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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 22:58

satyajit.jpg

Plus encore qu'un très beau film, c'est un grand film. Comme sans doute tous ceux de Ray. Curieux de voir ce Bengali - plus que lui, tu meurs - faire parler hindi dans un royaume musulman, à Lucknow, précisément. Le temps s'étire chez ces petits quasi-aristocrates dévorés par leur petite passion... 1857 est loin, très loin, ils n'en ont rien à faire, ni des Anglais non plus, ni du Raj. Dix posts n'y suffiraient pas. C'est en DVD et vous devez le voir.

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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 22:11

cigarettes-copie-1.jpgBon sang, mais c'est bien sûr ! Comment n'y avais-je pas pensé ? Les restaurateurs sont très satisfaits de l'interdiction de fumer dans leur établissement. On eut pu craindre l'inverse, l'automatisme d'allumer une bonne sèche devant un armagnac ou un pousse-café quelconque étant avéré. Fumeur je suis, et je vais donc en griller une petite à la sortie tandis qu'on règle l'addition - ce qui, hélas ! ne m'empêche pas de régler mon écot...

Mais qui donc s'attarde encore, enfilant cigarette sur cigarette, voire cigare ? Fini, terminé, que dalle ! Et donc, meilleure rotation des tables, mais oui, "M'sieurs-dames, voici la 12 qui se libère"...


Accessoirement, ça me permet de fumer moins. Tout le monde y gagne !

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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 20:14
grain-copie-1.jpg... de beauté ? Non, du grain à moudre ! Vous n'en avez pas marre d'entendre et de lire cette expression à tout bout de champ, à la radio, dans les journaux et je suppose à la télé ? C'est fou ce qu'on moud comme grains, et maintenant qu'on va réformer la PAC et mettre fin aux jachères, je suppose qu'il y en aura encore plus, ça deviendra intenable !

Un peu d'inventivité, MM(es) les journalistes !
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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 15:12

Vous vous souvenez du post sur le "trou de la couche d'ozone" ? Je vous y entretenais vers la fin de ces maudits HCFC qu'on avait utilisés en remplacement des CFC, et qui étaient très très mauvais pour l'effet de serre - l'un deux, le HFC-23, est environ 12.000 fois plus mauvais que le CO2... D'autre part, vous savez - ou vous ne savez pas - que le mécanisme de Kyoto permet ce qu'on appelle le Clean Development Mechanism (CDM) par lequel les pays industrialisés peuvent défalquer de leurs émissions de CO2 les investissements réalisés dans les pays non industrialisés aux fins d'y réduire les émissions de GES (gaz à effet de serre). Ce n'est peut-être pas très clair, mais je m'explique :

- l'usine Ventilo a reçu un droit d'émission de 5.000 tonnes CO2/an. Or, elle désirerait doubler ses capacités, mais n'obtient pas d'augmentation de son autorité régulatrice, disons la Région bruxelloise. Il lui faudrait donc acheter des droits d'émission qui tournent autour de 20 USD/tonne (rappelons que la Commission avait tablé sur une valeur de 40 EUR/tonne), soit 100.000 USD. C'est cher pour une petite entreprise, mais - quelle coïncidence ! - Ventilo fabrique des éoliennes ! Elle va donc installer des éoliennes au Burkina Faso et déduira de ses émissions celles que les éoliennes ont (théoriquement) permis de ne pas produire au Burkina Faso. Ce genre de projets intervient pour environ 170 mio de tonnes/an.

Les dirigeants de Ventilo auraient pu mieux faire : trouver une usine n'importe où dans un pays en développement, pour autant qu'elle rejette du HFC-23 (ça ne manque pas), installer un système de récupération du produit (en général facile et peu coûteux) et empocher les droits d'émission correspondants. Mais il faut dire qu'ils ne seraient pas les seuls ; en effet, près de 30% des projets concernent les réductions de HFC-23... Michael Wara de la Stanford University estime dans la revue Nature (sous forme de commentaire, pas d'un article peer-reviewed) que ces projets ont rapporté 12,7 mia USD (en droits d'émission) aux investisseurs qui ont dépensé 136 mio USD en technologie de récupération. Beau résultat, non ? Sur le plan financier, s'entend...

Une amusante (si j'ose dire) conséquence de ce genre de plaisanteries se déroule en Indonésie : pour diverses raisons sur lesquelles j'aimerais revenir un de ces jours, une gigantesque tourbière  boisée située dans la province de Riau a été largement déboisée durant ces vingt dernières années. Et une tourbière à l'abandon, séchée, se décompose et libère de grandes quantités de CO2 et de méthane. Que faire ? C'est simple : recevoir des crédits carbone (droits d'émission) à mesure de ce que les compagnies qui détruisent les tourbières s'engagent à... moins les détruire ! Une des idées qui circule en prévision de Bali (où se discutera la "feuille de route" pour l'après-Kyoto) va dans le même sens : les pays en développement devraient recevoir des droits d'émission compensant leurs augmentations futures de GES.

Quelques chiffres pour (presque) terminer : Le total des GES (en équivalent CO2) pour l'année 2004 était de 49 mia de tonnes ; le total des droits d'émission pour 2006 était de 1,6. A titre de comparaison, cela correspond à environ la circulation annuelle de 300 millions d'automobiles - à peu près le parc des USA. On voit qu'on est loin du compte. Et encore, les Etats de l'UE ont alloué des droits bien trop élevés à leurs industries (enfin, celles qui passent sous Kyoto, car il y en a de mahousses qui ne sont pas concernées, comme le secteur des transports).

Tout cela pour dire que Kyoto, c'est vraiment pas terrible. Heureusement, ça se termine en 2012. On souhaite que le round suivant sera plus efficace, mais personnellement, j'en doute

Ah oui, la Région wallonne n'a plus de droits d'émission à donner à Ferblatil. 400 suppressions d'emploi.

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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 11:28

brussel.jpgDans la lignée d'un post précédent, j'aimerais rappeler l'opinion de Bertrand Russel :

"Le scepticisme que je prône ne se réduit qu'à ceci : (1) quand les experts sont en accord, l'opinion opposée ne peut être tenue pour certaine ; (2) quand ils sont en désaccord, aucune opinion ne peut être tenue pour certaine par un non-expert ; (3) quand ils sont unanimes à dire qu'il n'y a pas assez d'éléments pour pouvoir se former une opinion, l'homme de la rue fera bien de suspendre son jugement."

Il faut bien comprendre chaque implication de cette très belle pensée - et notamment que même lorsque les "experts" sont en accord, ils peuvent se tromper...

Une belle leçon, en vérité...

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13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 22:07
Deuxième brève de comptoir en cette semaine où flambent (quelque peu, mais lentement) les prix du pétrole pour de nombreuses raisons. Tant de voix s'élèvent pour demander une diminution des taxes et accises sur le fuel, l'essence, le diesel, etc. Tant de voix s'élèvent pour déplorer le réchauffement climatique anthropogénique. Les marins-pêcheurs français (et uniquement eux), dont le fuel est complètement détaxé se mobilisent, enfin, se sont mobilisés jusqu'à ce que le Sarko (ça fait un peu roman sci-fi, non ? comme les Sardaukar de Dune...) leur avance une rallonge sans doute incompatible avec les règles de l'UE.

Ben, on est tout de même en économie de marché, mal gré qu'en aient certains. Et si le fuel, l'essence et le diesel augmentent, peut-être que ça fera réfléchir certains pour qu'ils circulent moins en bagnole, qu'ils isolent mieux leur maison et tout ça ? Non ? Allez, les écolos, faites entendre votre voix !

Non. Les transports en commun (au moins ici, en Belgique) ne sont pas à la hauteur. Et investir pour isoler sa maison revient trop cher pour les ménages à petits revenus. Ah oui, sur le long terme, ils seraient gagnants, mais quand on dispose de qqch comme 2.000 euros par mois (la moitié de ce que gagnent les riches, selon l'évangile Hollande, ceux qu'il n'aime pas), ce n'est pas facile.

Vérité des prix... Et sans doute pas pour les vrais défavorisés, ceux pour qui on pourrait trouver un début de solution. C'est ça le social, pour autant que je le comprenne.

Cela dit, ce petit chat n'est-il pas adorable ?
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12 novembre 2007 1 12 /11 /novembre /2007 11:44
mernoire.jpgOn n'arrête pas d'entendre les plaintes et les lamentations venant de toutes parts, c'est affreux, c'est une catastrophe écologique, épouvantable, terrible...

Il y a aussi eu 23 morts. 

C'est tout de même dérisoire, à côté de la catastrophe écologique, non ?
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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 10:26

polbear.jpgCe n'est plus le panda qui fait vendre, ni l'éléphant. A présent, si vous n'arborez pas votre ours polaire, vous êtes mort ; évidemment, en bon animal politique, Al Gore n'a pas hésité, et ça lui a valu le Nobel... Qu'on puisse comparer le travail du bonhomme (un film pathos, perso, plein de bourdes et d'exagérations - sinon de tromperies manifestes) avec celui du GIEC est vraiment navrant. Bah, après tout, Mère Teresa l'avait déjà reçu en 1979...

Par parenthèse, il est donc avéré que les ours polaires n'en ont plus pour longtemps, on n'en veut pour preuve que quelques photos qui circulent en boucle sur le Net. J'ai un peu (plus qu'un peu) cherché autre chose que des messages bouleversants, mais je n'ai trouvé aucune étude sérieuse sur le phénomène, sauf des admonestations de scientifiques assurant que si la banquise fondait, les ours polaires seraient bien embêtés. Ce qui est certain. Au point de les héliporter au pôle Sud, ça reste à voir, même si certains écologistes (des vrais) envisagent la question très sérieusement.
polbearnet.jpg
Mais surtout, ce que je ne comprends pas, mais alors là, vraiment pas, c'est pourquoi personne ne semble envisager que, le réchauffement étant inévitable, il importe de prendre des mesures de remédiation et pas seulement de prévention

Heureusement, ce n'est pas tout-à-fait exact. Mais c'est pour l'instant l'affaire de spécialistes, pas du grand public, et ça ne fait pas du tout l'affaire des lobbies environnementaux type Greenpeace, WWF et al., pour la simple raison qu'ils ont - en commun avec les partis dits Verts - un agenda politique très différent de leur posture "écolo".

Maintenant, pour ce qui est de l'argument maintes fois entendu : "Mais pourquoi ne pas s'adresser aux émotions ? Ca fait vendre, ça marche !". Oui, ça marche, mais un temps seulement. Il faut y aller toujours plus fort, les gens s'habituent, la donor fatigue s'installe, alors on a tendance à exagérer, voire à raconter des blagues (i.e. mentir). Crier au loup n'est pas une bonne tactique non plus, et on le sait tout de même depuis assez de temps !

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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 08:27

mosquito.jpg650 millions de malades, environ deux millions de morts par an, la malaria est et reste un peste à la surface de la Terre. On oublie un peu facilement que ce fléau sévissait jusqu'à très récemment dans tout le bassin méditerranéen - le fameux assèchement des marais pontins n'avait touché qu'une partie de l'Italie impaludée, à un coût astronomique (c'était une question de prestige aussi pour Mussolini). Mais toute l'Asie et le sud des USA étaient également contaminés. Il a suffi de quelques années pour purger une grande partie du monde de cette maladie. Comment donc ?

Vous le savez bien, mais pour l'expliquer, il faut prononcer un très vilain mot : DDT. Ce produit avait été découvert fortuitement à la fin des années '30 par un chimiste suisse, Paul Müller. Comme il semblait vraiment miraculeux - extrêmement efficace, facile et bon marché à produire - et que les scientifiques sont réticents envers les miracles, on le testa : d'abord sur les animaux de laboratoire courants, puis sur des volontaires humains. Résultat ? Très peu toxique.

Et donc, dès la fin de la guerre (à l'attention de mes jeunes lecteurs, je précise que je parle évidemment de la WWII), on se mit à assainir à tout-va. Enfin non, justement pas à tout-va. On avait constaté que les moustiques repus du sang de leur victime (ça fait un peu Romero ou Carpenter, non ?) se posaient à la verticale - généralement sur un mur - pour digérer leur festin, et ce durant plusieurs heures. Il suffisait donc de vaporiser du DDT sur les murs intérieurs des maisons tous les six mois durant trois ou quatre ans pour se débarrasser du parasite véhiculé par les moustiques, le
Plasmodium . En quelques années, la malaria fut éradiquée d'Europe, des USA, des Caraïbes et de nombreux pays d'Asie. Ainsi dans le cas de l'Inde, où la malaria tuait environ 800.000 personnes par an ; dès le début des années '60 ce chiffre tombait pratiquement à zéro.

Miraculeux, non ? Ben oui, un peu trop tout de même. Pas pour Paul Müller qui reçut le Nobel de chimie en 1948, mais pour les agriculteurs, qui se ruèrent sur ce produit si efficace et bon marché et se mirent à en déverser des tonnes sur leurs champs. Des milliers de tonnes. Et les animaux de laboratoire courants ne comprennent généralement pas les poissons ni les oiseaux, et surtout pas les rapaces.

Enfin,
Rachel Carson vint, et publia son célèbre "Silent Spring", à la base de tout le mouvement environnemental moderne. Le DDT a une longue durée d'action ? C'est pratique pour le traitement (une vaporisation tous les six mois) mais catastrophique pour l'environnement où il s'accumule (pour être précis, c'est un de ses dérivés, le DDE, qui semble responsable de sa toxicité), particulièrement dans les tissus graisseux. Et il est extrêmement toxique pour les poissons et en général pour la vie aquatique (sauf celle de Steve Zissou, évidemment). Il semble acquis également qu'il fragilise considérablement les oeufs des oiseaux contaminés, et spécialement ceux des rapaces, en haut de la chaîne de prédation.

Silent Spring mélange malheureusement le factuel avec l'apocalyptique, l'émotion avec la science - mais on n'utilise la science que lorsqu'elle se condamne elle-même - la prophétie et la constatation. C'est réellement la Bible des écolos d'aujourd'hui, tout s'y trouve, même la citation d'une phrase de ses lectrices : "What is Man doing to our perfect and beautiful world ?". Un monde parfait et merveilleux, mais avec une dizaine de millions de morts du paludisme... Premier exemple de la "Litanie" selon B. Lomborg.

On envoya donc le DDT aux enfers, d'autant plus facilement que ses plus ardents défenseurs étaient un petit groupe d'économistes ultra-conservateurs dont les arguments pesaient assez peu au vu de leurs accointances avec divers groupes industriels. Heureusement, il en avait d'autres, moins stridents mais plus crédibles. Il fallut attendre la fin du mandat de Gro Harlem Brundtland à la tête de l'OMS pour qu'enfin on se rende à la raison. 

Donc, tout compte fait, pas de miracle, mais de nombreux morts, et tout cela par ce même dogmatisme qui unit le WWF à Greenpeace, les catastrophistes et les croisés de l'anti-chlore (oui, c'est une autre histoire que je vous conterai un jour : le chlore, c'est mauvais, très mauvais ! Et les dioxines, donc ! Oui, c'est vrai, mais c'est faux aussi...). Evidemment, c'est facile aujourd'hui de regarder en arrière et de déplorer les mauvais choix faits sous la pression de l'opinion publique chauffée à blanc. Mais ce qui est regrettable, c'est de constater la persistance des obstinés qui réclament toujours la fin finale du DDT - le dogme, encore et toujours.

Une dernière avant la route, un crypto-truisme : derrière chaque mesure de sécurité, il y a des cadavres. Ben oui...  

 

P.S. Laurent Berthod a consacré un de ses posts au même sujet, où il montre preuves à l'appui que les pires adversaires du DDT sont les néo-malthusiens à la Paul Ehrlich : le DDT sauve des enfants qui surpeuplent la Terre... Laissons donc crever les pauvres...

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17 octobre 2007 3 17 /10 /octobre /2007 10:47
bonhomme2-copie-1.jpgOn sait - ou on ne sait pas - que la préservation des écosystèmes utilise actuellement la notion de "hot-spots" : régions très localisées extrêmement riches en espèces végétales indigènes. Végétaux, tout simplement parce qu'on estime qu'une région riche en végétaux est riche également de vie animale et qu'il est beaucoup plus facile de recenser des plantes que des insectes (à titre d'illustration, les biologistes n'ont qu'une très vague idée du nombre d'espèces d'insectes existant sur la Terre : trois, six ou dix millions ?). Une fois retenus les principaux hot-spots de la planète, il suffisait de les préserver jalousement, d'en faire un parc national et d'empêcher autant que possible les humains d'y pénétrer - éventuellement par la force.

Cette approche était évidemment plus scientifique que la précédente, basée sur des animaux touchants ou majestueux : panda, éléphant, baleine (mais jamais rats ou scorpions, ni mille-pattes ou acariens). Elle permettait aussi aux ONG aux moyens parfois limités de cibler des projets précis. Certes, on avait critiqué la philosophie purement scientifique sous-jacente (p.ex. on ignore les
plantes non-vasculaires), mais ceci était matière de spécialistes. Bien sûr, une photo de panda géant attire plus de donations du public qu'une photo de fougère géante, mais la Banque Mondiale et les grands mécènes engloutissent des dizaines de millions de dollars dans les projets de sauvegarde des hot-spots. On avait également critiqué l'absence totale de données économiques, mais les temps n'étaient pas mûrs pour l'entrée en scène des économistes, à l'instar de ce qui s'est fait depuis pour le réchauffement global...

Elle avait tout de même un défaut capital : celui de considérer les Hommes comme des parasites à éliminer.

Qu'on protège les éléphants, passe encore, mais que pour ce faire, on tire sur les braconniers (qui, eux-mêmes, ne se gênent pas pour descendre les gardes forestiers), là tout de même on se dit que quelque chose cloche. Encore si les éléphants étaient comme les tigres, un espèce en grand danger d'extinction, mais ce n'est absolument pas le cas ; en fait, dans certains endroits d'Afrique ils pullulent et gênent considérablement les cultivateurs qui maudissent les conservationists blancs. Mais c'est si beau, un éléphant... Il faut bien laisser les pygmées en boulotter un de temps en temps, comme certaines peuplades sont autorisées à chasser quelque peu la baleine, mais enfin, c'est tout juste toléré, ça fait un peu désordre. Je proposerais bien que la Fondation Côte d'Or leur fournisse du chocolat gratuit pour prix de leur renoncement à la chasse, mais j'ai des doutes sur le succès de l'opération.

Curieusement, la critique la plus sérieuse est venue récemment d'un grand entomologiste mieux connu pour ses prises de position catastrophistes que pour ses travaux sur les lépidoptères, à savoir Paul Ehrlich.
(Paul Ehrlich est un curieux personnage ; malthusien enragé, il avait prédit dès 1967 des famines épouvantables ("...des centaines de millions de personnes mourront de faim dans les années '70 et '80...", et bien d'autres prédictions aussi apocalyptiques). Avec Lester Brown et David Pimentel, il formait le bataillon des écolos de choc, grands ennemis de l'optimiste invétéré qu'était Julian Simon - incidemment, celui-ci a engagé et gagné plusieurs paris contre eux...)

Le nouveau paradigme - encore jeune et regardé avec une certaine méfiance par la vieille garde - est celui de "ecosystem services" ou "services fournis par/des écosystèmes". Et fournis à qui ? Ben, à l'Homme, pardi ! Pourquoi les élevages intensifs de cochons et leur lisier sont-ils aussi détestables ? Parce qu'ils empuantissent notre belle planète ? Que nenni, tout simplement ils polluent l'eau de la nappe phréatique, celle que nous buvons.
 
Il ne faut pas se payer de mots : la belle nature vierge, la Terre immaculée, la notion de climax, tout ça, il est temps de les mettre au panier. Quelque deux cent cinquante mille personnes naissent chaque jour, il ne faudrait pas l'oublier. Certes, les tenants de la Deep Ecology ne verraient pas d'un mauvais oeil une bonne petite catastrophe qui réduirait la population de manière drastique, mais ils peuvent toujours rêver. 

(à suivre)
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