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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 14:38

Vendez.

 

L'éolien a de moins en moins d'avenir, pour toutes sortes de raisons dont j'ai déjà parlé, mais voici deux nouvelles raisons :

 

- une estimation évalue à 410 £/an (au minimum - bien plus si l'Ecosse acquiert son indépendance) par ménage le surcoût de l'électricité éolienne. Remarquons que cette estimation émane de la Renewable Energy Foundation , qui fait la promotion des énergies renouvelables...

 

- un article qui commence à faire du bruit relate une étude américano-britannique établissant clairement que les habitants de régions proches des parcs à éoliennes ont un sommeil et une santé inférieures à celles des heureux habitants éloignés de ces moulins à vent (et je répète que, contrairement à beaucoup de détracteurs, je ne suis absolument pas révulsé par leur "laideur", au contraire, je les trouve assez belles, surtout au sommet des montagnes). Ce qui, dans un pays comme les Etats-Unis, va évidemment ouvrir la voie à des class actions suits qui réclameront des dizaines, voire des centaines de millions de dollars en dommages et intérêts aux gestionnaires des parcs. D'ailleurs, le développement de tels parcs est en plein marasme, selon un article du GWPF (qui n'a pas vocation à la neutralité, je le sais bien).

 

- un article de la Libre Belgique selon lequel la Febeliec - fédération des consommateurs industriels d'électricité et de gaz - s'insurge contre le surcoût engendré par les "certificats verts" et surtout par le développement des éoliennes offshore effroyablement coûteuses. 

 

Si vous désirez placer les liquidités engendrées par vos reventes (à perte, hélas) de Vestas et al., je vous conseille de miser plutôt sur le gaz ; Obama doit une bonne partie de sa réélection à deux swing states enrichis par le gaz de roche-mère (c'est paraît-il la bonne appellation de ce que tout le monde appelle le gaz de schiste), et les crispations du PS français à ce sujet sont caractéristiques du monde politique et associatif de l'hexagone. Ils n'ont pas de pétrole, ils ont du gaz mais ils manquent d'idées.

 

P.S. J'avais loupé l'article de skyfall sur le sujet... Meglio ancor...

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 20:20

FRANKFURT, June 25 (Reuters)

 

Les Allemands vont donc fermer leurs centrales nucléaires et importer des électrons radioactifs depuis les usines de mort françaises en attendant d'avoir leurs centrales à charbon subventionné fin prêtes. Rappelons tout de même que les centrales à charbon sont en dernière ligne pour absorber les variations de courant : les centrales à lignite tournent toujours à 100% de leur capacité et les centrales à houille ont un peu plus de flexibilité, mais vraiment peu.

 

Mais les autorités fédérales viennent d'annoncer les résultats d'un longue étude de l'Institut fédéral des Géosciences et des Ressources naturelles (BGR) selon laquelle l'Allemagne pourrait extraire entre 0,7 et 2,3 mille milliards de m3 de gaz de schiste (avec le rendement habituel de 10%). La plupart des réserves se trouvent dans le nord de l'Allemagne, avec une partie aussi dans le sud-ouest (cours supérieur du Rhin). Inutile de dire que les pétroliers sont aux aguets, avec Exxon qui frappe à la porte, ayant précédemment évalué les réserves à 827 milliards de m3.

 

Bien, mais tout le monde sait que le fracking fait (inutilement) peur aux bons citoyens auxquels les Verts - très puissants en Allemagne - déversent leurs arguments mensongers et terrifiants. En attendant, une délégation parlementaire discute avec 6 des 15 Länder et en Westphalie, 10 firmes d'extraction conduisent des essais.

 

En France, bien sûr c'est un non (en l'occurrence un niet) franc et massif, mais après tout, ils ont du nucléaire et de l'hydroélectricité (la plus souple et la moins chère). La Pologne a donné carte blanche à 112 explorations dans l'espoir de profiter de la manne gazière.

 

C'était notre rubrique Voilà le sort des enfants obstinés.

 

Et un clin doeil à Donna... 

 

 

 

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 14:25

C'est le titre d'un ouvrage de Samuele Furfari, paru chez François Bourin, dont les chapitres sonnent comme de la musique aux oreilles des zécolos :

 

- Limiter la consommation d'énergie

- Isoler les bâtiments

- Réduire l'usage de la voiture

- Subventionner les énergies vertes.

- Promouvoir les énergies renouvelables

etc., etc.

 

Je connaissais SF pour avoir acheté (et lu !) en 2007 son imposant Le monde et l'énergie - Enjeux géopolitiques, où ce conseiller à la DG Energie de la Commission européenne m'avait un peu étonné en ruant dans les brancarts et en affichant un scepticisme alors de mauvais aloi sur Kyoto et même le GIEC. J'étais bien conscient à l'époque de l'absurdité du Protocole de Kyoto, mais c'est tout de même Furfari - un homme d'appareil, pourtant - qui m'a le premier dessillé les yeux et conduit à m'interroger sur la réalité du phénomène de réchauffement global anthropogénique (et non pas anthropologique comme un lapsus malheureux le fait écrire par SF à la page 125 du Tome 1 - mais il semble que SF ne se relit pas avec soin, car dans son dernier livre il y a deux ou trois bourdes du même tonneau, ce qui n'enlève rien évidemment à la force de la démonstration).

 

Le père de l'auteur était arrivé en Belgique en 1948, venant de sa lointaine Calabre pour aller travailler dans les mines de charbon comme tant d'autres membres de la nombreuse diaspora italienne, ces Italo-Belges dont plus d'un a oublié sa langue ancestrale mais nul n'a renié sa nationalité. SF étudie alors à l'Université Libre de Bruxelles où il acquiert un doctorat en sciences appliquées et, plus tard un poste de professeur. Les fariboles écolos, très peu pour lui, à qui sa mère avait raconté son émerveillement lorsqu'elle avait acheté sa première machine à laver qui lui servait dans son métier de blanchisseuse des vêtements de mineurs. Comme l'écrit SF : "Pour ma mère, c'était un miracle. En Calabre, elle devait aller au torrent pour laver le linge dans l'eau froide, en le frottant sur une grosse pierre avec un savon qu'elle avait fabriqué elle-même en faisant bouillir des restants d'huile d'olive de friture avec de la soude". En bref, cette brave dame n'était pas vraiment partisane de la décroissance, et elle ne considérait pas la vie en Calabre comme le Paradis terrestre, différant en cela de nombreux adeptes de la vie simple et naturelle - adeptes pour les autres, ça va de soi.

 

SF connaît donc son affaire et a des idées bien établies, mais établies sur des raisonnements et des faits assez bien argumentés. Les titres de ses chapitres sont en fait les mythes qu'il entreprend de déconstruire, donnant de ci de là de petits coups de griffe bien mérités à la Commission dont la politique environnementale et énergétique n'est pas toujours très rationnelle ; comme il l'écrit et le déplore lui-même, il y a beaucoup d'écologistes (sic) dans la DG Environnement...

 

Ce livre arrive à temps ; les sceptiques ou agnostiques bien renseignés n'y trouveront sans doute pas énormément de points de vue nouveaux (sauf peut-être sa conviction que le prix du pétrole va baisser, et j'ai un autre point de vue que lui sur la séquestration carbone) mais par contre une foule de détails et d'anecdotes intéressants, ainsi qu'une vue cavalière sur toute la problématique, sans tableaux ni graphiques (il faut pour cela se référer soit à son Monde de l'énergie, soit à son Politique et géopolitique de l'énergie, plus récent) pour un accès tous publics, pour ceux qui peut-être voudront entendre un son de cloche un peu différent de celui que propage la Presse francophone dans son immense majorité (j'entendais encore le journal parlé de 13 h. à la RTBF - chaîne de référence, tout de même - un longanime reportage sur une manifestation anti-nucléaire qui avait rassemblé quelques dizaines de personnes !). On a besoin d'ouvrages comme celui-c ; heureusement, ils commencent à arriver (cf. Maurice Tubiana, Arrêtons d'avoir peur !). J'ai trouvé un moyen de répandre la "bonne parole", j'achète ce genre de livres et j'en fais cadeau aux amis dont je pense qu'ils pourraient les faire réfléchir, voire évoluer (il y en a d'autres pour lesquels ce serait de l'argent jeté) ; j'ai ainsi acheté une dizaine d'exemplaires du livre de Sylvie Brunel, A qui profite le développement durable ?, qui a l'avantage supplémentaire d'être très peu coûteux... un cadeau idéal pour les dîners en ville !

 

J'avais en son temps recommandé la lecture de Robert Bryce, dont les livres, eux, regorgent de tableaux et de graphiques et dont le style brillant et enjoué est assez différent du style un peu pédestre de SF (pas étonnant, l'un est journaliste et l'autre prof...). Mais ils sont en anglais, et je suis bien certain qu'ils ne seront jamais traduits !

 

Au placard, les Kempf et consorts !

 

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 15:02

Comme d'habitude, c'est le "tonner contre" qui est de rigueur. Le fracking, c'est mauvais, c'est le diable, ça empoisonne la nappe phréatique et tout et tout. A en croire un militant écolo, ça détruit la santé mentale des gens en les maintenant en perpétuel état de stress causé par des micro-séismes incessants ! Josh Fox, un très grand spécialiste de la géologie (il est metteur en scène de théâtre et militant agressif), a même produit un documentaire terrifiant, Gasland, montrant de l'eau inflammable, mais oui, vous avez bien lu : de l'eau inflammable. A cause du fracking voisin, ça va de soi. Il n'a pas été difficile de démontrer que ce pseudo-documentaire était une tromperie manifeste, mais la rumeur continue, la France entière se mobilise contre l'exploitation du gaz de schiste et d'autres pays suivent le chemin triomphal, la croisade contre le Diable. Peu importe que Brian Dunning ait fait un inventaire beaucoup moins inquiétant, ou que, comme on l'a dit (et pour certains la rage au coeur), c'est l'exploitation de ce gaz qui a permis aux USA de redevenir un des exportateurs de pétrole majeurs (et je m'étonne de ne pas entendre les politiques amerloques verser un pleur sur les importateurs maintenant à la merci des USA ; la situation s'inverse, et la moralité aussi). Le gaz, de schiste ou d'ailleurs, c'est comme les sables bitumeux, c'est comme le nucléaire, c'est comme le charbon, c'est comme l'électricité, tout ça c'est la ruine morale de l'Homme, qui baigne dans un luxe corrupteur, au lieu, nouveau Caton, de se lever et coucher avec le soleil, de goûter les plaisirs simples de la nature et de se contenter d'eau et de céréales bio (comme la téosinte, par exemple).

 

Je crois l'avoir déjà dit, Ann et Phelim, auteurs de l'excellent Not Evil Just Wrong, préparent un documentaire pour répondre aux Gaslands de Fox, en insistant comme toujours sur l'aspect sociologique (mais sans éluder la partie environnementale). Ce documentaire reprendra certainement une étude réalisée tout récemment par l'Energy Institute de université du Texas à Austin, qui, après un travail intensif portant sur trois bassins (Barnett, Marcellus et Haynesville) couvrant plusieurs Etats, ont conclu que, non, aucune contamination d'aquifères par les produits de fracking n'a été constatée, le méthane présent dans certains aquifères est plus que probablement d'origine biologique et préexistant aux forages (comme le faisait remarquer Phelim à Fox, ce dernier disant qu'il le savait bien mais ne l'avait pas mentionné dans son film, "because it was not relevant") et les risques les plus importants étaient une mauvaise gestion des équipements en surface (piscines qui fuient, épandage accidentel de produits de fracking, etc.) D'où quelques mesures de bon sens à prendre par le législateur.

 

Une fois de plus, je ne me fais aucune illusion : ce n'est pas un rapport d'université qui fera changer d'un iota le point de vue des antis. Il va de soi que cet Energy Institute est vendu aux pétroliers et que le directeur de l'étude, le Dr Charles Groat, est un homme-grenouille des affreuses multinationales. Je serais fort étonné que Foucarthuet répercutent la nouvelle dans la Presse française, mais, comme me le faisait remarquer Bob, hors dadas et fixettes, ces chroniqueurs scientifiques peuvent être tout à fait informatifs et honnêtes.

 

Espérons donc...

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 09:47

C'est le titre d'un livre tout récent de Robert Bryce, où l'auteur (journaliste spécialisé et éditeur en chef du e-zine industriel Energy Tribune) plaide éloquemment pour une économie gaz/nucléaire, et accessoirement règle son compte aux énergies "vertes". Ainsi, il calcule qu'une centrale nucléaire produit environ 56 W par mètre carré (de terrain occupé), contre 53 W pour une centrale à gaz, 1,2 W pour un champ d'éoliennes, 6,7 W pour une centrale solaire et 0,05 W pour de l'éthanol de maïs. Small is beautiful ?...  

   

Le livre commence par une description frappante (très journalistique, dans le meilleur sens du terme) d'une mine de charbon dans le Kentucky, une mine assez importante puisqu'elle extrait chaque jour l'équivalent de 66.000 barils de pétrole, soit quasiment l'équivalent de toute la production des panneaux solaires et éoliennes des Etats-Unis... Après cette mise en perspective, l'auteur rappelle un peu les ordres de grandeur puis s'amuse à déconstruire tous les mythes entourant l'énergie "verte" ou "alternative", citant au passage Michael Fry de l'American Bird Conservancy qui estime que 75.000 à 275.000 oiseaux sont tués chaque année par les éoliennes aux USA, ce qui est assez étonnant quand on pense à la condamnation d'Exxon pour avoir causé - indirectment - la mort de 85 oiseaux (d'espèces protégées) en cinq ans. Il démonte aussi le "modèle miracle" danois qui dépend fortement de l'hydro-électricité norvégienne (tout comme les vertueux anti-nucléaires allemands qui importent de l'électricité française, ces vilains électrons tout radioactifs, et ce quoi qu'en disent les enthousiastes du SDN).

   

Un livre à lire, certainement, venant de quelqu'un qui se décrit ainsi : "je ne suis ni Démocrate ni Républicain. Je suis un membre effectif du Parti du Dégoût. Je suis un centriste radical, un modéré enragé à tendance libertaire qui croit fondamentalement à la Constitution et à la Charte des Droits" - ce qui ne lui fera certainement pas beaucoup d'amis dans notre tiède Europe.

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