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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 15:57

On peut légitimement se demander pourquoi la pensée climato-catastrophiste reçoit le soutien de tant d'acteurs politiques ; que les climatologues fassent une confiance aveugle à leurs modèles est assez compréhensible, mais que le plus (médiatiquement) célèbre d'entre eux aille jusqu'à prôner la dictature sans que quiconque hors les  pernicieux climato-sceptiques s'en émeuve est tout de même inquiétant. Les mesures RSS/MSU montrent certes des anomalies décennales, mais seulement de quelques centièmes de °K sur les 30 dernières années :

 

Start Time  

  Stop Time  

  # Years  

Global Trend

Channel TLT  

1979

2010-12

30+

0.163 K/decade

Channel TMT  

1979

2010-12

30+

0.099 K/decade

Channel TTS  

1987

2010-12

22+

0.008 K/decade

Channel TLS  

1979

2010-12

30+

-0.306 K/decade

(*)

et quand on parle de 2010 "année la plus chaude", c'est quasiment au centième de degrés près, sur une moyenne globale et annuelle ! Il est évident que cela n'a aucune signification - ou plus exactement si : les ENSO (El Niño et La Niña) sont très importants, et ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les gens de RSS/MSU : "For Channel TLT (Lower Troposphere) and Channel TMT (Middle Troposphere), the anomaly time series is dominated by ENSO events and slow tropospheric warming. The three primary El Niños during the past 20 years are clearly evident as peaks in the time series occurring during 1982-83, 1987-88, and 1997-98, with the most recent one being the largest", et de fait, il s'agit d'un pic d'un bon demi-degré, donc énorme :

 

sc Rss compare TS channel tlt v03 2

 

Il faut donc remettre les choses en perspective ; et quand on sort d'un blizzard, pourquoi aussi ne pas dire "l'année la moins froide" ? Et de toute manière, on sait que les fluctuations annuelles régionales de la température sont jusqu'à quatre ou cinq fois plus importantes que la moyenne globale, et cette variabilté doit en grande partie être indépendante de la moyenne globale, sinon cette dernière varierait bien plus. D'autre part, on m'a appris en métrologie qu'il fallait distinguer la précision, la justesse, l'exactitude et la reproductivité. Je remarque tout simplement que le calibrage des instruments de mesure des satellites MSU est assez aléatoire, et je cite : "The MSU and AMSU instruments were intended for day to day operational use in weather forecasting and thus are not calibrated to the precision needed for climate studies. A climate quality dataset can be extracted from their measurements only by careful intercalibration of the distinct MSU and AMSU instruments", sans douter que les scientifiques qui analysent les données fassent bien leur boulot. Mais il serait intéressant d'avoir des estimations sur les fourchettes d'erreur, qui se trouvent sans doute quelque part, mais je n'ai pu les trouver. Quand on parle d'une "année la moins froide", on cite la moyenne annuelle globale, mais encore évidemment faut-il dire +/- 0,n °K (et à combien de % d'erreur probable - quand il s'agit d'un problème aussi coûteux que la remédiation à un changement de climat, 10% n'est pas acceptable).

 

"Quand un problème comme le réchauffement global nous tourne autour depuis plus de vingt ans, de nombreux agendas se remplissent pour en profiter. Les intérêts du mouvement environnementaliste sont raisonnablement clairs, il s'agit d'acquérir plus de pouvoir, plus d'influence et plus de dons [d'argent]. Il en est de même pour les bureaucrates, qui voient le contrôle du CO2 comme leur rêve réalisé. Après tout le CO2 est le produit de la respiration. Les politiciens imaginent toutes les taxes possibles qui seront joyeusement acceptées puisqu'elles sont necessaires pour 'sauver' la planète. Mais ce n'est pas tout. Le cas ENRON (un producteur d'énergie texan qui a fait faillite) est exemplatif. Avant de se désintégrer dans un big bang pyrotechnique de manipulations malhonnêtes, ENRON était l'un des lobbyistes les plus actifs en faveur du protocole de Kyoto, espérant acquérir les possibilités de faire du trading de droits d'émission, et ce n'était pas une mince affaire : ces droits peuvent être estimés à un bon millier de milliards de dollars et les commissions se mesureront en milliards. Les hedge funds examinent de près toutes les possibilités, et le défunt Lehman Brothers en faisait tout autant. Goldman Sachs a fait du lobbying intensif pour le mécanisme de 'cap and trade' et s'apprête à y gagner des milliards. Ce n'est sans doute pas une coïncidence si Al Gore lui-même est associé à ce mécanisme. La vente des indulgences bat son plein avec des associations qui vous proposent de compenser votre bilan carbone, tout en reconnaissant parfois qu'une telle compensation est irréaliste. Les possibilités de corruption sont gigantesques. Archer Daniels Midland, la plus grosse firme américaine d'agrobusiness, est parvenue à faire passer une obligation de mélanger de l'éthanol à l'essence, avec comme résultat que la demande d'éthanol semble avoir contribué à l'augmentation du prix du blé, causant de graves dommages aux pays en développement (sans parler de la perte de performance des automobiles). Et il y a enfin la foule de personnes bien intentionnées qui ont accepté que des propagandistes les convainquent de ce que gober leurs sombres idées alarmistes sur le changement de climat dû à l'Homme prouvait leur intelligence et leur vertu. "

 

Cela, ce n'est pas de moi, c'est une traduction (rapide) d'un texte de Richard Lindzen. Je me permettrais d'ajouter qu'ici en Europe nous avons des partis politiques "verts" qui voient le RCAG comme du pain bénit pour combattre la technologie honnie et pour prôner un mode de vie simple et agreste...

 

(*) TLT : température de la basse troposphère, TMT moyenne troposphère, TTS limite troposphère/stratosphère, TLS basse stratosphère

 

 

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 16:59

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Voilà, si l'on en croit un commentateur sarcastique de Laurent Berthod ce qu'il faut avoir lu pour comprendre que le réchauffement global conduit à un refroidissement d'une bonne partie de l'Europe et des USA. Tous les climatologues sérieux qui ont dit le contraire - à savoir qu'on s'orientait vers des hivers plus doux - n'ont sans doute pas lu tout cela, ou alors ils l'ont mal lu, et pourtant, ils sont nombreux ! Ainsi, en Grande-Bretagne, The Independent nous avertissait déjà en 2000 :

Snowfalls are now just a thing of the past

 [les chutes de neige appartiennent au  passé]

 

A la lumière des pluies exceptionnelles en Australie (dues évidemment au dérèglement climatique) j'attends avec impatience la liste des ouvrages m'expliquant comment le RCAG peut expliquer à la fois l'extrême sécheresse du Queensland et sa propension aux déluges. Ainsi, le Professeur Tim Flannery déclarait tout de go en 2007 :

"Over the past 50 years southern Australia has lost about 20 per cent of its rainfall, and one cause is almost certainly global warming. Similar losses have been experienced in eastern Australia, and although the science is less certain it is probable that global warming is behind these losses too........Desalination plants can provide insurance against drought. In Adelaide, Sydney and Brisbane, water supplies are so low they need desalinated water urgently, possibly in as little as 18 months. Of course, these plants should be supplied by zero-carbon power sources"

[Dans le 50 dernières années, l'Australie a perdu environ 20 % de ses précipitations, et une des causes est presque certainement le réchauffement global. Des pertes semblables ont été observées en Australie orientale, et, bien que ce soit scientifiquement moins certain, il est probable que le RG est en cause également dans ces pertes...] 

Et de manière non moins péremptoire, le David Jones, de l'Australian Bureau of Meteorology affirmait :

"It may be time to stop describing south-eastern Australia as gripped by drought and instead accept the extreme dry as permanent… “Perhaps we should call it our new climate,” said the Bureau of Meteorology’s head of climate analysis, David Jones. January 4, 2008
The only uncertainty now was whether the changing pattern was “85 per cent, 95 per cent or 100 per cent the result of the enhanced greenhouse effect

[il est sans doute temps de cesser de déclarer que le Sud-Est de l'Australie est frappé de sécheresse et temps d'accepter que cette sécheresse est permanente... Nous devrions l'appeler notre nouveau climat, a dit le climatologue en chef du Bureau de Météorologie, David Jones, le 4 janvier 2008. La seule incertitude qui reste est de savoir si ce changement était à 85, 95 ou 100 % causé par l'augmentation de l'effet de serre]”

La précision du pourcentage laisse rêveur... Notez que cela a eu des retombées assez dramatiques, les autorités australiennes étant obsédées par la siccité absolue prédite par les experts (et aussi, semble-t-il à cause de certaines speculations immobilières) n'ont pris aucune précaution en cas de pluies intenses (et n'oublions pas que la "pluie de cent ans" est une pluie qui a 1% de chance de tomber à une chaque année donnée, ce qui n'est pas du tout la même chose), comme aménager les barrages, éviter de construire en zones inondables, etc. Bref, le foutoir habituel.(*)

 

Mais ce n'a évidemment pas empêché notre Al (doigt-dans-l'oeil) Gore de décréter à Jakarta que les inondations en Australie étaient le signe évident du RCAG... Une fois encore, la météo n'est pas le climat, sauf quand ça arrange Al Gore et consorts.

 

(merci à Bishop Hill)

(*) précision ultérieure : juste après les remontrances de Flannery et de Jones, il y a eu plusieurs années de pluies torrentielles... dues également bien sûr au "dérèglement climatique"...

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 14:48

Eh bien, il semble donc acquis que les 5 millions de barils déversés dans le Golfe du Mexique aient réellement disparu, avidement boulottés par des myriades de bactéries gloutonnes et peut-être un peu aussi grâce aux sept mille mètres cubes de dispersant utilisés. Ce n'est donc pas la plus grave catastrophe écologique de tous les temps, les dégâts ont finalement été assez minimes, et après tout, cinq millions de barils, c'est tout juste ce que consomment les USA en... six heures... Et les pêcheurs de la côte ont presque tous de la famille qui travaille pour les pétroliers, alors ils ne sont pas chauds du tout pour un moratoire sur les forages en eau profonde.

 

Ce qui ne veut évidemment pas dire qu'il faille faire comme si ça n'avait jamais existé ! Mais, une fois de plus, derrière chaque norme de sécurité, on trouve des cadavres.

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 15:27

Je l'ai dit et redit, je ne suis pas un "climato-sceptique" mais plutôt un "climato-agnostique", et plus précisément un "lukewarmist", tiédiste en bon français ; il suffit de relire les posts les plus anciens de ce blog pour voir mon évolution de pensée. Certes, j'ai toujours considéré le protocole de Kyoto comme de la foutaise et pareil pour l'inénarrable principe de précaution ; mais je n'avais aucune raison de mettre en doute les conclusions du GIEC, au moins dans son WG1, ni les travaux de Mann. Cependant, en voyant l'abominable An Inconvenient Truth, je me suis rendu compte que quelque chose clochait dans cette affaire. Impossible de trouver une référence discordante dans la Presse francophone (les journalistes "scientifiques" étant tous des fans du GIEC), il fallait donc trouver ailleurs, mais où ? Pas chez les Amerloques, bien sûr, puisque tous les anti-GIEC étaient notoirement stipendiés par les pétroliers (Bush tout le premier, qui était pourtant un partisan enthousiaste des bio-carburants, mais peu importe ce genre de contradictions, c'est bien connu, Bush était de toute manière coupable de tout et son contraire), des piliers de l'extrême droite (on ne sait rigoureusement rien de Loughner, mais à lire une certaine Presse il est établi qu'il était Tea Party et climato-sceptique) ou des malades mentaux (j'ai entendu tout récemment un ancien journaliste de la RTBF maintenant professeur de journalisme, Jean-Jacques Jespers, affirmer exactement cela pour justifier qu'il était inutile de donner la parole aux contradicteurs du GIEC).

 

Bien entendu, il y a des C-S qui sont intéressés/d'extrême droite/lunatiques, mais on fait vite le tri. Et on découvre assez rapidement que même des gens très sérieux et plutôt pro-GIEC (vous voyez ce que je veux dire) émettent des réserves, et notamment sur les conclusions du WG2. Il est vrai que très souvent les sceptiques anglo-saxons sont issus de ce qu'on appelle la droite - Républicains et/ou libertaires, ces derniers subodorant à tort ou à raison (et à mon avis, tout à fait à raison) que le GIEC est une machine politique destinée à justifier de futures législations répressives, et il n'est que de voir les appels au meurtre lancés par Hansen, Monbiot et autres zélotes pour comprendre. D'ailleurs Jim Hansen vient de le déclarer : la 'démocratie' américaine est incapable, il faut un régime à la Chinoise pour sauver l'humanité, eh oui ! D'autre part, il faut reconnaître que dans sa course à l'échalote avec les écolos, la Gauche européenne a renié toutes ses généreuses (et parfois naïves, c'est vrai) croyances au "Progrès", mot absolument tabou aujourd'hui (sauf quand on se dit "progressiste", mais ce n'est jamais qu'une contradiction de plus). Le PS et le PC (pour ne pas parler des plus ultras) sont plus verts que les Verts, et comme ils ont tout de même vissée au corps la propension à tout réguler par l'Etat, on peut se méfier.

 

Parmi les C-S, il y a des climatologues (ou plus précisément des climate-modelers) de renom, des météorologues, des physiciens, etc. Libre à Jean-Jacque Jespers d'estimer que Claude Allègre est un demi-fou, mais ce n'est pas mon point de vue, et quand je lis ce qu'a écrit Freeman Dyson :

 

"My first heresy says that all the fuss about global warming is grossly exaggerated. Here I am opposing the holy brotherhood of climate model experts and the crowd of deluded citizens who believe the numbers predicted by the computer models. Of course, they say, I have no degree in meteorology and I am therefore not qualified to speak. But I have studied the climate models and I know what they can do. The models solve the equations of fluid dynamics, and they do a very good job of describing the fluid motions of the atmosphere and the oceans. They do a very poor job of describing the clouds, the dust, the chemistry and the biology of fields and farms and forests. They do not begin to describe the real world that we live in. The real world is muddy and messy and full of things that we do not yet understand. It is much easier for a scientist to sit in an air-conditioned building and run computer models, than to put on winter clothes and measure what is really happening outside in the swamps and the clouds. That is why the climate model experts end up believing their own models"

 

je me dis que si l'on commence à confondre pensée originale avec semi-démence, on ouvre une sacrée boite de Pandore.

 

Quoi qu'il en soit, la grande majorité des C-S admettent que le globe se réchauffe "globalement, en moyenne" (ce qui tout de même, ne veut pas dire grand'chose, mais passons), et ceci depuis quelques siècles. La part de l'industrie humaine dans ce réchauffement est, pour eux, très difficilement quantifiable, négligeable pour les uns, modérée pour d'autres. Les modèles de circulation globale sont très critiqués par ceux qui les connaissent, la courbe de Mann a été passée au crible et est franchement démonétisée, le réchauffement se fait de manière chaotique, avec des épisodes de refroidissements etc. etc.

 

RSS MSU Lower Troposhere Global Mean Temperature

 

Et chaque fois qu'il y a un épisode catastrophique, c'est évidemment la faute au RCAG - il y a 10 ans la sécheresse, aujourd'hui les pluies diluviennes. Si vous exprimez des doutes, on vous somme de vous taire. E così via...

 

Mais pour un "climato-agnostique" (la qualification n'est peut-être pas heureuse), il n'y a pas de parti à prendre : on constate les discordances, on se méfie tout de même un peu de la vérité officielle, et spécialement les Executive Summaries du GIEC, qui ne sont que des discours politiques simplifiant à outrance les rapports des Working Groups, ces derniers étant eux-mêmes assez suspects - au moins pour les WG2 et 3, dont on a pointé les erreurs grossières et les exagérations ridicules reposant sur des documents de militants. De même, quand on a un peu regardé les dessous du Climategate, on se doit d'être réservé, et même des convaincus le reconnaissent. Bien entendu aussi, on se prend à sourire quand les tenants à tous crins du réchauffement anthropogénique global passent de "réchauffement climatique" à "dérèglement climatique", et pour ceux d'entre nous qui ont connu l'époque, on se souvient des imprécations des années '50 et '60 sur les "bombes atomiques qui bousillent le climat"... Il n'y a évidemment jamais eu et il n'y aura jamais (enfin... disons dans un avenir prévisible, car quand le Soleil aura explosé...) de climat stable, "réglé". C'est comme cette croyance ridicule qu'il y a un biotope optimal - le climax -  (que, cela va sans dire, l'Homme a totalement fichu en l'air) que le premier écologiste (un vrai, pas un écolo) venu vous torpillera illico.

Simplement, il faut s'y résigner : la teneur de CO2 va continuer à croître, et prétendre comme le fait Hervé Kempf (et nombre d'autres !) que les pays développés vertueux peuvent faire de gigantesques économies d'énergie (sans passer au nucléaire, évidemment ! Le nucléaire, c'est sale !) , c'est, une fois de plus une pensée debisou.jpg

et rien d'autre (*). Et il n'y a aucune raison de penser que les Chinois, les Brésiliens, les Indiens et tutti quanti vont se résigner à rester pauvres, ils vont consommer de plus en plus d'énergie et cela signifie aujourd'hui et pour longtemps encore, une dépendance aux hydrocarbures. Le réchauffement global moyen est probable, l'évolution du climat certaine, il faut donc s'y préparer, comme l'Homme s'est adapté aux périodes glaciaires et interglaciaires en modifiant sa technologie. Quoi qu'en disent certains (et même beaucoup !), le CO2 n'est pas du tout un polluant, et l'"acidification" des Océans n'est nullement la catastrophe que certains annoncent. Après tout, la Terre a connu des températures et des taux de CO2 extrêmes, c'est bien connu, mais si vous le dites, attendez à ce que quelqu'un objecte immédiatement : oui, mais pas aussi rapidement ! Les plantes et les animaux n'auront pas le temps de s'adapter !

Ceci n'est pas le Cocktail Conversation Guide to Global Warming (par ailleurs fort bien fait et très équilibré), ni le Guide des dîners en ville mais il est tout de même bon de savoir que cette objection est sans valeur : 

- Si, il y a eu plusieurs variations de températures de grande amplitude (une petite dizaine de °C) et très rapides (augmentation en une cinquantaine d'années et refroidissementplus lent), les transitions Dansgaard-Oeschger - qui, à ma connaissance, ne trouvent pas place dans les modèles de circulation globale, puisqu'on en ignore jusqu'à la cause ; et notons aussi que ça ne se passait pas dans le précambrien, non, c'était il y a quelques dizaines de milliers d'années, avec tout l'équipement animal et végétal que nous connaissons aujourd'hui - et sans extinction apparente.

- Et, oui, le vivant peut évoluer et s'adapter très rapidement ; le temps est bien loin où l'on croyait que l'évolution se traînait (sauf cas exceptionnels ; on connaît la controverse célèbre sur les papillons de Manchester).

Or, le GIEC nous parle d'une augmentation de température de 0,03 °C par an - et entre 1975 et 2000, l'augmentation moyenne de température a été de 0,02 °C/an et l'Index de Développement Humain (HDI) a crû dans presque tous les pays. Où peut-on aller chercher qu'il existerait une température "idéale" ? Dans un milieu ouvert en constant déséquilibre, cela n'a évidemment pas de sens, c'est comme le biotope "optimal" en équilibre parfait auquel je faisais allusion - ne le cherchez pas, il n'existe que dans les contes de fées.

 

Ah oui, pour terminer un post un peu long, j'ai appris par Bishop Hill qu'en Australie, "réchauffement climatique" était, comme ailleurs, devenu "dérèglement climatique" mais était en cours de devenir "climate challenges" - les défis climatiques. Eh oui, pas mal...

 

(*) Entendons-nous bien : la course à l'efficacité ("efficiency") n'est pas nouvelle. Nos voitures consomment bien moins que celles de nos parents. De 1980 à 2005, la consommation énergétique par dollar constant de PNB a chuté de 40 % (http://www.eia.doe.gov/oiaf/aeo/ppt/fig004.ppt) :

 

  USEnergy

Mais quand l'administration Obama parle d'une réduction de 80 % à l'horizon 2050, il s'agit d'une absurdité patente.

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 12:11

Hockey%20Stick%20Jacket3On sait que les travaux de Mann et al. qui ont débouché sur la fameuse "courbe en crosse de hockey" avaient comme but principal (et inavoué... je suis toujours amusé par le fait que ce sont généralement les mêmes qui s'indignent de la publication des fameux e-mails du Climategate et qui saluent avec enthousiasme la publication des Wikileaks... à ce sujet, Edgar Morin, dans un lamentable article du Monde, parle de "divulgation de secrets d'Etat", rien de moins ! A croire qu'il ne les a pas lus, mais enfin, il a toujours été catastrophiste, il se fait vieux et il est bien connu que les vieillards préfèrent penser qu'ils quittent un monde qui s'effondre... J'arrête ici cette parenthèse interminable) avait, disais-je, comme but principal de discréditer la période chaude médiévale ; on trouvera tous les détails de l'affaire dans le livre de Montford, The Hockey Stick Illusion. Comme l'existence de cette période de réchauffement (suivie du "petit âge glaciaire") était très difficile à nier, il fallait à tout prix : 1° en diminuer l'importance (par exemple en soutenant que les Vikings faisaient de la com' en parlant de Groenland - pays vert, voir Foucart) et 2° en circonscrire l'extension géographique. Pour le reste, cette étude très criticable et plus ou moins tombée en désuétude (au point que Mann a déclaré être ulcéré que le GIEC ne lui confère plus sont statut d'icone) n'était pas d'un grand intérêt.

 

Seulement voilà : il n'y a pas que Mann et Jones pour étudier et reconstruire le climat passé. Sur le très intéressant site de CO2Science, on trouve les références de plus de 500 études qui trouvent effectivement les traces du réchauffement d'il y a environ 1000 ans, et ce dans 43 pays d'un peu partout sur le globe...

 

Bonne lecture (c'est en anglais) !

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 12:38

Dans un post précédent, je faisais état de ce que 2010 avait été l'année dans laquelle "la température moyenne" de la basse troposphère était la plus élevée depuis 32 ans, ce qui a soulevé l'hilarité chez certains.

 

N'oublions pas que 2010 a été une année de très fort La Niña,et que, par contre, la décennie précédente a connu une évolution légèrement négative de la TBT (TLT en anglais) :

 

RSS MSU Lower Troposhere Global Mean Temperature

 

(les données définitives de 2010 manquent).

 

Toutes ces données et les trends décadaux peuvent d'ailleurs être consultés ici. Un peu aride, mais passionnant.

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 16:43

C'est sur une chronique d'abonnés du Monde que j'ai trouvé cette perle :

 

"Les manuels d'histoire consacreront plusieurs chapitres sur le déclin de la civilisation occidentale suite à sa vision capitaliste et libre échangiste de l'économie. Il faut d'ailleurs noter que si le libre échange augmente énormément les inégalités entre les strates sociales, il pousse à la diminution des inégalités entre les nations. Ce qui pourrait paraître comme étant un point positif de premier abord s'avère rapidement être contre-productif. En effet, ce système pousse à créer une minorité de nantis très influents nourris à l'ethnocentrisme qui renforce l'appauvrissement de la majorité."

 

Notons en passant qu'au reproche de ne pas avoir mentionné la faillite du communisme, l'auteur de la chronique répond naïvement à un commentaire "Je marchais à peine à la chute du mur, la dualité communisme/libéralisme n'a plus aucun sens pour ma génération"... Foin donc des "livres d'histoire" - on n'en a pas besoin, le passé n'a pas de sens ! Peu importe que l'auteur de ces phrases macaroniques confonde allègrement libéralisme avec libre-échange, peu importe l'antienne que le libre-échange (pas le capitalisme, plutôt ???) augmente "énormément" les inégalités ("entre les strates sociales"...) (ah, c'est vrai qu'à Rome  au temps de César ou de Cola Rienzo, il y avait tellement plus d'égalité...), au moins a-t-il aperçu que le libéralisme (je l'appellerai comme ça) diminuait les inégalités entre les nations. Voyez Cuba, la Corée du Nord et la Chine - trois dictatures communistes, dont une est (économiquement) libérale. Devinez laquelle est en train de s'enrichir presque scandaleusement. C'est bien, donc ? Non, c'est épouvantable ! Vous croyiez peut-être que c'était une bonne chose que les crève-la-faim sortent de leur misère ? Pas du tout car cela crée "une minorité de nantis très influents nourris à l'ethnocentrisme qui renforce l'appauvrissement de la majorité" , rien de moins. Je ne critique évidemment pas une phrase qui n'a pas beaucoup de sens (pourquoi ces nantis seraient très influents, après tout ce sont en général d'anciens apparatchiks qui avaient déjà tout le pouvoir, que signifie cet obscur "nourris à l'ethnocentrisme", et comment l'enrichissement de toute une nation pourrait-elle mener à un appauvrissement de la majorité ?), et qui est une n-ième charge contre le libéralisme et les capitalisme faite par un très jeune homme qui reconnaît lui-même n'avoir que des notions très confuses de l'histoire ; non, ce qui m'horrifie là-dedans, c'est une fois de plus l'optique misérabiliste et inhumaine qui s'y exprime. On diminue les inégalités, on enrichit, on augmente le bien-être ? Eh bien, c'est mauvais, parce que tout doit toujours aller de mal en pis, un optimiste rationnel, ça n'existe pas, il n'y a que des optimistes béats...

 

Comme le disait Reiser à propos du Dhofar, je retourne me coucher.

 

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 15:32

On peut trouver chez Pielke Sr. les résultats des mesures des températures globales de la basse troposphère par MSU. Effectivement, 2010 a été une année chaude en moyenne, et même la plus chaude depuis 31 ans. On remarquera que l'anomalie est très variable selon les latitudes.

Comme le dit Pielke, il peut y avoir deux explications à cette anomalie :

1° - il s'agit d'un phénomène transitoire compatible avec le modèle de circulation atmosphère/océan de Roy Spencer  

2° - il s'agit d'un mixage et forçage conforme aux modèles de l'IPCC.

 

Ce ne sont pas les seules hypothèses possibles (il pourrait y avoir forçage par autre chose que des GES), mais les plus plausibles.

 

Encore fallait-il voir si cette anomalie positive allait se maintenir :

 

amsutemps

(voir un agrandissement ici)

 

Comme on le voit, elle s'annule dans les dernières semaines de 2010, ce qui renforce l'hypothèse n° 1 et affaiblit grandement l'hypothèse n° 2 (sans évidemment la faire rejeter).

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 15:27

Les Britanniques aiment bien leur Met Office ; mais ils aiment aussi qu'on ne les prenne pas pour des imbéciles. Les prévisions à 24-48 heures sont très bonnes, les prévisions sur 5 jours couci-couça, et au-delà, plus rien, c'est le chaos qui s'installe. Alors, quand le Met Office commence à jouer les GIECs et se mêle de parler climat et non plus météo, ça ne va plus du tout. Figurez-vous qu'en octobre, le MO avait publié ses prévisions pour un hiver nettement plus chaud que la moyenne :

 

met office 3mo temp map oct

On sait ce qu'il en est advenu... Décembre 2010 est en Grande-Bretagne centrale, le mois de décembre le plus froid depuis 1890, et le deuxième décembre le plus froid depuis... 1659, année où ont débuté les mesures. Le hic, c'est que ce n'était pas la première fois qu'ils gaffaient, car ils avaient également annoncé l'hiver précédent comme anormalement chaud et l'été 2010 comme celui de tous les barbecues...

 

Bon, dira-t-on, on se moque assez des météos pour ne pas considérer tout ceci comme une erreur un peu stupide, un coup de pouce que le patron du Met Office, Robert Napier, voulait offrir à Jim Hansen et à ses potes - Napier est bien connu pour ses positions idéologiques. Mais non, mais non, le MO, enfin, un de ses spin doctors, sans doute, a fait savoir urbi et orbi que pas du tout, ils savaient très bien qu'ils ferait froid, mais ils ont secrètement averti le gouvernement britannique de cette certitude et publiquement raconté des carabistouilles, comme on dit au Sud de chez nous. Et, secrètement averti, ledit gouvernement n'a évidemment pris aucune précaution et les routes, trains et aéroports ont connu la même pagaille que partout ailleurs. Vous y croyez, vous ? Ben moi non plus, ni la grande majorité des blogueurs britanniques, et surtout pas les sites climato-sceptiques (je précise tout de suite que celui-ci ne l'est pas - pour le moment, je suis anthropo-climato-agnostique, mais peu importe)  - vous devinez bien qu'ils s'en donnent à coeur joie. Je n'ai pas encore lu la réponse indignée que le Guardian va certainement publier pour moucher tous ces petits malins qui osent se moquer des prévisionnistes.

 

Notez que le gouvernement britannique actuel a hérité du précédent une très fâcheuse habitude de se mêler un peu trop de la vie privée de ses citoyens, de faire du micro-management, en quelque sorte, jusqu'à conserver un "Behavioural Insight Team" à Downing Street, dont la tâche est, grosso modo, de pousser ("nudge") les gens à choisir les "meilleures solutions"... c'est-à-dire celles que le Gouvernement estime les meilleures, bien sûr ! On croirait Orwell, mais non, c'est ça l'Angleterre de 2011. Mais, promis, j'en reparlerai...

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 11:00

dioxine.jpgIl y a eu deux alertes "Seveso" en Belgique l'année dernière, avec déclenchement de plan catastrophe dans un des cas. Seveso, pour les moins jeunes d'entre nous, c'est un peu comme Tchernobyl, on y pense encore avec terreur. Pour les plus jeunes (ou les amnésiques), quelques faits : le 10 juillet 1976, une explosion à l'usine Icmesa libère un nuage de gaz et de poussière qui retombe dans les rues de Seveso, petite ville proche de Milan. C'est un samedi, et le cafouillage qui s'ensuit est indescriptible ; on cherche les responsables qui sont partis en week-end, on laisse les enfants jouer avec cette "neige", on ne fait finalement rien. Pendant la semaine qui suit, on constate que les animaux domestiques crèvent comme des mouches et que des dizaines de personnes - dont les enfants ayant joué avec la "neige" - contractent un chloracné aigu. Et c'est alors que le monde entier découvre l'horreur de la DIOXINE. Ce n'est pas le premier accident de ce type, et ce ne sera pas le dernier...

Mais au fait, c'est quoi, la
dioxine ? Demandez au premier venu, et il vous répondra que c'est le poison le plus violent qui soit, qu'il cause le cancer, des malformations à la naissance, etc. En fait, on range sous le nom de dioxineS (j'insiste sur le pluriel) une famille de 75 (ou 210 si on inclut les dibenzo-furanes) molécules voisines, dont 7 (ou 17) sont toxiques, la plus toxique étant connue sous le nom de TCDD - la dioxine, celle dont il suffit d'un microgramme pour expédier un cobaye ad patres, et un dixième de milligramme tuera un singe, c'est dire ! Or, on estime qu'à Seveso, l'explosion a produit environ 3 kg de TCDD qui s'est répandue un peu partout - la fameuse neige avec laquelle jouaient les enfants. On imagine donc l'effroyable hécatombe que cela a dû produire !

Oui, une hécatombe de chats, de chiens, de vaches, de chevaux... mais pas d'homme (ni de femme, vous m'avez compris). Non, contrairement à ce qui est ressenti comme une évidence, personne n'est jamais mort d'une intoxication à la dioxine. 

Quant aux cancers occasionnés par la dioxine, ils sont légion. Chez les animaux de laboratoire, en tout cas, mais apparemment pas chez les humains, ainsi qu'en témoignent une quantité d'études épidémiologiques. En fait, il suffit de brûler n'importe quel tissu organique - arbre, viande - et il y aura un dégagement de dioxine, c'est garanti ; à cet égard, rien ne vaut un bon feu de forêt qui en libère des kilogs. Et il y a des dioxines partout, dans le lait par exemple (curieusement, plus dans le lait humain que le lait de vache), c'est un produit tout-à-fait naturel.

Tout cela ne signifie pas que la dioxine est un produit bénin - un chloracné sévère est bien peu agréable à vivre. Mais il se fait que l'Homme semble très résistant à ce qui est un poison pour tant d'autres animaux ; comme je l'indiquais plus haut, brûler du bois et de la viande produit de la dioxine. Or, les Hommes font cuire leur repas depuis des centaines de milliers d'année. Eh oui, vous l'avez deviné, c'est peut-être l'explication de cette curieuse résistance...

Enfin, ce n'est qu'une hypothèse... plausible.

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