Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Humeur !

Nucleardelinquent teen 150x200BioHockey%20Stick%20Jacket3 HandsOff-copie-1 

Recherche

Articles RÉCents

Autres Liens

17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 17:23

La catastrophe ferroviaire de Buizingen a évidemment concentré tous les commentaires de la Presse, tant écrite que parlée, accumulant - comme toujours - le bavardage moralisateur de commentateurs ignares et les accusations pleuvant de partout. Le lendemain, les cheminots se sont mis en grève et le surlendemain aussi - "opérations escargot" et déclarations de maladie à l'appui.
C'est assez ignoble. Une petite vingtaine de morts, des dizaines de blessés, dont certains poly-amputés, et voici une grève des cheminots par-dessus le marché, c'est chouette le service public, non ? Il faut dire que les cheminots ont été furieux de lire ou d'entendre que l'un d'entre eux aurait brûlé un feu rouge, et, de fait, il faut attendre les conclusions de l'enquête avant de lancer une aussi grave accusation, même si elle est vraisemblable, même si elle est probable, même si ce genre d'incidents n'est pas tellement rare et était à l'origine de la catastrophe de Pécrot. "Certains journalistes ont incriminé l'un des nôtres, camarades, on va punir ceux et celles qui les lisent !", admirable slogan aussitôt mis à l'oeuvre.

Bien entendu, la grande responsable de tout, y compris des catastrophes et des pneus crevés, c'est la libéralisation ! Et puis aussi, les lenteurs de la Commission à édicter des règles communautaires, lenteur dues en grande partie à la volonté des Etats-membres à conserver leur prérogatives, c'est-à-dire à ne pas libéraliser, mais passons. La scission de la SNCB est aussi pointée du doigt par les partisans du bon vieil Etatisme centralisateur : comment voulez-vous combattre sur trois fronts, comment voulez-vous établir une harmonie à trois sociétés indépendantes ? Il faut croire que les tenants de cette thèse n'ont pas une connaissance adéquate des luttes acharnées qui sont livrées chaque jour dans les grandes (et moins grandes) sociétés privées ou publiques. Chaque DG, voire chaque Direction est un Royaume combattant, point même n'est besoin d'y aller voir, C. Northcote Parkinson en ayant
expliqué les raisons il y a de nombreuses années déjà. J'ai été voir. Je confirme.

Et puis, la libéralisation, ça ne marche pas ! proclame notre éminence verte, Isabelle Durant. Je reconnais avoir des doutes aussi en ce qui concerne certains marchés, comme celui de l'électricité. Et la scission, quelle erreur ! Durant est contre (avec Damilot, ils vont d'ailleurs main dans la main). Quand on lui objecte, par exemple, la Suède, ils répondent "Ah oui, mais la Suède, c'est le Nord ! Tout à fait différent de la Belgique !". Et l'Italie ? "Ah oui, mais l'Italie, c'est le Sud ! Tout à fait différent de la Belgique !". Ce n'est pas verbatim mais presque. Et la France, Isabelle, on l'oublie ? C'est si mauvais que ça, en France ?

Quant aux  cadences infernales, "I have my doubts", cf Edgar Poe's Cask of Amontillado.

Enfin, avec un grand geste de la main évoquant les lendemains qui chantent (du moins je le suppose car c'était à la radio), notre Durant nationale de déclamer : "D'ailleurs les plus grandes réussites du rail, le Thalys et l'Eurostar, ce n'est pas la concurrence qui les a faits naître, mais la coopération".

Mi-février 2010, parler des grandes réussites d'Eurostar c'est tout de même parier sur le fait que les cherzauditeurs ont la mémoire bien courte...

Partager cet article
Repost0
17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 11:28

Oui, le titre est plutôt fumeux, mais je m'explique :

un certain John Avise, généticien évolutionniste de l'Université de Californie (Irvine) et par ailleurs auteur assez prolifique, a écrit un livre fort intéressant, Inside the Human Genome - a case for non-intelligent design, dans lequel il montre assez l'état de délabrement catastrophique où se trouve notre patrimoine génétique sous forme concrète, i.e. notre ADN - et accessoirement, bien sûr, celui de tous nos cousins à pattes ou sans pattes. Il est évident une fois de plus que si un Etre intelligent avait façonné ce bricolage approximatif, ce ne pouvait être que dans les affres d'une sacrée gueule de bois après la beuverie du siècle (*). On a assez montré que de nombreux organes gardent les (mauvaises) habitudes de leurs origines passées, un peu comme si on avait gardé des chevaux sous le capot de nos automobiles, ou si on gardait du charbon dans le poste de pilotage du Thalys. J'en ai touché un mot à propos de nos yeux, mais il y a bien d'autres exemples.

Et à ce propos, un article récent du New Scientist précisait encore certaines données que j'avais esquissées dans un post pas très récent. Une bonne moitié de notre ADN est d'origine virale, et il y a fort à parier que nous sommes une espèce d'Elysia Chlorotica, ayant réutilisé certains gènes viraux après les avoir détournés à notre profit. Mais lisez l'article in extenso, il est passionnant.

Donc - excusez-moi de le redire pour la n-ième fois, nous ne sommes rien d'autres que des gros-OGM, et le toujours piteux biologiste dont je parlais peut bien prêcher pour sa Chapelle (ah ah).

(*) Siècle...
- Allô, Dieu ?
- Oui mon fils ?
- Pour toi, un million d'années, c'est quoi ?
- Une seconde.
- Et un million de dollars ?
- Un centime.
- Tu peux me prêter un centime ?
- Attends une seconde.

Ah, vous la connaissiez ? 

Partager cet article
Repost0
12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 22:33
(Repris évidemment des Freak Brothers.)

Donc, je me suis fait avoir une fois de plus. Une crème Aloe Vera mais sans paraben que j'avais achetée comme ça, sans le savoir. Il y a deux mois.
Puante ! Rance ! Dégueu !
J'ai jeté le tout à la poubelle, trois quarts plein, le tube.

Et c'est ça, "sauver la planète" ?
Partager cet article
Repost0
12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 00:00

Bon sang, mais c'est bien sûr ! Ce sont les grands détectives Black and White qui le savent et qui ont sauvé notre planète de l'effroyable conspiration entre Klakmuff, les Babus et les Gzbhrs ! Signé Furax, évidemment !  Attraper les oreillons...
Et d'ailleurs, Ribouldingue, c'est Pachauri, Croquignol, c'est van Ypersele et Filochard, c'est...

Aaaaargh... les rascals... ils m'ont eu !

Partager cet article
Repost0
11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 21:29
On parle beaucoup des fumeurs ces temps-ci, avec l'entrée en vigueur de législations de plus en plus répressives, la dénonciation des affres subis par les fumeurs passifs, et tout cela. Je ne puis m'empêcher de repenser à cette anecdote m'étant arrivée à New York, à deux pas de Time Square, où j'ai été pris à partie par un quidam qui m'insultait pour pollution grave de l'environnement : j'étais sorti de mon hôtel pour griller une clope sur le trottoir, il faisait étouffant, et le bonhomme en question, à l'aise dans un SUV dont le moteur tournait pour pouvoir alimenter sa clim' avait cru bon d'abaisser la vitre afin de me crier "Don't you see you're polluting, dammit ! Get the hell outta here !". Je jure sur tout ce que j'ai de plus sacré (moi, en l'occurrence) que cette histoire est véridique.
Mais voici qu'on parle maintenant (d'après le New Scientist) de troisième niveau, c'est-à-dire que les fumeurs portent sur eux des molécules de goudrons, de nicotine ou d'autres produits abjects devant mener l'humanité entière à la tombe.
Déjà, en ce qui me concerne, je suis très réservé en ce qui concerne les fumeurs passifs, le fait est beaucoup moins bien établi qu'on ne le proclame (voir à ce propos
les articles de P.N. Lee et toute la littérature à cet égard, il suffit de googler. Malheureusement, la plupart des articles intéressants sont payants. Mais enfin, que certaines études aient conclu que le tabagisme passif était plus dangereux encore que le tabagisme actif semble assez absurde. Statisticiens, statisticiens... On retombe sur les déchirements du WG1...), mais je veux bien l'admettre, et donc, je me dérobe et assouvis mon vice en plein air... (*)
Pour ce qui est du troisième niveau, je n'y veux voir qu'une offensive bien menée de certains militants anti-tabac comme
Stanton Glantz. Nous sommes bourrés de molécules attrapées par-ci, par-là, certaines inoffensives, et d'autres agressives mais à quel niveau de dangerosité ? Nous avalons quotidiennement - même ceux d'entre nous qui se nourrissent bio - une belle quantité de pesticides "naturels" , et nous en réchappons, n'est-il pas vrai ? Même que notre longévité moyenne augmente d'environ un mois à chaque année qui passe...

Bref.

Me rendant ce matin à ma pharmacie préférée pour y acquérir les menues drogues et pilules convenant à mon âge avancé, et qui rouvrait après transformations, j'eus la surprise d'abord d'y voir une enseigne clignotante du plus mauvais goût, puis une porte coulissante automatique (ah ah !), et, en sortant (muni évidemment desdites drogues exigées par mon état) d'une porte blindée... Parbleu ! Une caisse forte ! J'avais déjà vu de telles précautions en divers endroits, et la première à Thonon-les-Bains, qui ne me semblait pas particulièrement problématique, mais enfin qui suis-je pour évaluer le niveau criminel de cette paisible (en apparence) cité ? Où allons-nous, braves gens ? L'AK 47 contre les pharmacies pour y dérober du Nexiam et du Cedocard, où vivons-nous, je vous le demande ?
Puis, ouvrant le journal gratuit dont on nous jette les exemplaires à la tête, je tombe sur une pleine page d'horoscopes. Et là, je me souviens de ma jeunesse, de mon enfance, où Le Soir publiait en première page, outre deux entrefilets assez tristounets Humour anglais et  l'esprit à l'étranger, un troisième, horoscope, mais intitulé "Pour ceux qui y croient...". Ah, que c'était beau...

Mais ne comptez pas sur moi pour
chanter les vertu d'une époque ancienne !

(*) Par suite à un commentaire reçu, voici deux petits articles concernant le tabagisme passif qui m'ont été communiqués :

http://www.fumeursdepipe.net/artverittabagism.htm
et
http://www.fumeursdepipe.net/arttabagpassif.htm
Partager cet article
Repost0
9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 12:29

En truquant, tout simplement.

Il est de fait que je ne nourris pas une sympathie excessive pour le processus de Kyoto, dont je rappelle en passant que, Copenhague ou non, il est toujours en vigueur jusqu'en 2012. Or, cet accord en peau de lapin, ce pipi de chat n'est même pas appliqué par les Chevaliers Blancs qui se drapaient dans leur dignité pour pointer du doigt le Grand Satan, j'ai nommé les Etats-Unis de Geoges Bush l'Infâme.

Le Royaume Uni du converti (ou verdi ?) Tony Blair et du non moins militant Gordon Brown est très satisfait, lui, d'avoir rempli ses engagements, et au-delà. Smug. "Nous avons réduit nos émissons de CO2 de 4,6% entre 1992 et 2004", voilà le discours officiel, frappé du sceau de l'authenticité par tous les bureaux Veritas possibles. Mais, comme le demande le processus de Kyoto, cela n'est vrai qu'à l'intérieur de ses frontières. Il suffit en fait d'importer les produits les plus "polluants" et, hey, presto ! Le tour est joué.

Comme pour l'affaire des couches jetables, un Département gouvernemental britannique a commandité une étude sur la question à l'Université de Durham, et comme dans l'affaire précitée, il s'asseoit sur les résultats (qu'il a pourtant reçus il y a plus de six mois). Quoi qu'il en soit, les auteurs de l'étude l'ont publiée dans Environmental Science & Technology, une revue prestigieuse et peer-reviewed, par surcroît. En fait, si l'on tient compte des intrants, ce n'est pas d'une diminution de 4,6% qu'il s'agit, mais d'une augmentation de 13,5%.

Tout cela n'est évidemment pas très sérieux, pas plus que les apocalypses prédites et rétractées. Et pas seulement pour l'affaire des glaciers de l'Himalaya, il y a aussi la disparition annoncée de la forêt amazonienne et l'effondrement des récoltes en Afrique : une fois de plus, il s'agit du WG II qui cite des articles de/pour militants. Le problème avec le GIEC est évidemment un conflit d'intérêt chez certains de ses membres, oh je ne dis pas un sordide conflit d'intérêts pécuniaire, mais simplement le conflit entre le chercheur et le militant, lorsque les deux partagent le même cerveau : la dissonance cognitive guette...

Partager cet article
Repost0
7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 20:54

 - Mais alors, il s'agit donc d'une machination ! s'exclama Clarisse Mérieu.
Le vicomte d'Ambrézy ne répondit pas tout de suite. Clarisse continua, plus attentive.
- Donc, vous croyez que la liste des quinze mille...
- Non, non, répondit pensivement le vicomte, je ne le crois pas, mais tout de même, qui peuvent être ces réchauffistes dont j'ai pu voir mention dans le mémoire du Chef de la Sûreté ? Votre défunt mari ?...
- C'est vrai, il m'en a parlé... Mais je vous assure qu'ils ne sont pas tous de la bande du marquis de Giec !
- Vous voyez bien... Ces réchauffistes ne sont donc pas des Hommes de Science, n'est-ce pas ? Ce sont des scélérats qui s'appuyent sur des indices qui nous échappent, certes, mais qui sont réels ?
Clarisse était au bord des larmes et se tordait les mains de désespoir.
- Oui, oui... Vous avez sans doute raison...
- Sans doute, dites-vous, mais il en faut plus...
Et d'Ambrézy réfléchissait encore à l'article qu'il avait lu tout récemment en première page du Globe. Un article qu'il avait simplement survolé, mais qui, maintenant, semblait prendre corps et lui rappeler d'autres souvenirs. Les indices se précisaient, mais restaient tout de même fragiles. Et si...
- Somme toute, ricana-t-il, ces réchauffistes ne seraient que des canailles utilisant la Science pour leurs intérêts personnels... Car on sait bien que...
Il n'acheva pas. Les dernières missives reçues de Beautrelet montraient bien qu'il y avait des anomalies climatiques - dues à quoi ? Le mystère était total.
- Oh, ce n'est pas si simple ! affirma la jeune femme, dont l'abondante chevelure blonde dénouée montrait assez le désespoir. Pourquoi donc seul trouve-t-on leurs adversaires chez le baron von Mises, ou le comte Godefrini, ou encore chez Monseigneur Staune ?
D'Ambrézy réfléchissait. Il se sentait tremblant comme chaque fois qu'il était en face d'une énigme qui eût été incompréhensible pour le commun des hommes. Il ne lui restait plus de temps, Ganimard et ses sbires accouraient vers son repaire de Saint-Germain, ils seraient là dans moins de dix minutes.
Soudain, devant les yeux écarquillés de Clarisse, il se mit à faire des entrechats, sautant en l'air en riant ; la jeune femme en était ébahie.
- Quoi donc ? Vous auriez trouvé ? Vous auriez élucidé cette énigme ? 
- Ah, Madame, lui dit-il en prenant sa main et en la baisant, c'était si simple... Voyons, où en sommes-nous ? Dans son dernier mémoire, votre mari, Clémence von Linszen vous a pourtant légué son secret !
Clarisse retint sa respiration. Comment eût-il pu savoir ? D'ambrézy la regarda en souriant de cet air narquois qu'il pouvait avoir et qui lui faisait peur en d'autres temps, quand elle l'avait connu sans qu'il sût qu'elle était la Cagliostro...
- Parlez, Monsieur, lui intima-t-elle.
- Très simple, Clarisse, enfin, si je puis vous appeler par ce nom...
Dehors, la Seine coulait doucement, et la barque dans laquelle Ganimard et trois policiers fortement armés faisaient force de rames se rapprochait vivement.
- Vous savez bien que la secte des Zécologistes refuse à  qui que ce soit de publier toute information contraire à leur point de vue... Et vous savez bien que ces Zécologistes sont prêts à tout... Et qu'ils sont maîtres de l'opinion...
- Non, ce n'est pas vrai, vous inventez ! répondit Clarisse, éperdue.
On voyait dans le dernier coude de la Seine l'embarcation des policiers ; d'Ambrézy - dont on aura bien vite compris qu'il était Arsène Lupin - leur jeta un coup d'oeil et un encouragement.
- Les voilà ! Il me reste quelques minutes... Donc, les Zécolos étant maîtres du terrain et plutôt marqués à gauche, que restait-il à leurs adversaires sauf à se mettre à droite... quoi qu'il leur coutât, et croyez-moi...
Un coup de feu résonna.
- Rends-toi, Lupin, tu es cerné !
D'Ambrézy regarda Clarisse, dont les yeux étaient pleins de larmes. Il lui posa la main sur l'épaule, et n'eut pas de peine à la tutoyer :
- Clarisse, ou Josine... tu sais comme on s'aime...
Ganimard et sa troupe n'étaient qu'à cent pas, investissant la prairie jouxtant le manoir.
- Mais, mon amour, je veux sauver la planète ! murmura-t-elle.
- Et moi, ma chérie, je veux sauver les Hommes ! dit Lupin dans un grand éclat de rire.
- Nous nous retrouverons !
- Je l'espère bien !
Clarisse - ou Josine - vit son amant disparaître soudainement tandis que Ganimard et sa troupe accouraient.
- Fichtre ! Il nous a échappé ! Mais où donc ?...
Une fois de plus, il était arrivé trop tard...

 

Partager cet article
Repost0
3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 20:50

Tout jeune, je dévorais les livres de Maurice Leblanc, ou plus exactement ceux qui relataient la vie exaltante du bel Arsène, mon idole, le révolté, celui qui narguait la Société, comme le sublime Robur le Conquérant (celui que le salopard de Philip Jose Farmer avait voulu soustraire à mon admiration, tout comme Nemo).

Certes, ML avait eu les fées sur son berceau, Flaubert (enfin, le frère...), et plus tard Jules Renard, Alphonse Daudet, Alphonse Allais et même l'immense Stéphane Mallarmé. Sa soeur Georgette connut la gloire comme soprano lyrique, amie de Maeterlinck - bref, tout du beau monde.

Cela, je l'ignorais, ingurgitant aussi bien Les Aventures d'Arsène Lupin que Jules Verne.

Le temps a passé, hélas (et j'ai lu tous les livres... non, pas vraiment, hélas encore). Mais tous les Leblanc, et même (avec ennui) ses moins bons (comme L'éclat d'obus, pénible devoir patriotique franchouillard, et Le formidable événement, ou Le ciel empoisonné, sombres pensums pré-SciFi dont je n'ai que de brumeux souvenirs décevants ; peut-être devrais-je les relire, mais j'en doute).

Et voici qu'après tant d'années (et, non, une fois encore, je n'ai pas peur des clichés !) je me reprends à le relire, commençant bien sûr par L'agence Barnett, si joyeuse et débridée, puis L'Aiguille creuse, sombre mélodrame époustouflant (mon premier, soit dit en passant), puis tous les autres. Et je vous l'assure, c'est passionnant, c'est très bien écrit, en plus - oh certes, il y a trop de passés simples et d'imparfaits du subjonctif pour notre goût présent, mais qui sait l'italien ou l'espagnol connaît le petit frisson de ces temps méconnus de notre français - un peu plus plat de nos jours. Très bel écrivain, ce Leblanc avec un phrasé superbe, comme "elle avait une tête trop petite, comprimée à droite et à gauche, et d'où le nez jaillissait comme une protestation contre une telle exiguïté" (Les confidences, par ailleurs assez faible). Et 813 ! Et Les trois crimes !

Bref, lisez-le ou le relisez, vous y trouverez du plaisir.

Partager cet article
Repost0
3 février 2010 3 03 /02 /février /2010 11:37

 

Non, l'évêque de Bruges (Roger Vangheluwe, retenez son nom, il ira loin, ce bonhomme) n'en veut pas, na ! Et Mgr Léonard - le nouvel archevêque des catholiques de Belgique, oui c'est cela, celui-là même que le grand manitou des Verts admire sans silence - est du même avis.

D'abord, pourquoi est-ce que ces nègres veulent venir en Belgique, hein ? Pour profiter de notre pays de cocagne, voilà ! "Ces prêtres africains peuvent fournir du travail plus utile dans leur pays. Quelle est leur motivation ? Sauver notre Eglise ou venir en Belgique parce qu'on y vit mieux que là-bas ?" estime l'estimable évêque. Bien sûr, son patron est plus policé, il regrette un brain drain en quelque sorte, puisqu'il va de soi que les prêtres africains "sont les seules personnes éduquées de leur village ou de leur ville". Texto. Il ne doit pas être allé souvent en Afrique, le Léonard.

Pour les Polaks, c'est un peu différent, mais ça revient au même, la différence de culture est trop grande et désespère les curés polonais, pasque la Belgique est un pays laïc, non mais ! Et les Polonais, y sont très très catholiques, alors forcément...

Et puis, il y a l'argument qui tue : "On ne peut pas commencer à chanter et à danser dans une église de Flandre occidentale comme on le fait en Afrique" (Vangheluwe). Ce Monsieur a dû voir trop de films américains du genre Green Pastures ou Ladykillers (celui des frères Coen, évidemment). Il aurait peut-être pu ajouter qu'ici en Belgique, on ne massacre pas à la machette dans les églises, comme l'ont fait les très catholiques Hutus au Rwanda, certains curés compris, ce qui leur a valu la bienveillante protection de certaines autorités ecclésiastiques dans notre petite terre d'héroïsme - à la différence, je m'empresse de l'ajouter, du Parquet de la même PTDH. Qu'il en soit remercié.

Décidément, le pontificat de Benoît XVI est une époque formidable.

 

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2010 3 27 /01 /janvier /2010 13:54

Mais d'abord, selon le New Scientist, un enfant américain sur trois (entre 6 et 11 ans) craint que la Terre n'existera plus avant qu'il grandisse, et spécialement à cause du réchauffement climatique (d'après une enquête d'opinion).

On trouve ça chouette ? Que la campagne d'intoxication médiatique atteigne de tels sommets d'ignominie me rend malade. Et j'ai trouvé des gens pour dire que c'était fort bien ainsi, car si on leur fiche une telle frousse, aux mouflets, on pourra leur faire adopter n'importe quel comportement "pour sauver la planète". Mais ledit comportement leur sera évidemment dicté par ceux qui les terrorisent ; c'est là finalement un vieux système qui a conduit tous les tyrans et toutes les tyrannies idéologiques à dresser les enfants, Hitler Jügend (m'en fous du point Godwin, ou alors il faut faire comme si le nazisme n'avait pas existé) ou Gardiens de la Révolution, ou encore tous ces "mouvements de jeunesse" putrides quant ils sont adossés à la terreur. Il est vrai aussi qu'un bonhomme comme Hansen n'y est pas pour rien, lui qui déclare chaudement dans son dernier livre que si les politiques ne font rien, il faudra que les citoyens eux-mêmes s'en mêlent (avec lui à leur tête ?). La révolution carbonique, quoi. Et cela au nom d'un argument imparable : il a constaté en paléoclimatologie que la dernière apparition (il y a quelques dizaines de millions d'années) des calottes polaires coïncidait avec un taux de CO2 de 350 ppm, ergo pas question de le dépasser. Je n'ai certes pas les compétences pour le contredire, mais cet argument me semble extrêmement spécieux, pour ne pas dire purement controuvé, dans la mesure où il implique un lien de causalité dans un seul sens et toutes conditions égales d'ailleurs.

"The current debate about global warming is clearly harmful. I believe that it is time we demanded that the media stop scaring us and our kids silly. We deserve a more reasoned, more constructive, and less frightening dialogue" dit très justement Bjørn Lomborg dans un excellent article au Guardian.

Bien, passons au méthane, dont référence dans le titre du post. Pourquoi, en effet, se focaliser sur le CO2 exclusivement, se demande Kirk Smith, prof à Berkeley. Le méthane est près de cent fois plus nuisible en terme d'effet de serre ; c'est en plus un gaz toxique dans la mesure où il est précurseur de l'ozone atmosphérique, très nocif. D'autre part, la durée de vie courte du méthane (demi-vie de 8-9 ans) rend toute diminution efficace à très court terme. Ce serait sans doute une alternative - ou un complément - à la géoingéniérie, et on peut citer de nombreuses raisons de recourir très rapidement à ce moyen.

Pourquoi ne le fera-t-on pas ? Eh bien, je pense que d'abord tous les Verts et Zécolos seront contre pour l'éternelle raison : mais alors on ne fera plus rien contre le CO2 et on continuera dans cette voie "productiviste" qu'ils éxècrent (par parenthèse, la gauche, PC compris, à tendance à leur emboîter le pas, un comble !). Ce qu'ils veulent, en tous cas les plus durs d'entre eux, c'est un monde aimable et agreste, pré-industriel en quelque sorte, où chacun reste chez soi, un peu à la Ecotopia, qui reste d'actualité pour bien plus qu'une poignée de vieux hippies chenus...

Et pourtant ! Comme l'explique Smith, les rejets de méthane sont à peu près également partagés entre le secteur énergétique, les déchets et l'agriculture. On nous rebat les oreilles avec les gaz des ruminants, et les végétariens - dont l'obsession est de convertir le monde entier à leur diabolique régime, au besoin par la force - n'ayant pas le poids des Verts et Zécolos ne pouvant qu'influencer modestement la consommation de bidoche, il faudra donc s'orienter hardiment vers une nouvelle approche. Puisque les rizières émettent tant de CH4, eh ben, plus de riz ! Les Chinois, Viêtnamiens, Malgaches et tutti quanti vont devoir changer de nourriture, et d'abord la pomme de terre, c'est excellent pour la santé et en plus ça fait des engrais verts. Et puis le blé, hein ? C'est tout de même exquis, une bonne baguette !

Il faut apprendre à changer, non mais ? Enfin, je veux dire, les autres.

Partager cet article
Repost0