Mais cette étude du GIEC a un grand mérite, celui de mieux nous éclairer sur l'idéologie de tout le groupe. Car enfin, lorsqu'on clame que la Terre brûle, qu'il est moins une, voire déjà trop tard, si l'on croit vraiment que les rejets anthropiques de GES - et spécialement de CO2 - provoquent des cataclysmes, que répondre (sans oser évidemment aller jusqu'à dire "on arrête tout") ? Une bonne réponse serait de commencer par "décarboner" l'énergie, là, tout de suite. Mais ce n'est pas la position de nos braves militants, eux, ils ont décidé qu'il y avait de bonnes énergies et de mauvaises énergies. En Australie, en Chine, en Pologne, en Inde, en Afrique du Sud, la production de 70 à 90% de chauffage et d'électricité se fait en brûlant du charbon - très bon marché mais très polluant, et gros émetteur de CO2. Pas un seul scénario du GIEC n'envisage le nucléaire, pas un seul scénario n'envisage la substitution du charbon par le gaz, et spécialement le gaz de schiste. Non, il faut des "renouvelables", dont la biomasse (j'ai dit ce que j'en pensais) et d'autres technologies un peu abracadabrantes comme les usines marémotrices, ça ce sont les bonnes, même s'il faut dépenser des milliers de milliards et attendre des décennies pour les développer. Et pendant ce temps la Terre brûle, n'est-ce pas ? On ne peut pas plaider Fukushima, les auteurs n'avaient pas de boule de cristal, mais, je le répète, avec des lead authors membres de Greenpeace ou assimilé...
En fait, ce rapport prend les sources d'énergie qui couvrent actuellement 12-13% des besoins planétaires et n'envisage que de développer celles-là, en complète contradiction avec son message principal : réduire le CO2. Bouh, le vilain nucléaire ! Nous, au GIEC, on sait ce qui est bon pour la Terre. Bouh, le vilain gaz de schiste ! Nous, au GIEC, on sait ce qui est bon pour vous (comme brûler de la bouse de vache) et on vous apprendra comment transformer les subsides en biocarburants.
Une fois de plus, on constate que le GIEC n'est pas piloté par des scientifiques, mais par des politiciens et des idéologues.