous en connaissez, des Etats comme ça, vous ? On peut le regretter, mais une certaine dose de "raison d'Etat" me semble nécessaire, tout au moins jusqu'à l'avènement de la paix et de la félicité mondiales. Et quand M. Le Paige et ses copains accusent les ministres et les chefs d'Etat de malhonnêteté et de couardise et exigent plus de fermeté, j'aimerais savoir s'ils entendent par là qu'il faudrait envoyer la troupe chasser le tyran, car c'est eux qui tonnaient contre les USA lors des guerres du Golfe et de l'intervention en Iraq.

 

Ah, que j'aime voir M. Le Paige se draper dans son indignation !

 

(*) Hugues (Serraf) nous rappelle utilement que Kadhafi avait décerné un "prix des droits de l'Homme" à d'autres grande figures Le Paigiennes :  Louis Farrakhan (1996), Fidel Castro (1999), Evo Morales (2000), Roger Garaudy et Jean Ziegler (2002), Hugo Chavez (2004) et Daniel Ortega (2010)...

 

P.S. Mais les bonnes âmes ne vont pas jusqu'à critiquer Obama, et ceux qui le font devraient savoir qu'il y a plusieurs milliers de citoyens américains en Lybie (généralement double-nats). Une position trop en flèche mettrait leur vie en danger. Notez qu'un tweet d'Aymeric m'a tout révélé sur le complot diabolique qui se prépare : http://www.workersliberty.org/story/2011/02/25/chavez-backs-qaddafi

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