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21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 07:00

Tant que j'y suis, j'aimerais apporter un bémol et un dièze à la critique dans mon post précédent. Le bémol, c'est p.242 "Food Miles", où les auteurs relativisent fortement (mais à mon avis, pas encore assez) les achats de produits exotiques ou produits à l'étranger. Eh oui, aussi curieux que ça puisse paraître, les tomates élevées en serre en Hollande produisent plus de CO2 que les tomates importées d'Espagne, transports compris... De même, ils citent une étude (certes Néo-Zélandaise, mais passons) montrant que la viande d'agneau produite en NZ et importée en Europe présente un bilan largement positif par rapport à la viande d'agneau produite en Europe (ne le dites pas à Bové, il en perdrait ses moustaches). Encore les auteurs ne comptabilisent-ils pas les trajets du magasin au domicile.

Le dièze est tout de même plus problématique. En effet, nous trouvons p.200 un morceau de choix que je me vois dans l'obligation de citer in extenso :

"The good news is that the Chinese government is at least as aware as any other country of the dangers of global warming. Unlike most other governments, fully two-thirds of the members of its politburo are highly qualified scientists and engineers. These are people who fully understand the climate problems."

Je dirai à mon tour, the bad news is that China is a dictatorship and the members of the politburo are first and foremost a bunch of yes-men who owe their high functions to politicking. Il est déjà assez risible de s'imaginer que des ingénieurs et des scientifiques sont ipso facto mieux qualifiés pour comprendre les problèmes ; on pourrait dire que des économistes ou des juristes feraient mieux l'affaire, et comme par hasard, c'est dans ces branches que se recrutent la majorité de nos politiciens. Peu importe, l'essentiel est que les auteurs de notre livre montrent ainsi un tout petit coin de leur pensée - ou de leur inconscient :

- une bonne dictature, avec des bons dictateurs qui comprennent les problèmes et qui font ce qu'il faut pour les résoudre, au fond, ce ne serait pas si mal... Dans le temps, on appelait ça le despotisme éclairé, et les tenants de la deep ecology y souscrivent volontiers.

Or, ce n'est pas comme ça qu'on gagnera les coeurs et les cerveaux du bon peuple (après tout, nous sommes en démocratie, non ?). Si vous voulez introduire le changement, ce doit être fait par le peuple, pour le peuple.

Et si ce mot de "peuple" vous fait peur, il vous est parfaitement loisible de le remplacer par "les gens".

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