En 2007, les Démocrates (USA) voulurent rendre "plus verts" le Capitol, les Chambres - le Congrès, en remplaçant par exemple l'éclairage - et je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il y a de grands progrès à faire à ce sujet, non en ce qui concerne les abominables "lampes économiques" mais pour ce qui est d'autres moyens d'éclairage tels que les LED qui équipent maintenant l'ex-Musée d'Art moderne de nos Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique - une merveille technologique, écolo et tout... et qui fait de réelles économies d'énergie tout en permettant une belle possibilité de travailler sur la lumière, sur l'intensité et les °K.
Mais en ce qui concerne le Congrès, il s'agissait de la cafeteria. Parce que, contrairement à ce que suppose le vulgum pecus (et j'ai été payé pour le savoir !) les politiciens travaillent dur, devant parfois fréquenter les matches de football même s'ils n'en ont rien à battre (comme on disait il y a qq temps), et ils en ont beaucoup à débattre entre eux. A la cafeteria, entre autres, avec leur staff.
En 2006-2007, cela voulait dire de longues heures en buvant beaucoup de café dans des tasses en Styrofoam avec des cuillères de plastique. L'horreur, donc ! Ecologiquement, il fallait dès lors que tout soit d'origine de maïs et de canne à sucre afin d'en assurer la biodégrabilité. Un rapport sur ce nouveau programme assurait qu'on éviterait ainsi entre 2007 et 2010 650 tonnes de déchets.
Magnifique. Hélas, ça n'était pas vraiment bon marché, les cuillères fondaient dans la soupe, les couteaux cassaient dans le beurre et la biodégrabilité de tout le bazar ne marchait pas bien, il fallait tout broyer dans une usine spéciale puis l'envoyer une autre au Maryland dans des camions qui émettaient pas mal de tonnes de CO2 dans l'atmosphère. Une étude du House Inspector General aboutit au résultat intéressant que les émissions économisées par cette merveilleuse idée équivalaient à celles d'une seule automobile à un coût de 475.000 USD par an. Pas mal, non ? Il y eut d'autres développements, pas très glorieux pour les promoteurs de cette bonne idée foireuse.
On peut légitimement se poser la question suivante : pourquoi ne pas avoir simplement investi en vaisselle lavable et lave-vaisselles ?
Non, ce serait trop simple...
Ce petit amuse-bouche, je le tire d'un livre très instructif (et amusant) Science Left Behind de Berezow et Campbell, qui prétend que - contrairement à l'idée reçue (et répandue par Chris Mooney) - la Droite n'est pas plus anti-science que la Gauche, mais a une très mauvaise PR... Et là, je ne suis pas totalement d'accord.
Mais peu importe, ce livre est un régal !