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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 16:15

Dans un de ses éditoriaux furibards que la Terre entière lui envie, Le Monde lance une philippique contre tous ceux qui ont osé critiquer le GIEC, tous ces climatosceptiques (pas "négationnistes", heureusement) payés bien sûr par les pétroliers. Le texte est d'une indigence intellectuelle consternante, on croirait lire un édito de l'Humanité au temps de Lysenko.

 

Je me permets de reproduire deux commentaires consacrés au sujet dans l'excellent blog de Bishop Hill :

 

"Acton (and Russell) seem to miss a rather obvious point: 'Science' has at its core a requirement for disclosure, openness, sharing of data, and replication. The value of scientific knowledge is not determined by some panel, but by whether, through time, science conducted according to such principles withstands scrutiny and its hypotheses withstand repeated attempts at falsification. Climate science relies too much on nonsense such as speculative extrapolation (use of the word 'could'), and bringing evidence to the theory (the use of 'consistent with'), rather than the generation of falsifiable hypotheses. Where it has produced falsifiable predictions (water vapour will rise with temperature, there will be a hotspot at a particular place in the atmosphere, etc) its hypotheses are not well supported by evidence.

As the US Supreme Court ruled in Daubert v Merril Dow, science is a process. It is oxymoronic to suggest that the process can be flawed, but the science sound. End of story"

 

ainsi que :

 

"Allow me to put it another way, instead of scientists, these people were hedge managers, and they were found by an inquiry, run by fund managers and bankers, of not being involved in insider trading, but being part of a fan club. Moreover, though the figures they published for investors were misleading, the investors could have obtained the raw data and worked out that they were being sold a lemon on their own. Would you be so forgiving?"

 

L'humour anglais, ce n'est pas un mythe...

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 10:17

J'aime assez Climatesanity, dont le blogmaster, Tom Moriarty (no kidding ?), a un humour assez dévastateur. Mais ce qui m'a tout de suite intrigué, c'était le signe très distinctif :

 

nowikipedia-150x164

avec, évidemment, la raison de ce refus.

 

Ce sont des raisons que je partage jusqu'à un certain point : certes, j'ai connu des batailles idéologiques faisant rage sur Wikipedia, et il semble bien qu'un certain William Connolley, militant "vert", ait exercé une véritable censure sur tout ce qui touchait au réchauffement anthropogénique global, créant ou réécrivant plus de 5000 articles, en effaçant plusieurs centaines et excluant quelque 2000 éditeurs qui n'étaient pas de son avis - il était haut dans la non-hiérarche wikipédienne. On pourra lire une recension de l'affaire ici, mais je n'ai pas été vérifier plus loin.

 

Si je veux vérifier un point de l'algèbre de Lie, pas de problème, les partisans et adversaires de Bourbaki ne s'étripent pas sur Wikipedia ; par contre, quand il s'agit de quoi que ce soit de politiquement touchy, méfiance absolue ! Je peux l'illustrer par ce qui est presque une caricature.

 

Sur l'article Hybride F1 de Wikipedia FR, on a trois citations, l'une de type grand public, sur semencemag.fr , magazine provenant du GNIS, groupement professionnel des semenciers dont par ailleurs on trouvera leur réponse au navet de Coline Serreau ici, puis deux attaques enragées contre les hybrides émanant de sites "biodynamiques" - l'un d'un groupement de producteurs "bios" et l'autre d'un mystérieux Centre de recherches biodynamiques allemand. Aucun article "savant", évidemment. On y mentionne également des effets pervers comme une plus grande nécessité d'intrants, ce qui ne correspond nullement à une étude réalisée pour le compte du Ministère de l'agriculture français, voir ici, spécialement p.15.

 

Il suffit par contre de se référer à F1 Hybrid de Wikipedia EN pour y trouver un article beaucoup mieux fait, structuré et référencé - encore que sur ce dernier point, on pouvait tout de même espérer plus ; au moins l'aspect idéologique est-il absent. On y apprend par contre que dès 1960 99% du blé semé aux USA était hybride F1 (95% pour la betterave sucrière et 80% pour l'épinard), et il doit tout de même y avoir une raison à cela...

 

Est-ce à dire que les anglophones sont moins idéologues que les francophones ? Certainement pas - peut-être y a-t-il oubli ou négligence de la part des Radical Greens, tout simplement. Il faut dire qu'aux USA les "OGM" ne sont pas généralement considérés comme des produits de mort, et qu'Henri Thoreau ne fait pas l'objet d'un culte universel. Bien sûr, tout cela c'est la faute aux ploutocrates aux doigts crochus, je sais, je sais...

 

Je ne me priverai donc pas de Wikipedia, mais il faut savoir le manier.

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 14:22

J'en ai récemment médit, mais j'ai eu tort. C'est fou ce qu'on peut y apprendre, et pas seulement sur les fredaines de M. A avec Mme B, oh que non ! Tenez, il y a tout juste 15 jours, j'ai enfin compris pourquoi certains de mes amis avaient signé une pétition visant à faire interdire les OGM en Europe : l'instigateur de cette pétition était lui aussi à notre table et s'était enquis en termes amicaux de la raison de mon refus. Je lui ai donc demandé d'expliciter son point de vue en premier lieu, et que je me ferais un plaisir de lui répondre.

 

En fait, tout part d'un syllogisme très simple :

- Monsanto fait des OGM

- Monsanto est une des pires saloperies de la planète

ergo

- les OGM ne peuvent qu'être diaboliques.

 

Je dois ajouter que l'ami en question avait déclaré un peu auparavant qu'il allait voter Ecolo ou Groupe des Gauches (trotzkystes, maoïstes et communistes - ça doit être parfois folklo, les réunions), et donc sa position sur les OGM était nettement politique, on n'allait (presque) pas avoir droit aux histoires d'apprentis sorciers, à la malbouffe, etc. encore qu'à un moment il y eut bien un petit dérapage à la Chantal Jouanno, explosion des cancers dus à la pollution et tout ça, mais ce fut bref.

 

Je dois ajouter aussi que ça se passait entre gens de bon aloi, grands spectateurs d'Arte, évidemment, donc au courant de toutes les conspirations complaisamment décrites dans les documentaires diffusés par cette chaîne.

 

Ce fut tout de même une première surprise - pour moi - de constater qu'à peu près personne ne savait précisément (et même très approximativement) ce qu'était un OGM. Lorsque je voulus faire comprendre que chaque convive était un gros OGM, on me crut d'abord plaisantin ou provocateur, puis hors sujet. Que le blé ou la triticale puissent être considérés également comme des OGM ne sembla pas non plus être pertinent, puisqu'il ne s'agissait pas de Monsanto, firme qui concentrait la haine et l'acharnement de presque tout le monde, et dont on suspectait que j'étais un défenseur attitré, malgré mes dénégations. La preuve de la malfaisance de Monsanto, m'expliqua ma voisine, une vieille amie qui avait pourtant fait une licence en biologie (mais qu'elle n'a jamais pratiquée), c'est qu'ils vendent des grains qui ne peuvent être resemés après récolte, le fameux privilège du cultivateur. Il me fallut alors rappeler que Monsanto n'était que le plus gros des semenciers mais nullement le seul à utiliser des techniques transgéniques, revenir sur la saga du Terminator, expliquer pourquoi les agriculteurs achètent leurs semences - hybrides F1 - chaque année et ce depuis des décennies, pourquoi les 40 quintaux de blé à l'hectare des années '70 (qui émerveillaient déjà les agriculteurs de l'époque) sont passés à plus du double actuellement, pourquoi les hybrides ne sont pas nécessairement stériles, comment nos lointains ancêtres avaient créé le maïs à partir du téosinte et le blé à partir de l'égilope, et pourquoi les semences utilisées à Madagascar permettent certes à l'agriculteur d'exercer son privilège, mais au prix d'un rendement déplorable et d'une qualité très médiocre (je revenais justement de Madagascar où s'était tenu un symposium sur la question). Inutile de dire qu'au bout de mon exposé plus personne n'écoutait et qu'une nouvelle conversation avait repris, par suite à la question posée à notre ami anti-OGM : et les 80% de l'humanité qui crèvent de faim, comment les nourrir ? "N'importe comment, mais pas avec des OGM !" a-t-il répondu, ce qui est tout de même une réponse un peu abrupte voire quelque peu stupide, mais qui avait le grand avantage de permettre à tout un chacun de se lancer sur un nouveau sujet, oui, vous avez deviné, le surpeuplement... Si tant de gens meurent de faim, c'est tout simplement parce qu'ils sont trop nombreux, n'est-ce pas, Madame ? Alors, laissons-les mourir... Ah bien sûr, on ne le disait pas comme ça, mais les regards échangés étaient lourds de sous-entendus...

 

Je le répète, c'étaient tous des gens très chouettes - plusieurs artistes, un ingénieur, une (ex) biologiste - humanistes et tout. Mais pourquoi se donner du mal à lire des livres arides ou à écouter des conférenciers assommants quand il y a tant d'émissions de télé qui expliquent tout de manière si simple et compréhensible ?

 

 

 

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 11:33

Il est paru récemment dans le New Scientist un petit dossier relativement intéressant sur The Age of Denial, le temps du déni, passant en revue les diverses théories du complot ou refus de l'évidence scientifique, comme l'Intelligent Design, le découplage VIH/SIDA, le 11 septembre, la vaccination en général et en particulier dans le cas de la grippe A(H1N1), etc. Et, dans l'etc, il y a, vous l'aurez compris, le réchauffement climatique global, du moins pour Debora MacKenzie, que j'ai connue mieux inspirée ; en vrai bon sceptique, Michael Shermer ne s'associe pas à ce point de vue : " Croyez-vous au RCG ? Répondez par tout sauf un oui franc et massif et vous risquez d'être catalogué comme un négationniste climatique, dans le même sac qu'un révisionniste de la Shoah ou un négationniste de l'Evolution". Et cependant, je le répète, Shermer est plutôt un convaincu (en l'occurrence un converti, mais visiblement pas un de ces convertis enragés).

 

On se souvient du fameux "trou dans la couche d'ozone" qui a tant défrayé la chronique il y a quelques décennies ; la science semblait bonne (elle le semble moins aujourd'hui), c'était de la chimie assez élémentaire et une connaissance rudimentaire de la stratosphère qui permettait de modéliser la chose et même d'expérimenter. Il ne fallait pas chercher bien loin l'origine principale des halogènes présents là-haut, puisque les CFC étaient déversés sans parcimonie dans l'atmosphère, et donc, le Protocole de Montréal n'a pas soulevé beaucoup d'opposition - je ne me souviens que de celle d'Haroun Tazieff qui prétendait mordicus que tout cela était un coup monté par duPont pour vendre de nouveaux gaz propulseurs, les fréons étant tombés dans le domaine public. Il est vrai qu'il parlait totalement en-dehors de son domaine de compétence et qu'il avait parfois tendance à la complotite... Je reconnais sans remords aussi avoir lutté à l'époque contre cette expression ridicule de "trou dans la couche d'ozone", mais je me faisais regarder de travers, comme encore maintenant lorsque j'essaye d'expliquer qu'il n'y a pas de "bon" ou de "mauvais" cholestérol.

 

Aussi les premières rumeurs sur le RCG ne m'ont pas surpris, il n'y avait pas de raison de mettre en doute la réalité d'un phénomène par ailleurs bien établi, le fameux effet de serre. J'étais cependant assez surpris de cet unanimisme soudain, de ce suivisme immédiat à ce qui n'étaient tout de même que des suspicions, même si elles émanaient de noms reconnus, mais immédiatement happées par les catastrophistes habituels, Greenpeace, WWF, FOE et tous les zécolos de service, ceux-là mêmes que Bjorn Lomborg avait épinglés dans son célèbre Skeptical Environmentalist (on avait essayé de le lui faire payer cher, d'ailleurs). Mieux vaut nulle science qu'un peu, dit-on, mais mieux vaut encore une bonne quantité. Le processus de Kyoto étant de toute évidence un spectacle de bateleurs cherchant à montrer leur musculation en ne l'exerçant pas, il valait tout de même la peine de se pencher d'un peu plus près sur la chose, d'autant que la plupart des catastrophes annoncées l'étaient dans un délai somme toute assez long ; étant donné les marges d'incertitude qu'on pouvait deviner, prendre des mesures draconiennes pour ce qui pourrait peut-être bien arriver dans un siècle méritait d'être au moins discuté. Inutile de le faire en Europe francophone, la cause est entendue et le moindre doute immédiatement taxé de la plus absolue méchanceté, mépris de l'humanité et mauvaise foi. Les bouledogues montent la garde. Aux Etats-Unis, par contre, la discussion était beaucoup plus vive, mais hélas plus polarisée aussi. Républicains contre Démocrates, liberals contre (ultra-)libéraux, il y avait un jeu politique et, c'est évident, l'influence de puissants lobbies - notamment ceux qu'on oublie un peu trop souvent, tout au plaisir de citer les pétroliers : le WWF, Greenpeace, le Sierra Club, qui disposent de fonds considérables, mais également d'autres acteurs qu'on suspecterait d'être dans le camp adverse.

 

Le film d'Al Gore fut le commencement du début. C'était tellement gros, tellement Barnumesque, tellement faux, avec des ruses de gamin, graphiques trafiqués et petites histoires familiales, que j'ai décidé d'aller voir d'un peu plus près. Par la suite, les Arthus-Bertrand et autres Hulot n'ont pu que me conforter dans ma méfiance ; je dis méfiance car je pense finalement qu'en cette matière, il reste de très sérieux doutes sur la science qu'on nous brandit et sur les voix de tonnerre qui nous annoncent : "la messe est dite !".

 

Car, enfin, où se situe finalement l'arrogance et la mauvaise foi ? Lorsque Hansen/Mann et leur RealClimate blog foudroient les hésitants, ou pire, les contradicteurs, en les traitant de vendus aux intérêts du Grand Capital, ou lorsque Pierrehumbert accuse Courtillot d'être le "truand" (the Ugly) du film de Sergio Leone, qui est le négationniste ? Je ne suis pas naïf au point d'imaginer que les scientifiques sont des gentilshommes qui se font des grâces et se piquent de courtoisie ; c'est une rude besogne où les sarcasmes, voire les insultes, peuvent pleuvoir. Le problème, ici, est compliqué par le fait que les gens du GIEC semblent se sentir investis d'une sorte de messianisme qui leur fait voir leurs adversaires comme des suppôts de Satan (quand je parle des gens du GIEC, c'est de ceux du WG1 qu'il s'agit. Les autres me semblent un tout petit peu des ectoplasmes à usage politique).

 

Il existe nombre de blogs très sérieux sur le sujet, alimentés par des scientifiques de grande qualité ; il en est d'autres plus virulents ou polémiques, voire franchement drôles, comme l'inénarrable Minnesotans For Global Warming. On se rend bien compte en les suivant que la messe est loin d'être dite, mais qu'il s'agit bien d'une messe. D'un côté, les physiciens, les praticiens, ceux qui ont une connaissance plutôt pratique des choses, de l'autre les théoriciens, les modeleurs, physiciens aussi, bien sûr, mais d'un autre type de physique : voilà en gros l'opposition des scientifiques, un peu Bill Gray contre Kerry Emanuel. Et puis, les politiques : les interventionnistes et étatistes d'un côté, de l'autre ceux qui se méfient de l'usurpation des pouvoirs par des bureaucraties avides. Quand on voit la Commission européenne réclamer à tue-tête que ses Etats se fassent hara-kiri et montrent la voie au Monde médusé par tant de grandeur et de noblesse, puis évidemment se faire jeter comme une malpropre du cénacle réunissant USA, Brésil, Inde, Russie et Chine à Copenhague, on a des doutes. Dans Le Monde de ce jour je lis que l'Allemagne regimbe au suicide ; intéressant, l'Allemagne, si elle a inscrit l'interdiction du déficit dans sa Constitution (absurdité à mon avis), ne l'a pas fait pour le principe de précaution et elle a eu mille fois raison.

 

Pour résumer, il n'est pas impossible que le RCG anthropogénique existe, mais c'est très loin d'être assuré. Les modèles climatiques sont très peu fiables, les mesures également, et tout particulièrement les proxies du genre courbe de Mann. Tirer des conclusions et prôner des politiques aux effets au moins aussi dévastateurs pour l'humanité que les catastrophes parfaitement virtuelles annoncées par les prophètes de malheur du WG2 me semble pour le moins prématuré. Il faut aussi savoir qu'il existe des lobbies particulièrement actifs dans tous les camps, et particulièrement dans le domaine des énergies alternatives et de la géo-ingéniérie - y compris la séquestration du dioxyde de carbone. Il n'est pas vrai que la maison brûle, il ne faut pas écouter les fauteurs de terreur au prix de la démocratie. Il n'est pas vrai que pour la Presse - scientifique ou autre - donner la parole à Pielke, à McIntyre ou à Lindzen c'est la même chose que de la donner à un adepte de l'ID.

 

Si j'ai parlé de moi, c'est simplement parce que je pense que mon itinéraire devrait être celui qu'on nous a toujours enseigné de suivre, celui d'un honnête homme, et je pense que de plus en plus de gens ont les mêmes doutes que moi. Mais il ne fait pas bon exprimer ses doutes hic et nunc, vous passez illico pour un fieffé facho en Europe et pour un vendu aux USA. Bah, tant pis, le plus regrettable dans toute cette affaire, c'est qu'on finit par succomber à la dissonance cognitive et qu'on ne lit même plus ses contradicteurs, ce qui est une funeste erreur.

 

 

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 13:42

Une pseudo-science qui ne dit pas son nom, telle est la diététique. Point de vue peut-être un peu excessif, mais seulement un peu, car ceux d'entre nous qui alignent quelques décennies au compteur se souviennent avec émotion (ou fureur, c'est selon) de toutes les modes diététiques passées (et même passées à la moulinette par les suivantes). Tout cela avec la caution des noms les plus illustres de la médecine, le dernier épisode Servan-Schreiber sur les Ω3 étant le plus drôle... ou le plus scandaleux, ledit S-S ayant semble-t-il une curieuse conception de l'éthique.

 

Je n'évoquerai les célèbres "cinq portions de fruits/légumes par jour" que pour le plaisir de cribler d'une flèche supplémentaire cette ridicule boursouflure d'inanité sonore. Je passerai également sur le "bon cholestérol" puisque j'en ai déjà traité, pour en arriver à une vache sacrée encore plus sacrée, j'ai nommé les lipides saturés ! Voilà tout de même plusieurs décennies qu'on nous serine que ce sont les plus terribles tueurs de tous, c'est une vérité descendue du ciel et qui rayonne dans tous les manuels de diététique conventionnelle.

 

Ben voilà, il semble que ce soit une erreur de plus. Un article récent du très sérieux American Journal of Clinical Nutrition affirme qu'une méta-analyse très poussée de diverses études précédentes ne montre aucun lien entre la consommation de graisses saturées et le risque de maladie cardiovasculaire. Et cela pour la bonne et simple raison que le taux de cholestérol sanguin total n'est pas un bon prédicteur de risque - c'est peut-être pour ça qu'il y a vingt ans on conseillait de ne pas manger plus d'un oeuf par semaine et que maintenant on préconise d'en manger un par jour...

 

Bref, on pointe un nouveau coupable du doigt : les glucides, aussi appelés hydrates de carbone, les sucres, quoi, rapides (sucre...) ou lents (pain, disgusting American cereals(*), true cereals, pasta, cookies, etc). Il paraît que la science est bonne, mais vous pensez que ça ne va pas faire plaisir à tout le monde...

 

Moi, je m'en fiche, je ne mange que de la barbaque rouge quasi-crue, les légumes et féculents, je déteste, donc... C'est pas le régime méditerranéen, c'est le régime Inuit.

 

(*) c'est le point de vue de George Orwell, pas le mien

 

(Via Scientific American)

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 10:45
SETI (Search for Extra Terrestrial Intelligence) est une noble cause et un très beau projet bien digne des années '60. Les radiotélescopes de l'époque permettaient de se mettre à l'écoute de l'Univers et la musique qu'on y écoutait charmait les oreilles (et menait tout droit aux Prix Nobel par ailleurs, mais c'est une autre histoire).

En 1960 Frank Drake, astronome à Cornell, commença la quête de signaux provenant de civilisations intelligentes possibles ; il devait plus tard développer sa fameuse
équation devant permettre de quantifier - au moins en ordre de grandeur - ses cibles. A vrai dire, cette équation me semble plus un alibi qu'autre chose, la plupart de ses termes étant inconnus et sans doute inquantifiables. Mais enfin, le projet SETI a mobilisé dans l'enthousiasme une nuée de scientifiques professionnels et amateurs qui, par milliers, voire dizaines de milliers, scrutent le ciel dans divers spectres de fréquences et/ou utilisent leur PC pour décoder en réseau tous les "signaux" récoltés un peu partout. Jusqu'à présent les Zécolos ne se sont pas offusqués du fait qu'ils laissaient leur PC allumé et donc contribuaient à rôtir la planète, mais ça viendra.

Un moment d'intense excitation :
les pulsars ! Mais le soufflé retomba bien vite... Heureusement que le Net n'existait pas alors, c'aurait été l'occasion de faire naître une théorie du complot de plus !

Il faut bien reconnaître que jusqu'à présent, les résultats sont peu encourageants, nuls à dire vrai. Mais on sait qu'il n'est point besoin d'espérer pour entreprendre etc. D'où une floraison d'hypothèses aussi variées que conjecturelles (il n'y a pas d'ETI, les ETI disparaissent trop vite pour communiquer, la vie est répandue mais pas l'intelligence, et ainsi de suite).

Alors, du temps perdu ? Pas vraiment, c'est plutôt un hobby, comme celui de radio-amateur.

Par contre, certains sont plus proactifs que d'autres, et ils ont imaginé non pas d'écouter mais de transmettre des messages, et là, on peut émettre des réserves. On a répondu qu'il n'y avait là rien de bien neuf, puisque la Terre émet un brouillard de radiations électromagnétiques "cohérentes" (pas dans le sens technique, mais dans celui de "porteuses d'information") ; seulement, on a montré que ce brouillard se réduisait à du bruit à partir d'une distance de l'ordre de l'année lumière.

Je ne suis certes pas partisan de ce "
Principe de précaution" qui, si on voulait vraiment l'appliquer conduirait à arrêter le LHC - et accessoirement fermer tous les labos de recherche dans le monde, sauf peut-être ceux que Greenpeace et les CRII consentiraient à laisser vivoter, mais enfin on peut se poser raisonnablement des questions sur l'utilité de se signaler à des gusses dont rien ne laisse présager de l'amabilité. Car c'est là le noeud du problème, cette curieuse conviction qu'une civilisation avancée soit nécessairement bienveillante. A scruter l'histoire de l'humanité, rien ne permet une telle conclusion, certes non, et elle est par ailleurs totalement absente de la quasi-totalité des oeuvres de SciFi. Quant à ceux qui pensent vraiment que les Grands Sages qui nous répondront pourront résoudre tous nos problèmes (et il y en a, je vous l'assure !), je pense vraiment qu'une telle dose d'optimisme laisse entrevoir des failles dans le fonctionnement cérébral.

Ah oui, un dernier mot : si vous recevez un message de l'Espace, assurez-vous bien de son authenticité et ne vous ruez pas immédiatement sur le Net pour claironner votre découverte...
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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 22:47
Tout de même, il ne faut pas attacher une valeur quasiment religieuse à ce terme de "climatologue", lui permettant de se distancier de petits amateurs cherchant à savoir la pluie ou le beau temps pour demain. Il serait plus honnête de parler de Climate Modelers, c'est-à-dire de physiciens étudiant l'atmosphère terrestre avec des modèles informatiques très (ou pas assez ?) sophistiqués. Ils sont tous tributaires de modèles dérivés de ceux qu'utilisent les météorologues, et leurs projections sont très peu fiables, mais tant pis ! Simplement, il faut le savoir. Et d'autre part, il faut savoir que ce ne sont pas que les climatologues qu'il faut écouter, mais aussi les statisticiens qui étudient les résultats des modèles et leurs marges d'erreur.

Pas si simple...
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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 11:28

Oui, le titre est plutôt fumeux, mais je m'explique :

un certain John Avise, généticien évolutionniste de l'Université de Californie (Irvine) et par ailleurs auteur assez prolifique, a écrit un livre fort intéressant, Inside the Human Genome - a case for non-intelligent design, dans lequel il montre assez l'état de délabrement catastrophique où se trouve notre patrimoine génétique sous forme concrète, i.e. notre ADN - et accessoirement, bien sûr, celui de tous nos cousins à pattes ou sans pattes. Il est évident une fois de plus que si un Etre intelligent avait façonné ce bricolage approximatif, ce ne pouvait être que dans les affres d'une sacrée gueule de bois après la beuverie du siècle (*). On a assez montré que de nombreux organes gardent les (mauvaises) habitudes de leurs origines passées, un peu comme si on avait gardé des chevaux sous le capot de nos automobiles, ou si on gardait du charbon dans le poste de pilotage du Thalys. J'en ai touché un mot à propos de nos yeux, mais il y a bien d'autres exemples.

Et à ce propos, un article récent du New Scientist précisait encore certaines données que j'avais esquissées dans un post pas très récent. Une bonne moitié de notre ADN est d'origine virale, et il y a fort à parier que nous sommes une espèce d'Elysia Chlorotica, ayant réutilisé certains gènes viraux après les avoir détournés à notre profit. Mais lisez l'article in extenso, il est passionnant.

Donc - excusez-moi de le redire pour la n-ième fois, nous ne sommes rien d'autres que des gros-OGM, et le toujours piteux biologiste dont je parlais peut bien prêcher pour sa Chapelle (ah ah).

(*) Siècle...
- Allô, Dieu ?
- Oui mon fils ?
- Pour toi, un million d'années, c'est quoi ?
- Une seconde.
- Et un million de dollars ?
- Un centime.
- Tu peux me prêter un centime ?
- Attends une seconde.

Ah, vous la connaissiez ? 

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 21:32

(via New Scientist)

Ah, dois-je être le messager des mauvaises nouvelles et vous annoncer que les effets d'annonce ne sont justement que ça, des effets d'annonce... Déjà, il y a peu de temps, Test-Achats épinglait déjà les produits "bio" de Body Shop et d'autres comme étant purement mensongers, mais voici qu'un article de l'USCLA nous annonce que le thé vert, celui qui devait faire des merveilles par ses propriétés anti-oxydantes, est suspecté d'annuler les effets de certains (deux ayant été testés) médicaments anti-cancéreux. On savait déjà bien que la Saint-John's Wort (Hypericum Perforatum), portée aux nues par ses propriétés anti-dépressives putatives par les adeptes du tout-bio, était au mieux peu actif, au pire, dangereux pour certains. Un peu de scepticisme s'impose, ce qui n'est jamais le fait des enthousiastes (demandez-le par Ouijà Board à Voltaire, voir son Dictionnaire philosophique).

Mais le thé vert, tout de même ! Sublime, non ?

Ben, pas tellement que ça, donc.

Zut, alors, on est donc tous condamnés ?

Eh oui...

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 20:44

nullIl fallait évidemment une levée de boucliers contre ces inventions du diable, qui allaient mener notre civilisation (par ailleurs immonde et révoltante) à sa perte en nous réduisant tous à l'état de grey goo. Certes, il est indispensable, une fois encore, de procéder à une analyse froide et scientifique des  dangers possibles de chaque application, et il est possible que les nanotubes puissent induire un mésothéliome, comme l'asbeste, qui soit dit en passant est 100% naturel et répandu sur la surface de notre globe. Rappelons aussi que les méfaits de l'asbeste étaient connus depuis très longtemps et qu'on avait fait un (très mauvais, nous le savons maintenant) rapport coût/bénéfice à l'époque. Et je ne suis pas un homme-grenouille d'Eternit. Point.

Mais savons-nous vraiment que nous sommes tous (plantes et animaux compris - cyanobactéries également, enfin je ne veux pas faire le recensement des trois règnes [*]) des machines à nanotechnologies, avec tous ces morceaux de DNA, ces m-ARN, ces t-ARN, ces protéines, qui sans arrêt nous épissent, nous copient des morceaux de molécules, qui nous les réparent ? Pardonnez-moi d'en rire, mais les plus sévères d'entre les dénonciateurs sont ceux-là mêmes qui avalent des anti-oxydants avec componction... Nanotechnologie, encore, mais à leur insu...

Et puis, comme toujours, risque zéro et ce misérable "
principe de précaution" que nos amis Français ont osé insérer dans leur Constitution, les pôvres ! Ce qui me faisait penser à un article de Lloyd B. Lueptow dans "Skeptic", où ce sociologue reprenait les prévisions les plus extrêmes pour justifier qu'il fallait arrêter le LHC. Peur du Gotterdämmerung, évidemment. Ce qui lui a valu une réponse (un peu) enflammée de Lawrence Krauss dans le même numéro.

Just say no ! dit M. Lueptow. Et ça ne vous dit rien ?...

Abonnez-vous (aussi) à
skeptic.com...

[*] Et non pas le très chouette "Neuf reines", mais c'est au carré...

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