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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 14:29

En 2007, Ian Dale a invité Ben Stewart de Greenpeace à un débat télévisé avec Dominic Lawson (le fils de Nigel "An Appeal To Reason - A Cool Look at Global Warming" Lawson) au sujet du RCAG ; que pensez-vous qu'il arriva ? Ben Stewart déclina poliment l'invitation dans une lettre qui précisait (entre autres) : "Notre politique, à Greenpeace est de ne plus participer à des débats avec des personnes qui n'acceptent pas la réalité scientifique du changement de climat anthropogénique" (merci à Donna).

 

On imagine mal plus grande arrogance, même de la part de Greenpeace - dont on sait qu'il n'en manque pas, pas plus qu'il ne manque de moyens (175 millions d'€ de revenus en 2005, plus d'un milliard et demi en 10 ans). Même le GIEC admet - certes du bout des lèvres - que l'origine anthropogénique est seulement (très) probable, mais encore de nombreux scientifiques valant bien ceux du GIEC (j'y reviendrai) sont loin d'être aussi convaincus. L'idée qu'il existe une vérité scientifique à laquelle il faut se plier car elle est décrétée en haut lieu est évidemment le summum de la pensée religieuse, celle de Greenpeace et des Ecolos diVerts et variés. La science est toujours en cours de recherche et de discussion ; on se souvient que dans les années 1890, la Physique n'attirait plus grand monde car il semblait qu'elle n'avait plus rien à se mettre sous la dent, sauf à ajouter quelques décimales par-ci par-là... Et je crois que c'est Poincaré qui pensait avoir "atteint le tuf". L'expérience de Michelson et Morley était une simple routine de confirmation entreprise sans enthousiasme (et pourtant, les équations de Maxwell étaient bien connues !). Plus près de nous, je me souviens d'un petit livre que j'ai dévoré étant enfant, La Terre ma Patrie (1947), de Pierre Rousseau - auteur d'innombrables vulgarisations intelligentes. Un chapitre qui m'avait passionné concernait l'hypothèse de Wegener sur la dérive des continents ; Pierre Rousseau explique toutes les mesures effectuées, les efforts considérables d'équipes qui se munissent d'instruments ultra-perfectionnés (pour l'époque) et qui travaillent durant des années pour conclure que, non, il n'y a pas de dérive des continents, simplement des petits mouvements de va-et-vient... D'ailleurs, mes cours de géologie à l'ULB ignoraient superbement la dérive des continents (on n'avait que les géosynclinaux à l'esprit), et notre manuel de Bellair et Pomerol (Collection U d'Armand Colin) le disait sans ambages : "Mais la plupart des postulats admis par Wegener n'ont pas résisté à un examen minutieux [...] la dérive généralisée des continents n'est plus guère admise aujourd'hui[...]".  

 

On pourrait continuer et donner des exemples dans quasiment tous les domaines ; c'est justement l'essentiel de la méthode scientifique de ne pas déboucher sur une science définitive, coulée en bloc et indiscutable : ce serait un dogme, et on sait combien Crick et Watson se sont mordu les doigts d'avoir utilisé ce mot sans en avoir bien saisi le sens...

 

 

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 15:57

On peut légitimement se demander pourquoi la pensée climato-catastrophiste reçoit le soutien de tant d'acteurs politiques ; que les climatologues fassent une confiance aveugle à leurs modèles est assez compréhensible, mais que le plus (médiatiquement) célèbre d'entre eux aille jusqu'à prôner la dictature sans que quiconque hors les  pernicieux climato-sceptiques s'en émeuve est tout de même inquiétant. Les mesures RSS/MSU montrent certes des anomalies décennales, mais seulement de quelques centièmes de °K sur les 30 dernières années :

 

Start Time  

  Stop Time  

  # Years  

Global Trend

Channel TLT  

1979

2010-12

30+

0.163 K/decade

Channel TMT  

1979

2010-12

30+

0.099 K/decade

Channel TTS  

1987

2010-12

22+

0.008 K/decade

Channel TLS  

1979

2010-12

30+

-0.306 K/decade

(*)

et quand on parle de 2010 "année la plus chaude", c'est quasiment au centième de degrés près, sur une moyenne globale et annuelle ! Il est évident que cela n'a aucune signification - ou plus exactement si : les ENSO (El Niño et La Niña) sont très importants, et ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les gens de RSS/MSU : "For Channel TLT (Lower Troposphere) and Channel TMT (Middle Troposphere), the anomaly time series is dominated by ENSO events and slow tropospheric warming. The three primary El Niños during the past 20 years are clearly evident as peaks in the time series occurring during 1982-83, 1987-88, and 1997-98, with the most recent one being the largest", et de fait, il s'agit d'un pic d'un bon demi-degré, donc énorme :

 

sc Rss compare TS channel tlt v03 2

 

Il faut donc remettre les choses en perspective ; et quand on sort d'un blizzard, pourquoi aussi ne pas dire "l'année la moins froide" ? Et de toute manière, on sait que les fluctuations annuelles régionales de la température sont jusqu'à quatre ou cinq fois plus importantes que la moyenne globale, et cette variabilté doit en grande partie être indépendante de la moyenne globale, sinon cette dernière varierait bien plus. D'autre part, on m'a appris en métrologie qu'il fallait distinguer la précision, la justesse, l'exactitude et la reproductivité. Je remarque tout simplement que le calibrage des instruments de mesure des satellites MSU est assez aléatoire, et je cite : "The MSU and AMSU instruments were intended for day to day operational use in weather forecasting and thus are not calibrated to the precision needed for climate studies. A climate quality dataset can be extracted from their measurements only by careful intercalibration of the distinct MSU and AMSU instruments", sans douter que les scientifiques qui analysent les données fassent bien leur boulot. Mais il serait intéressant d'avoir des estimations sur les fourchettes d'erreur, qui se trouvent sans doute quelque part, mais je n'ai pu les trouver. Quand on parle d'une "année la moins froide", on cite la moyenne annuelle globale, mais encore évidemment faut-il dire +/- 0,n °K (et à combien de % d'erreur probable - quand il s'agit d'un problème aussi coûteux que la remédiation à un changement de climat, 10% n'est pas acceptable).

 

"Quand un problème comme le réchauffement global nous tourne autour depuis plus de vingt ans, de nombreux agendas se remplissent pour en profiter. Les intérêts du mouvement environnementaliste sont raisonnablement clairs, il s'agit d'acquérir plus de pouvoir, plus d'influence et plus de dons [d'argent]. Il en est de même pour les bureaucrates, qui voient le contrôle du CO2 comme leur rêve réalisé. Après tout le CO2 est le produit de la respiration. Les politiciens imaginent toutes les taxes possibles qui seront joyeusement acceptées puisqu'elles sont necessaires pour 'sauver' la planète. Mais ce n'est pas tout. Le cas ENRON (un producteur d'énergie texan qui a fait faillite) est exemplatif. Avant de se désintégrer dans un big bang pyrotechnique de manipulations malhonnêtes, ENRON était l'un des lobbyistes les plus actifs en faveur du protocole de Kyoto, espérant acquérir les possibilités de faire du trading de droits d'émission, et ce n'était pas une mince affaire : ces droits peuvent être estimés à un bon millier de milliards de dollars et les commissions se mesureront en milliards. Les hedge funds examinent de près toutes les possibilités, et le défunt Lehman Brothers en faisait tout autant. Goldman Sachs a fait du lobbying intensif pour le mécanisme de 'cap and trade' et s'apprête à y gagner des milliards. Ce n'est sans doute pas une coïncidence si Al Gore lui-même est associé à ce mécanisme. La vente des indulgences bat son plein avec des associations qui vous proposent de compenser votre bilan carbone, tout en reconnaissant parfois qu'une telle compensation est irréaliste. Les possibilités de corruption sont gigantesques. Archer Daniels Midland, la plus grosse firme américaine d'agrobusiness, est parvenue à faire passer une obligation de mélanger de l'éthanol à l'essence, avec comme résultat que la demande d'éthanol semble avoir contribué à l'augmentation du prix du blé, causant de graves dommages aux pays en développement (sans parler de la perte de performance des automobiles). Et il y a enfin la foule de personnes bien intentionnées qui ont accepté que des propagandistes les convainquent de ce que gober leurs sombres idées alarmistes sur le changement de climat dû à l'Homme prouvait leur intelligence et leur vertu. "

 

Cela, ce n'est pas de moi, c'est une traduction (rapide) d'un texte de Richard Lindzen. Je me permettrais d'ajouter qu'ici en Europe nous avons des partis politiques "verts" qui voient le RCAG comme du pain bénit pour combattre la technologie honnie et pour prôner un mode de vie simple et agreste...

 

(*) TLT : température de la basse troposphère, TMT moyenne troposphère, TTS limite troposphère/stratosphère, TLS basse stratosphère

 

 

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31 décembre 2010 5 31 /12 /décembre /2010 21:08

Bonnes gens, ne craignez rien ! Vous vous êtes gavés d'huîtres durant les fêtes, et vous continuez, bravo ! mais rassurez-vous, c'est l'Ifremer qui l'affirme : ce ne sont pas des OGM !

Mais si, bien sûr, ce sont des organismes génétiquements modifiés, comme tous les autres ; simplement, ce ne sont pas des organismes transgéniques.

Voyez-vous, l'huître se reproduit comme tout un chacun, sauf qu'elle ne le fait qu'une fois par an, et qu'à ce moment elle devient laiteuse et, sinon impropre à la consommation, du moins peu agréable à voir et moins succulente ; il lui faut d'ailleurs plusieurs semaines pour refaire ses tissus après la ponte, ce qui provoque évidemment un manque à gagner pour les ostréiculteurs.

Comme décrit abondamment dans des posts précédents, depuis la plus haute antiquité (merci, Msieu Vialatte) l'Homme se livre sans remords ni crainte à des expérimentations génétiques de tout le vivant qui l'entoure (lui-même excepté ; rappelez-vous les cris d'horreur d'il y a trente ans, pour la conception in vitro de Louise Brown ! Le Bovu en aurait avalé sa pipe !). J'ai la plus grande admiration pour ces Indiens d'Amérique qui sont parvenus à faire de la misérable téosinte l'opulent maïs (ne croyez pas l'article dans l'édition française de Wikipedia : ce ne sont pas "certains scientifiques" qui "pensent" que le maïs est dérivé de la téosinte. Le fait est avéré et ce qui n'était qu'une hypothèse il y a quelques années a été amplement établi depuis).

L'aquaculture était évidemment plus difficile ; on a commencé récemment, mais avec des résultats douteux (j'y reviendrai un jour). Il restait évidemment , vous l'aurez deviné, les bivalves, voilà ! Comment donc éviter aux huîtres de ne pas se faire manger durant tous ces mois sans 'r' ? 

Ben, en les castrant, pardi ! Sauf que ce qu'on fait aux taureaux et aux coqs n'est pas immédiatement transposable aux huîtres. Femelles de surcroît (ou hermaphrodites, mais peu importe). Alors, on a trouvé une manière élégante de les rendre stériles : au lieu du double ensemble de chromosomes qu'elles comportent habituellement, on leur en colle un triple, autrement dit, elles sont triploïdes comme tout bon mutant monstre de l'espace (on les voyait comme ça dans les années cinquante). Il y a plusieurs manières de le faire, la plus courante étant d'appliquer un choc thermique aux oeufs qui viennent d'être fécondés.

Je m'étonne que des manifestants de Greenpeace et consorts ne se soient pas encore travestis en huîtres pour se balader devant le Conseil en attirant l'attention des ministres sur cette intolérable intrusion humaine dans l'intimité des coquilles Saint-Jacques, des moules, des huîtres et d'autres de nos lointains cousins. Il faut dire qu'ils devraient avoir de la diversité dans leurs costumes, parce que nous nageons dans la triploïdie artificielle : pourquoi croyez-vous que les mandarines n'ont plus de pépins ? Vous avez déjà vu des pépins de bananes ? Eh non, on les a aussi stérilisées par triploïdie.

Mais que fait la police ?

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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 15:09

On connaît l'engouement actuel (et peut-être justifié) pour les habitations passives, c'est-à-dire pour ceux qui - tout à fait extraordinairement - n'en auraient pas entendu parler, un immeuble où le chauffage, la ventilation et, dans la mesure du possible, l'éclairage sont réalisés sans apport d'énergie "artificielle".

De nombreuses réalisations existent de telles constructions, approximant plus ou moins le but visé, parfois d'ailleurs avec des résultats catastrophiques pour les habitants, mais il est évident que l'avenir est à la maison (et plus généralement l'immeuble) presque passive.

Cependant, lorsque vous discutez de ce problème avec des enthousiastes (et particulièrement des adeptes un peu naïfs du biomimétisme), vous pouvez parier qu'on va vous ramener l'histoire des termites "qui ont mis au point" (je n'invente pas la phrase, je l'ai entendue ce matin-même) les termitières dont le climat interne est régulé au degré près malgré une variation extérieure de plusieurs dizaines de degrés.

Certes, mais minute, papillon ! D'abord, les termites vivent dans des galeries, sous terre, sont poïkilothermes (i.e. "à sang froid") et n'ont pas besoin de lumière. La structure d'une termitière est d'abord une merveille de ventilation plus que d'homéothermie, mais surtout, surtout, ce n'est nullement une structure passive ! Les termites n'arrêtent pas de la modifier et de transporter le sol sans arrêt afin d'adapter les conditions internes aux exigences de la colonie.

Mais n'ayez crainte, on vous la servira encore souvent...

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 11:58

En ce qui concerne les voitures tout électriques, le patron de Renault-Nissan estime qu'elles constitueront 10% du parc automobile en 2020. Je parle bien des véhicules tout électriques, qu'on recharge à une borne de courant (ou en pédalant), et non des véhicules hybrides comme la Prius - la plus célèbre - contre lesquels le grand ayatollah Geoge Monbiot a bien évidemment fulminé un interdit puisque sur la route ce ne sont que de vulgaires véhicules à essence.

 

Je suppose que vous avez tous entendu parler de la miraculeuse EV1 de General Motors, qui a bien entendu été assassinée par l'administration Bush, les pétroliers et les garagistes selon un documentaire très répandu sur le Net (vous pouvez aussi le regarder sur le site de Véronique Anger). La réalité est nettement plus nuancée : c'était une voiture lancée en prototype par GM dans une Californie où une loi draconienne dite Zero Emission conduisait les fabricants automobiles à trouver un peu n'importe quoi pour dire que... D'autre part, il y a toujours une partie de la population (et spécialement Californienne  !) pour s'enthousiasmer devant le dernier gadget à la mode, et l'EV1 était un beau gadget, rapide, aérodynamique, futuriste et... inutilisable. Deux places (aux USA !), un rayon d'action riquiqui, un mode de chargement anti-pratique, et un prix colossal. C'était ce qu'on appelle a conversation piece pour les heureux pilotes d'essai sélectionnés par GM et qui pouvaient frimer devant leurs copains techno-geeks comme eux. Quelques milliers - ou même dizaine de milliers - de ces voitures n'auraient qu'écorniflé les profits des pétroliers et des stations-service, et n'auraient nullement diminué les revenus des réparateurs puisque, contrairement à ce qui est prétendu un peu partout, la maintenance d'une voiture électrique est au moins aussi complexe que celle d'une voiture thermique ou - surtout - hybride.

 

Je n'ai rigoureusement rien contre le principe du tout électrique, mais je reste réaliste sinon sceptique. Dans l'état actuel de la technologie (et 2020 c'est dans dix ans, c'est-à-dire demain ; même une découverte technologique fracassante faite ce jour mettrait au moins dix ans pour s'établir industriellement), le tout-électrique est irréaliste, à moins d'interdire les moteurs thermiques, qui par ailleurs évoluent et se perfectionnent sans cesse, sans nul doute aussi à cause des normes d'émissions de plus en plus sévères. 10% de VE en France demain, c'est 300.000 points de recharge à créer, à un coût unitaire d'au moins 50.000 € ; la recharge d'une batterie Lithium-ion durant plusieurs heures, on a imaginé des systèmes de location de batteries dans les stations-service existantes ou d'autres possibilités relativement tordues et difficilement applicables. Car l'essentiel est là : les batteries les plus performantes actuelles sont extrêmement coûteuses, très délicates et dangereuses (contrairement à ce qu'on peut penser l'essence est peu dangereuse : les véhicules n'explosent que dans les films d'action, ou presque), s'épuisent après quelques centaines de cycles de charge et ont donc une durée de vie très limitée. Et surtout, leur densité d'énergie est très faible. Voyez la magnifique Tesla Roadster : ce jouet pour gosses de riches contient une batterie de 53 kWh rechargeable en 4 heures. Quand je fais le plein de ma Renault Espace, j'y mets en moins de trois minutes plus de 600 kWh, à un prix plus élevé, je le concède. Mais les kW.h de la Roadster, il faut bien les fabriquer quelque part : comme l'hydrogène, le courant n'est jamais qu'une monnaie d'échange, pas une énergie primaire. Et c'est là aussi que le bât blesse !

 

Remarquez qu'il y a aussi le fameux problèmes des "terres rares" (les lanthanides, qui par ailleurs ne sont ni rares ni des terres, mais dont le minerai a une fâcheuse tendance à être concentré en Chine) qui sont utilisées extensivement dans les moteurs électriques (spécialement le néodyme et le lanthane - pour fixer les idées, une Toyota Prius contient environ 1kg de néodyme et 10kg de lanthane) - et, bien entendu dans les dynamos des éoliennes puisqu'une dynamo est un moteur "à l'envers"... Les centaines de milliers de nouveaux emplois dans la fabrication des technologies "vertes" pourraient donc bien plutôt se matérialiser en Chine. Et quelle aubaine ! Ne croyez pas une seconde que je ne me réjouisse pas pour les Chinois, mais c'est tout de même une réflexion à faire avaler à Borloo quand il envoie son tir de barrage en faveur des "emplois verts".

 

Hélas, la simplificite n'arrête pas de frapper...

 

P.S. Voir également une analyse très convaincante d'un effet d'annonce bien précis : l'EPA elle-même décerne un brevet de mérite à la Nissan Leaf, mais à y regarder de plus près, le point de vue de l'EPA ne reflète que sa position idéologique (ce dont personne qui connaisse l'Agence en question ne doutera, d'ailleurs). Mais chacun sait que le Coyote Blog est stipendié par le pétroliers, d'ailleurs pour en avoir la preuve il suffit de se referer à son post sur l'immigration.

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 23:14

Ah, comme je rêvais enfant de devenir cosmologue ! Je rêvais aussi d'être chanteur d'opéra, et même si certains amis me complimentent sur la façon admirable dont je chante le Catalogo, j'ai certains doutes sur leur sincérité.

 

Bref. On sait - ou on ne sait pas, va savoir - que vers la fin des années '60, on a découvert des bouffées de rayons gamma, détectées par des satellites cherchant des essais d'armes nucléaires. Ces "bouffées" peuvent durer quelques secondes mais proviennent sans doute de catastrophes cosmiques extraordinairement énergétiques (on parle d'énergie aussi élevée que ce que notre Soleil pourrait émettre durant 10 milliards d'années...). Certaines de ces ces bouffées semblent provenir d'un effondrement d'une étoile en un trou noir (et je me souviens aussi qu'il n'y a pas si longtemps, un "trou noir"  n'était qu'une hypothèse assez peu acceptée par la majorité des cosmologues) ou une collision entre deux étoiles à neutrons.

 

Cette énergie extraordinaire leur permet d'être visibles juste encore à la limite de l'Univers observé, jusqu'à 13 milliards d'années-lumière (+/- 600 millions d'années après le Big Bang, si la constante de Hubble... etc.).

 

Avouez que nous vivons dans une époque formidable !

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 11:03

Dans la dernière livraison de Science et pseudo-sciences de l'AFIS, Jean-Claude Pecker signe un premier article sur "Les conceptions de l'univers, d'Aristote au Big Bang" - qu'en fait Hoyle avait appelé Hot Big Bang pour mieux le ridiculiser.

 

Jean-Claude Pecker, tout comme Fred Hoyle, n'adhère pas au quasi-consensus autour du Big Bang (qui d'ailleurs fait l'objet de controverses acharnées au sein même de son modèle). Le modèle de Hoyle est, paraît-il, disqualifié par les observations assez récentes, et Wickramasinghe se trouve bien seul à porter le fardeau de son maître - par ailleurs génial, mais que son caractère assez abrupt a tenu à l'écart de toutes les "distinctions" qu'il méritait, ce qui n'est pas à l'honneur de la profession, mais passons.

 

Pour ce qui est du point de vue de JCP, je ne le connais pas mais il paraîtra dans le prochain numéro de la revue. Je ne suis pas astrophysicien, et il n'entre ni dans mes intentions ni dans celles de l'AFIS de vouloir "départager" les points de vue ; leur passionnant n°291, où ils exposaient les éléments scientifiques du dossier du réchauffement global anthropique leur avait valu quelques admonestations rappelant la fable d'Anatole France :

 

un politicien s'était fait élire à la position suprême de son pays en promettant de faire tomber du ciel chaque jour des alouettes rôties dans la bouche de ses concitoyens. Le lendemain de son élection, la foule s'assemble, l'élu arrive et - miracle ! - une pluie d'alouettes rôties tombe effectivement du ciel. Quelques instants plus tard, deux grondements fusent de la foule : "elles sont trop cuites !", "elles ne sont pas assez cuites !", puis ils culminent dans un gigantesque "chassons l'imposteur !"

 

(je crois que c'était dans l'île aux pingouins)

 

tout ça pour dire que les tenants de l'une ou l'autre thèse leur reprochaient de ne pas avoir démoli celle de leurs adversaires - ce qui à l'évidence n'était pas le but.

 

Ce qui m'a par contre surpris dans le chapeau (et dans le texte) est la référence explicite à Eftichios Bitsakis avec lequel JCP "détrui[t] et reconstrui[t] [depuis plusieurs années] tour à tour les édifices cosmologiques que nous offre la communauté scientifique" (je cite JCP). Il se fait que je connais Eftichios Bitsakis depuis longtemps, non pas personnellement, mais par un livre que ce philosophe avait fait paraître dans les années 70 et qui s'intitulait Physique contemporaine et matérialisme dialectique, rien de moins. Etant à l'époque intéressé par ces deux sujets, j'avais acquis le livre sans même le feuilleter ; grave erreur. Il s'agissait dans cet ouvrage (repris d'une thèse de doctorat de son auteur) de comparer la physique contemporaine (et si j'ai bonne mémoire plus précisément la mécanique quantique) à la pensée de Lénine, et à montrer que cette pensée géniale non seulement annonçait et devançait mais surtout transcendait la mécanique quantique, et en résolvait les paradoxes apparents où s'embourbait la science bourgeoise. J'exagère à peine, mais on trouvera ici une critique philosophique de l'ouvrage qui vaut également son pesant de larmes. A l'époque il restait encore quelques nostalgiques de la pensée-Mao-Tse-Tung, mais ils étaient définitivement en perte de vitesse, et le grand Lénine restait tout de même la référence de bronze.

 

Délirant, je ne vois pas d'autre mot ; des gens comme Serres ou Latour sont des scientistes à côté de M. Bitsakis, qui, par ailleurs, possède paraît-il un "palais crétois" et est certainement un ami délicieux de JCP ; mais j'avoue que leur proximité ne me donne pas trop envie de lire la suite de l'article (mais ne m'en empêchera certes pas !).

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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 21:47

...fait-il du bruit s'il n'y a personne pour l'entendre ? Oui, c'est évidemment un paradoxe auquel nous avons tous été confrontés dans le cours 101 de mécanique quantique (et sans vouloir me vanter j'ai eu Glansdroff et Prigogine comme maîtres).

 

Ben, ça me semble évident. Le "bruit", c'est ce qui sonne à nos oreilles. La "vue", c'est l'incroyablement étroite appréciation que nous avons des rayonnements électromagnétiques interprétée par notre cerveau, comme le son est un remue-ménage de l'atmosphère.

 

J'ai donc résolu tous les paradoxes de la MQ ! Non ?

 

Bah, on peut rêver...

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 21:26

Bien sûr, je suis abonné au bulletin de l'AFIS comme devraient l'être tous ceux qui soutiennent leur combat (car, hélas, il s'agit d'un combat...). C'est pas cher, c'est comme La Hulotte, c'est plein d'informations, et c'est passionnant, instructif et tout et tout.

 

Simplement, en lisant l'article de L.-M. Houdebine dans la dernière livraison de leur revue, je me dis que ce n'est pas gagné d'avance. Houdebine est évidemment bien au courant, mais j'avoue que son texte n'est pas accessible au commun des mortels, à ceux qui devraient se prononcer dans des "forums citoyens" (Bleccch !). Non que je veuille me distancier du "commun des mortels", mais j'ai une certaine connaissance du sujet, et l'article est tout de même assez pointu. Hélas ! Il faut être pointu pour comprendre les enjeux !

 

Donc, comme disait notre cher Reiser, rien à faire avec le Dhofar, je retourne me coucher ?

Certes non, mais c'est tellement plus simple d'adhérer à la biodynamie et à l'influence des planètes...

 

Pauvres c...

 

Pardon.

 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 10:16

Ce petit post pour signaler un très intéressant propos de Bricmont dans le bulletin de l'AFIS.

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