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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 19:13

Vendez tout en renouvelables.

 

rennix.jpg

 

Connaissez-vous l'index RENNIX World, le Renewable Energy Industrial Index des 30 plus importantes compagnies d'énergies "vertes" mondiales ?  Il a été créé en 2006 (il est vrai que c'est un peu récent), et englobe les compagnies  dont plus de 50% des revenus proviennent d'énergies du vent, du soleil, des agrocarburants ou d'autres "renouvelables". On y retrouve évidemment Vestas et Gamesa, mais d'autres moins connues ici comme First Solar et Enel Green Power. De ces 30 compagnies, 10 sont chinoises, 10 européennes et 7 Etats-uniennes.

Après le tabac de An Inconvenient Truth et le Prix Nobel à Al Gore et au GIEC, le RENNIX a bondi, grâce aux énormes subsides que les gouvernements ont consentis pour développer ces énergies renouvelables. L'argent coulait à flot, et un dirigeant de la Deutsche Bank confiait son étonnement que le fonds nouvellement créé autour des entreprises "vertes" avait été investi de près de 10 milliards de dollars en deux mois ! Du jamais vu !

En décembre 2007, le RENNIX atteignait son sommet de 1.900 points. Eh oui, l'Espagne, pays du soleil, payait les opérateurs en énergie solaire dix fois le prix du conventionnel avec une garantie de subsides de 20 ans ; inutiles de dire qu'avec un taux annuel de 17% garanti, on se rua en masse dans le secteur, et en 2008 l'Espagne était le n°1 en solaire. Dont coût, 36 Mia$. Prise à la gorge, l'Espagne arrête les subsides en 2009 et le marché s'effondre de 80%. Mais elle n'est pas la seule : l'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre les Etats-Unis, la Belgique, quasiment tout le monde coupe totalement ou partiellement les subsides. Le résultat, on le connaît.

 

Comme le fait remarquer avec malice Steve Goreham, Exxon Mobil à elle seule a une capitalisation boursière de 400 Mia$, soit près de 40 fois celle des 30 entreprises du RENNIX ; on dirait que les investisseurs ont choisi...

 

 

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 23:05

On nage en plein surréalisme. Pour une fois, je reconnais que l'éditorial du Monde est un modèle d'objectivité.

 

Voilà Montebourg qui agite le bâton, injurie, insulte, menace, fait le matamore (matindien...), clame haut et fort qu'il faut faire revenir toutes les industries antiques en doulce France. Ah oui, il faut faire revenir aussi les voix des "classes populaires" qui se sentent trahies par le PS. Comme les 800 tracteurs des producteurs de lait qui ont envahi Bruxelles ce matin, eux aussi.

 

Chacun sait cependant que ce n'est pas en prônant le repli frileux et le protectionnisme qu'on va résoudre quoi que ce soit. On sait à quoi à mené une telle politique il y a un bon siècle...

 

Reprenons à notre compte une courte (copyright oblige) citation du Monde :

 

"Le ministre du redressement productif a franchi, lundi 26 novembre, une nouvelle étape, en expliquant aux Echos son rejet du sidérurgiste Mittal : " Nous ne voulons plus de Mittal en France, car ils n'ont pas respecté la France. " Ainsi, ce n'est plus simplement le rachat du site de Florange qu'il propose, mais l'expulsion du sidérurgiste indien, qui emploie 20 000 salariés sur 150 sites en France. Cette proposition est cohérente avec l'emballement qui saisit M. Montebourg : rien ne sert d'acheter des hauts-fourneaux invendables, la sidérurgie étant en surcapacité en Europe. C'est donc une filière rentable qu'il convient de nationaliser. Le gouvernement de François Hollande reviendrait ainsi aux nationalisations punitives, comme celle de Renault en 1945, et étatistes, comme celles de 1981. Car il ne s'agit pas d'une intervention provisoire, destinée à éviter une crise de liquidités comme l'ont connue Alstom en France ou General Motors aux Etats-Unis, mais d'un interventionnisme sur une entreprise rentable. Les syndicats ont perçu le danger de telles surenchères. Le gouvernement a soutenu M. Montebourg ces derniers jours. Il ne suffira pas que François Hollande désavoue ses propos lorsqu'il rencontrera, mardi, Lakshmi Mittal à l'Elysée. Il faut faire cesser ce prétendu jeu de rôle qui décrédibilise la parole et l'action politique."

 

On ne saurait mieux dire, je l'admets également. On peut aussi railler ce "Ministère du redressement productif", assez stalinien, ou, pour les méchantes langues, nord-coréen...

 

Cela dit, les producteurs de lait qui se sont rués vers ce qu'ils pensaient être une belle filière il y a une dizaine d'années, les mineurs et les métallurgistes désormais inutiles et en surcapacité, il ne convient évidemment pas de les abandonner à un sort "pire que la mort". Mais pas en leur faisant croire qu'on peut sauver l'outil.

 

Hollande est mal parti. Trublion Ier avait aussi cru tout arranger mais s'est cassé les dents.

 

Bah, je crains que les dents de FH ne sont pas celles de Dracul, pôv chéri...

 

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 00:07

C'était le but de notre cher gouvernement fédéral belge rassemblant un mélange hétéroclite de socialistes, de libéraux et de démocrates-chrétiens, chacun dans son rôle (et sa spécificité) linguistique (tout en sachant d'ailleurs que les régions et les communautés - wallonne, bruxelloise, flamande, plus francophone, flamande et germanophone, vous voyez, on parlait naguère de balkanisation, mais ici, c'est pas mal non plus, ont des majorités et des alliances différentes).

 

Et donc notre bel Elio-Noeud-pap' bossait là-dessus depuis trois semaines avec tous les vice-présidents de parti, engueulades, interruptions de séances, ruptures, communiqués de presse, lorsque, paraît-il (je n'y étais pas, mais une bonne source m'en a convaincu) un petit génie anonyme du ministère des Finances (oui, majuscule, et je résiste très facilement à l'écrire Phynances) trouva la superbe parade.

 

Toute simple : chaque engagement donnant lieu à facture (pas les salaires de personnel, bien évidemment, encore que... on se souvient des salaires de décembre payés en janvier d'il y a quelques années) de chaque ministère au-delà de 5.500 € devrait être prouvé "indispensable et incompressible", à charge d'être analysé par un comité ad hoc dont la conclusion négative devrait être avalisée par le gouvernement (un conseil des ministres, je suppose). Donc, le tout remis à 3, 4 ou 5 mois, voire plus. On dit - mais je ne sais si c'est vrai - que le ministère des Finances s'est fait refuser un envoi de papier hygiénique avant examen de la demande. On pense évidemment à la République Démocratique du Congo où les fonctionnaires sont priés d'apporter leur propre rouleau de papier au bureau.

 

Très rigolo, si l'on veut. Mais en ce qui concerne une petite problématique qui me concerne, je ne puis que parler d'un projet d'exposition "Kandinski" qui devrait se tenir en 2013 à Bruxelles (après Pise). Mais voilà : est-elle "indispensable" et les frais sont-ils "incompressibles" ? Rigolo, rigolo ! Sauf que tout était prêt pour la lancer mais quoi ? Comment l'annoncer ? Et bien évidemment on condamnera "les musées" parce qu'ils n'auront pas été cap'...

 

Et bien sûr, comme on n'a pas pu dépenser les sommes engagées avant le 31 décembre (disons 7.4 millions d'€ pour un département de ministère que je connais) puisque toutes les factures ne peuvent être ni engagées ni honorées, nos bons auditeurs reverront les dotations à la baisse, disons de 7 Mio €. Pas besoin de  Zero-base budgeting ! C'est IN THE POCKET.

 

Salut, M. Hollande, prenez-en de la graine !

 

 

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22 novembre 2012 4 22 /11 /novembre /2012 00:17

J'ai lu récemment que le collectif Anonymous (de bons indignés qui apparemment connaissent tous les trucs des hackers pour s'introduire sur l'infâme Net notoirement aux ordres de etc.) a piraté le WWF pour le punir d'avoir fait l'éloge de Monsanto, qui avait fait pénitence. Comme avec Coca-Cola, l'horrible "multinationale" (hisss, hisss) qui a obtenu, elle aussi, l'aval du WWF qui est en train d'exercer un assez abominable chantage.

 

Bien, bon, les Anonymous et les rigolos (pas tellement) du mouvement OCWS assurent être les 99% contre le pourcent restant. Fort bien. Et ça veut dire quoi ? Sauf dans une société parfaitement égalitaire, il y aura toujours bien évidemment le pourcent supérieur (disons en terme de revenus) et les 99 autres. Au Danemark, en Suède, etc. pays bien plus égalitaires que les nôtres (France, Belgique, Italie, Canada, etc.). Qui veut croire que ceux du deuxième pourcentile sont intrinsèquement différents de ceux du premier? et que les 10% du bas des 99% ont partie liée avec les 10% du haut, qu'ils se retrouvent dans la même catégorie ?

 

C'est évidemment stupide, mais il est tout aussi vrai que dans nos sociétés la pauvreté est scandaleuse, inacceptable. Et, une fois de plus, comment essayer de l'éliminer ?

 

Vous avez une solution ? Très sincèrement, j'aimerais la connaître - et pas seulement moi, ça va sans dire, mais si c'est l'éternel "taxer les riches", ceux qui gagnent plus de 4.000 € par mois, adressez-vous à la poste restante.

 

 

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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 14:31

J'ai été un peu surpris de lire un article récent du New Scientist où ils mentionnaient un certain Happy Planet Index, à côté d'une planisphère censée représenter les pays où l'on est le plus heureux. Enfin, pas tout à fait : la New Economy Foundation (Economics as if People and the Planet mattered) se base sur trois "données" pour établir sa liste, la longévité, le bien-être et "l'empreinte écologique", ce qu' Eschenbach a appelé a Good Idea gone Bad et que je persiste à appeler de la pure foutaise.

 

Et le gagnant ? C'est le Costa Rica. Oui, pourquoi pas ? Suivi immédiatement par le Viêtnam et la Colombie. Cuba arrive en 12e place, l'Albanie en 18e. L'irak, pas terrible, arrive en 46e place, mais c'est tout de même bien mieux que la Belgique, qui arrive 107e... En gros, c'est l'Amérique latine dans le peloton de tête et l'Afrique en queue de classement ; notons que le Luxembourg (138e) est bien moins prisé par les zozos de la NEF que, disons, le Kirghistan, bon 38e, ou surtout le Bengladesh qui arrive à une enviable 11e place. La Suède, Paradis sur Terre ? Eh bien, pas ici - 52e juste derrière l'Italie, la France et... Madagascar !!!

 

Bien entendu, ceci ne reflète en aucune manière les performances économiques de ces pays, ouh que non, quelle horreur ! Chris Snowdon a bien raison de dire qu'il est bien plus facile de fantasmer sur la vie de subsistance au Nicaragua (8e) depuis le confort de Grande Bretagne [la NEF est une création londonienne], tout comme il est plus simple de mépriser le PIB/habitant depuis son trois-façades en Belgique ($33,357 -  107e) que d'une cabane au Viêtnam ($2,953 - 2e). D'ailleurs ça dit bien son nom : Happy Planet Index, pas Happy People Index. Que voulez-vous que notre belle Gaïa se foute bien que le pays soit une affreuse dictature ?

 

Notez, si j'étais politicien costa-ricain ou viêtnamien, je n'aurais pas trop de crainte de voir affluer des hordes de Hollandais (67e) ou de Canadiens (65e).

 

Qui parraine cet HPI ? La cohorte habituelle de ces amuseurs publics pour qui vivre pauvrement dans un Etat de non-droit est une aubaine "pour la Planète" et devrait nous inspirer, après tout, la longévité moyenne au Luxembourg est de 80 ans, son bien-être de 7, mais ce pays se trouve 30 places derrière le Rwanda, où la longévité est de 55,4 ans et le bien-être de 4. Mais voilà, leur "empreinte écologique" est tellement plus vertueuse, aux Rwandais...

 

Ah oui, toujours Snowdon, et toujours le Luxembourg : il est juste devant la Sierra Leone, mais si ce dernier pays achète une éolienne, il a des chances de passer devant !

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 21:57

Je ne peux évidemment qu'ajouter un modeste avis sur une situation extrêmement compliquée que politiques et économistes agitent depuis déjà pas mal de temps ; un peu Café du Commerce, donc, mais tout de même...

 

Oui, bien sûr, plonger un peuple dans la misère et la récession, c'est très mal, et il est évident que relancer l'économie, c'est - ce serait - mieux. Seulement, la question à poser, c'est : et comment donc faire ? Sans marge de manoeuvre ? Dépenser encore plus et croire en une "relance" ultra-keynesienne, dépenser encore plus quand on est "Deeper in Debt" ? Hollande a des mots très doux sur la question mais je ne crois pas vraiment qu'il ait le moindre début de solution - lui non plus d'ailleurs, ce n'est pas Mélenchon, lui qui sait bien qu'il suffit de nationaliser les banques, d'instaurer la sortie du capitalisme, etc.

La "relance", ça ne se décrète pas.

 

Désolé, mais les créanciers de la Grèce (et on peut dire qu'ils se sont fermé les yeux, qu'ils ont été cocufiés, etc.) ont déjà proposé - ce qui était inévitable malgré les propos musclés de Jean-Claude Juncker, Président de l'Eurogroupe, il y a quelques mois à peine - une réévaluation de la dette grecque arrivant à quelque 70% si j'ai bonne mémoire, sans compter les fonds de développement. Mais c'est aux autorités grecques de disposer de ces remboursements ; devaient-elles pressurer le peuple (qui, voir Quatremer dans un de ses articles toujours éblouissants, explique les mécanismes généralisés de fraude à la TVA ) ou peut-être faire cracher au bassinet l'Eglise - exempte d'impôts - , les armateurs (idem) ou l'armée suréquipée qui pompe des milliards pour s'assurer contre un ennemi improbable et couvert par l'OTAN ? C'est un peu facile d'accuser l'Union européenne et le FMI d'exiger un plan de remboursement même si, ce midi, une édition de Transversales à la RTBF nous faisait remarquer documents à l'appui que les Grecs ne comprennent sans doute pas pourquoi il faudrait "rembourser" et pourquoi pacta sunt servanda.

 

J'ai eu quelques collègues Grecs écoeurés par les concussions et la fraude généralisées de leurs gouvernements successifs, enveloppes pour payer les médecins et tutti quanti.

 

La sortie de la Grèce de l'Euro n'est hélas plus une possibilité éloignée, mais une probabilité de plus en plus proche (4 contre 1 chez les bookmakers anglais). Quasiment les seules rentrées de ce pays viennent du tourisme, ce qui ne pourrait que lui faire du bien en cas de retour à une drachme dévaluée, sans doute, sauf que ce sont les banques grecques qui détiennent apparemment une bonne partie de la dette du pays, et qui pourraient faire défaut - la ruine, donc (et ne croyez pas trop sur ce qui se raconte sur le Net à propos de l'Islande). L'onde de choc sur toute la zone euro sera (serait ?) très dure.

 

Cela dit, je suis un optimiste absolu et je parie sur un mieux... bientôt... enfin, pas trop éloigné...

 

Mon prochain post sera sur un peintre que j'aime beaucoup, Robert Suermondt, dont à mon avis la cote n'est pas à la hauteur de la valeur...

Gute Shabbes !

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16 avril 2012 1 16 /04 /avril /2012 16:14

Pour l'instant, je m'en tiens à un post que j'ai écrit en 2010. La technologie n'a pas (encore) évolué, et les voitures électriques qu'on nous présente sont des gadgets un tout petit peu ridicules. Pour ce qui est des hybrides (contre lesquelles, je répète, George Monbiot a fulminé une fatwa), ce sont des véhicules très trendy, très chers aux acteurs hollywoodiens "progressistes" (qui ont également une Porsche et une Ferrari dans le garage), je reste hésitant.

 

Mais apparemment, les acheteurs d'hybrides n'ont pas de ces hésitations ; selon un article du Detroit News, 65% des automobilistes ayant acheté une voiture hybride ne souhaitent plus renouveler l'expérience, et ce taux de rejet passe à 75% pour les non-Prius (50% des ventes). Et cela bien que les acheteurs d'hybrides sont - sans parler des acteurs hollywoodiens - des gens de tendance écolo, aux revenus confortables. Mais tout de même pas idiots au point de payer quelque 5.000 dollars de plus pour des économies à la pompe qui tardent à se réaliser : s'il faut attendre près de 10 ans pour compenser le surcoût, on comprend la déception des 75% de propriétaires. Bien sûr, ceux qui croient accomplir là un acte généreux pour "sauver la Planète", et qui aiment se faire voir en Prius (la seule actuellement qui ait une valeur iconique), ceux-là ne comptent pas leurs sous... Et notez aussi que ceux qui achètent une véritable électrique - pas une hybride, donc - doivent encore ajouter environ 10.000 $ !

 

Non, on n'y est pas encore...

 

 

 

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 16:26

Nous sommes en France, bien entendu, et voilà qu'un nouveau scandale éclate - un de plus... Figurez-vous qu'on empoisonne les bébés ! Une certaine Mme de Bégon le clame depuis une dizaine d'années, et personne ne l'écoute ! "Pourquoi donc ne croit-on pas systématiquement les lanceurs d'alertes ?" se scandalisait ce midi un journaliste radio.Et d'évoquer le cas dramatique de Mme de Bégon qui vit dans un minuscule appartement avec ses trois enfants, et qui, malgré deux livres publiés, a été condamnée pour calomnie... On essuie une larme furtive, et on retient surtout qu'elle a été "investie d'un secret de fabrication", formule puissante et qui coupe court à la discussion.

Je ne doute pas que le scandale va être amplifié par les canaux habituels, qui vont évidemment agiter le chiffon "danger", mais s'abstenir du côté "risque". Explications.

 

L'oxyde d'éthylène est un puissant biocide, très utilisé pour stériliser le matériel médico-chirurgical (regardez simplement la pochette d'une seringue). Biocide puissant, ça signifie qu'il est évidemment toxique, et même classé cancérogène. Biocide puissant, car extrêmement réactif (l'atome d'oxygène formant pont entre les deux atome de carbone - on imagine la déformation orbitale ! 105kj/mole, c'est pas mal). Extrêmement réactif, et même envers l'eau très légèrement acide ou basique (par une attaque nucléophile pour être précis[*]) ; envers les protéines, n'en parlons même pas.

 

Un produit, donc, dangereux, c'est certain. Mais quel est le risque ? L'utilisation de ces biberons stérilisés au C2H4O - en Belgique, au moins - est réservée généralement aux enfants problématiques tels que les prématurés sérieux dont le système immunitaire est très déficient. Il est indispensable que ces biberons soient parfaitement stérilisés, et l'utilisation d'oxyde d'éthylène est d'autant plus à recommander que les traces du produit qui pourraient subsister sont immédiatement réduites (et détruites) par la nourriture qu'on introduit évidemment dans le biberon...

 

Mais voilà, on va encore sans nul doute assister à des documentaires télévisuels à la MMR (pas le vaccin, la Robin), des articles indignés dans Télérama, des dénonciations scandalisées dans toute la Presse.

 

Car on s'indigne, et de tout. Ce midi, c'était des écoliers de primaire et de maternelle qui s'indignaient de la saleté et de la criminalité de leur quartier, à Bruxelles. S'indigner est à la mode, et je comprends parfaitement les diplômés espagnols qui se scandalisent d'être au chômage. Mais substituer la morale au politique me semble déplorable. Encore peut-on comprendre la protestation de la Puerta del Sol, mais le "mouvement OWS", lui, est d'une confondante crétinerie. Pire qu'un rassemblement altermondialiste avec vendeurs de macramé. "Money is obsolete", proclame un panneau, tandis qu'un jeune homme explique doctement qu'il est indispensable de revenir à une économie de troc. "Good Bye, Banks, your time is over!" répond un autre, adepte du matelas aux billets de banque sans doute. Sans compter tout le reste de ce happening potache mais très écolo : on y recycle tout, et surtout les idées les plus imbéciles.

 

Mais là, je vais trop loin : il y a deux choses aujourd'hui sur lesquelles il est interdit d'ironiser, les indignés et Intouchables. Les Inrockuptibles avaient en son temps tiré à boulets rouges sur Amélie Poulain (enfin, le film, vous m'avez compris) accusé de représenter un monde sans immigrés ni lutte de classes, etc. C'était à mon sens un mauvais procès, dans la mesure où, effectivement, le film se déroulait dans un univers parallèle, comme il était aisé de s'en assurer. Intouchables, comme les Ch'tis, se passe aussi dans un monde parallèle, mais les cinéastes ne l'assument absolument pas. C'est bien plutôt le système Canada Dry à l'oeuvre : ça ressemble à la France, ça a la couleur de la France, mais ce n'est pas la France (ni aucun autre pays, d'ailleurs). Passons sur l'affligeante charge contre l'opéra et l'art contemporain (c'est une bonne vieille habitude assez démago, à l'oeuvre dans Musée haut Musée bas et, plus récemment, dans un film avec Poelvoorde et dont j'ai oublié le titre), passons aussi sur la technique filmique réduite à sa plus simple expression. Pourquoi ce succès ? Les Français auraient-ils tellement besoin d'un unanimisme factice ? Peut-être, mais alors les Belges aussi, car le film fait un tabac, ici !

 

[*] je suis chimiste de formation

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 16:02

Merci et bravo à Wattsupwiththat

 

indignes

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8 juillet 2011 5 08 /07 /juillet /2011 10:00

Et donc, d'après Le Monde, Renault se débrouillera tout seul pour développer ses batteries. Et ceci après une volée d'articles mettant en doute la sûreté et la fiabilité de ces batteries Li-ion et que la bataille fait rage entre les tenants du manganèse lithié et ceux du phosphate de fer (je n'entre pas dans les détails, c'est un peu technique et d'ailleurs peu importe).

 

Ces batteries sont donc dangereuses, et très chères par-dessus le marché ! Ah, mais il faut attendre un peu, me répliquait il y a quelques jours un ardent partisan des véhicules électriques, la technologie évolue ! Certes, et le Wall Street Journal a publié récemment un article citant lui-même une étude du Boston Consulting Group selon laquelle à l'horizon 2020 une batterie Li-ion de 20kWh devrait coûter quelque 10.000 USD en argent actuel. 20 kWh. 10.000 $. Comme je l'expliquais il y a peu, il me faut 3 minutes pour mettre 600 kWh dans le réservoir de mon Espace. Et le rapport de conclure que, puisqu'il faut environ 8 ans pour amortir le surcoût d'un véhicule tout électrique - même avec de l'essence à 6$/gallon, on voit immédiatement qu'à moins de taxer lourdement les thermiques (vous imaginez un politique qui ose faire ça ?) ou de subventionner à la louche les véhicules électriques, c'est perdu d'avance. Sauf évidemment pour les techno-geeks à la George Clooney qui paradent dans leur Tesla...

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