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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 14:50

C'est en tous cas l'avis d'un de mes cousins par alliance qui s'en est acheté une, mais une vraie, pas une de ces hybrides comme la Prius, non non, elle est entièrement électrique ; simplement, on peut la recharger de deux manières différentes : avec une prise de courant ou en pédalant. Ou plus exactement, en pédalant on épargne surtout, parce qu'il faut y aller sérieusement des mollets pour arriver à charger la batterie. C'est, en fait un tricycle pour 2 personnes sur lequel on a fixé une coque très légère de plastique et de plexiglas, avec une batterie, un moteur électrique et quelques circuits électroniques. Le tout pour 24.000 €, et encore, c'est le petit modèle car pour une plus grosse batterie il faut compter pas mal de milliers d'€ en plus - c'est cher une Li-ion... Le rayon d'action est en théorie illimité (il suffit de pédaler...) ; en fait, il semble bien que 100 km soit un grand maximum (200 km A/R donc). Mais c'est un engin qui ne passe vraiment pas inaperçu, un peu la voiture de Gaston Lagaffe, et c'est un homme qui aime bien ne pas passer inaperçu et qui peut afficher ainsi son credo écolo (car il est très écolo). "Moi, je roule propre !".

 

Eh bien, pas si propre que ça, semble-t-il. Car l'électricité, comme l'hydrogène, ce ne sont pas des énergies primaires, il faut bien les "fabriquer", ce ne sont en fait que des courroies de transmission - avec comme toujours, de sérieux problèmes de rendement. Un article amusant du Scientific American de juillet relate une étude du Département de l'Energie des USA, selon laquelle en de nombreuses régions des USA, une augmentation du parc automobile électrique produira une augmentation du CO2 rejeté, tout simplement parce que les centrales électriques y sont principalement à charbon et pas au gaz naturel (les sources renouvelables et le nucléaire sont exclus parce qu'ils ne représentent qu'une trop petite partie, qui est consommée immédiatement - ce qui n'est pas le cas de la France, mais certainement celui de l'Allemagne).

 

Tout dépend évidemment de ce qu'on entend par "propre"...

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 14:44

cars.jpgJe me demande si c'est un effet du salon de l'auto, mais il me semble à chaque sortie être entouré de SUV particulièrement nombreux et gigantesques. Je pense que ces monstres ont tellement dégringolé de mode que les vendeurs les bradent.
Ce qui m'agace bien plus, cependant, c'est l'avalanche de publicité à la radio et sur les murs, à croire que les bagnoles qu'on vend vont "sauver la planète". Et j'entendais une émission entière où le Directeur du salon en question répondait aux questions stupides d'un journaliste étonnamment crétin. Tout tournait bien évidemment autour des voitures électriques, censées être (pour le journaliste) la panacée. Vous pensez ! On se contente de brancher le courant, et voilà ! pas d'émissions, pas de CO2 !
On hésite à se répéter, mais devant la bêtise, il faut bien le faire : l'électricité n'est pas de l'énergie primaire, c'est un moyen de transporter (et de stocker) l'énergie. Comme l'hydrogène (j'en reparlerai) ou l'air comprimé ou les courroies de transmission. Et quand on recharge sa bagnole électrique, il y a une centrale au loin qui tourne et qui, elle, évidemment peut cracher tout son CO2. Et d'autant qu'il y a un sérieux problème, le rendement. Gedankenexperiment (à ne pas confondre avec un véhicule hybride, comme la Prius) : vous remplacez le moteur thermique de votre voiture par un moteur électrique, et vous branchez votre thermique sur un alternateur, pour charger l'accumulateur de la bagnole. Le rendement total est exécrable, bien sûr : perte au thermique (mais ça ne compte pas), perte à la transmission, perte au stockage et perte dans le moteur électrique.

Certes, si toute l'électricité était "verte" comme ils disent, la situation serait différente, mais ce n'est pas le cas, et certainement pour un bon bout de temps. Quant au "tout-nucléaire", je ne pense pas qu'il satisferait nos zécolos de service.

Autres petites imperfections :

- la batterie au lithium (il en existe de nombreuses variantes) est extraordinairement coûteuse ; qu'elle puisse exploser n'est pas rassurant, et c'est pourtant un risque.

- la charge est assez faible, et ne vous fiez pas aux kilométrages des fabriquants. Une voiture qui ne fait pas plus de 150 km sur une charge est sans intérêt. Un échange standard de batterie dans les stations service est impraticable à large échelle - c'est-à-dire dans la vie réelle.

- le problème de la charge est quasiment insoluble. On a beau dire que les constructeurs s'entendent sur des standards, peut-on imaginer un réseau planétaire de prises de courant en plein air, avec tous les problèmes de compteurs, de fraude, de vandalisme ? Le prix de tout ça ?

- et puis, il y a les constructeurs qui misent sur l'hydrogène. Il faudra donc installer trois réseaux de distribution ? Essence et hydrogène aux stations et prises de courant dans les rues...

Tout compte fait, je préfère une Prius ; comme disait je ne sais plus qui, c'est la seule voiture pas chère qu'une star d'Hollywood peut garer devant chez elle sans faire croire qu'elle est burnt out...

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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 12:24

hydrogen.jpgJe vous ai déjà parlé de Jeremy Rifkin et de son rêve hydrogénant ; il n'est d'ailleurs pas le seul et on trouve des articles claironnant la venue de l'économie-H jusque dans des revues sérieuses. Une fois de plus, on devine à la lecture des enthousiastes qu'on a affaire à une solution qui cherche un problème. En effet, en ce qui concerne l'approvisionnement en hydrocarbures, il n'y a pas péril en la demeure : les alertes à la fin des réserves sont très discutables (je les entends depuis plus de trente ans ! mais j'admets que ce n'est pas un argument), on parle de réserves prouvées, et à plus de 100$ le baril, les pétroliers vont certainement reprendre le chemin de l'exploration. Et puis il y a le gaz, et surtout le charbon, qui peut être converti assez facilement dans toutes la gamme des produits traditionnellement issus du pétrole (oui, y compris le carburant pour automobiles ; ce n'est pas par hasard que Sasol est Sud-Africain : le pays a du know-how, du charbon et souffrait d'embargo sur le pétrole durant les années d'apartheid). On peut raisonnablement compter sur quelques décennies au train prévisible (en gros jusqu'à 2100).

Mais j'ai bien précisé : approvisionnement. Le problème n'est pas là ! On finira par savoir qu'il est dans le réchauffement climatique. Or là, on voit mal l'intérêt de l'hydrogène, car, sauf à aller le puiser directement dans le Soleil, on n'imagine pas bien comment le fabriquer sur Terre. Enfin si, ce n'est même pas sorcier, mais le hic, c'est que c'est énergivore ! Le produire à base d'hydrocarbures fossiles est absurde, puisque le sous-produit n'est autre que.. du CO2... Quant à le produire par électrolyse (électrique), le bilan global n'est pas fameux et de toute façon, seule l'électricité non thermique (dans le sens ingéniérie : gaz, charbon, fuel...) serait envisageable, évidemment ! Ce serait en fait un moyen de stocker le courant produit de manière intermittente, mais une fois de plus un moyen à faible rendement ; en effet, il faut soit le comprimer à 300 ou, mieux, 6-700 atmosphères (ce sont des chiffres qui n'ont rien de magique, mais qui correspondent à des technologies courantes), ce qui est énergivore et problématique , ou alors le liquéfier, ce qui est encore bien plus énergivore et nettement plus problématique.

Et pour ce qui est des voitures, là, c'est franchement pitoyable. Que les grandes marques d'automobiles fassent des démonstrations à grand fracas, normal, elles veulent convaincre qu'il existe des automobiles "propres", c'est à la mode, même si c'est un oxymore. Un réservoir permettant une autonomie de l'ordre de 300 km (pour une voiture équipée normalement) pèserait une demi-tonne (technologie "hydrogène comprimé") la cellule à combustible à peu près autant. Pour ce qui est de l'hydrogène liquéfié (attention ! ce n'est pas du LPG - il faut le maintenir à -255° !), la technologie est formidable (il faut empêcher les fuites, le mélange d'hydrogène et l'air étant éminemment explosif - j'en sais quelque chose - et puis un liquide à -255°, ça ne se manipule pas si facilement...), surtout pour un outil de la vie courante pouvant être mis entre toutes les mains. Quant au problème de distribution, n'en parlons même pas.

Les enthousiastes répondront qu'on fait de gros progrès dans les piles à combustible et dans le stockage sous forme d'hydrures ; c'est vrai, mais ces progrès sont lents à venir et le problème est tout simplement celui d'un ordre de grandeur. Une voiture moyenne (8 l/km) consomme environ 1kWh/km, et il faut environ 10 grammes de H2 par kWh, soit 110 litres à température et pression standard (eh oui, l'hydrogène est l'élément le plus léger de l'univers...) en comptant un rendement "normal" pour la pile à combustible. Autrement dit : 1 kg de H2 aux cent. Pour donner une idée, il faudrait quelque chose comme un million d'éoliennes pour produire par électrolyse l'hydrogène nécessaire à faire rouler toutes les voitures en France (600TWh) - et ce sans compter les pertes dues au transport, à la distribution, au stockage, etc.

Enfin, et je suis étonné de ne l'avoir jamais entendu mentionner (car je suis certain que beaucoup d'autres y ont pensé) , on ne sait rien sur les effets à moyen et long terme de l'hydrogène qui - c'est inévitable - se répandrait dans l'atmosphère d'une civilisation-H2. Je rappelle que l'hydrogène est tout de même un élément assez réactif.

Et on parle du principe de précaution ???

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 14:45

windmill...à un prix tout-à-fait coquet, 331 millions d'euros pour un chiffre d'affaires annuel de 11 millions, excusez du peu. Mestrallet serait-il devenu fou ?

Vous vous doutez bien que non, petits canaillous ! Monsieur Mestrallet est un homme avisé, et il sait bien que l'éolien est une excellente affaire, dès lors qu'EDF est obligé d'acheter son électricité "verte" au double du prix pendant 15 ans, assurant ainsi une belle rente aux parcs d'éoliennes. D'ailleurs, c'est bien simple, les maires se bousculent au portillon pour en avoir, sachant que ça rapportera d'excellents bénéfices à leurs administrés, qui, eux, sont généralement très réticents à ce qu'on leur mette des machines de plus de 100 mètres au bout de leur jardin.

J'avais expliqué plus haut que les parcs d'éoliennes ne sont intéressantes que dans des pays pouvant les installer dans des lieux éloignés de toute installation humaine (eh oui, ça peut être dangereux ces mastodontes dont la vitesse de l'extrémité de pale avoisine les 400 km/h) et où le vent souffle en continu (ou presque) - ni trop (au-dessus de 90 km/h), ni trop peu. Pourquoi croyez-vous qu'on parle tant du Danemark ? (encore que... tous les Danois ne sont pas ravis...) En France, le taux de charge d'une éolienne est de 20 à 25% - de façon imagée, on dit que chaque éolienne tourne un jour sur 4 ou 5. Malheureusement, il se fait que c'est précisément durant les périodes anticycloniques qu'on a le plus besoin d'électricité : froid en hiver et chaud en été ; et c'est durant les périodes anticycloniques qu'il y a le moins de vent... Donc, comme noté plus haut, pour chaque tranche d'éoliennes, il faut une tranche de centrales thermiques(*) puisque les nucléaires sont trop lentes pour pallier un brusque changement de puissance du parc éolien, quitte à acheter de l'électricité "thermique" aux voisins en cas d'urgence...  A entendre vanter le modèle allemand, on oublie que 75% de leur électricité est d'origine thermique, les Allemands ayant une véritable phobie du nucléaire - mais pas des GES, apparemment... Accessoirement, d'ailleurs, ils n'hésitent pas à acheter de l'horrible "électricité nucléaire" à la France quand leurs éoliennes sont en panne !

Quand vous ajoutez à ça qu'il faut au bas mot un socle en béton de 1.000 à 1.500 tonnes à ces bidules, on finit par avoir des doutes sur cette technologie, non ?

 

(*) en fait à gaz

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