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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 20:54

 - Mais alors, il s'agit donc d'une machination ! s'exclama Clarisse Mérieu.
Le vicomte d'Ambrézy ne répondit pas tout de suite. Clarisse continua, plus attentive.
- Donc, vous croyez que la liste des quinze mille...
- Non, non, répondit pensivement le vicomte, je ne le crois pas, mais tout de même, qui peuvent être ces réchauffistes dont j'ai pu voir mention dans le mémoire du Chef de la Sûreté ? Votre défunt mari ?...
- C'est vrai, il m'en a parlé... Mais je vous assure qu'ils ne sont pas tous de la bande du marquis de Giec !
- Vous voyez bien... Ces réchauffistes ne sont donc pas des Hommes de Science, n'est-ce pas ? Ce sont des scélérats qui s'appuyent sur des indices qui nous échappent, certes, mais qui sont réels ?
Clarisse était au bord des larmes et se tordait les mains de désespoir.
- Oui, oui... Vous avez sans doute raison...
- Sans doute, dites-vous, mais il en faut plus...
Et d'Ambrézy réfléchissait encore à l'article qu'il avait lu tout récemment en première page du Globe. Un article qu'il avait simplement survolé, mais qui, maintenant, semblait prendre corps et lui rappeler d'autres souvenirs. Les indices se précisaient, mais restaient tout de même fragiles. Et si...
- Somme toute, ricana-t-il, ces réchauffistes ne seraient que des canailles utilisant la Science pour leurs intérêts personnels... Car on sait bien que...
Il n'acheva pas. Les dernières missives reçues de Beautrelet montraient bien qu'il y avait des anomalies climatiques - dues à quoi ? Le mystère était total.
- Oh, ce n'est pas si simple ! affirma la jeune femme, dont l'abondante chevelure blonde dénouée montrait assez le désespoir. Pourquoi donc seul trouve-t-on leurs adversaires chez le baron von Mises, ou le comte Godefrini, ou encore chez Monseigneur Staune ?
D'Ambrézy réfléchissait. Il se sentait tremblant comme chaque fois qu'il était en face d'une énigme qui eût été incompréhensible pour le commun des hommes. Il ne lui restait plus de temps, Ganimard et ses sbires accouraient vers son repaire de Saint-Germain, ils seraient là dans moins de dix minutes.
Soudain, devant les yeux écarquillés de Clarisse, il se mit à faire des entrechats, sautant en l'air en riant ; la jeune femme en était ébahie.
- Quoi donc ? Vous auriez trouvé ? Vous auriez élucidé cette énigme ? 
- Ah, Madame, lui dit-il en prenant sa main et en la baisant, c'était si simple... Voyons, où en sommes-nous ? Dans son dernier mémoire, votre mari, Clémence von Linszen vous a pourtant légué son secret !
Clarisse retint sa respiration. Comment eût-il pu savoir ? D'ambrézy la regarda en souriant de cet air narquois qu'il pouvait avoir et qui lui faisait peur en d'autres temps, quand elle l'avait connu sans qu'il sût qu'elle était la Cagliostro...
- Parlez, Monsieur, lui intima-t-elle.
- Très simple, Clarisse, enfin, si je puis vous appeler par ce nom...
Dehors, la Seine coulait doucement, et la barque dans laquelle Ganimard et trois policiers fortement armés faisaient force de rames se rapprochait vivement.
- Vous savez bien que la secte des Zécologistes refuse à  qui que ce soit de publier toute information contraire à leur point de vue... Et vous savez bien que ces Zécologistes sont prêts à tout... Et qu'ils sont maîtres de l'opinion...
- Non, ce n'est pas vrai, vous inventez ! répondit Clarisse, éperdue.
On voyait dans le dernier coude de la Seine l'embarcation des policiers ; d'Ambrézy - dont on aura bien vite compris qu'il était Arsène Lupin - leur jeta un coup d'oeil et un encouragement.
- Les voilà ! Il me reste quelques minutes... Donc, les Zécolos étant maîtres du terrain et plutôt marqués à gauche, que restait-il à leurs adversaires sauf à se mettre à droite... quoi qu'il leur coutât, et croyez-moi...
Un coup de feu résonna.
- Rends-toi, Lupin, tu es cerné !
D'Ambrézy regarda Clarisse, dont les yeux étaient pleins de larmes. Il lui posa la main sur l'épaule, et n'eut pas de peine à la tutoyer :
- Clarisse, ou Josine... tu sais comme on s'aime...
Ganimard et sa troupe n'étaient qu'à cent pas, investissant la prairie jouxtant le manoir.
- Mais, mon amour, je veux sauver la planète ! murmura-t-elle.
- Et moi, ma chérie, je veux sauver les Hommes ! dit Lupin dans un grand éclat de rire.
- Nous nous retrouverons !
- Je l'espère bien !
Clarisse - ou Josine - vit son amant disparaître soudainement tandis que Ganimard et sa troupe accouraient.
- Fichtre ! Il nous a échappé ! Mais où donc ?...
Une fois de plus, il était arrivé trop tard...

 

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27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 13:54

Mais d'abord, selon le New Scientist, un enfant américain sur trois (entre 6 et 11 ans) craint que la Terre n'existera plus avant qu'il grandisse, et spécialement à cause du réchauffement climatique (d'après une enquête d'opinion).

On trouve ça chouette ? Que la campagne d'intoxication médiatique atteigne de tels sommets d'ignominie me rend malade. Et j'ai trouvé des gens pour dire que c'était fort bien ainsi, car si on leur fiche une telle frousse, aux mouflets, on pourra leur faire adopter n'importe quel comportement "pour sauver la planète". Mais ledit comportement leur sera évidemment dicté par ceux qui les terrorisent ; c'est là finalement un vieux système qui a conduit tous les tyrans et toutes les tyrannies idéologiques à dresser les enfants, Hitler Jügend (m'en fous du point Godwin, ou alors il faut faire comme si le nazisme n'avait pas existé) ou Gardiens de la Révolution, ou encore tous ces "mouvements de jeunesse" putrides quant ils sont adossés à la terreur. Il est vrai aussi qu'un bonhomme comme Hansen n'y est pas pour rien, lui qui déclare chaudement dans son dernier livre que si les politiques ne font rien, il faudra que les citoyens eux-mêmes s'en mêlent (avec lui à leur tête ?). La révolution carbonique, quoi. Et cela au nom d'un argument imparable : il a constaté en paléoclimatologie que la dernière apparition (il y a quelques dizaines de millions d'années) des calottes polaires coïncidait avec un taux de CO2 de 350 ppm, ergo pas question de le dépasser. Je n'ai certes pas les compétences pour le contredire, mais cet argument me semble extrêmement spécieux, pour ne pas dire purement controuvé, dans la mesure où il implique un lien de causalité dans un seul sens et toutes conditions égales d'ailleurs.

"The current debate about global warming is clearly harmful. I believe that it is time we demanded that the media stop scaring us and our kids silly. We deserve a more reasoned, more constructive, and less frightening dialogue" dit très justement Bjørn Lomborg dans un excellent article au Guardian.

Bien, passons au méthane, dont référence dans le titre du post. Pourquoi, en effet, se focaliser sur le CO2 exclusivement, se demande Kirk Smith, prof à Berkeley. Le méthane est près de cent fois plus nuisible en terme d'effet de serre ; c'est en plus un gaz toxique dans la mesure où il est précurseur de l'ozone atmosphérique, très nocif. D'autre part, la durée de vie courte du méthane (demi-vie de 8-9 ans) rend toute diminution efficace à très court terme. Ce serait sans doute une alternative - ou un complément - à la géoingéniérie, et on peut citer de nombreuses raisons de recourir très rapidement à ce moyen.

Pourquoi ne le fera-t-on pas ? Eh bien, je pense que d'abord tous les Verts et Zécolos seront contre pour l'éternelle raison : mais alors on ne fera plus rien contre le CO2 et on continuera dans cette voie "productiviste" qu'ils éxècrent (par parenthèse, la gauche, PC compris, à tendance à leur emboîter le pas, un comble !). Ce qu'ils veulent, en tous cas les plus durs d'entre eux, c'est un monde aimable et agreste, pré-industriel en quelque sorte, où chacun reste chez soi, un peu à la Ecotopia, qui reste d'actualité pour bien plus qu'une poignée de vieux hippies chenus...

Et pourtant ! Comme l'explique Smith, les rejets de méthane sont à peu près également partagés entre le secteur énergétique, les déchets et l'agriculture. On nous rebat les oreilles avec les gaz des ruminants, et les végétariens - dont l'obsession est de convertir le monde entier à leur diabolique régime, au besoin par la force - n'ayant pas le poids des Verts et Zécolos ne pouvant qu'influencer modestement la consommation de bidoche, il faudra donc s'orienter hardiment vers une nouvelle approche. Puisque les rizières émettent tant de CH4, eh ben, plus de riz ! Les Chinois, Viêtnamiens, Malgaches et tutti quanti vont devoir changer de nourriture, et d'abord la pomme de terre, c'est excellent pour la santé et en plus ça fait des engrais verts. Et puis le blé, hein ? C'est tout de même exquis, une bonne baguette !

Il faut apprendre à changer, non mais ? Enfin, je veux dire, les autres.

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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 14:44

cars.jpgJe me demande si c'est un effet du salon de l'auto, mais il me semble à chaque sortie être entouré de SUV particulièrement nombreux et gigantesques. Je pense que ces monstres ont tellement dégringolé de mode que les vendeurs les bradent.
Ce qui m'agace bien plus, cependant, c'est l'avalanche de publicité à la radio et sur les murs, à croire que les bagnoles qu'on vend vont "sauver la planète". Et j'entendais une émission entière où le Directeur du salon en question répondait aux questions stupides d'un journaliste étonnamment crétin. Tout tournait bien évidemment autour des voitures électriques, censées être (pour le journaliste) la panacée. Vous pensez ! On se contente de brancher le courant, et voilà ! pas d'émissions, pas de CO2 !
On hésite à se répéter, mais devant la bêtise, il faut bien le faire : l'électricité n'est pas de l'énergie primaire, c'est un moyen de transporter (et de stocker) l'énergie. Comme l'hydrogène (j'en reparlerai) ou l'air comprimé ou les courroies de transmission. Et quand on recharge sa bagnole électrique, il y a une centrale au loin qui tourne et qui, elle, évidemment peut cracher tout son CO2. Et d'autant qu'il y a un sérieux problème, le rendement. Gedankenexperiment (à ne pas confondre avec un véhicule hybride, comme la Prius) : vous remplacez le moteur thermique de votre voiture par un moteur électrique, et vous branchez votre thermique sur un alternateur, pour charger l'accumulateur de la bagnole. Le rendement total est exécrable, bien sûr : perte au thermique (mais ça ne compte pas), perte à la transmission, perte au stockage et perte dans le moteur électrique.

Certes, si toute l'électricité était "verte" comme ils disent, la situation serait différente, mais ce n'est pas le cas, et certainement pour un bon bout de temps. Quant au "tout-nucléaire", je ne pense pas qu'il satisferait nos zécolos de service.

Autres petites imperfections :

- la batterie au lithium (il en existe de nombreuses variantes) est extraordinairement coûteuse ; qu'elle puisse exploser n'est pas rassurant, et c'est pourtant un risque.

- la charge est assez faible, et ne vous fiez pas aux kilométrages des fabriquants. Une voiture qui ne fait pas plus de 150 km sur une charge est sans intérêt. Un échange standard de batterie dans les stations service est impraticable à large échelle - c'est-à-dire dans la vie réelle.

- le problème de la charge est quasiment insoluble. On a beau dire que les constructeurs s'entendent sur des standards, peut-on imaginer un réseau planétaire de prises de courant en plein air, avec tous les problèmes de compteurs, de fraude, de vandalisme ? Le prix de tout ça ?

- et puis, il y a les constructeurs qui misent sur l'hydrogène. Il faudra donc installer trois réseaux de distribution ? Essence et hydrogène aux stations et prises de courant dans les rues...

Tout compte fait, je préfère une Prius ; comme disait je ne sais plus qui, c'est la seule voiture pas chère qu'une star d'Hollywood peut garer devant chez elle sans faire croire qu'elle est burnt out...

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13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 21:29
Du Canard enchaîné, bien sûr.

Je vais sans doute me faire flinguer pour exploitation facile et illicite de la misère et de la catastrophe, mais je ne pense pas me tromper en annonçant que la dévastation de Port-aux-Prince est due au réchauffement climatique anthropogénique - enfin, à ce qu'en diront très bientôt les média. Je n'ai pas lu l'expression de "réfugiés climatiques" en ce qui concerne le récent tsunami de 2006, mais je n'ai aucun doute qu'il a été publié car j'ai lu à l'époque qu'il était "sans doute" imputable au "dérèglement climatique", probablement relayé par notre sangloteuse nationale - pardon, régionale, je retarde - de la RTBF.

Dois-je répéter qu'en la matière, je n'ai aucune compétence à critiquer les publications savantes (c'est le terme), mais que ma formation me permet de les lire et de les comprendre, à l'instar de
Bulgroz ? Et cela pose de gros problèmes, en-dehors de la doxa catastrophiste, qui, par ailleurs a peut-être raison. Agnostique, je suis et le reste. Mais quand je lis qu'il faudra un Nüremberg-bis pour condamner les sceptiques ou agnostiques dans vingt ans, je ne peux m'empêcher d'être encore plus dubitatif. Michael Shermer, que j'estime beaucoup (même s'il n'a rien à faire de mon estime...) a changé d'avis et est convaincu du réchauffement anthropogénique, bien qu'ayant évidemment l'honnêteté de citer ses contradicteurs, comme son vieux copain james Randi, que j'adore.

Bien, and now for something completely different :

Le premier Ministre d'Irlande a donc été cocufié par sa femme ; c'st sans aucun intérêt, sauf ce qu'il a dit à la Presse that she was forgiven by god (je ne donne pas d'hyperlien, chacun peut le faire sur Bing ou Google, mais ça me dégoûte tellement que je ne désire pas donner de références à ce sujet, tant en ce qui concerne leur ignominie pour les homosexuels que pour la question cruciale : Vous avez interviewé dieu, et il vous a répondu ? Imbécile, et c'est le premier ministre d'un membre de l'UE...).

Un sinistre point pour les anti-européens.

Comme le disait le personnage de Reiser " Je retourne me coucher"...
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12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 13:47

Voilà un terme que je n’aime pas, « réchauffistes »,  il sous-entend un complot (pour dominer le monde ou accaparer des subventions indues, voire les deux), de la même manière que je ne supporte pas les injures envers les « sceptiques » qui sont accusés de se vendre aux pétroliers ou à Satan (c’est d’ailleurs la même chose).

 

Mais enfin, la certitude du réchauffement anthropogénique est, il faut l’admettre (comme le fait le GIEC, d’ailleurs), un mythe : c’est une hypothèse probable (du moins pour les gens du WG1) et, n’ayant pas qualité à la discuter mais ayant le formation pour comprendre les articles publiés, je suis ouvertement dubitatif. Il y a suffisamment de circumstantial evidence pour suspecter que l’activité humaine soit au moins partiellement responsable de ce réchauffement. Remarquons cependant que le doute reste permis sur l’une ou l’autre (ou les deux) assertions.

 

Mais le GIEC ne se contente pas de constater, il projette aussi, se faisant fort de calculer la probabilité du changement climatique dans les décennies à venir – voire les changements de patterns des sécheresses, des inondations, etc., prévisions d’ailleurs toujours envisagées de manière catastrophiste et, ipso facto reprises en choeur par toute la Presse (rappelez-vous tout de même que Good News Ain’t No News, tout journaliste le sait bien). Et là, ça ne va plus du tout. Car le WG2 qui se concentre sur les conséquences météorologiques, géographiques et sociales des projections du WG1 (à noter tout de même que celui-ci croit utile de publier un chapitre 10 hautement contestable, anecdotique et catastrophiste) ; comme bien on s’en doute, les sécheresses s’accroissant (dans les zones arides, bien entendu) et les inondations s’aggravant (dans les aires inondables, évidemment), il y aura des zillions de guerres, de disettes, de famines, de réfugiés, de massacres et ce sera la fin de l’humanité (le rêve des Deep Ecologists, soit dit en passant). Le WG2 comprend beaucoup d'économistes et des sociologues, ce qui, sans vouloir blesser personne, ne laisse rien augurer de très exact sur ce qu’il produit. Aimable divertissement pour les soirées d’hiver, et accessoirement matière à faire article sur article pour les journalistes en mal de copie.

 

Bien sûr, il est tentant de citer vaguement Arrhenius, et de dire « puisque le CO2 provoque un effet de serre, il va de soi que son augmentation provoquera un réchauffement ». Non, le climat, c’est autre chose, c’est un système très dynamique et très complexe, et on pourrait par exemple imaginer qu’une augmentation des températures provoque une évaporation accrue, d’où augmentation de la couverture nuageuse, etc. Tout ce qu’on peut faire, c’est – méthode scientifique oblige – simplifier le système, séparer les composantes et modéliser le tout, et c’est là que le bât blesse. En effet, les modèles utilisés par les climatologues sont à la base ceux qui servent à la météo (ce qui rend la boutade de Claude Allègre : « ils veulent prévoir le climat dans vingt ans mais ne peuvent pas faire les prévisions météo à plus d’une semaine » plus pertinente que certains ne veulent le dire), et ils sont encore très grossiers, basés en général sur des cellules de 200 km de côté et dépendant de dizaines de paramètres ajustables. On se souvient de la fameuse boutade : « donnez-moi quarante paramètres, je vous fais un éléphant, donnez-m’en quarante et un et je lui fais agiter la queue ». Ces paramètres sont évidemment ajustés de manière ad hoc, par rétrodiction essentiellement, mais les incertitudes engendrées sont telles qu’on peut avoir des doutes sur la validité des résultats, qui sont d’ailleurs livrés dans le grand public sous la forme d’une belle courbe débarrassée de son intervalle de confiance, mais là je me répète.

 

Malgré tout, il y a des doutes qui subsistent, et même qui s’aggravent. L’affaire du Climategate est tout de même troublante,moins par ce « trick » malencontreusement énoncé (après tout, en ce qui concerne la mécanique quantique, la renormalisation est aussi une astuce, et pourtant elle est indispensable), que par l’acrimonie et la haine qu’elle met à jour. Oh, je ne vais pas faire la vierge effarouchée et prétendre qu’entre chercheurs ne règne que la grandeur d’âme et l’équanimité, mais ici, il y a vraiment une animosité (partagée) étonnante.

Il y a plus grave, avec l’affaire des glaciers de l’Himalaya (pas le nain de l’Himalaya, pour ceux qui se souviennent des Snuls). Le 4e rapport du GIEC mentionne (mais, je le souligne, dans son WG2) dans son chapitre 10 : "Glaciers in the Himalaya are receding faster than in any other part of the world", en se basant sur un papier du WWF, lui-même basé sur un article du New Scientist relatant un entretien de 1999 avec un éminent glaciologue indien, Syed Hasnain, qui estimait alors que les glaciers en question pourraient avoir disparu en 2035 – le mot estimait est crucial, car cette estimation n’a fait l’objet d’aucune publication peer-reviewed, et Hasnain la décrit aujourd’hui comme "speculative". Malgré cela, le Prix Nobel (de la Paix, n’exagérons rien, partagé avec Al Gore, en plus) et Président du GIEC a pris – violemment – fait et cause pour son institution, tout comme le glaciologue indien Murari Lal, responsable principal de ce chapitre 10 : "We relied rather heavily on grey [not peer-reviewed] literature, including the WWF report. The error, if any, lies with Dr Hasnain's assertion and not with the IPCC authors." Inutile de dire que Hasnain n’est pas d’accord.
(*)

 

A retenir, donc, que les rapports du GIEC contiennent des informations fausses ou anecdotiques, éventuellement basées sur des rumeurs venant de groupes de pression. Et ce, "rather heavily". J’avoue être très désagréablement surpris (**). Mais ce qui ne me surprend pas, c’est l’activisme de certains qui reprochent au New Scientist de faire la lumière sur cette affaire, toujours au nom du combat qu’il faut mener, etc. Les militants, j’exècre, mais quand ce sont les chercheurs eux-mêmes qui sont militants, comme Hansen, bien sûr, alors on peut avoir toutes les craintes.

(*) On trouvera ici une évaluation plus précise de l'affaire
(**) surtout quand je pense à ceux qui, pensant les rapports uniquement nourris d'articles peer-reviewed, reproche au GIEC d'être trop rigoureux et en retard sur les événements...

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6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 14:14

Ce n’est ni un rite ni un tic, mais j’aime bien le matin me presser trois oranges, pour avoir deux verres de jus délicieux. Trois oranges = deux verres, c’est une équation à laquelle je me suis habitué.

Et puis, l’autre jour, voilà que je me trompe en achetant mon filet d’oranges et que j’embarque par mégarde des oranges étiquetées « bio ». Pas grave, je ne vais tout de même pas les rapporter à la boutique, donc je tranche mes trois oranges coutumières et là, surprise : la peau est beaucoup plus épaisse que d’habitude. Et, bien sûr, il en découle qu’il me faut quatre oranges pour atteindre (avec peine) mes deux verres. Ainsi, non seulement ces oranges « bio » sont nettement plus chères, mais elles donnent nettement moins de jus – par ailleurs aussi savoureux que celui des oranges ordinaires, je l’admets volontiers.

On sait que le bio n’est pas nutritionnellement supérieur au classique, et quant aux résidus et autres, j’ai mon opinion là-dessus. Et quand on parle d’équivalence nutritionnelle, encore faut-il s’entendre : en poids ou en coût ? Le bio est nettement plus cher que le classique, et donc nutritionnellement moins bon pour qui n’a pas un portefeuille extensible.

Bio = arnaque ? Je n’irais pas jusque là, enfin pas pour tous les produits ainsi étiquetés, mais ça me fait penser un peu aux produits dits « light » ou « allégés »…


* * *

*

Il y a en tous cas un type d’arnaque particulièrement execré par les zécolos : le « greenwashing ». J’entendais une nouvelle émission de la RTBF où une « Madame Nature » expliquait comment être écolo en jeans. D’abord, ne pas acheter des jeans délavés, car c’est fait avec du chlore et ça c’est très mauvais (on sait que les écolos ont une veritable haine du chlore, ils oublient un peu que la fleur de sel de Guérande en contient environ 60% et que les piscines – publiques, j’insiste, car ils ont aussi horreur des piscines privées – ne peuvent s’en passer). Et puis, il vaut mieux des jeans en fibre de bambou, c’est plus zécologique que le coton, paraît-il (on peut se demander s’il s’agit encore de jeans, mais peu importe). Conseil à l’usage : le laver moins souvent, c’est vrai, ça, être sale, après tout, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, et c’est tendance (comme ce conseil de pisser dans sa douche le matin, si si, c’est vrai, je l’ai lu, mais c’était peut-être un farceur). Et puis la Dame a distribué des bons et mauvais points : les marques qui faisaient des vrais bons jeans « verts », les Green Jeans en quelque sorte, et puis les méchants comme Levi’s qui a dans sa gamme un seul modèle « vert », et c’est scandaleux ! Ce que cette idiote ne comprenait pas, évidemment, c’est la notion de gamme. Il en faut pour tous les goûts et tout le monde n’a pas les siens, à la Madame Nature, non que si elle en avait le pouvoir elle ne corrigerait pas cette dangereuse aberration, l’écologisme n’étant pas particulièrement libéral.

* * *

*

Alors comme ça, Trublion 1er s’est fait ratatiner sa taxe carbone ; sur le principe, c’est un peu dommage, car j’ai toujours pensé que c’était la seule option intelligente, et si jamais le réchauffement climatique promis s’avérait être une erreur, on pourrait toujours revenir en arrière – ayant entretemps développé de nouvelles sources énergétiques dont on aura toujours besoin : win-win policy. Mais comme d’habitude, il a foncé, voulu être le premier, toujours l’obsession du bonhomme à talonnettes, mais attention ! pas question de se mettre les routiers à dos, ni les pêcheurs, ni les électriciens, ni… ni…, bref son projet était de la dentelle. Improvisation et brouillon.

 

* * *

*

A propos d’improvisation et de brouillon, la Région bruxelloise vient d’imposer (au 1er janvier) la collecte sélective des déchets ménagers, avec sacs blancs, jaunes et bleus. Pendant une semaine, plus moyen de trouver les sacs jaunes et bleus, en rupture de stock partout. Or, ce sont des sacs contrôlés par la région, taxés et tout ; bah, on ne saurait penser à tout, n’est-ce pas ? 

 

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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 14:09

Via skeptic.comdesert.jpg

Tout le monde sait que le désert avance et que le Sahel se désertifie à grands pas. Quand je dis tout le monde, je ne parle évidemment pas de ceux qui étudient le Sahel, et depuis plusieurs décennies. Ceux-là savent bien qu'il n'y a nullement une avancée du désert, mais que le Sahel est une région éminemment instable, et les vaticinations catastrophistes ("désertification", "surpâturage", etc) ont fait place à une étude enfin scientifique (encore qu'il existe encore une agence spécialisée de l'ONU qui poursuit son chemin désertifiant avec obstination - tiens, comme le GIEC... - et qui est régulièrement citée dans la Presse, bien entendu).

Et figurez-vous que depuis un certain temps, le Sahel reverdit ! Eh oui, on ne sait pas très bien pourquoi, mais ça va mieux là-bas, figurez-vous (et ne comptez évidemment pas sur la télé ou les journaux pour nous l'annoncer). Les auteurs de l'article indiquent bien qu'un changement de climat, de pluviométrie ou de gestion des sols ne peuvent être des explications monocausales. Donc, le mystère est et reste entier, mais les auteurs concluent sur des phrases éthiquement et politiquement correctes.

Entre alors Patrick Frank, dont je vous ai déjà parlé ; et lui, avec un peu d'ironie, constate une bonne corrélation entre le NDVI (une mesure dudit verdissement) et le taux de CO2 atmosphérique sur une période de près de vingt ans. Ce qui lui permet de conclure son article sur un ton un tout petit peu moins correct :

"Correlation is indeed not causation. But from a political point of view,

anyone who claims rising CO2 is causing Earth climate to warm up must

then insist just as fervently that rising CO2 is causing Earth ecology to

green up."

On ne saurait mieux dire...

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 19:29

stern.jpgC'est sur le site de l'Université de Yale, c'est une conférence qui a eu lieu en février 2007 et c'est passionnant. Stern présentte son rapport, et plusieurs commentateurs (dont Nordhaus, Sachs et autres) font état de leur point de vue (Sachs présentant notamment un vibrant plaidoyer pour la séquestration de carbone).
Et c'est en vidéo streaming - en anglais, bien sûr...

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 11:53

thermometre.jpgBien qu’en Afrique ces derniers quinze jours, je n’étais pas déconnecté du monde et j’ai vu en boucle tant sur France 24, sur CNN et partout ailleurs les proceedings de la conférence de Copenhague, dont il ne sortira évidemment rien que de bons sentiments (si l’on ose dire…).

 

Et, évidemment toujours, il y avait les manifs avec les très jeunes se peignant la figure en bleu ou en vert, charmants enfants tout de même un peu naïfs quand je voyais derrière eux quelques cagoulés nettement plus sérieux et plus manipulateurs, et tout cela me rappelait les grands défilés des années ’80 contre le réarmement occidental, quand des foules envahissaient les rues en clamant leur rejet de la politique de l’OTAN, quand on scandait le refus des euromissiles et que les SS20 soviétiques étaient moins à craindre que nos dirigeants fanatiques. L’URSS agonisait et on ne le savait pas, enfin, certains le savaient et espéraient que ces manifs allaient donner de l’air à un régime qui ne tenait que par le Mur de Berlin. Pas vraiment un complot, non, un dernier soupir du petit cochon. Et, comme à Copenhague, il y avait toujours ces groupes fatigants et infatigables qui entonnaient l’éternel Trois pas en avant, deux pas en arrière comme des lapins Duracell dès qu’ils voyaient une caméra, voulant voler la vedette à leurs rivaux de la célèbre (Belgique oblige) et grivoise Petite gaïole

 

Ben voilà, la fête est finie, j’avais vu juste mais je n’en tire aucun mérite.  Qui croyait réellement que les Chinois (ou d’autres) allaient accepter des contrôles et des obligations chiffrées spécifiques ? Quant au G77, il était tellement clair qu’ils allaient réclamer des subventions, et les fameux cent milliards de dollars allaient se retrouver en bonne partie sur des comptes suisses, comme d’habitude…

 

Et ce qui m’a tout de même le plus surpris dans cette affaire, c’était le complet unanimisme des média : ni sur CNN, ni sur Arte (bien sûr), ni sur France 24 (idem), ni nulle part ailleurs je n’ai entendu le moindre frisson, le moindre doute sur toute l’affaire. Alors qu’on donne parfois complaisamment le micro aux hurluberlus des différentes complotites (9/11 ou Armstrong sur la Lune), ici, pas un mot de Lindzen et al., ou de Lomborg. Ainsi que le faisait plaisamment remarquer Patrick Frank, tous les graphes publiés le sont sans les indispensables marges d’erreur, alors que les prévisionnistes connaissent bien eux-mêmes les limites sérieuses de leurs modèles. Il est gênant également que les scientifiques se conduisent comme des militants – on pense évidemment à Hansen – et qu’ils caviardent littéralement les confrères qui ne sont pas en accord avec la vulgate (on l’a bien vu lors de l’affaire des e-mails).

De même, personne ne fait écho à ceux qui estiment que l’argent dont on parle pourrait avoir de meilleures destinations, car enfin ces milliards de dollars dont on ne sait pas très bien à quoi les utiliser seraient bien utiles pour l’adduction d’eau par exemple.

 

Mais heureusement, le fracas de Copenhague permettra peut-être aux politiques de se rendre compte qu’ils ont intérêt à mieux préparer leurs dossiers...

 

 

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 19:45

Après un nouvel intermède ivoirien, d’où j’ai pu admirer la glorieuse incertitude du sport, et plus particulièrement du football , avec deux guerres évitées de justesse, l’une entre l’Egypte et l’Algérie, l’autre entre la France et l’Irlande. Ah ! la saine camaraderie ! Ah ! la noblesse de cette cause !


Et en plus, c’est aussi truqué que le Tour de France, c’est dire !


A propos de truqué, j’ai aussi apprécié que la RTBF tombe dans l’escarcelle d’Ecolo, et à ce sujet, j’ai appris que la direction de cet organe importantissime se réglait entre partis politiques. Eh oui, même pas entre les « étiquetés » politiques, mais carrément au niveau des présidents de parti. Atterrant. Le plus drôle, c’est quand Ecolo s’indigne de ce qu’on leur en fait grief : « Quand le Ps prend la RTBF, c’est normal, mais quand nous la demandons, ça semble scandaleux ! » s’étranglait un porte-parole d’Ecolo. Mais justement, bonhomme, c’est parce que vous avez toujours voulu faire de la politique autrement, et vous montrez bien que ça ne marche tout simplement pas, voyez la désignation de votre nouvelle co-Présidente, à la CDH !


Bien, mais je vous avais promis de parler de géoingéniérie, ou plus exactement de vous en reparler. Car plus personne ne croit vraiment qu’on en restera à ces fameux deux degrés au-dessus desquels ce sera la fin du monde tel qu’on le connaît (plus d’oiseaux, plus de poissons, plus d’ours polaires, mais plein de moustiques impaludés, de scorpions, de VIH, de maladies inguérissables, de sécheresse dans les zones pluvieuses et d’inondations dans les déserts). Regardez tout simplement ce qui se passe pour la conférence de Copenhague, c’est encore pire que je ne l’avais envisagé.


La Royal Society s’en était émue, et il y a quelques mois elle avait publié un rapport dont le début sonne comme un avertissement très net :


« It is likely that global warming will exceed 2°C this century unless global greenhouse gas emissions are cut by at least 50% of 1990 levels by 2050, and by more thereafter. There is no credible emissions scenario under which global mean temperature would peak and then start to decline by 2100.

Unless future efforts to reduce greenhouse gas emissions are much more successful then they have been so far, additional action may be required should it become necessary to cool the Earth this century.

Such action might involve geoengineering, defined as the deliberate large-scale intervention in the Earth’s climate system, in order to moderate global warming ».


Et le rapport en question de passer en revue tous les modes possibles d’intervention (séquestration du CO2 ou gestion du rayonnement solaire), leurs avantages et inconvénients, les dangers et incertitudes, les aspects éthiques, politiques, bref tout le Saint-Tremblement ; lisez-le, vous ne le regretterez pas (il est beaucoup moins aride que celui du GIEC).


Mais nos amis anglais sont décidément des empêcheurs de tourner en ronron. Voilà-t-il pas que :


«  The government's target of cutting carbon emissions by 80 per cent by 2050 is simply not achievable and the year 2100 would be more realistic, a report by the Institution of Mechanical Engineers (IMechE) has said ».


Oh, ce n’est pas par dogmatisme que ces braves ingénieurs estiment que ce n’est pas réaliste, mais ils connaissent les problèmes un peu mieux que d’autres ; construire, par exemple, 27.000 éoliennes et 16 centrales nucléaires nécessite du temps, des usines et des capacités que le Royaume-Uni ne possède tout simplement pas. Et pourtant, un ingénieur, c’est plutôt optimiste, en général !


Heureusement, les idéologues veillent, et  :


« However, the Department of Energy and Climate Change (DECC) said the "defeatist" IMechE's "can't do, won't do attitude" was not welcome»,


c’est-à-dire qu’on nous refait le coup du “ne pas désespérer Billancourt” et le DECC délivre un véritable pep talk, avec tous les clichés du genre (défaitiste ! on va les coller au mur, ces défaitistes, ces traîtres…).


Ah oui, si vous croyez pouvoir « sauver la planète » en peignant les autoroutes et les toitures en blanc (oui oui, j’ai lu ça), allez faire un petit tour à la page 25 du rapport de la Royal Society. C’est la méthode la moins efficace et le plus coûteuse de toutes.

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