Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Humeur !

Nucleardelinquent teen 150x200BioHockey%20Stick%20Jacket3 HandsOff-copie-1 

Recherche

Articles RÉCents

Autres Liens

23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 18:52

Voilà, ça n'allait pas rater : l'UNICEF parle de 14 enfants disparus en Haïti et met en garde contre les méfaits des "réseaux de traite d'enfants liés au marché de l'adoption", à en croire un communiqué de Presse diffusé par un certain Jean-Luc Legrand.

Ce M. Legrand est soit un crétin soit un menteur (il est d'ailleurs possible qu'il soit les deux à la fois), d'abord pour parler de "marché de l'adoption", ensuite pour le lier à des réseaux de traite d'enfants.

"Le responsable de l’Unicef a rappelé que les pays qui accueillent des enfants d’Haïti doivent respecter la Convention de La Haye, protégeant les enfants et leurs familles des risques d’adoptions illégales. Ces pays doivent par conséquent s’assurer que les enfants adoptés n’aient pas été enlevés ou vendus, a-t-il insisté."

Comme si on l'attendait pour le faire ! C'est vrai que les frontières européennes ou etatsuniennes sont très poreuses et qu'on laisse entrer tout le monde sans vérifier les papiers, n'est-ce pas ?

Premier principe : en cas de catastrophe, pas question d'adopter les enfants retrouvés avant d'avoir vérifié qu'ils ont réellement perdu leur famille. Tous les OAA (Organismes d'adoption accrédités) le savent. Dans le cas présent, cependant, il y avait des enfants en cours de processus adoptif et dont le dossier était suffisamment avancé pour qu'il n'y ait aucun doute. Certains gouvernements ont donc pris l'initiative (excellente) de faire venir ces enfants plus tôt que prévu.

Il n'y a pas d'adoption (internationale) d'enfants volés ou vendus, c'est un épouvantail agité par ceux qui sont opposés à l'adoption, comme l'UNICEF. Il y a certes de nombreux cas d'enfants exploités, enlevés, des enfants serviteurs, voire esclaves. Quoi qu'on en pense ou en dise, le "confiage" en Afrique est une forme déguisée d'esclavage, pas d'adoption. Les histoires horribles d'enfants "pièces détachées" ne sont jamais étayées d'autre preuve que des soupçons et des hommes qui ont vu l'homme qui a vu l'ours. Et il n'y a évidemment jamais d'adoption dans ces cas ! C'est un processus lourd et complexe, très bureaucratique (surtout depuis la Convention de La Haye) ; on imagine mal des criminels (et quels criminels) s'engager dans un tel cheminement...

Tout cela, M. Legrand ne peut l'ignorer, ou alors he's talking through his head. C'est sans doute le cas.

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 14:44

cars.jpgJe me demande si c'est un effet du salon de l'auto, mais il me semble à chaque sortie être entouré de SUV particulièrement nombreux et gigantesques. Je pense que ces monstres ont tellement dégringolé de mode que les vendeurs les bradent.
Ce qui m'agace bien plus, cependant, c'est l'avalanche de publicité à la radio et sur les murs, à croire que les bagnoles qu'on vend vont "sauver la planète". Et j'entendais une émission entière où le Directeur du salon en question répondait aux questions stupides d'un journaliste étonnamment crétin. Tout tournait bien évidemment autour des voitures électriques, censées être (pour le journaliste) la panacée. Vous pensez ! On se contente de brancher le courant, et voilà ! pas d'émissions, pas de CO2 !
On hésite à se répéter, mais devant la bêtise, il faut bien le faire : l'électricité n'est pas de l'énergie primaire, c'est un moyen de transporter (et de stocker) l'énergie. Comme l'hydrogène (j'en reparlerai) ou l'air comprimé ou les courroies de transmission. Et quand on recharge sa bagnole électrique, il y a une centrale au loin qui tourne et qui, elle, évidemment peut cracher tout son CO2. Et d'autant qu'il y a un sérieux problème, le rendement. Gedankenexperiment (à ne pas confondre avec un véhicule hybride, comme la Prius) : vous remplacez le moteur thermique de votre voiture par un moteur électrique, et vous branchez votre thermique sur un alternateur, pour charger l'accumulateur de la bagnole. Le rendement total est exécrable, bien sûr : perte au thermique (mais ça ne compte pas), perte à la transmission, perte au stockage et perte dans le moteur électrique.

Certes, si toute l'électricité était "verte" comme ils disent, la situation serait différente, mais ce n'est pas le cas, et certainement pour un bon bout de temps. Quant au "tout-nucléaire", je ne pense pas qu'il satisferait nos zécolos de service.

Autres petites imperfections :

- la batterie au lithium (il en existe de nombreuses variantes) est extraordinairement coûteuse ; qu'elle puisse exploser n'est pas rassurant, et c'est pourtant un risque.

- la charge est assez faible, et ne vous fiez pas aux kilométrages des fabriquants. Une voiture qui ne fait pas plus de 150 km sur une charge est sans intérêt. Un échange standard de batterie dans les stations service est impraticable à large échelle - c'est-à-dire dans la vie réelle.

- le problème de la charge est quasiment insoluble. On a beau dire que les constructeurs s'entendent sur des standards, peut-on imaginer un réseau planétaire de prises de courant en plein air, avec tous les problèmes de compteurs, de fraude, de vandalisme ? Le prix de tout ça ?

- et puis, il y a les constructeurs qui misent sur l'hydrogène. Il faudra donc installer trois réseaux de distribution ? Essence et hydrogène aux stations et prises de courant dans les rues...

Tout compte fait, je préfère une Prius ; comme disait je ne sais plus qui, c'est la seule voiture pas chère qu'une star d'Hollywood peut garer devant chez elle sans faire croire qu'elle est burnt out...

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2010 3 13 /01 /janvier /2010 21:29
Du Canard enchaîné, bien sûr.

Je vais sans doute me faire flinguer pour exploitation facile et illicite de la misère et de la catastrophe, mais je ne pense pas me tromper en annonçant que la dévastation de Port-aux-Prince est due au réchauffement climatique anthropogénique - enfin, à ce qu'en diront très bientôt les média. Je n'ai pas lu l'expression de "réfugiés climatiques" en ce qui concerne le récent tsunami de 2006, mais je n'ai aucun doute qu'il a été publié car j'ai lu à l'époque qu'il était "sans doute" imputable au "dérèglement climatique", probablement relayé par notre sangloteuse nationale - pardon, régionale, je retarde - de la RTBF.

Dois-je répéter qu'en la matière, je n'ai aucune compétence à critiquer les publications savantes (c'est le terme), mais que ma formation me permet de les lire et de les comprendre, à l'instar de
Bulgroz ? Et cela pose de gros problèmes, en-dehors de la doxa catastrophiste, qui, par ailleurs a peut-être raison. Agnostique, je suis et le reste. Mais quand je lis qu'il faudra un Nüremberg-bis pour condamner les sceptiques ou agnostiques dans vingt ans, je ne peux m'empêcher d'être encore plus dubitatif. Michael Shermer, que j'estime beaucoup (même s'il n'a rien à faire de mon estime...) a changé d'avis et est convaincu du réchauffement anthropogénique, bien qu'ayant évidemment l'honnêteté de citer ses contradicteurs, comme son vieux copain james Randi, que j'adore.

Bien, and now for something completely different :

Le premier Ministre d'Irlande a donc été cocufié par sa femme ; c'st sans aucun intérêt, sauf ce qu'il a dit à la Presse that she was forgiven by god (je ne donne pas d'hyperlien, chacun peut le faire sur Bing ou Google, mais ça me dégoûte tellement que je ne désire pas donner de références à ce sujet, tant en ce qui concerne leur ignominie pour les homosexuels que pour la question cruciale : Vous avez interviewé dieu, et il vous a répondu ? Imbécile, et c'est le premier ministre d'un membre de l'UE...).

Un sinistre point pour les anti-européens.

Comme le disait le personnage de Reiser " Je retourne me coucher"...
Partager cet article
Repost0
12 janvier 2010 2 12 /01 /janvier /2010 13:47

Voilà un terme que je n’aime pas, « réchauffistes »,  il sous-entend un complot (pour dominer le monde ou accaparer des subventions indues, voire les deux), de la même manière que je ne supporte pas les injures envers les « sceptiques » qui sont accusés de se vendre aux pétroliers ou à Satan (c’est d’ailleurs la même chose).

 

Mais enfin, la certitude du réchauffement anthropogénique est, il faut l’admettre (comme le fait le GIEC, d’ailleurs), un mythe : c’est une hypothèse probable (du moins pour les gens du WG1) et, n’ayant pas qualité à la discuter mais ayant le formation pour comprendre les articles publiés, je suis ouvertement dubitatif. Il y a suffisamment de circumstantial evidence pour suspecter que l’activité humaine soit au moins partiellement responsable de ce réchauffement. Remarquons cependant que le doute reste permis sur l’une ou l’autre (ou les deux) assertions.

 

Mais le GIEC ne se contente pas de constater, il projette aussi, se faisant fort de calculer la probabilité du changement climatique dans les décennies à venir – voire les changements de patterns des sécheresses, des inondations, etc., prévisions d’ailleurs toujours envisagées de manière catastrophiste et, ipso facto reprises en choeur par toute la Presse (rappelez-vous tout de même que Good News Ain’t No News, tout journaliste le sait bien). Et là, ça ne va plus du tout. Car le WG2 qui se concentre sur les conséquences météorologiques, géographiques et sociales des projections du WG1 (à noter tout de même que celui-ci croit utile de publier un chapitre 10 hautement contestable, anecdotique et catastrophiste) ; comme bien on s’en doute, les sécheresses s’accroissant (dans les zones arides, bien entendu) et les inondations s’aggravant (dans les aires inondables, évidemment), il y aura des zillions de guerres, de disettes, de famines, de réfugiés, de massacres et ce sera la fin de l’humanité (le rêve des Deep Ecologists, soit dit en passant). Le WG2 comprend beaucoup d'économistes et des sociologues, ce qui, sans vouloir blesser personne, ne laisse rien augurer de très exact sur ce qu’il produit. Aimable divertissement pour les soirées d’hiver, et accessoirement matière à faire article sur article pour les journalistes en mal de copie.

 

Bien sûr, il est tentant de citer vaguement Arrhenius, et de dire « puisque le CO2 provoque un effet de serre, il va de soi que son augmentation provoquera un réchauffement ». Non, le climat, c’est autre chose, c’est un système très dynamique et très complexe, et on pourrait par exemple imaginer qu’une augmentation des températures provoque une évaporation accrue, d’où augmentation de la couverture nuageuse, etc. Tout ce qu’on peut faire, c’est – méthode scientifique oblige – simplifier le système, séparer les composantes et modéliser le tout, et c’est là que le bât blesse. En effet, les modèles utilisés par les climatologues sont à la base ceux qui servent à la météo (ce qui rend la boutade de Claude Allègre : « ils veulent prévoir le climat dans vingt ans mais ne peuvent pas faire les prévisions météo à plus d’une semaine » plus pertinente que certains ne veulent le dire), et ils sont encore très grossiers, basés en général sur des cellules de 200 km de côté et dépendant de dizaines de paramètres ajustables. On se souvient de la fameuse boutade : « donnez-moi quarante paramètres, je vous fais un éléphant, donnez-m’en quarante et un et je lui fais agiter la queue ». Ces paramètres sont évidemment ajustés de manière ad hoc, par rétrodiction essentiellement, mais les incertitudes engendrées sont telles qu’on peut avoir des doutes sur la validité des résultats, qui sont d’ailleurs livrés dans le grand public sous la forme d’une belle courbe débarrassée de son intervalle de confiance, mais là je me répète.

 

Malgré tout, il y a des doutes qui subsistent, et même qui s’aggravent. L’affaire du Climategate est tout de même troublante,moins par ce « trick » malencontreusement énoncé (après tout, en ce qui concerne la mécanique quantique, la renormalisation est aussi une astuce, et pourtant elle est indispensable), que par l’acrimonie et la haine qu’elle met à jour. Oh, je ne vais pas faire la vierge effarouchée et prétendre qu’entre chercheurs ne règne que la grandeur d’âme et l’équanimité, mais ici, il y a vraiment une animosité (partagée) étonnante.

Il y a plus grave, avec l’affaire des glaciers de l’Himalaya (pas le nain de l’Himalaya, pour ceux qui se souviennent des Snuls). Le 4e rapport du GIEC mentionne (mais, je le souligne, dans son WG2) dans son chapitre 10 : "Glaciers in the Himalaya are receding faster than in any other part of the world", en se basant sur un papier du WWF, lui-même basé sur un article du New Scientist relatant un entretien de 1999 avec un éminent glaciologue indien, Syed Hasnain, qui estimait alors que les glaciers en question pourraient avoir disparu en 2035 – le mot estimait est crucial, car cette estimation n’a fait l’objet d’aucune publication peer-reviewed, et Hasnain la décrit aujourd’hui comme "speculative". Malgré cela, le Prix Nobel (de la Paix, n’exagérons rien, partagé avec Al Gore, en plus) et Président du GIEC a pris – violemment – fait et cause pour son institution, tout comme le glaciologue indien Murari Lal, responsable principal de ce chapitre 10 : "We relied rather heavily on grey [not peer-reviewed] literature, including the WWF report. The error, if any, lies with Dr Hasnain's assertion and not with the IPCC authors." Inutile de dire que Hasnain n’est pas d’accord.
(*)

 

A retenir, donc, que les rapports du GIEC contiennent des informations fausses ou anecdotiques, éventuellement basées sur des rumeurs venant de groupes de pression. Et ce, "rather heavily". J’avoue être très désagréablement surpris (**). Mais ce qui ne me surprend pas, c’est l’activisme de certains qui reprochent au New Scientist de faire la lumière sur cette affaire, toujours au nom du combat qu’il faut mener, etc. Les militants, j’exècre, mais quand ce sont les chercheurs eux-mêmes qui sont militants, comme Hansen, bien sûr, alors on peut avoir toutes les craintes.

(*) On trouvera ici une évaluation plus précise de l'affaire
(**) surtout quand je pense à ceux qui, pensant les rapports uniquement nourris d'articles peer-reviewed, reproche au GIEC d'être trop rigoureux et en retard sur les événements...

Partager cet article
Repost0
11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 21:32

(via New Scientist)

Ah, dois-je être le messager des mauvaises nouvelles et vous annoncer que les effets d'annonce ne sont justement que ça, des effets d'annonce... Déjà, il y a peu de temps, Test-Achats épinglait déjà les produits "bio" de Body Shop et d'autres comme étant purement mensongers, mais voici qu'un article de l'USCLA nous annonce que le thé vert, celui qui devait faire des merveilles par ses propriétés anti-oxydantes, est suspecté d'annuler les effets de certains (deux ayant été testés) médicaments anti-cancéreux. On savait déjà bien que la Saint-John's Wort (Hypericum Perforatum), portée aux nues par ses propriétés anti-dépressives putatives par les adeptes du tout-bio, était au mieux peu actif, au pire, dangereux pour certains. Un peu de scepticisme s'impose, ce qui n'est jamais le fait des enthousiastes (demandez-le par Ouijà Board à Voltaire, voir son Dictionnaire philosophique).

Mais le thé vert, tout de même ! Sublime, non ?

Ben, pas tellement que ça, donc.

Zut, alors, on est donc tous condamnés ?

Eh oui...

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2010 3 06 /01 /janvier /2010 14:14

Ce n’est ni un rite ni un tic, mais j’aime bien le matin me presser trois oranges, pour avoir deux verres de jus délicieux. Trois oranges = deux verres, c’est une équation à laquelle je me suis habitué.

Et puis, l’autre jour, voilà que je me trompe en achetant mon filet d’oranges et que j’embarque par mégarde des oranges étiquetées « bio ». Pas grave, je ne vais tout de même pas les rapporter à la boutique, donc je tranche mes trois oranges coutumières et là, surprise : la peau est beaucoup plus épaisse que d’habitude. Et, bien sûr, il en découle qu’il me faut quatre oranges pour atteindre (avec peine) mes deux verres. Ainsi, non seulement ces oranges « bio » sont nettement plus chères, mais elles donnent nettement moins de jus – par ailleurs aussi savoureux que celui des oranges ordinaires, je l’admets volontiers.

On sait que le bio n’est pas nutritionnellement supérieur au classique, et quant aux résidus et autres, j’ai mon opinion là-dessus. Et quand on parle d’équivalence nutritionnelle, encore faut-il s’entendre : en poids ou en coût ? Le bio est nettement plus cher que le classique, et donc nutritionnellement moins bon pour qui n’a pas un portefeuille extensible.

Bio = arnaque ? Je n’irais pas jusque là, enfin pas pour tous les produits ainsi étiquetés, mais ça me fait penser un peu aux produits dits « light » ou « allégés »…


* * *

*

Il y a en tous cas un type d’arnaque particulièrement execré par les zécolos : le « greenwashing ». J’entendais une nouvelle émission de la RTBF où une « Madame Nature » expliquait comment être écolo en jeans. D’abord, ne pas acheter des jeans délavés, car c’est fait avec du chlore et ça c’est très mauvais (on sait que les écolos ont une veritable haine du chlore, ils oublient un peu que la fleur de sel de Guérande en contient environ 60% et que les piscines – publiques, j’insiste, car ils ont aussi horreur des piscines privées – ne peuvent s’en passer). Et puis, il vaut mieux des jeans en fibre de bambou, c’est plus zécologique que le coton, paraît-il (on peut se demander s’il s’agit encore de jeans, mais peu importe). Conseil à l’usage : le laver moins souvent, c’est vrai, ça, être sale, après tout, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, et c’est tendance (comme ce conseil de pisser dans sa douche le matin, si si, c’est vrai, je l’ai lu, mais c’était peut-être un farceur). Et puis la Dame a distribué des bons et mauvais points : les marques qui faisaient des vrais bons jeans « verts », les Green Jeans en quelque sorte, et puis les méchants comme Levi’s qui a dans sa gamme un seul modèle « vert », et c’est scandaleux ! Ce que cette idiote ne comprenait pas, évidemment, c’est la notion de gamme. Il en faut pour tous les goûts et tout le monde n’a pas les siens, à la Madame Nature, non que si elle en avait le pouvoir elle ne corrigerait pas cette dangereuse aberration, l’écologisme n’étant pas particulièrement libéral.

* * *

*

Alors comme ça, Trublion 1er s’est fait ratatiner sa taxe carbone ; sur le principe, c’est un peu dommage, car j’ai toujours pensé que c’était la seule option intelligente, et si jamais le réchauffement climatique promis s’avérait être une erreur, on pourrait toujours revenir en arrière – ayant entretemps développé de nouvelles sources énergétiques dont on aura toujours besoin : win-win policy. Mais comme d’habitude, il a foncé, voulu être le premier, toujours l’obsession du bonhomme à talonnettes, mais attention ! pas question de se mettre les routiers à dos, ni les pêcheurs, ni les électriciens, ni… ni…, bref son projet était de la dentelle. Improvisation et brouillon.

 

* * *

*

A propos d’improvisation et de brouillon, la Région bruxelloise vient d’imposer (au 1er janvier) la collecte sélective des déchets ménagers, avec sacs blancs, jaunes et bleus. Pendant une semaine, plus moyen de trouver les sacs jaunes et bleus, en rupture de stock partout. Or, ce sont des sacs contrôlés par la région, taxés et tout ; bah, on ne saurait penser à tout, n’est-ce pas ? 

 

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 14:09

Via skeptic.comdesert.jpg

Tout le monde sait que le désert avance et que le Sahel se désertifie à grands pas. Quand je dis tout le monde, je ne parle évidemment pas de ceux qui étudient le Sahel, et depuis plusieurs décennies. Ceux-là savent bien qu'il n'y a nullement une avancée du désert, mais que le Sahel est une région éminemment instable, et les vaticinations catastrophistes ("désertification", "surpâturage", etc) ont fait place à une étude enfin scientifique (encore qu'il existe encore une agence spécialisée de l'ONU qui poursuit son chemin désertifiant avec obstination - tiens, comme le GIEC... - et qui est régulièrement citée dans la Presse, bien entendu).

Et figurez-vous que depuis un certain temps, le Sahel reverdit ! Eh oui, on ne sait pas très bien pourquoi, mais ça va mieux là-bas, figurez-vous (et ne comptez évidemment pas sur la télé ou les journaux pour nous l'annoncer). Les auteurs de l'article indiquent bien qu'un changement de climat, de pluviométrie ou de gestion des sols ne peuvent être des explications monocausales. Donc, le mystère est et reste entier, mais les auteurs concluent sur des phrases éthiquement et politiquement correctes.

Entre alors Patrick Frank, dont je vous ai déjà parlé ; et lui, avec un peu d'ironie, constate une bonne corrélation entre le NDVI (une mesure dudit verdissement) et le taux de CO2 atmosphérique sur une période de près de vingt ans. Ce qui lui permet de conclure son article sur un ton un tout petit peu moins correct :

"Correlation is indeed not causation. But from a political point of view,

anyone who claims rising CO2 is causing Earth climate to warm up must

then insist just as fervently that rising CO2 is causing Earth ecology to

green up."

On ne saurait mieux dire...

Partager cet article
Repost0
23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 19:29

stern.jpgC'est sur le site de l'Université de Yale, c'est une conférence qui a eu lieu en février 2007 et c'est passionnant. Stern présentte son rapport, et plusieurs commentateurs (dont Nordhaus, Sachs et autres) font état de leur point de vue (Sachs présentant notamment un vibrant plaidoyer pour la séquestration de carbone).
Et c'est en vidéo streaming - en anglais, bien sûr...

Partager cet article
Repost0
21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 11:53

thermometre.jpgBien qu’en Afrique ces derniers quinze jours, je n’étais pas déconnecté du monde et j’ai vu en boucle tant sur France 24, sur CNN et partout ailleurs les proceedings de la conférence de Copenhague, dont il ne sortira évidemment rien que de bons sentiments (si l’on ose dire…).

 

Et, évidemment toujours, il y avait les manifs avec les très jeunes se peignant la figure en bleu ou en vert, charmants enfants tout de même un peu naïfs quand je voyais derrière eux quelques cagoulés nettement plus sérieux et plus manipulateurs, et tout cela me rappelait les grands défilés des années ’80 contre le réarmement occidental, quand des foules envahissaient les rues en clamant leur rejet de la politique de l’OTAN, quand on scandait le refus des euromissiles et que les SS20 soviétiques étaient moins à craindre que nos dirigeants fanatiques. L’URSS agonisait et on ne le savait pas, enfin, certains le savaient et espéraient que ces manifs allaient donner de l’air à un régime qui ne tenait que par le Mur de Berlin. Pas vraiment un complot, non, un dernier soupir du petit cochon. Et, comme à Copenhague, il y avait toujours ces groupes fatigants et infatigables qui entonnaient l’éternel Trois pas en avant, deux pas en arrière comme des lapins Duracell dès qu’ils voyaient une caméra, voulant voler la vedette à leurs rivaux de la célèbre (Belgique oblige) et grivoise Petite gaïole

 

Ben voilà, la fête est finie, j’avais vu juste mais je n’en tire aucun mérite.  Qui croyait réellement que les Chinois (ou d’autres) allaient accepter des contrôles et des obligations chiffrées spécifiques ? Quant au G77, il était tellement clair qu’ils allaient réclamer des subventions, et les fameux cent milliards de dollars allaient se retrouver en bonne partie sur des comptes suisses, comme d’habitude…

 

Et ce qui m’a tout de même le plus surpris dans cette affaire, c’était le complet unanimisme des média : ni sur CNN, ni sur Arte (bien sûr), ni sur France 24 (idem), ni nulle part ailleurs je n’ai entendu le moindre frisson, le moindre doute sur toute l’affaire. Alors qu’on donne parfois complaisamment le micro aux hurluberlus des différentes complotites (9/11 ou Armstrong sur la Lune), ici, pas un mot de Lindzen et al., ou de Lomborg. Ainsi que le faisait plaisamment remarquer Patrick Frank, tous les graphes publiés le sont sans les indispensables marges d’erreur, alors que les prévisionnistes connaissent bien eux-mêmes les limites sérieuses de leurs modèles. Il est gênant également que les scientifiques se conduisent comme des militants – on pense évidemment à Hansen – et qu’ils caviardent littéralement les confrères qui ne sont pas en accord avec la vulgate (on l’a bien vu lors de l’affaire des e-mails).

De même, personne ne fait écho à ceux qui estiment que l’argent dont on parle pourrait avoir de meilleures destinations, car enfin ces milliards de dollars dont on ne sait pas très bien à quoi les utiliser seraient bien utiles pour l’adduction d’eau par exemple.

 

Mais heureusement, le fracas de Copenhague permettra peut-être aux politiques de se rendre compte qu’ils ont intérêt à mieux préparer leurs dossiers...

 

 

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 15:17
Ainsi donc, les syndicats estiment que DHL doit rester implantée à Diegem, et je comprends parfaitement leur point de vue. Malheureusement, les riverains de l'aéroport, eux, ne l'entendent pas de cette oreille, et on peut les comprendre aussi. Mais qu'on ne compte tout de même pas sur DHL pour maintenir ses activités principales dans un pays où il n'est pas le bienvenu !

***

Il y a une chose que je ne saisis pas bien dans cette affaire de Suisse et de minarets : oui ou non, ces minarets auraient-ils comporté un haut-parleur ? (on sait qu'il y a belle lurette que le muezzin se contente de pousser un bouton).
Si oui, alors, pas de doute, il faut interdire ; on ne veut pas du vacarme des avions, on fait un recensement des nuisances sonores dues au rail et à la route, et il faudrait entendre cinq fois par jour et de nuit les appels à la prière ? Je sais de quoi je parle, j'ai vécu plus de deux ans à Alger avec un haut-parleur juste dans l'axe de la fenêtre de la chambre à coucher. Dantesque. Notez, on finit par s'habituer, mais ce n'est vraiment pas agréable, surtout en ce temps-là, celui des microsillons usés et crachotants, avec parfois un bégaiement dû aux rayures. Et je dois même reconnaître qu'en pays d'Islam - et même ailleurs, à Tamatave, par exemple, il m'arrive d'avoir un brin de nostalgie en entendant au loin - oui, au loin - le Allahou akbar qui me rappelle ma jeunesse.

Cela dit, pas d'attendrissement, les minarets, d'accord en principe (mais il faut tout de même un permis de bâtir, on ne va pas en mettre n'importe où, que diable, pas à côté du jet d'eau de Genève (ah, ces Suisses !) ou au milieu de la Grand'Place de Bruxelles. Où place de la Concorde) et pour ce qui est des muezzin, pas question.

J'ai passé mon enfance non loin d'une église dont la cloche fêlée faisait un drôle de son, un peu le Clang-Pip de celle de
St-Custard's, et mon père m'avait raconté qu'il avait dynamité lui-même le clocher (extérieur, je vous rassure) à la Libération pour faire taire cette cloche satanée, mais que ç'avait raté et qu'il endurait un bruit encore plus abominable comme punition de son geste, que par ailleurs il ne regrettait pas. Bien sûr, c'était faux, tout ce qui est beau est faux. Peu importe, j'ai depuis repris le flambeau paternel et combattu les sonneries de cloches en tout genre (à l'exception folklorique de certains carillons, mais uniquement à des heures décentes et pas plus de cinq dimanches par an).

Alors, vous pensez bien, un autre appel à la prière...
Partager cet article
Repost0