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Humeur !

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 22:34

Reçu ce jour un nouvel e-mail d'escrocs très amateurs. Qui peut penser une seconde que ce message puisse être autre chose qu'une grossière et stupide tentative de phishing ?

 

Bonjour client de Visa Card ,

Votre Carte Bancaire  est suspendue , Car Nous avons remarquer un probleme sur votre Carte.

Nous avons determiner que quelqu'un a peut-etre utiliser Votre Carte  sans votre autorisation. Pour votre protection, nous avons  suspendue votre Carte de credit. Pour lever cette suspention, Cliquez ici et suivez la procedure indiquer pour Mettre a jour de votre  Carte Credit.

Note: Si ce n'est pas achever le 10 Mai 2010, nous serons contraints de suspendre votre carte indfiniment, car il peut tre utiliser pour frauduleuses

Nous vous remercions de votre cooperation dans le cadre de ce dossier.

Merci,
Support Clients Service.

 

Les Pieds Nickelés avaient une meilleure orthographe, mais il est vrai que Forton était un homme de goût...

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 10:10

C'est le titre d'un article récent du New Scientist, article confondant de stupidité, ressemblant plutôt à de la publicité éditoriale déguisée pour un livre sortant ce mois-ci, Off the Grid, rédigé par un certain Nick Rosen, Anglais établi aux USA.

 

"Off the grid" signifie littéralement "hors du réseau", réseau électrique, arrivée de gaz ou d'eau venant de distributeurs, réseau d'égouttage, téléphone, etc. L'indépendance absolue (on pense immédiatement à Thoreau ou à en plus petit Ivan Illich, bien sûr), mais M. Rosen précise bien qu'il ne cherche pas une telle indépendance, non, il désire simplement être "en-dehors du système" ; car voyez-vous, le système a vraiment été mis à mal par les récents désastres, Katrina, la crise des subprimes, la crise financière et même la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique. Les gens, figurez-vous, ont perdu confiance dans leur gouvernement... Quant on sait que le gouvernement fédéral est viscéralement détesté par les Américains, on peut sourire.

 

M. Rosen explique que la vie "indépendante" est très confortable actuellement, grâce à la technologie : le wi-fi (sans doute celui du voisin), les lampes basse consommation, et l'énergie renouvelable, on n'arrête pas le progrès. Et grâce à ses économies d'énergie, M. Rosen a pu se payer une cabane de berger dans les montagnes de Majorque (payée 7.000 $ en 1995, le berger a fait une bonne affaire) où il a installé un grand réservoir pour collecter les eaux pluviales, une douche (chauffée au propane ! à Majorque !) et deux toilettes. Le chauffage se fait au moyen de bois récolté (volé ?) dans la forêt proche, il y a aussi une éolienne et deux panneaux solaires, mais il a tellement peur qu'on les lui pique qu'il utilise sa voiture de location pour charger son gsm, son laptop et la radio. Ah oui, la vie sauvage, vous imaginez, il n'a pas la télé...

 

En somme, M. Rosen a inventé le camping, grand bien lui fasse. Il me fait penser à un tract collé un peu partout à Bruxelles, émanant d'un groupuscule ultra-anarchiste et libertaire et faisant la guerre au travail, prônant l'oisiveté et le vol aux dépens du "système" : il est licite (et conseillé) de voler dans les magasins (et surtout dans les supermarchés, évidemment, mais pas seulement - le "système", c'est vaste !). Et s'il n'y avait pas de "système", faudrait-il voler au producteur ? Ou revenir au pleistocène, aux chasseurs-cueilleurs ? Mais même à ce moment, on travaillait... Ou alors, l'An 01 de Gébé, mais avec un peu plus d'explications sur la manière dont ça peut fonctionner (autrement que pour fabriquer des petits chapeaux à la con ridicules).

 

Je retourne me coucher (en fait qq jours chez des amis dans le Vercors).

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 09:47

C'est le titre d'un livre tout récent de Robert Bryce, où l'auteur (journaliste spécialisé et éditeur en chef du e-zine industriel Energy Tribune) plaide éloquemment pour une économie gaz/nucléaire, et accessoirement règle son compte aux énergies "vertes". Ainsi, il calcule qu'une centrale nucléaire produit environ 56 W par mètre carré (de terrain occupé), contre 53 W pour une centrale à gaz, 1,2 W pour un champ d'éoliennes, 6,7 W pour une centrale solaire et 0,05 W pour de l'éthanol de maïs. Small is beautiful ?...  

   

Le livre commence par une description frappante (très journalistique, dans le meilleur sens du terme) d'une mine de charbon dans le Kentucky, une mine assez importante puisqu'elle extrait chaque jour l'équivalent de 66.000 barils de pétrole, soit quasiment l'équivalent de toute la production des panneaux solaires et éoliennes des Etats-Unis... Après cette mise en perspective, l'auteur rappelle un peu les ordres de grandeur puis s'amuse à déconstruire tous les mythes entourant l'énergie "verte" ou "alternative", citant au passage Michael Fry de l'American Bird Conservancy qui estime que 75.000 à 275.000 oiseaux sont tués chaque année par les éoliennes aux USA, ce qui est assez étonnant quand on pense à la condamnation d'Exxon pour avoir causé - indirectment - la mort de 85 oiseaux (d'espèces protégées) en cinq ans. Il démonte aussi le "modèle miracle" danois qui dépend fortement de l'hydro-électricité norvégienne (tout comme les vertueux anti-nucléaires allemands qui importent de l'électricité française, ces vilains électrons tout radioactifs, et ce quoi qu'en disent les enthousiastes du SDN).

   

Un livre à lire, certainement, venant de quelqu'un qui se décrit ainsi : "je ne suis ni Démocrate ni Républicain. Je suis un membre effectif du Parti du Dégoût. Je suis un centriste radical, un modéré enragé à tendance libertaire qui croit fondamentalement à la Constitution et à la Charte des Droits" - ce qui ne lui fera certainement pas beaucoup d'amis dans notre tiède Europe.

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 14:50

C'est en tous cas l'avis d'un de mes cousins par alliance qui s'en est acheté une, mais une vraie, pas une de ces hybrides comme la Prius, non non, elle est entièrement électrique ; simplement, on peut la recharger de deux manières différentes : avec une prise de courant ou en pédalant. Ou plus exactement, en pédalant on épargne surtout, parce qu'il faut y aller sérieusement des mollets pour arriver à charger la batterie. C'est, en fait un tricycle pour 2 personnes sur lequel on a fixé une coque très légère de plastique et de plexiglas, avec une batterie, un moteur électrique et quelques circuits électroniques. Le tout pour 24.000 €, et encore, c'est le petit modèle car pour une plus grosse batterie il faut compter pas mal de milliers d'€ en plus - c'est cher une Li-ion... Le rayon d'action est en théorie illimité (il suffit de pédaler...) ; en fait, il semble bien que 100 km soit un grand maximum (200 km A/R donc). Mais c'est un engin qui ne passe vraiment pas inaperçu, un peu la voiture de Gaston Lagaffe, et c'est un homme qui aime bien ne pas passer inaperçu et qui peut afficher ainsi son credo écolo (car il est très écolo). "Moi, je roule propre !".

 

Eh bien, pas si propre que ça, semble-t-il. Car l'électricité, comme l'hydrogène, ce ne sont pas des énergies primaires, il faut bien les "fabriquer", ce ne sont en fait que des courroies de transmission - avec comme toujours, de sérieux problèmes de rendement. Un article amusant du Scientific American de juillet relate une étude du Département de l'Energie des USA, selon laquelle en de nombreuses régions des USA, une augmentation du parc automobile électrique produira une augmentation du CO2 rejeté, tout simplement parce que les centrales électriques y sont principalement à charbon et pas au gaz naturel (les sources renouvelables et le nucléaire sont exclus parce qu'ils ne représentent qu'une trop petite partie, qui est consommée immédiatement - ce qui n'est pas le cas de la France, mais certainement celui de l'Allemagne).

 

Tout dépend évidemment de ce qu'on entend par "propre"...

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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 10:55

"Pourquoi ne voyage-t-on pas ? Pourquoi tant d'entre nous se refusent-ils à partir outre-mer, à franchir les frontières de l'Europe ? Par crainte de vérifier un obscur pressentiment. Car la haine qui peut nous saisir en Inde, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient ou en Amérique latine devant les cloaques de boue et d'insalubrité que sont les grandes villes de ces pays, cette haine s'adresse en priorité à nos origines occultées. Nous sommes, en Europe, les enfants gâtés d'une croissance qui a coûté d'effroyables souffrances aux peuples qui la composent, nous sommes les héritiers d'une histoire de sueur et de sang dont nous ne voyons, aujourd'hui, que les fleurs, mais qui a poussé sur les charniers. L'Occident, il y a peu, n'était lui aussi que cette vaste aire d'épandage où grouillaient miséreux et cloportes, tandis qu'une minorité de riches étalait un luxe insolent (n'oublions pas que la faim a frappé en Europe jusqu'en 1955, pour l'Ouest, et jusqu'au milieu des années 60 à l'Est). La visite de telle cité orientale ou nord-africaine restitue d'un coup une dimension fondamentale que nous avions oubliée : celle du rouleau compresseur que fut le développement du capitalisme. Ces vagabonds, ces serfs, ces fous et assimilés, dont Karl Marx, dans les premiers livres du Capital, a décrit le déracinement dès le XVIIIe siècle, ce peuple dépossédé, arraché à l'éthique familiale, aux vieilles solidarités rurales, c'est bien le cadre dans lequel nos sociétés industrielles se sont déployées. C'est une exploitation atroce, une oppression sans frein qui ont permis notre aisance actuelle. Nous descendons de si peu, tel est notre dégoût.
Ainsi, dans la prolifération des bidonvilles du Tiers-Monde, nous lisons le filigrane de notre histoire. Arpentant les rues de Dacca, de Bombay, de Djakarta, de Manille, de Marrakech, de Bogota, on contemple à ciel ouvert les racines de notre civilisation, on parcourt sur le vif un roman de Hugo, de Dickens ou de Zola dont les personnages se seraient mis soudain à proliférer en chair et en os pour notre plus grande terreur. Toute la littérature du XIXe siècle, qui n'est qu'un long commentaire sur la dégradation de millions d'individus résultant des stades initiaux du développement industriel, retrouve ici son actualité. Ces implorants chassés de leurs villages, ces sous-prolétaires taillables et corvéables à merci, pourraient être nos aïeux, épuisant leur souffle dans quelque mine insalubre, se tuant à la tâche pour un salaire risible. Votre Occident radieux a pour socle un cauchemar et pour base une hécatombe voilà ce que nous soufflent les indigents du Tiers-Monde. A travers cette dévalorisation de l'homme par l'homme, notre culture se montre du doigt par le biais d'un masque exotique : image de notre genèse et du gouffre où nous pourrions retomber si, par quelque infortune, notre opulence venait à disparaître. "

 

Qui donc a écrit ce texte violemment Tiers-mondiste légèrement teinté de marxisme ?

 

Tout simplement Pascal Bruckner, dans son célèbre Sanglot de l'Homme blanc, ce qui lui avait valu d'être immédiatement catalogué comme de droite, et si pas de l'extrême, au moins de la sale droite, nostalgique du colonialisme, arrogante et raciste, méprisante, etc. La "nouvelle droite", quoi. Une de mes amies fort portée à gauche avait d'ailleurs à l'époque - toujours lors d'un dîner en ville - démoli brillamment ce livre détestable et son auteur qui ne l'était pas moins ; lorsque je lui demandai si elle l'avait lu, elle me répondit que non, naturellement, elle n'avait ni le temps nécessaire ni l'envie de gaspiller son argent pour une pareille futilité. En somme, le jugement du Monde Diplomatique lui suffisait, ses satisfecit comme ses ostracismes, et Bruckner allait rejoindre V.S. Naipaul dans les poubelles de ce qui n'était pas encore une Ramonetterie. Après tout, c'est comme avec Huntington, il suffit de lire le titre du livre pour savoir de quoi il s'agit, on ne va pas s'embêter à lire un livre aussi évidemment déplaisant. Choc des Civilisations ou Sanglot de l'Homme blanc, ça sonne mal, l'un est politiquement douteux et l'autre sarcastique.

 

Mais qui n'est pas victime parfois du prêt-à-penser ?

 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 10:16

Ce petit post pour signaler un très intéressant propos de Bricmont dans le bulletin de l'AFIS.

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 22:57

Du mauvais goût. Non seulement elle peut se parer d'un des plus affreux drapeaux qu'on puisse imaginer (une crêpe aux groseilles brûlée disait mon père - même si je suis très peu sensible à ce genre d'affiches, disons que je parle en graphiste, pas en nationaliste, certes non) mais encore (non solum sed etiam) nos décideurs ont décidé de passer à la plaque minéralogique automobile européenne en gardant l'immonde rouge ("rubis", tu parles !) sur blanc. Je crois me souvenir que ce fut il y a longtemps le choix de l'Ohio, mais je puis me tromper.

 

Et à propos de l'Europe, je vous conseille de lire le blog de notre érudilettante scribouillon consacré au Parlement européen. Outre sa description saisissante (et très juste) de la prise de décision en Europland, on y trouve deux belles photos de la superbe sculpture d'Olivier Strebelle dont j'ai parlé - dans d'autres circonstances - il y a quelque temps.

 

Gute shabbes !

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 14:54

Sans transparence, il n'est pas possible d'ajouter foi au changement climatique.

 

Le Climategate est-il enfin terminé ? Ce devrait être le cas avec le troisième rapport UK sur les e-mails divulgués du CRU. Chose incroyable, aucun ne s'est préoccupé de la qualité scientifique en tant que telle.

[...]

En publiant son épître de cinq pages, Ron Oxburgh, un géologue [en charge d'un "Groupe indépendant d'évaluation scientifique"] déclara : "l'aspect scientifique n'est pas l'objet de notre étude". Enfin, la semaine dernière vit la publication de l'ancien fonctionnaire Muir Russel, long de 150 pages. Comme les autres, il réprimande le CRU pour son secret mais reconnaît son intégrité - bien qu'il déclare que cette étude "ne concerne pas...le contenu ou la qualité du travail scientifique [du CRU]".

[...]

Comment sans toucher à l'aspect scientifique, Russell peut-il dire s'ils [les chercheurs du CRU] n'utilisaient pas à mauvais escient leur privilège de peer-reviewers pour rejeter les articles crtiquant leur propre recherche, ou pour empêcher les articles sceptiques de parvenir au GIEC ?

Le rapport Russell était bien plus dur en ce qui concerne le secret des données, remarquant "une récurrence constante de ne pas avoir une ouverture appropriée". Des données-clés sur des matières d'importance générale - comme les données thermométriques globales des 160 dernières années rassemblées par le CRU - ne peuvent être considérées comme de la propriété privée.

[...]

Tout ceci, en plus du fait qu'on n'a pas voulu enquêter pour savoir si des e-mails ont été détruits pour éviter leur transmission comme exigé par les lois sur la Freedom of Information [obligation de transmettre des documents officiels à tout citoyen qui en fait la demande], tout ceci rend plus difficilement acceptable la conclusion de Russell que "la rigueur et l'honnêteté" des scientifiques concernés "ne fait pas de doute".

Certains diront qu'il est temps de laisser le Climategate derrière soi. Mais on a peine à justifier la conclusion d'Edward Acton, vice-chancelier de la University of East Anglia [où travaille le CRU] que le CRU a été "complètement exonéré". L'ouverture de ses recherches même à vos critiques est une obligation légale.

Mais qu'en est-il de la franchise intellectuelle - particulièrement en constatant les limitations de ces rapports et en discutant de la manière dont le travail scientifique est accompli. Sans franchise, la confiance publique dans la science climatique ne peut ni ne doit être restaurée.

 

Voilà, une traduction rapide - non révisée ! - d'un texte qui émane de qui, selon vous ? Non, ce n'est pas Climate Audit, ce n'est pas Climate Sanity ni Climate Resistance, c'est tout simplement... l'édito du New Scientist de cette semaine... un New Scientist dont on ne peut pas vraiment dire qu'il était très ouvert aux sceptiques (ou mêmes agnostiques) du climat...

Alors entendre un Monbiot ou un Foucart clamer que l'équipe du CRU est "totalement exonérée", ça me fait doucement rigoler...

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 16:17

ipamsite1

 

  (si vous connaissez l'image, vous connaissez la suite)

 

Voici de toute évidence un document extrêmement sérieux, scientifique, peer-reviewed et tout, non ?

 

Mais commençons par le début.

 

Le 4e rapport du GIEC, dans son WG2, évidemment, nous prévient que "jusqu'à 40% des forêts amazoniennes pourraient réagir drastiquement à une légère réduction des précipitations" et pourrait passer d'un état stationnaire à un autre et se transformer en savane. Ils citent en référence un article de Rowell et Moore paru en 2000.

Premier problème : cet article n'est nullement peer-reviewed, il vient tout simplement... du WWF, et il est rédigé par des auteurs n'ayant aucune compétence en la matière. Mais le WWF fait à ce moment référence à un autre article, de Nepstad et al. (1999), qui mentionne simplement la réaction de la forêt aux périodes de sécheresse, au abattages et aux feux de forêt, bref, n'apporte aucun soutien aux assertions du GIEC, et n'est d'ailleurs pas peer-reviewed non plus. D'autre part, Nepstad est un militant, tout comme Rowell et Moore, sauf que lui semble être un réel scientifique travaillant dans un centre de recherches proche du WWF, lequel s'embrouille un peu dans ses explications, fait appel à Nepstad qui s'embrouille tout autant, citant un article de 1194, un autre de 1999, puis un dernier de 2004, mais les fameux 40% n'apparaissent tout de même nulle part, et le Sunday Times publie un article sur cet "Amazongate" le 31/1/2010.

 

Sur ce, le Sunday Times reçoit une lettre de Simon Lewis qui le somme de se rétracter et prend la défense du GIEC, citant un de ses propres articles, concernant la sécheresse en Amazonie - mais ne faisant nulle mention des fameux 40%. Toujours dans cette lettre, il avance (sans citation) que des modèles prédisent une mort ("die-off") de plus de 40% de la forêt amazonienne. Des modèles, encore - et sans références... Enfin, il termine par :

This is not to say this there isn’t much uncertaintly as to exactly how vulnerable how much of the Amazon is to moving to a savanna system. On ne saurait mieux dire...

 

Bref, toutes les citations utilisables parlent de "sensibilité" de la FA, mais le catastrophisme du GIEC n'apparaît nulle part. Nulle part ? Il existe sur le Net une machine très utile et très dangereuse, le Wayback Machine, qui stocke plus de 50 milliards de pages Web depuis ses débuts ; dès lors, avec un peu de patience, Richard North retrouve l'origine probable de ces 40%, sur un site Web de l'IPAM (Instituto de Pesquisa Ambiental da Amazônia), reproduit ci-dessus...

 

Le Sunday Times s'est rétracté. Il n'avait aucune raison de le faire, mais l'histoire n'est sans doute pas finie...

 

A propos, les courbes de précipitation sur l'Amazonie ne donnent pas vraiment le frisson (vous les trouvez sur wattsupwiththat) :

 

  amazon precipitation 1910e2809320091

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9 juillet 2010 5 09 /07 /juillet /2010 16:15

Dans un de ses éditoriaux furibards que la Terre entière lui envie, Le Monde lance une philippique contre tous ceux qui ont osé critiquer le GIEC, tous ces climatosceptiques (pas "négationnistes", heureusement) payés bien sûr par les pétroliers. Le texte est d'une indigence intellectuelle consternante, on croirait lire un édito de l'Humanité au temps de Lysenko.

 

Je me permets de reproduire deux commentaires consacrés au sujet dans l'excellent blog de Bishop Hill :

 

"Acton (and Russell) seem to miss a rather obvious point: 'Science' has at its core a requirement for disclosure, openness, sharing of data, and replication. The value of scientific knowledge is not determined by some panel, but by whether, through time, science conducted according to such principles withstands scrutiny and its hypotheses withstand repeated attempts at falsification. Climate science relies too much on nonsense such as speculative extrapolation (use of the word 'could'), and bringing evidence to the theory (the use of 'consistent with'), rather than the generation of falsifiable hypotheses. Where it has produced falsifiable predictions (water vapour will rise with temperature, there will be a hotspot at a particular place in the atmosphere, etc) its hypotheses are not well supported by evidence.

As the US Supreme Court ruled in Daubert v Merril Dow, science is a process. It is oxymoronic to suggest that the process can be flawed, but the science sound. End of story"

 

ainsi que :

 

"Allow me to put it another way, instead of scientists, these people were hedge managers, and they were found by an inquiry, run by fund managers and bankers, of not being involved in insider trading, but being part of a fan club. Moreover, though the figures they published for investors were misleading, the investors could have obtained the raw data and worked out that they were being sold a lemon on their own. Would you be so forgiving?"

 

L'humour anglais, ce n'est pas un mythe...

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