Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Humeur !

Nucleardelinquent teen 150x200BioHockey%20Stick%20Jacket3 HandsOff-copie-1 

Recherche

Articles RÉCents

Autres Liens

16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 23:05

Cruche. J'ai été (une fois de plus) piégé par de très bonnes critiques, par des amis et par François Ozon lui-même dont Sous le sable était remarquable, Swimming Pool bien meilleur que la critique ne l'avait proclamé, et qui avait conçu des courts-métrages assez choquants et prometteurs. Sa filmographie heurtée permettait d'espérer une "subversion" "décalée" (deux termes haïssables, mais peu importe) d'un infâme boulevard de Barillet et Grédy. Notons tout de même que le sublime Resnais avait transformé avec Mélo une triste pièce de théâtre d'Henri Bernstein qui, reconnaissons-le, en revendiquait le titre, mais n'est plus actuellement ni lisible ni jouable.

 

Passe encore le jeu hyper-théâtral typique du cinéma français mais qui a pu produire des joyaux comme Drôle de drame ou Les enfants du Paradis (encore que le jeu de Depardieu dans ce film-ci soit particulièrement retenu ; il faut convenir, mal gré qu'on en ait parfois, que c'est un grand acteur). Passe aussi que Mme Pujol (Deneuve) ne sache pas ranger un lave-vaisselle (on ne range pas le tiroir supérieur avec des verres sales avant d'avoir vidé le tiroir inférieur propre. Un détail, sans doute, pourtant une bourgeoise-potiche maîtresse de maison n'aurait évidemment pas fait ça. Ou alors elle aurait laissé la femme de ménage le faire). Mais avoir soigneusement enlaidi à la puissance n les intérieurs et les costumes des années '70 qui n'en demandaient pas tant : inutile, surligné, grossier.

 

Les personnages n'ont évidemment aucune épaisseur, on devait s'en douter. Luchini incarne une espèce de brute fascisante totalement incrédible même en 1977 et quasiment le tout à l'avenant (la scène du conseil d'administration n'est même pas une moquerie, elle est tout simplement ridicule). Là où Resnais reprenait une pièce de Bernstein dans Mélo en gauchissant à peine le trait tant des décors que des personnages pour en faire une quasi-tragédie, Ozon fait une farce, et une farce très peu drôle (quelques rires dans la salle, un ou deux sourires par-ci par-là). Quant à la fin, bâclée, elle culmine dans une épouvantable scène de foule avec Deneuve chantant C'est beau la vie - le voir pour y croire. Mais heureusement, on sait que le film va bientôt se terminer car aller plus loin dans l'horreur eût été impossible.

 

À faire peur. Quand je pense que c'est le metteur en scène d' Une robe d'été...

Partager cet article
Repost0

commentaires

G
<br /> <br /> ozon est devenu bankable avec des comediens bankable (le principe de peter du cinema français)...incroyable que vous le decouvrez avec ce navet attendu sans même le voir....<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Rappelez-vous tout de même qu'au fond de la boîte de Pandore, il restait l'espoir... Je n'en ai plus.<br /> <br /> <br /> <br />