Vous l'avez certainement lu dans la presse ou entendu à la radio : les éoliennes sont fatales aux chauves-souris ! On savait déjà que les oiseaux pouvaient ramasser un coup de pale par-ci par-là, mais en ce qui concerne les chauves-souris, on était perplexe ; eh bien, une équipe de chercheurs canadiens a étudié le phénomène et leur opinion est que les adorables petits mammifères à ailes membraneuses sont en majorité victimes d'un barotraumatisme, autrement dit que la brusque dépression accompagnant la pale leur saccage les poumons.
Ne croyez tout de même pas que je vais sauter sur l'occasion pour trucider une fois de plus les moulins à vent ; j'ai assez d'honnêteté intellectuelle (morale, je ne dis pas - ça reste entre moi et moi) pour reconnaître que ce défaut supplémentaire ne vaut pas condamnation définitive. Après tout, les avions font grande consommation de volatiles en tous genres (il court le bruit qu'on teste les réacteurs en leur envoyant un poulet - non congelé - dans les ailettes pour voir s'ils tiennent le coup. J'ignore si c'est vrai, mais ce qui l'est, c'est qu'un envoie d'autres poulets sur le pare-brise pour tester sa résistance au choc de volatile), et on ne va pas les interdire pour autant.
Non, mais enfin, il faut le savoir.