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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 17:51

Il a quitté le shtetl avec le reste de sa famille, ils ont erré, passé des frontières. Puis ils ont pris le paquebot, en steerage, avec les valises et la cargaison, et une foule d'autres venus de partout qui espéraient trouver une autre vie. Quand le paquebot a accosté, on les a tous renvoyés dans des bateaux plus petits qui les ont emmenés sur Ellis Island où ils ont passé des heures et des heures à répondre à des questionnaires qu'ils ne comprenaient pas, ou pas bien, avec leur maigres connaissance linguistiques, heureusement, il y avait des gens qui parlaient le yiddish ou un improbable dialecte italien, mais c'était si déroutant, si terrifiant. Allait-on le renvoyer là-bas ? On disait que ça arrivait... Et puis, miracle, ils ont pu reprendre le petit bateau et enfin être admis dans le pays de l'espoir.

Cette nuit-là, le vieux Juif erra dans la ville, ivre de bonheur ; il arriva dans Fulton Fish Market, et dans l'enchevêtrement des échoppes, il vit deux grands paniers, l'un portant l'écriteau "Crabes, 3$" et l'autre "Crabes extra, 5$". Il vit, médusé, un crabe qui s'échappait du panier à trois dollars, puis grimpant dans celui à cinq, s'y laissa tomber... "America gonef!" souffla-t-il.

 

Oui, j'ai choisi de raconter cette vieille histoire en y mettant du mélo, mais je la trouve toujours aussi drôle : American gonef, Amérique fripouille, sacrée Amérique, only in America.

 

Sauf qu'elle est assez fausse. New York - c'est devenu un lieu commun - n'est évidemment pas l'Amérique, pas celle des rednecks (qui ont malgré tout un certain charme cinématographique, voir le magnifique Shotgun Stories, et tant d'autres)  ni des misérables petites villes à deux rues se croisant à angle droit où on trouve un minuscule strip mall, un drugstore et un MacDonald à côté d'un restaurant chinois et du Sheriff's Office. Non d'ailleurs que celles-ci n'aient un certain charme, etc. Je me souviens de Culpeper, VA...

 

Bref.

 

Il y avait trois ou quatre ans que je n'étais allé à Manhattan. Je l'ai retrouvé presque comme je l'avais laissé, avec plein de choses anciennes et nouvelles. Trois ou quatre douzaines de langues parlées, des noms et prénoms venant des quatre coins de la Terre, des wagons-"restaurants" de rue proclamant bien fort leur qualité de Kasher (mais rarement Glatt Kasher, même si un quelconque rabbi atteste par écrit que la crème glacée en vente est vraiment acceptable par les vrais Juifs - ce qui me rappelle cet extraordinaire moment où des Mozabites - oui, des Mozabites ! mais c'était in tempore non suspecto, pour tout dire en 1979 - nous avaient dit qu'ils avaient plus confiance dans la viande du Yehoud du coin que dans celle de leur boucher habituel. Il faut vous dire qu'à l'époque, nous voyagions avec un bon ami très Juif qui avait été bien accepté par lesdits Mozabites lui faisant des remontrances en disant que la télévision était une abomination parce que les femmes et les enfants du M'zab préféraient regarder la téloche - était-ce "Dallas" ? Je ne m'en souviens plus trop - plutôt qu'aller prier. Et notre bon ami de nous confier, lui qui comme nous ne regardait jamais la télé : "au fond, la téloche, c'est pas si mal..."). Et puis bien sûr la proclamation juste à côté (ou en-dessous) du wagon de rue : "Halal", suivi (en arabe) du célèbre "Bismillah er-rahman er-rahim", "Au nom de dieu, le bienfaiteur, le miséricordieux". Pour des hot-dogs, c'est tout de même pas mal. On imagine à Lourdes "Bernadette la Chouette, laquelle veut voir dieu". Sur un stand de barbe-à-papa.

 

Voilà.

 

New York. New York est la ville urbsissima. Paris est évidemment la "plus belle ville du Monde", Rome est une merveilleuse ville provinciale, etc. NY (Manhattan, mais pas seulement) est la seule ville où il ne fait pas bon vivre, mais où on vit prodigieusement. Bien sûr, nous y étions quand Sandy s'est amenée - avions bloqués au sol, ça va de soi. Trop facile, évidemment dans un hôtel avec des générateurs, et de quoi se plaindre quand le WiFi s'éteint pendant une heure...

 

Le lundi après-midi, balade vers Battery Park - fermé. Pluie, pas mal de vent. Sandy n'est même plus un ouragan, mais un effroyable complexe de tempêtes et de marées de sysigie. Horribile visu, la mer qui s'engouffre dans les tunnels, dans le metro, cent maisons qui crament dans le Queens. Effroyable. Les images des lourdes vagues, qui me rappelaient le tsunami de 2004 : un gonflement presque gentil, mais écrasant tout sur son passage. Les tunnels, le métro, les voitures balayées...

 

Le lendemain - non : le lendemain, elle n'était pas souriante. Beaucoup de NewYorkais ont accueilli avec joie un jour béni de congé (ils n'en ont pas beaucoup). Et puis, le surlendemain, ceux ou celles que je connais en avaient un peu assez. J'en sais une qui voulait revenir de Brooklyn à pied mais le vent était trop méchant.

 

Les NewYorkais sont durs. Résilients.

 

Je n'ai pu retourner ni à Dia:Beacon, ni aux Cloisters. Quel dommage !

 

I'ILL BE BACK!!! I love NY... Been born there...

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 20:39

Excellent cartoon depuis Bob le silencieux :

 

 hommes-des-cavernes.jpg

 

Et pourtant, quitte à tuer un certain humour, j'aurais écrit un autre texte. Par exemple, tenez (Cyrano de Bergerac) !

 

"Ah, tu sais, Bork, on l'a chouette ici, on mange bio (etc...) et les esprits. C'est la belle vie, et on vit même jusqu'à trente ans, tu imagines ! Fabuleux, non ? Mais avec ces voisins qui sont en train d'inventer je ne sais plus trop quoi, la "roue", ils disent ? Ils vont foutre la merde, ceux-là...".

 

Je ne vous demande pas de voter...

 

 

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 20:20

Une des grandes icones modernes est celle de Jan Rose Kasmir prise par Marc Riboud alors qu'elle tendait une fleur à des gardes nationaux armés de baïonnettes (par ailleurs non-défourraillées, me semble-t-il. J'imagine mal que ç'ait pu être "sabre au clair") :

 

flowerPower1.jpgA

 

Il y a bien d'autres exemples de ce genre de manifestations, comme par exemple celui-ci :

 

flowerPower2.jpg

 

C'était semble-t-il une habitude aux USA et à Haight-Ashbury....

 

Pour mémoire, et même si c'est sans aucune importance, je ne me suis jamais identifié au mouvement "hippie", tout en ayant bien évidemment porté à l'époque des pantalons patte d'éph', des vestons cintrés en velours côtelé à fleurs et tout le reste. Politiquement, non... Pas des fleurs aux "pigs", mais des cocktails molotov, dont j'avais - horresco referens - inventé une variante assez intéressante en tant que bon étudiant chimiste, sans compter des boules puantes effroyables (dont je le reconnais je n'étais pas du tout l'inventeur, mais bien un de mes profs dont je ne divulguerai pas le nom...) à base de mercaptans - atroce odeur, pour tout dire... Puis, bien sûr, j'ai eu le plaisir de beaucoup voyager au Viêt Nam dès le début des années '90 et j'ai été assez étonné (dans le sens voltairien du terme) d'à l'époque y voir de jeunes élèves du primaire portant un sac à dos sur lequel était inscrit en grandes lettres "US ARMY". Je jure que c'est vrai. Sacrés Viêts !

 

Mais, une fois de plus, je m'égare...

 

Donc, pour ce qui est du Flower Power, je me réfère à un épisode que j'ignorais, fondateur en quelque sorte : lors de la Révolution russe de février 1917, les Cosaques ne savaient pas trop quel parti prendre à Petrograd ; le 25, une jeune fille sortit des rangs de 200.000 manifestants et s'avança lentement vers les Cosaques. Qu'allait-il se passer ? Elle sortit de son manteau un bouquet de roses (par ailleurs symbole révolutionnaire) qu'elle tendit à l'officier... Celui-ci le prit et lui sourit, tandis que la foule hurlait sa jubilation !

 

Vous voyez qu'on peut être optimiste ?

 

 

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 21:54

C'est un des titres du Monde de ce soir, et ce ne devrait pas être paywalled si on accepte les pubs.

Et oui, pourquoi pas ? J'ai mangé des sauterelles frites en Thaïlande, et ce n'était pas mauvais du tout. Aux USA, j'ai mangé des fourmis géantes confites en chocolat, et c'était délicieux. Ma première expérience de poisson cru dans un restaurant japonais de Singapour date de...date de... je n'oserais le dire, eu égard à la difficulté que j'ai à révéler mon âge, mais j'oserai dire que j'étais méfiant - n'aimant pas le poisson cuit, sauf la sole, notre belle sole de la Mer du Nord. Bah ! Ma chère C. ayant goûté à ces merveilles avant moi m'avait assuré que tout ce que nous avions connu comme poisson mariné au jus de citron vert n'avait rien à voir avec les sashimi délicieux. J'ai goûté, j'ai adoré (ici, je dévoilerai que c'était dans les années '70 et que l'Europe et le reste du Monde n'était pas encore prêts pour s'y abandonner. Et ça a bien changé depuis).

 

Je m'égare, comme toujours.

 

En Afrique, il m'est arrivé de sucer des asticots, comme l'avait fait Levy Strauss en Amazonie ; les marchés de Kin regorgent de petites bêtes grouillantes, il faut un peu (beaucoup !) de courage, mais c'est très bon. Délicieux, même. Et dans notre petite terre d'héroïsme, je ne saurais trop conseiller d'essayer ce que nous appelons des "abats" : rognons de veau, ça va de soi, ris de veau (évidemment, même si c'est précieux et sublime), mais encore rognons de porc (bien dégorgés, croisés du couteau et sautés à la chinoise avec gambas et pour ceux qui aiment ça, brocolis - eh oui, les Chinois ont adopté le brocoli, comme ils ont adopté tout ce qui se mangeait. Le tempura, par contre, a été adopté et raffiné par le Japonais depuis ce que leur avaient appris les Portugais. Voyez comme la bouffe du Monde a évolué !) Sans parler des pis de vache, quasiment introuvables, mais tout de même moins chers que la truffe noire - et tout de même moins goûteux, je l'admets.

 

Donc, nous mangerons bientôt de l'insecte concentré. Je me lèche déjà les babines à l'idée de trouver dans les supermarchés des barquettes d'insectes très simples et dans les boutiques de luxe des pâtés "écologiques".

 

Et pour une fois, je ne moque pas !

 

Ou pas trop...

 

 

 

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 15:51

Y2K

"C'est comme si la Nature se dressait face à l'homme et lui disait du haut de ses rouleaux déferlants de vingt mètres : 'Tu as voulu dissimuler le mal qui t'habite en l'assimilant à ma violence. Mais ma violence est pure, en-deçà de tes catégories de bien et de mal. Je te punis en prenant au mot l'assimulation que tu as faite entre tes instruments de mort et ma force immaculée. Péris donc par le tsunami !' ".

 

Cette prosopopée amphigourique au style supposé "noble" (on dit "Péris donc" et non "Crève, salope") est l'oeuvre d'un certain Jean-Pierre Dupuy qui eut les honneurs du Monde (20-21 mars 2011). Inutile de relever la complète crétinerie d'un personnage (la "Nature") axiologiquement neutre - et même agnostique, mais qui "punit" - on ne sait d'ailleurs pas trop bien de quoi. Il s'agit en fait d'une vieille tentative de rejeter la catastrophe sur les péchés humains, c'est vieux comme le monde et ça marche toujours. En somme le Dupuy utilise les mêmes méthodes que les prêcheurs cathodiques américains qui expliquent Katrina ou Isaac par l'ouverture d'une boîte de strip-tease ou le mariage homosexuel ; pour l'un c'est les dieux, pour l'autre la nature courroucée, et on connaît Deus sive Natura (*).

 

Je relisait ces âneries dans Le fanatisme de l'Apocalypse de Bruckner, où j'étais aussi tombé sur une autre perle rigolote, à la page 99, les 183 fins du Monde annoncées depuis Nostradamus, dont celle mettant en branle le fameux bug de l'an 2000, agitée par un philosophe fameux et fumeux, Paul Virilio, digne émule des Illich et consorts. Plus exactement, les tenants de cette fameuse et fumeuse appréciation parlaient de la fin du Monde tel que nous le connaissons, (T)EOTWAWKI  (The) End Of The World As We Know It. Pour paraphraser Houellebecq (**), Virilio est incompétent, c'est un fait, mais il en a vu d'autres. C'est un professionnel. On ne peut lui en vouloir (à Virilio) d'avoir écouté les prophètes du malheur de l'époque, et même ceux qui auraient dû savoir de quoi il retournait. Très ironiquement, on retrouve les mêmes "arguments", les mêmes mèmes, les mêmes expressions que nous servent aujourd'hui les catastrophistes du climat et/ou de l'économie : nightmare scenario, folly, greed and denial (voir ici l'article de Donna). Un journaliste pourtant bien coté, Robert Sam Anson n'a pas eu peur d'écrire que le Y2K bug pourrait provoquer la mort de 10 à 300 millions de personnes dans des nations "vulnérables", sans compter les procès civils qui, dans un pays comme les USA, coûteraient quelque chose comme mille milliards de dollars ; d'après lui (écrivant en 1999), l'Asie serait bientôt un burnt toast... Désastre annoncé, récession, conséquences effroyables, tout ça était à prévoir, et, comme il est de tradition dans le pays, de nombreux (je m'entends) Amerloques ont fait le plein de vivres, d'eau, d'armes et de munitions pour aller dans les forêts attendre l'Armageddon qui ne tarderait pas. Chris Dodd, sénateur démocrate du Connecticut avait bien prévenu son peuple : le 1er janvier 2001, ne soyez ni dans un ascenseur, ni dans un avion, ni à l'hôpital (et je me dois de dire que c'était le même sénateur qui en 2007 et 2008 agitait les mêmes frayeurs à propos du changement climatique, mais j'admets qu'on ne puisse se tromper qu'une fois dans sa vie, et je ne connais pas bien la biographie de ce monsieur).

 

On a vu. Plus exactement, on n'a rien vu.

 

Pardon, si, on a vu ; on a vu pas mal de gourous de secours (expression chouettement inventée si je ne me trompe par Michel de Pracontal) faire de lucratives conférences comme Peter de Jager ou Ed Yourdon qui se sont mis des millions de dollars en poche (oui, des millions de dollars, je n'exagère pas). Je ne connaissais pas de Jager, mais je connaissais bien Ed Yourdon, lui aussi parfaitement incompétent et parfaitement professionnel. Ses livres et son "Ed Yourdon Academy" faisaient venir le rouge aux joues des professionnels compétents. C'était de la viande de cochon. Et je dois reconnaître qu'en cette époque de Y2K et de passage à l'Euro, les informaticiens ont bien fait leur beurre...

 

Et qu'on ne me vienne pas seriner "Oui mais c'est grâce à eux, etc". FAUX. Je suis très bien placé pour savoir que de nombreux programmes et modules ne considéraient que les deux derniers chiffres des années - et aussi que certains avaient "oublié" que les années bissextiles ne se comptaient pas seulement (non solum sed etiam) en 4 ans mais aussi en périodes de 400 ans. Mais les bons analystes et les bons programmeurs en avaient déjà tenu compte. Certes, il y avait tout un souterrain de modules inconnus (comme, désolé de le dire, il y en a plein dans les modèles mathématiques faisant la vedette du GIEC, modèles ayant été développés depuis des décennies, sans aucun audit de validité. Dijkstra, Wirth, venez à notre aide !). Et grâce à leurs mânes, les ascenseurs et les avions ne se sont pas écrasés et les patients des hôpitaux sont restés vivants... On s'est mis au travail en sachant de quoi il s'agissait.

 

Pschitttt...

 

Cela dit, je découvre Lucien de Samosate grâce au merveilleux Lucien Jerphagnon, et c'est passionnant... Un sceptique au 2e siècle...

J'en parlerai, un jour, c'est merveilleux - c'est lui qui, à ma connaissance, a inventé l'histoire de l'apprenti-sorcier pour s'en moquer. Superbe ! Lisez-le !

 

(*) pour être exact, il faudrait écrire Deum sive Naturam, mais ce serait être pédant. Après tout, je déteste lire "les scenarii plutôt que le bon "scénarios"... Chacun a ses idées fixes !

 

(**) Extension du domaine de la lutte

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 16:32

On connaît la mauvaise réputation du PIB auprès - évidemment - des zécolos (comme le dit si bien Eric Le Boucher, où sont les ours polaires dans le PIB ?) mais aussi un peu partout dans l'opinion puisqu'on se délecte régulièrement à nous expliquer que la maladie et les accidents le font monter, et que c'est donc une mesure ridicule de la richesse et du bien-être, n'est-ce pas ?

 

Un haussement d'épaules : on devrait savoir que, comme le rappelle Stéphane Ménia, "le PIB, ce n'est pas la production, mais la valeur ajoutée globale. Ce qui signifie que pour chaque unité de production, sa contribution au PIB correspond à sa production moins ce qui a été consommé pour la réaliser (les consommations intermédiaires)" un peu comme la TVA, si je comprends bien, mais je ne comprends peut-être pas très bien. Le PIB sert à mesurer grosso modo la croissance économique (anathème pour les zécolos), c'est un outil comptable qui n'a pas et n'a jamais eu vocation à quantifier le bonheur (mais là, la référence est à la "Planète" qu'on n'a pas vraiment interrogée, du moins à ma connaissance). La richesse, peut-être, en PIB/tête de pipe, mais pas le bonheur. Les accidents y participent, tout comme la maladie, eh oui, ça fait vivre les carrossiers, les mécaniciens, les médecins et les entrepreneurs de pompes funèbres. Et il est faux de dire que les RFC ou les logiciels libres, par exemple, n'y participent pas, car ils multiplient l'offre et les produits dérivés.

 

Si vous vous demandez pourquoi j'évoque un tel marronnier, c'est tout simplement que je viens de lire un article intéressant de R. Pielke Jr. sur le sujet, relatant une étude allemande passant en revue les divers "indices de bonheur" du genre de ceux avec lesquels on nous bassine, et les comparant avec tout simplement le revenu par habitant - la métrique étant décrite dans le papier original des chercheurs (elle se base sur des statistiques publiées d'estimation de bonheur subjectif).

Une seule fait mieux que le revenu (ou PNB), c'est un certain "Better Life Index" de l'OCDE :

 

OECD. (2011). OECD better life initiative. Compendium of OECD well-being indicators.

 

  

 Et, donc, un très simple assessment comptable presque universellement détesté par les décroissants (et ici il est de tradition d'ajouter "au beurre") fait mieux que tous les autres indices sauf un ; pas mal pour la simplicité, non ?

 

 

 

 

 

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 16:47

J'ai déjà parlé de cette initiative imbécile et ridicule du WWF, et il se fait que Donna Laframboise aussi, et dans des termes encore plus ravageurs ; mais Donna est une journaliste professionnelle et elle prend son temps et ses références pour écrire ses articles très détaillés.

 

Si vous connaissez l'anglais, lisez son article sur le sujet (il y en a un deuxième, paru le 27, et qui n'est pas non plus piqué des vers), sinon je me permets de vous le résumer :

 

- Cet Earth Hour a été lancée en Australie en 2007 par WWF et Fairfax Media Limited. WWF est une multinationale ayant des bureaux dans 30 pays et employant 5.000 personnes. Ses revenus combinés en 2010 atteuignaient environ 750 millions de dollars. WWF a tout simplement monté une campagne avec le géant Fairfax, qui contrôle une bonne partie des publications majeures en Australie, plus des sites web et des radios. Un blogueur curieux a fait remarquer, documents à l'appui, que Fairfax possède un tiers de Earth Hour (la compagnie), et que de nombreux journalistes du groupe Fairfax se sont plaints que leur Direction leur avait enjoint d'être positifs avec Earth Hour (la manifestation). Il faut dire aussi que le CEO US du WWF a un salaire de base de 425.000 $ par an. Avec un tel salaire, évidemment, on peut prêcher la simplicité et la frugalité aux autres.

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 16:16

C'était le titre d'un post de Laurent Berthod il y a quelque temps déjà, et cela m'a toujours semblé certain. Les écolos aiment bien les gens, les personnes (enfin, pas toutes...), mais l'Humanité ne leur inspire que dégoût, crainte et horreur. Les commentaires de ce post sont d'ailleurs édifiants :

 

- reriquet s'interroge sur la notion d'humanisme (qu'il semble découvrir, par ailleurs) et répond aussi sec

"Je comprend que des paroles aussi dures que celles d'Yves Cochet ou de Cousteau les fasse grimper au rideaux !!!
C'est bien joli l'humanisme! et c'est totalement justifié en periode de guerre. Mais il faut bien comprendre que celle qui s'annonce ne vera pas-et c'est une grande première- s'affronter des hommes entre eux, mais la nature contre l'homme.
Cette guerre, nous ne pouvons que la perdre dans la mesure ou nous dépendons totalement de la nature. 

Alors, si ces humanistes sont les anti-écologistes que vous nous décrivez, mon Dieu, quel orgueil!
 Si leur discour de l'homme avant tout doit les amener à nier la fragilité de la nature et notre dépendance vis a vis de cette dernière .... ça promet!

Le veritable débat doit etre le suivant:
nous connaissons un développement jamais vu depuis le début de l'humanité. Notre croissance est exponentielle tant au niveau demographique qu'industriel.
Sachant que nous ne savons pratiquement rien de la manière dont fonctionne notre environement, doit-on continuer ou faire attention?".

 

Le tout sic, mais ni l'orthographe ni la syntaxe ne peuvent être opposés. Par contre, le "totalement justifié en période de guerre" est admirable, mais passons... C'est sans doute pour annoncer la "guerre entre la nature et l'homme". On remarquera au passage cette éternelle réification de la nature devenant Nature, dont on ne sait d'ailleurs pas très bien si elle est fragile ou au contraire toute-puissante.

Cette notion de guerre me semble étrange, à moi notamment dont toute la formation a consisté en essayer de comprendre les phénomènes naturels. Je l'ai déjà dit, je suis assez peu sensible à la "beauté" des paysages, mais passionné à comprendre les mystères qu'ils recèlent. Et, en tant que partie intrinsèque de tous les phénomènes naturels, je mets à profit les vieux principes à nous légués par l'évolution : je suis prédateur comme virtuellement tous les êtres vivants, tout en étant par ailleurs à la fois commensal, parasite ou saprophyte... Je me défends contre mes ennemis, microbes ou plus gros ; si c'est là faire la guerre à la Nature, si l'éradication de la variole ou celle, proche, de la poliomyélite sont des actes de guerre contre la Nature, alors je ne comprends pas très bien la notion de guerre. Ou celle de "N"ature.

Quant au développement (je suppose qu'il s'agit en fait de la démographie) le fait qu'il soit le plus grand depuis le début de l'humanité aurait sans doute pu être dit à chaque période historique, sauf peut-être après 1348.

"Exponentiel", voilà bien le terme mis à toutes les sauces et jamais consommé au naturel. En général, quelqu'un qui le mentionne veut dire "très rapide, explosif", et non suivant un développement de type Ab. Remarquons au passage qu'une croissance exponentielle peut être extrêmement lente - et même négative, selon les valeurs de A et de b. Mais peu importe, car la croissance démographique est tout sauf exponentielle, je parle évidemment de la démographie telle que nous la voyons, pas d'un accroissement théorique où chaque famille aurait, disons, trois enfants, et cela à chaque génération, ad infinitum. De nombreux pays développés ont de fait une croissance négative, et toutes les études et relevés montrent que l'humanité va probablement se stabiliser à un peu plus de 9 milliards dans les décennies à venir. Pour certains, c'est d'ailleurs beaucoup trop, mais rappelons-nous tout de même que leurs prédécesseurs en catastrophes prévoyaient plusieurs dizaines de milliards, sauf que, bien sûr, des famines épouvantables allaient stopper cette avalanche humaine.

Enfin, on appréciera l'aveu candide que nous ne savons quasiment rien de la manière dont fonctionne notre environnement. Ben, justement, en ce qui concerne ce fonctionnement, il y a des gens qui l'étudient de près : on les appelle les écologues, parce que les écolos leur ont volé le nom précédent, celui d'écologistes. Et je serais fort étonné que le commentateur admette que les mécanismes climatiques soient également mal connus...

 

Mais peut-être que si, car après s'être fait gentiment remettre au courant par LB, le voilà qui répond :

 

"Malthus ne songeait pas à la polution athmosphérique!

quand j'evoquais notre développement exponentiel, je pensais entre autre aux conséquences sur les climats. La question n'est pas de savoir si nous trouverons un substitu au petrole et au gaz, mais plutot si d'ici là nous n'aurons pas causé des dégats ireversibles.

La nature ne nous a pas déclaré la guerre.Elle est constituée d'une multitude d'interactions complexes que nous ne maitrisons absolument pas!

En refusant de nous restreindre, nous tirons sur des ficelles sans savoir ce qu'il y a au bout. La science pourrait bien sur etre une solution, mais elle évolue telement moins vite que la polution!"

 

 (idem pour l'orthographe) Et voilà la pollution atmosphérique... Bien sûr, depuis que l'EPA est parvenue à faire entrer le CO2 comme "polluant" (ce qui est à la fois une escroquerie intellectuelle et un contre-sens flagrant), on peut dire n'importe quoi. Mais on sait bien - ou plutôt on devrait savoir - que la réelle pollution, atmosphérique ou autre, est la pire dans les pays pauvres, où on se chauffe au charbon sale (un peu comme l'Angleterre jusqu'à il n'y a pas si longtemps) ou à la bouse de vache séchée.

 

Inutile d'aller plus loin, reriquet est, on le comprend à la lecture de ses commentaires suivants, un de ces électeurs écolos moyens, pas agressif pour un sou, mais sans doute un peu dépassé par les événements. Il ne comprend pas très bien le monde qui l'entoure, on lui serine à longueur de journée que les "ondes", c'est dangereux, que les médicaments sont nocifs, que son air, son eau et ses aliments sont empoisonnés et qu'il consomme trop d'énergie !

 

Macintoche, elle, est d'un autre niveau (elle cite Francis Ponge, c'est dire...) :

 

"je lis les échanges et je conclus par : replantez des haies pour les oiseaux qui n'ont plus d'endroits où nicher; stop avec ce type d'agriculture intensive et mangeuse de produits qui court à sa ruine (nous ne sommes plus au début des années 50 où effectivement on en eu besoin): j'exige une agriculture propre et saine dans nos campagnes; des repas bios, naturels pour nos enfants dans les cantines et ensuite dans les hopitaux;et ensuite partout; j'exige le retour des petits agriculteurs, (prête à payer impôts) , stop à une consommation effrénée de viande, surtout industrielle. Stop à la surpopulation!  je vous laisse les rivières de par ici remplies de gens et de déchets en tout genre! (canettes de bières etc..etc..) j'exige qu'on arrête de couper des arbres des forêts tropicales pour le profit de quelques uns qui nous vendent  nos meubles! enfin j'exige qu'on se rende compte une bonne fois pour toute que l'on DOIT respecter ce merveilleux et terrible "salon" dans laquelle nous avons attérri :la nature; on a pas à la dominer, mais à en percer les mystères, à craindre ses dangers et sa force, et à la chérir, oui revenons un peu au sacré! sinon: La gerbe matérialiste!
et comme je ne suis pas seule à vouloir tout çà je signe  FRONT de Libération des Papillons. oui, FLP.vaincra!
Je terminerai par cette citation d'un de nos poètes :
Il suffit d'abaisser notre prétention à dominer la nature et d'élever notre prétention à en faire physiquement partie, pour que la réconciliation ait lieu. (Francis Ponge, Le Grand Recueil)."

 

Voilà tout de même un discours un peu brouillé. Au début des années 50, l'agriculture intensive était utile et pourquoi diable ne le serait-elle plus aujourd'hui ? "Propre et saine"... Ah, je crains que Macintoche n'ait pas connu les fermes des années cinquante, justement... Le travail des agriculteurs reste redoutablement dur, mais à l'époque, c'était proche de la servitude, et je peux assurer que les paysans de l'époque n'affichaient pas une santé resplendissante, malgré la vie au grand air... Elle exige des repas bios et naturels (?) pour tout le monde, sans évidemment demander l'avis des bénéficiaires de ses exigences. Et on en arrive tout doucement à une explosion mystique de comptoir avec tout de même des métaphores osées (le "salon", la "gerbe"), pour conclure sur une note de réconciliation possible... Mais, une fois de plus, je ne savais pas que nous étions brouillés.

 

""J'exige", "j'exige" et encore "j'exige", on dirait un discours de Mussolini, lui répond LB, un peu agacé, semble-t-il... 

 

Et enfin vient le décroissant :

 

"Il est dur de ne pas prendre à la rigolade ce type de jugement infondé et agressif sur cette caste de la population titrée d'"écologistes".

Tout d'abord, il est important de préciser que YAB, Hulot, Reeves, Dany et toute l'équipe de technocrates d'EELV sont une catégorie à part de l'écologie, policée et moderne, l'écologie libéral-libertaire décomplexée qui veut légaliser la fumette et le téléchargement dans un grand élan humaniste (et populiste un peu...). Qui n'a pas peur de vanter les mérites d'une voiture de luxe hybride ou d'un shampoing qui respecte la planète. Ces écologistes ont bien entamé le processus de destruction de toute proposition d'écologie politique concrète et sans concession.

Ensuite, il est important de noter que la plupart des vrais écologistes-humanistes (puisque que vous le vouliez ou non, ces notions sont par essence étroitement liées) ne sont pas pour des mesures drastiques de réduction de la natalité mais plutôt pour une transition démographique: en clair que l'on arrête de faire des enfants pour notre propre survie, mais plutôt pour leur donner un avenir heureux. Quand Gandhi disait "vivre simplement pour que tout le monde puisse simplement vivre" il s'agissait de la position la plus Humaniste qu'il soit et pourtant c'est également la plus grande preuve possible de respect de la planète. De plus, une grande majorité des vrais écologistes (ceux dont on entend jamais parler) sont d'abord humaniste, je vous invite à lire le mensuel La Décroissance si votre esprit est capable de mettre de coté les idées préconçues qui semblent bien ancrées dans votre esprit.

Enfin, si vous croyez que c'est les avancées scientifiques qui vont sauver l'humanité, j'attends moi aussi avec impatience l'époque où les arbres OGM mangeur de CO² remplaceront la flore majestueuse que nous offre la planète, où on se rendra compte que de toute façon la planète est trop peuplée pour que les riches puissent être à leur aise et qu'il faut "faire le ménage" dans les pays pauvres (car c'est comme ça que ça se passe et que ça se passera si on confie le sort de l'Humanité à la science, ça a déjà commencé avec les agro-carburants, les élevages industriels, le soja OGM qui mutile les peuples du Tiers Monde et j'en passe une sacrée liste), où notre démesure engendrée par la publicité nous conduira à penser que nos capacités physique, notre apparence, notre phallus devraient pouvoir être artificialisés pour être à notre goût etc...

Le sort de l'Humanité doit être entre les mains d'Hommes capables de vivre ensembles simplement et sainement, sans avoir besoin de manger des tomates en décembre ou de voyager à l'autre bout du monde 5 fois par ans. Il ne s'agit pas alors d'être contre la race humaine, mais d'être pour l'émancipation de celle-ci face aux multinationales polluantes qui ont la mainmise sur le Monde."

 

Là, c'est clair, on balaye les "écolos" d'un revers de la main : YAB, Hulot, Dany et tutti quanti (Cousteau aussi ?), hop, on n'en parle plus ! Les seuls vrais écologistes, ce sont les décroissants, qui nous dit-on, sont "pour une transistion démographique". Ah bon ? Et ce ne serait pas à ça qu'on est en train d'assister depuis des décennies ? Certes, le Pape ne doit pas être pour, mais quoi qu'on veuille affirmer, le Pape n'est pas humaniste, pas du tout. Je veux bien admettre que Gandhi était humaniste, et je suis certain que de nombreux "décroissants" le sont aussi, mais ce n'était pas le propos de LB,  ou alors je me trompe ; et puis, de grâce, quand donc cessera-t-on de réifier également la planète ! Respecter la planète, sauver la planète, bon dieu que c'est childish

Evidemment, notre décroissant n'aime pas les OGM, surtout pas les arbres qui vont remplacer la "flore majestueuse que nous offre la planète" (encore elle !) ; il n'aime pas la science non plus, semble-t-il, celle qui produit le "soya OGM qui mutile les peuples du Tiers Monde", et comme tous les décroissants (et une bonne part des écolos), estime que l'Homme est "fait pour", fait pour vieillir, fait pour être malade, fait pour mourir, fait pour être chétif, fait pour devenir impuissant, etc. et que s'il veut être plus beau, plus fort, plus viril, pétant la forme, l'oeil vif et le poil luisant, c'est évidemment parce qu'il est abusé par la publicité (il ne parle pas encore des multinationales, mais ça viendra au paragraphe suivant, n'ayez crainte).

Et, bien sûr, les Hommes doivent vivre "simplement et sainement" ; je ne sais pas exactement ce que ça veut dire, mais je me souviens tout de même que c'était aussi l'idéal nazi - et je ne prétends nullement qu'il y ait un parallèle à faire entre les écolos ou décroissants et les nazis, je mets simplement en garde contre le maniement de concepts des plus douteux, qui peuvent insensiblement dériver sur une pente très glissante... Je ne vois par exemple pas pourquoi on ne mangerait pas de tomates en décembre, c'est excellent pour la santé et c'est délicieux. Mon beau-frère a une serre (non chauffée artificiellement) où il fait pousser de nombreuses espèces de tomates succulentes (à en croire ma femme, car moi, je n'aime pas les tomates). Voyager à l'autre bout du monde 5 fois par an ? Je l'ai fait toute ma vie et ça continue, c'est pour le boulot et ça ne m'amuse pas vraiment, c'est plutôt fatigant. Quant à ceux qui le font pour le plaisir, et de préférence dans un jet privé, je ne pense pas qu'ils soient tellement nombreux pour mettre "la planète" en danger...

Quant à l'évocation fatiguée des "multinationales" (polluantes, ça va de soi), je ferai remarquer 1° que de nos jours, une énorme quantité de moyennes entreprises sont des multinationales et 2° que WWF et GreenPeace sont des multinationales brassant des centaines de millions de dollars chaque année et qui polluent complètement l'humanité en leur servant des contre-vérités et de la propagande à la louche.

 

Alors là, je serai d'accord avec le commentateur : émancipons l'Humanité des l'emprise de ces pollueurs !

 


 

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 00:48

PS : je trouve par hasard, à l'occasion d'une réponse à un commentaire, un article de Bricmont sur Chomsky. Les positions politiques de Bricmont ne sont pas toujours les miennes, mais je ne peux m'empêcher de me sentir fort à l'aise avec lui pour défendre la liberté d'expression envers et contre tout (qu'il ait publié cet article dans Le Monde Diplomatique, peu suspect de sympathies "libertariennes", généralement associées à la droite la plus virulente et au Tea Party, voir l'article de Foucart sur le Heartland Institute plusieurs fois cité ici me semble assez amusant). Et son analyse desdites positions de Chomsky me semblent toujours tenir la route pour employer une expression triviale.

 

Cela dit, je reste, moi - l'avorton, comme disait saint Paul - sur mes propres positions.

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 12:00

Obama vient donc de rejeter le projet de construction du pipe-line Keystone Transcanada qui devait acheminer du pétrole issu de sables bitumineux depuis Alberta jusqu'au Golfe du Mexique. Ce projet estimé à sept milliards de dollars, devait assurer du travail à une vingtaine de milliers de personnes, à en croire Transcanada. Vingt mille emplois en pleine récession, ce n'est pas négligeable, mais le Président Obama, dans cette année cruciale, doit manoeuvrer en vue de se faire réélire ; et qui a voté en masse pour lui, sinon les "environnementalistes" ? Or, bien évidemment, les "environnementalistes" et leurs kyrielles d'ONG - dont certaines très puissantes, comme le Sierra Club - sont révulsés par ce projet de pipe-line, parce qu'ils sont révulsés par l'idée d'utiliser du pétrole. De la même manière que les végétariens ont utilisé l'assassinat d'un inspecteur enquêtant sur le trafic d'hormones pour essayer d'obliger les restaurants de la Commission à établir une fois par semaine des menus uniquement végétariens (ça semble incroyable, mais c'est rigoureusement vrai), les "environnementalistes", Verts, Zécolos et tutti quanti utilisent le "désordre climatique" qu'ils attribuent au CO2 d'origine humaine pour revenir à un stade de développement archaïque. Ces Savonaroles de pacotille rêvent de nous voir revenir au temps béni des moulins à vent, car ils savent aussi bien que moi qu'il n'y a aucune possibilité de gérer une société comme la nôtre (qu'ils exècrent) avec des "énergies renouvelables". C'est pourquoi ils tiennent à tous crins aux travaux du GIEC, et pourquoi ils calomnient ses contradicteurs. Pachauri est leur figure emblématique, leur pape, et ses vicaires sont Hansen, Trenberth et consorts.

 

Donc, pas de pipe-line, comme en France, pas de gaz de schiste. Enfin, pas de pipe-line pour l'instant, on verra après les élections.

 

Mais voilà, le Sierra Club aime aussi les zanimaux, et spécialement les ptizoizeaux. Et les éoliennes n'aiment pas les ptizoizeaux : figurez-vous qu'après une quasi-disparition de plus de 25 ans, les Condors de Californie recommencent à planer (majestueusement, ça va de soi) dans un ciel qu'ils reprennent à leur compte - compte-rendu dans Forbes. Problème : comment éviter que les condors, prenant les courants qui alimentent justement les éolinennes, se fassent écharper ? C'est un animal protégé, et la mort d'un condor peut se payer par de la prison. Et des "environnementalistes" pourraient faire fermer un champ d'éoliennes ayant causé la mort d'un condor. Qui va investir dans une entreprise aussi risquée ? Récemment, TerraGen a abandonné un plan d'installer 411 éoliennes et le Sierra Club, justement, traîne en justice le Comté de Kern pour avoir approuvé un projet de 300 MW.

 

Evidemment, chez nous je vois très mal Interenvironnement,  Greepeace ou FoE se soucier du sort des chauve-souris ou de n'importe quelle bestiole (sauf peut-être des loups ou des ours, et encore ! ah, si on pouvait avancer que les éoliennes sont nuisibles aux baleines, peut-être que...) alors que leur seule fixette est précisément de diminuer drastiquement notre consommation énergétique.

 

Mais tout de même, il faut y penser. Si votre vue est blessée et votre ouïe agressée par une de ces stupides moulinettes, pourquoi ne pas fonder une ONG avec vos voisins, au nom de la protection de, disons au hasard, les avocettes de Duringham ou les bergeronnettes amazoniennes ? ça vaut le coup d'essayer...

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