...sont d'accord avec le GIEC !
Je suppose que vous avez lu et entendu mille fois la rengaine, qui s'étale aussi bien dans le Guardian que dans Le Monde, qui va de la gauche à la droite, Figaro et Canard Enchaîné compris.
Eh bien, la réalité est un peu différente, et Larry Bell vient d'y consacrer un article dans Forbes.
En 2009, l'AGU (American Geophysical Union) a fait organiser par une compagnie spécialisée une enquête en ligne à 10.257 scientifiques (tous dans le domaine de la géophysique), enquête dont les résultats ont été analysés par deux chercheurs de l'Université de l'Illinois. Elle devait durer moins de deux minutes et comportait deux questions simples. Sur les 3.146 qui répondirent, 82% avaient répondu oui à la deuxième question. Et dans ces 3.146 scientifiques, les chercheurs ont sélectionné ceux qui avaient récemment publié des articles peer-reviewed dans des journaux de sciences du climat (en fait dont au moins la moitié des articles avaient été acceptés, mais peu importe). Il y en avait... 77, dont 75 avaient répondu oui à cette même question...
Voilà l'origine de ces 97% : 75/77 (ce qui fait en réalité 97,40%, mais ne chipotons pas).
Oui, direz-vous, mais tout de même, si ce n'est pas vraiment 97%, c'est au moins 82% !
Outre que la science ne se décrète pas à la majorité, encore faut-il connaître le texte exact des questions.
1ère question : “When compared with pre-1800s levels, do you think that mean global temperatures have generally risen, fallen, or remained relatively constant?”, autrement dit, "en comparaison avec les valeurs d'avant 1800, pensez-vous que les températures globales moyennes aient augmenté, diminué out restées quasiment stationnaires ?". Ceci est ce qu'on appelle en anglais un no-brainer, une question à laquelle on peut répondre même sans cervelle. Remarquez que la question est bien posée : on ne parle pas de "température globale" (concept très discutable), mais de "températures globales moyennes". Le pluriel est important, en ce qu'il est généralement admis - même par les "réchauffistes cataclysmiques", que le climat n'est pas global mais régional. A part certains "sceptiques" fond de bidon, tous les sceptiques scientifiques (les deux Pielke, Watts, Montford, Spencer, Lomborg et tutti quanti) ne cessent de proclamer que, oui, bien sûr, le climat de la planète évolue et que depuis la fin de notre petit âge glaciaire, la Terre se réchauffe - pas beaucoup, d'ailleurs, mais un peu. Beaucoup moins que ne le clament les cataclystes. Donc, tous les sceptiques scientifiques auraient répondu "généralement augmenté". Comme le disait Trotsky à propos de Malraux (dans un tout autre ordre d'idées, je l'admets) "on compte un homme à la mer et on passe à l'ordre du jour".
2e question : “Do you think human activity is a significant contributing factor in changing mean global temperatures?”, soit "pensez-vous que les activités humaines soient un facteur important en ce qui concerne les températures moyennes globales ?", une fois encore avec ce très beau pluriel. Significant n'est pas facile à traduire, ce peut être "important", mais aussi "non négligeable". Disons "important". Roger Pielke Sr. a étudié et étudie encore la contribution de l'Homme aux changements climatiques, sans la réduire à ses émissions de gaz à effet de serre (les mal nommés) : l'agriculture, l'élevage, les concentrations urbaines ont tous contribué à changer les climats locaux (rappelez-vous les grandes discussions sur l'effet du lac Nasser). Mais Roger Pielke Sr. est considéré complètement à tort comme un "sceptique"...
A peu près tous ceux (je parle des scientifiques) qui sont scandaleusement branded comme des deniers, des négationnistes, les assimilant comme complices des négationnistes de la Shoah, tous ceux-là auraient une vue plus nuancée de la réponse à la deuxième question. Il est possible, disent certains, il est probable, disent d'autres, que les rejets de CO2 anthropiques influent sur le climat. Un peu, mais les hurlements des "réchauffistes" n'ont aucune valeur scientifique.
Mais évidemment l'été pourri que nous connaissons actuellement en Belgique ne s'explique que par ce réchauffement global, non ? Ben, non, ni la sécheresse des USA : vous vous souvenez du Dust Bowl ?
Gute Shabbes !