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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 09:21

On n'entend plus beaucoup parler de cette pantalonnade, mais de temps en temps le zombie pousse un grognement ; le dernier c'est une découverte tout à fait éblouissante, je cite Le Monde :

 

Climat : doutes sur l'un des outils de réduction des émissions de CO2
LE MONDE | 07.07.10 | 15h03  •  Mis à jour le 07.07.10 | 15h03
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Un pas vient d'être franchi vers la révision du principal mécanisme de développement propre (MDP), le dispositif du protocole de Kyoto qui permet à des pays du Nord de financer des réductions d'émissions de CO2 dans les pays du Sud en échange de crédits carbone. Le comité de méthodologie du secrétariat de la Convention climat des Nations unies a reconnu que les conditions de destruction du gaz à effet de serre HFC23, à l'origine de la moitié des crédits carbone générés par le MDP, nécessitaient de nouvelles investigations.

 

 

Ce gaz est un sous-produit émis lors de la production du gaz réfrigérant HCFC22. Des organisations de défense de l'environnement ont déposé une demande de révision de ce MDP, estimant que le calcul trop généreux retenu par les Nations unies pour rétribuer la destruction du HFC23 a conduit l'industrie chimique à gonfler artificiellement la production de HCFC22 et le taux de HFC23 émis, au point que les crédits carbone ne correspondraient pas à de réelles économies de gaz à effet de serre. Le bureau exécutif des MDP doit prendre une décision sur la base de cet avis lors de sa prochaine réunion, fin juillet.

Voilà, c'est-y pas fantastique, tout ça ? L'ont-ils découvert tous seuls ? Non, il paraît que ce sont des "organisations de défense de l'environnement" qui ont dû les secouer pour qu'ils s'en aperçoivent. Que le fait ait été patent depuis des années (j'ai moi-même posté un article à ce sujet il y a près de trois ans !) montre bien que, oui, ce piteux protocole est bien en coma dépassé...

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 10:17

J'aime assez Climatesanity, dont le blogmaster, Tom Moriarty (no kidding ?), a un humour assez dévastateur. Mais ce qui m'a tout de suite intrigué, c'était le signe très distinctif :

 

nowikipedia-150x164

avec, évidemment, la raison de ce refus.

 

Ce sont des raisons que je partage jusqu'à un certain point : certes, j'ai connu des batailles idéologiques faisant rage sur Wikipedia, et il semble bien qu'un certain William Connolley, militant "vert", ait exercé une véritable censure sur tout ce qui touchait au réchauffement anthropogénique global, créant ou réécrivant plus de 5000 articles, en effaçant plusieurs centaines et excluant quelque 2000 éditeurs qui n'étaient pas de son avis - il était haut dans la non-hiérarche wikipédienne. On pourra lire une recension de l'affaire ici, mais je n'ai pas été vérifier plus loin.

 

Si je veux vérifier un point de l'algèbre de Lie, pas de problème, les partisans et adversaires de Bourbaki ne s'étripent pas sur Wikipedia ; par contre, quand il s'agit de quoi que ce soit de politiquement touchy, méfiance absolue ! Je peux l'illustrer par ce qui est presque une caricature.

 

Sur l'article Hybride F1 de Wikipedia FR, on a trois citations, l'une de type grand public, sur semencemag.fr , magazine provenant du GNIS, groupement professionnel des semenciers dont par ailleurs on trouvera leur réponse au navet de Coline Serreau ici, puis deux attaques enragées contre les hybrides émanant de sites "biodynamiques" - l'un d'un groupement de producteurs "bios" et l'autre d'un mystérieux Centre de recherches biodynamiques allemand. Aucun article "savant", évidemment. On y mentionne également des effets pervers comme une plus grande nécessité d'intrants, ce qui ne correspond nullement à une étude réalisée pour le compte du Ministère de l'agriculture français, voir ici, spécialement p.15.

 

Il suffit par contre de se référer à F1 Hybrid de Wikipedia EN pour y trouver un article beaucoup mieux fait, structuré et référencé - encore que sur ce dernier point, on pouvait tout de même espérer plus ; au moins l'aspect idéologique est-il absent. On y apprend par contre que dès 1960 99% du blé semé aux USA était hybride F1 (95% pour la betterave sucrière et 80% pour l'épinard), et il doit tout de même y avoir une raison à cela...

 

Est-ce à dire que les anglophones sont moins idéologues que les francophones ? Certainement pas - peut-être y a-t-il oubli ou négligence de la part des Radical Greens, tout simplement. Il faut dire qu'aux USA les "OGM" ne sont pas généralement considérés comme des produits de mort, et qu'Henri Thoreau ne fait pas l'objet d'un culte universel. Bien sûr, tout cela c'est la faute aux ploutocrates aux doigts crochus, je sais, je sais...

 

Je ne me priverai donc pas de Wikipedia, mais il faut savoir le manier.

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29 juin 2010 2 29 /06 /juin /2010 15:20

Au sortir d'une discussion assez emportée avec un ami au sujet de ce Climategate qu'on essaye tout de même d'occulter - au moins dans la Presse francophone - je me suis décidé à publier la liste telle que reprise par Opinion Times : http://www.eastangliaemails.com/index.php et je la reprend dans mon blogroll.

 

Je ne me fais aucune illusion à propos de l'ami, d'abord parce qu'il ne connaît pas l'anglais (ni le sujet, mais il n'est pas le seul), et surtout parce que, pour lui, qu'importe la stricte vérité scientifique, ce qui compte c'est de mobiliser les gens autour d'un projet enthousiasmant et politiquement juste. Il est vrai que dans les années 68-70, il avait été dans les marges d'un "mouvement de contestation" artistico-écolo, avec justement l'autre ami anti-OGM dont je parlais précédemment (qui, lui, en était une cheville ouvrière).

 

Peu importe, d'ailleurs, je pense qu'une pareille référence est utile.

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 12:57

En 1854, répondant à la proposition du Gouverneur de Washington de lui acheter son territoire pour le compte du Président F. Pierce, le grand chef Seattle de la tribu des Duwamish lui tint ce noble langage :

 

"Acheter ou vendre le ciel ? La terre ? Cette idée nous semble étrange [...] Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple. Chaque aiguille de pin étincelante, chaque rivage sablonneux, chaque brume dans la sombre forêt, chaque prairie, chaque insecte bruissant, tous sont sacrés dans la mémoire de mon peuple [...] Apprendrez-vous à vos enfants ce que nous avons appris aux nôtres ? Que la Terre est notre mère ? Ce qui arrive à la Terre arrive à tous ses fils. Celà nous le savons : la Terre n'appartient pas à l'Homme, c'est l'Homme qui appartient à la Terre" etc. etc.

 

C'est évidemment le bon Al Gore qui rapporte cette touchante anecdote dans son livre Earth in the Balance, ajoutant que cela "montre le riche tissu d'idées sur notre relation avec la Terre qui se retrouve dans les religions des Amérindiens". Voilà ce que ne désavoueraint pas les deep ecologists, ni même le Pape ou le Prince Charles ; pour eux, bien évidemment, ce qu'ils appellent l'écologie est effectivement une sorte de religion, une mystique, une ascèse. Et donc, le retour du mythe du bon sauvage, de l'Indien écolo, en harmonie avec la Nature, la Terre qui ne saurait mentir, n'est-ce pas...

 

Simplement, personne ne sait ce qu'a dit le Grand Chef Seattle, à part un texte trente ans plus tard relatant ses remerciements au Grand Chef Blanc pour sa générosité. Le discours tel que relaté dans le livre d'Al Gore a été entièrement inventé pour les besoins d'un téléfilm de 1971 par un certain Ted Perry, storywriter de son état. Une fois de plus, notre piteux prix Nobel commet une bourde ou un faux, mais ce ne saurait nous étonner quand on a vu son film et qu'on lit ses aventures en général, et notamment sur le très amusant http://minnesotansforglobalwarming.com/

 

Bien entendu, tout cela ramène au livre de Shepard Krech, The Ecological Indian, évidemment non traduit en français, qui montre bien que l'Amérindien était parfaitement comparable à tout être humain sur la planète, capable d'adaptation et de destruction à la fois, pratiquant la surchasse et la surpêche aussi joyeusement que n'importe qui n'importe où ailleurs dans le monde, comme les Maoris, les Pascuans ou les Européens.

 

Curieusement, le livre de Krech (qui date de 2000) a éveillé les passions, fait paraître des réfutations et même toute une série de conférences y consacrées ; mais quand je parle de réfutations, il ne s'agit évidemment pas de réfutations factuelles, car le livre n'est pas polémique et contient assez peu d'hypothèses discutables ou réinterprétables. Non, ce qui est en cause, c'est la symbolique de la chose : il est scandaleux de vouloir ternir l'image du bon Indien, bon berger, bon steward de la Nature, etc. Le "raisonnement" est simple : non seulement vous avez commis un massacre, un ethnocide des Indiens, mais maintenant, vous voudriez encore leur arracher les derniers lambeaux de leur noble image. Un autre, qui a ses partisans, consiste à "ne pas désespérer Billancourt", à prouver qu'il est possible de retrouver la pureté préadamite puisqu'elle est présente chez ces peuplades admirables (enfin, chez certaines, puisque le navet total que fut Danse avec les loups nous en présente une - les Pawnee - qui est parfaitement ignoble, traîtresse et sanguinaire, collabo par ailleurs et dont la langue est hideuse, sifflante et pleine de râclements de gorge).

 

C'était notre rubrique "On ment, on triche, mais c'est pour une noble cause".

 

Via Matt Ridley

 

 

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 10:55

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Voici une photo fameuse qui a fait le tour des blogs et des journaux après avoir été publiée par Science, pas moinsse, en appui à une lettre ouverte signée par 255 scientifiques condamnant les accusations de fraudes, d'erreurs ou d'indélicatesses supposément commises par certains membres du GIEC.

 

Comme vous le savez peut-être, la photo en question est un faux, un "collage" qu'un débutant en Photoshop peut réaliser en un quart d'heure - quand je dis débutant, c'est parce que le faussaire a cru bon d'ajouter la réflexion de l'ours dans l'eau d'une manière absolument irréaliste, ce qui, d'autre part, prouve bien la volonté de faire un faux, et non simplement illustrer.

 

Science a depuis publié une correction de cette calembredaine, mais je ne pense vraiment pas qu'elle ait eu autant de succès que l'original, dont je suis certain qu'il doit encore alimenter bien des conversations.

 

On pourrait croire que l'histoire finit ainsi, mais bien sûr il n'en est rien. L'auteur principal de la lettre (ce n'est pas lui qui avait choisi la photo, par ailleurs) attaque avec férocité les critiques - qu'il persiste à appeler des négationnistes, "denialists" - en prétendant mordicus que le faux était une métaphore, et comme telle parfaitement justifiée. Jusqu'à l'ineffable Rennie du Scientific American à trouver que les assorted boos and catcalls qui avaient accueilli la révélation de la duperie prouvaient l'honnêteté des chercheurs du GIEC et la malhonnêteté de leurs contradicteurs... En fait, ceux qui commettent des erreurs sont les good guys, et ceux qui pointent ces erreurs du doigt sont les brutes et les truands. Et Al Gore a tout à fait raison de truquer son film et sa conférence, il faut faire taire ceux qui lui demandent des comptes.

 

Notons que ladite lettre contenait cette perle : " il faut mettre fin à ces menaces de procès à la McCarthy contre nos collègues"  (sans doute en rapport avec l'affaire Mann) quand on sait que Hansen exige des procès pour crimes contre la nature et l'humanité contre les dirigeants des grands groupes pétroliers - sans oublier le conseil de George Monbiot de noyer les CEOs des compagnies d'aviation...

 

Via PielkeJr

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 10:26

Voilà une expression des plus misérabilistes et qui nous ramène au XIXe siècle, à Semmelweis et tout ça. Il est vrai que ce genre d'accident est rare, très rare chez nous, mais il n'en est pas du tout de même dans les pays pauvres où la mortalité des mères durant la grossesse ou en périnatalité est un réel fléau ; j'en sais un peu grâce à une amie gynéco qui a fait plusieurs longs séjours en Afrique et en Afghanistan pour Médecins du Monde et qui en a rapporté des souvenirs assez épouvantables.

 

Mais voilà, les pays pauvres s'enrichissent, les conditions sanitaires s'améliorent (en général) et le nombre de "morts maternelles", après avoir longtemps stagné, a fortement diminué depuis le début de cette décennie, suivant une recherche publiée dans The Lancet et reprise par le New York Times, la courbe publiée étant reprise ici :

 

Fort bien, direz-vous, nous pouvons nous en réjouir. Sans doute, mais ce qui est moins réjouissant, c'est que l'éditeur du Lancet a subi d'assez fortes pressions pour ne pas publier rapidement son article ; des militants de la cause craignaient que les bonnes nouvelles allaient diminuer les dons, et accessoirement, peut-être obliger à annuler ou chambouler certains symposiums sur le sujet, comme une réunion des Nations Unies la semaine suivante, une autre devant se tenir à Washington en juin - très importante car on y espère la venue et la contribution de Hillary Rodham Clinton, etc. etc.

 

Réaction de militants, d'activistes, réaction classique. Réaction stupide, évidemment, en tant que donateur ou participant, je ne vois pas pourquoi continuer à m'impliquer dans une cause perdue ; si on enregistre des progrès, tant mieux ! Réaction scandaleuse, aussi, car de quel droit ces militants empêchent-ils la diffusion d'une information aussi importante ? Non, la cause leur appartient et ils espèrent décider de ce qui doit ou ne doit pas être su.

 

Mais après tout, c'est assez logique : je ne connais qu'une seule ONG (à vrai dire très petite) qui se soit sabordée lorsque ses buts avaient été atteints. Quel intérêt aurait GreenPeace ou FoE à minorer l'importance de son combat ? S'imaginer que les ONG sont de pures constructions chevaleresques comme Pippo il Veritiero, debellatore della menzogna, des parangons de vertu attachés seulement à la Vérité et à la lutte contre le Mal, non, tout de même... et pourtant, c'est bien ce qui semble être établi pour pas mal de gens qui, sondage après sondage, ont plus confiance dans les ONG que dans la Justice, la Police et les Politiciens, tous avec une majuscule, encore.

 

C'était notre rubrique "J'ai une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle".

 

Via Matt Ridley

 

 

 

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 13:36

Il y a quelque temps, je vous parlais du livre à paraître de Matt Ridley, The Rational Optimist, dont j'avais des raisons de penser qu'il allait faire des vagues, comme la plupart de ses livraisons précédentes.

 

Il est paru, j'ai commencé à le lire, et effectivement, it rocks, et même it rocks the boat... Bien entendu, M. George Monbiot, ce grand démocrate qui n'a pas hésité à déclarer : "chaque fois qu'un être humain meurt à cause d'une inondation au Bangladesh, un dirigeant d'une compagnie aérienne devrait être traîné hors de son bureau et noyé", M. Monbiot, celui qui ne craint pas de dire qu'il faut mettre la démocratie entre parenthèses quand il s'agit de sauver la Planète, M. George Monbiot, donc s'est fendu de deux articles assez haineux dans - bien sûr - The Guardian, qui ferait bien de troquer son titre contre celui de The Guardian Of The IPCC. Le titre du deuxième est assez évocateur : Matt Ridley's Rational Optimist is telling the rich what they want to hear, voilà, on se trouve chez les "riches", une fois de plus, ceux qui gagnent plus de 4.000 euros par mois, n'est-ce pas ? En plus d'une attaque ad hominem, Monbiot caricature complètement l'argumentation de Ridley, qui est certes un libéral (ce qu'à l'évidence et à l'autoproclamation n'est pas Monbiot) mais pas un partisan forcené de l'école autrichienne. Pour ceux qui veulent connaître la réponse de Ridley à Monbiot, je vous invite sur son blog.

 

Le problème avec ce livre (que la critique a accueilli favorablement, je dois le reconnaître) c'est qu'il exsude de l'optimisme dans une époque exaltant le catastrophisme, c'est qu'il fait l'apologie du progrès lorsque les gourous de la décroissance voudraient nous faire revenir au paléolithique, c'est qu'il affirme que le monde va mieux qu'il y a 50, 100, 200 ans, etc. alors qu'il est de bon ton de parler du bon vieux temps. Il ne l'affirme pas, d'ailleurs, il le démontre de manière assez convaincante. De la même manière, son point de vue central selon lequel un Etat léger et une approche libérale et démocratique sont les facteurs principaux de l'amélioration du bien-être, ce point de vue est bien étayé. Libre à chacun de le critiquer, mais je n'ai jamais remarqué qu'un Etat pesant, autoritaire et protectionniste ait jamais favorisé quoi de ce soit de positif, au moins dans le moyen à long terme.

 

Certes, on se souviendra longtemps des fulminations contre le système bancaire international et de la voix donnée par tous les partisans de plus de régulation ; à les en croire, tout venait de ces affreux capitalistes (à propos, c'est quoi, le capitalisme ?) et le petit facteur joufflu engrangea des avancées surprenantes. Hélas, quelques mois plus tard les Hommes d'Etat qui avaient été les plus ardents accusateurs du système financier furent pris avec les doigts dans la confiture : les PIIG n'avaient pas précisément géré les affaires en bons néo-Keynesiens respectables qu'ils s'étaient soudain proclamé d'être...

 

"You've never had it so good", vous n'avez jamais été aussi prospères, avait déclaré Harold Macmillan en 1957, ce qui lui avait valu - et lui vaut toujours - une haine féroce de la part de la gauche.

 

Malheur aux optimistes.

 

P.S. Et attention, voici un livre de plus où l'auteur précise bien que l'essentiel du progrès provient de la collaboration entre les êtres, on est très loin de la compétition féroce et inhumaine dont les bonnes âmes auraient tant voulu lui imputer la paternité...

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 08:57

Eh ben non, semble-t-il, malgré les vaticinations de je-ne-sais-plus quel chercheur anglo-saxon qui a passé plus de vingt ans de sa vie à chercher (en vain) les effets nocifs du café, il est pratiquement acquis que boire du thé ou du café est en fait bon pour la santé. Je vous livre le communiqué de Presse dans toute sa turgidité :

 

Des chercheurs du centre médical universitaire d'Utrecht ont observé la consommation de café et de thé de 37.514 personnes. "Nous sommes arrivés à la conclusion que boire du café et du thé a un effet favorable sans que cela soit lié à un risque accru d'hémorragies cérébrales ou d'autres affections", a expliqué la directrice de l'équipe de chercheurs, le professeur en maladies chroniques Yvonne van der Schouw.

L'étude démontre, en outre, que le thé offre la meilleure protection contre les maladies cardiaques, mais le café consommé raisonnablement aussi.

Les gens qui boivent entre trois et six tasses de thé par jour voient réduits de 45% leurs risques de problèmes au coeur et aux artères par rapport à ceux qui ne boivent qu'une tasse par jour. Les consommateurs qui dépassent six tasses de thé par jour réduisent quant à eux les risques cardiaques de 36%.

Les gens qui préfèrent boire du café voient également les risques de maladies cardiaques diminuer de 20% si leur consommation est comprise entre deux et quatre tasses.

Une petite observation cependant: les buveurs de café sont plus souvent des fumeurs invétérés et ils mangent aussi moins sainement que les buveurs de thé.


Voilà. Si l'on ajoute que boire du café semble diminuer le risque de diabète et donne une haleine fraîche, que conclure, sinon qu'il faut impérativement s'adonner à ce vice charmant, comme le préconisait déjà J.-S. Bach.

 

C'était notre chronique Une bonne nouvelle pour la journée.

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 10:20

En tous cas elle l'est dans le monde de l'art. Art Basel 41 est un tout grand cru semble-t-il, je ne me souviens pas d'avoir jamais vu une telle affluence ni surtout autant d'acheteurs. Les oeuvres "bon marché" (disons en-dessous de 500.000 €) se vendent parfois avec gommettes comme dans toute galerie courante, et le troisième jour ressemblait à une épidémie de varicelle. Je n'avais pas encore assisté à la vente d'un Giacometti (6 millions de $) ou d'un Picasso (prix inconnu car chuchoté à l'oreille de l'acheteur), mais voilà, c'est fait. Le spectacle était intéressant, un petit ballet de plusieurs personnes avec GSM et conciliabules. On n'était pas encore dans les sommes à faire frémir, mais c'était tout de même curieux.

 

Tout le monde n'apprécie pas, il faut croire que certains vont à Bâle avec une âme pure (c'est en effet le plus grand musée au monde d'art contemporain - et moderne aussi d'ailleurs, "musée" ouvert quelques jours par an et avec une collection toujours renouvelée), et ils s'indignent en maudissant les vils spéculateurs. Or, bien sûr, chaque acheteur est à la fois un amateur, un collectionneur et un spéculateur, mais à des degrés divers et variés. On n'investit généralement pas quelques dizaines ou centaines de milliers d'euros dans une oeuvre simplement parce qu'on l'aime bien, tout en se fichant pas mal que dans dix ans elle pourrait ne plus valoir que des clopinettes. Quant aux gestionnaires de fonds de pension, je ne suis pas sûr qu'ils investissent dans un domaine aussi risqué : ceux qui détiennent des impressionistes lambda ne sont pas près de retrouver leur mise et tout le monde se demande encore si la cote d'un Jeff Koons ou un Damien Hirst ne va pas s'effondrer un jour (personnellement, je ne le pense pas, mais mon budget ne me permet pas vraiment d'en acquérir...).

 

Quant à la Suisse, ma foi... l'UBS a peut-être frôlé la faillite, mais la Suisse va bien, merci. Une rétrospective très intelligente de Basquiat à la Beyeler, une très curieuse exposition du cycle Drawing Restraint de Matthew Barney à l'extraordinaire Schaulager, plus - pour les amateurs - les Rêves de Robots au musée Tinguely. Art Basel, c'est fini, mais les autres continuent et valent le détour, sinon le voyage.

 

Cela dit, avec cette météo épouvantable, tant à Bâle qu'à Bruxelles, on a eu évidemment droit à des explosions d'indignation et des affirmations péremptoires selon lesquelles il fait "exceptionnellement chaud" ailleurs. C'est bien possible, mais IMHO cela prouve bien qu'une moyenne globale ne signifie pas grand'chose, et ça me remet en mémoire l'article - pas tout récent - de Lindzen sur l'utilité de résister à l'hystérie climatique. Au cas improbable où vous ne l'auriez pas lu, vous pouvez trouver ici une traduction française de ce texte séminal. Je pense qu'il commence à être connu même des journalistes, car j'ai très peu entendu parler de "changement climatique" à propos de la catastrophe du Var (dès que je suis dans une chambre d'hôtel, je branche la télé, c'est plus fort que moi...). Il y a de l'espoir.

 

 

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 12:50

(Oui, bien sûr, c'est "climatologue", mais tout ceci est tellement anglophone... je my perds...)

Je commence tout doucement à m'énerver en lisant toujours cet argument d'autorité (utilisé seulement par les journalistes du type Foucart ou Kempf, d'ailleurs) : oui, mais ces détracteurs climato-sceptiques d'extrême droite négationnistes et stipendiés par le grand capital ne sont même pas des climatologues !

 

Je m'en étais déjà expliqué il y a quelque temps, mais sur les entrefaites, je suis tombé sur un post de Popular Technology assez instructif ; voici les formations de quelques-uns des "climatologues" distingués qui ont la cote chez les fans d'Al Gore :

 

Gavin Schmidt, Ph.D. Applied Mathematics (NASA GISS, RealClimate)
James Hansen, Ph.D. Physics (NASA GISS)
James Lovelock, Ph.D. Medicine
Joe Romm, Ph.D. Physics (Climate Progress)
John Holden, Ph.D. Theoretical Plasma Physics
Joshua B. Halpern, Ph.D. Physics (Rabett Run)
Kerry Emanuel, Ph.D. Meteorology
Lonnie Thompson, Ph.D. Geological Science
Michael Mann, Ph.D. Geology (RealClimate)
Michael Oppenheimer, Ph.D. Chemical Physics
Michael Tobis, Ph.D. Atmospheric and Oceanic Science
Rajendra Pachauri, Ph.D. Industrial Engineering,(IPCC Chairman, 2007-Present)
Richard Alley, Ph.D. Geology
Richard C. J. Somerville, Ph.D. Meteorology
Robert Watson, Ph.D. Chemistry (IPCC Chairman, 1997-2002)
Stefan Rahmstorf, Ph.D. Oceanography
Steven Schneider, Ph.D. Mechanical Engineering and Plasma Physics
Susan Solomon, Ph.D. Chemistry
Tom Chalko, Ph.D. Laser Holography

 

Bien, ce n'est ni nouveau ni transcendant, mais je trouve que ça valait quelques minutes pour partager l'info.

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