Il fallait évidemment une levée de boucliers contre ces inventions du diable, qui allaient mener notre civilisation (par ailleurs
immonde et révoltante) à sa perte en nous réduisant tous à l'état de grey goo. Certes, il est indispensable,
une fois encore, de procéder à une analyse froide et scientifique des dangers possibles de chaque application, et il est possible que les nanotubes puissent induire un mésothéliome, comme l'asbeste, qui soit dit en passant est 100% naturel et répandu sur la surface de notre globe.
Rappelons aussi que les méfaits de l'asbeste étaient connus depuis très longtemps et qu'on avait fait un (très mauvais, nous le savons maintenant) rapport coût/bénéfice à l'époque. Et je ne suis
pas un homme-grenouille d'Eternit. Point.
Mais savons-nous vraiment que nous sommes tous (plantes et animaux compris - cyanobactéries également, enfin je ne veux pas faire le recensement des trois règnes [*]) des machines à nanotechnologies, avec tous ces morceaux de DNA, ces m-ARN, ces t-ARN, ces protéines,
qui sans arrêt nous épissent, nous copient des morceaux de molécules, qui nous les réparent ? Pardonnez-moi d'en rire, mais les plus sévères d'entre les dénonciateurs sont ceux-là mêmes qui
avalent des anti-oxydants avec componction... Nanotechnologie, encore, mais à leur insu...
Et puis, comme toujours, risque zéro et ce misérable "principe de précaution" que nos amis
Français ont osé insérer dans leur Constitution, les pôvres ! Ce qui me faisait penser à un article de Lloyd B. Lueptow dans
"Skeptic", où ce sociologue reprenait les prévisions les plus extrêmes pour justifier qu'il fallait arrêter le LHC. Peur du Gotterdämmerung, évidemment. Ce qui lui a valu une réponse (un peu)
enflammée de Lawrence
Krauss dans le même numéro.
Just say no ! dit M. Lueptow. Et ça ne vous dit rien ?...
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[*] Et non pas le très chouette "Neuf reines", mais c'est au
carré...