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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 15:38

Pour faire de la recherche, il faut des sous. Beaucoup de sous, et ce n'est pas facile à ramasser : la crise, mon bon Monsieur, la crise... déjà qu'en temps normal les cordons de la bourse ne se délient pas facilement, mais quand on est en quasi-banqueroute, tintin !

 

Il y a pourtant un sujet que tout jeune chercheur devrait exploiter : les effets délétères du CO2 sur... n'importe quoi. Là, il est assuré de recevoir la manne. Tenez, il y a dans le e-Monde de ce jour (rubrique "Planète") un article illustrant magnifiquement le sujet : "Le CO2 majore les lésions cellulaires". Après un titre aussi fracassant, on n'a plus qu'à éteindre son PC (ou son Mac) et aller se coucher en attendant la mort qui ne tardera pas. Lisons tout de même la suite. "Ce qui est vrai pour une bactérie le sera-t-il pour l'espèce humaine ? Actuellement, rien ne permet de le savoir". Ah bon. C'est tout de même plus qu'un bémol. "Les projections tenant compte de l'effet de serre et du changement climatique laissent penser que cette concentration [en CO2] pourrait grimper à 1 000 ppm (0,1 %) en 2100". C'est quoi, ce charabia ? Visiblement, l'auteur de l'article ne comprend rien à la question, mais passons. "Le gaz carbonique n'aurait donc aucun caractère délétère à lui seul. Mais il renforcerait les effets négatifs du stress oxydant, dans ce modèle bactérien". Nouveau bémol. "Elle [la lésion] est forte lorsque l'on passe de 40 ppm à 300 ppm ; elle n'est pas aussi marquée entre 300 ppm et 1 000 ppm, mais reste statistiquement significative". Statistiquement significative... ça peut se traduire par : quand on étudie bien, mais vraiment bien les courbes, on s'aperçoit qu'elles ne sont pas plates... Rappelons que le taux de CO2 atmosphérique est actuellement d'environ 380 ppm. Une chercheuse dans un domaine connexe rappelle tout de même "qu'il faut être extrêmement prudent dans l'interprétation et, surtout, dans l'extrapolation de ces résultats à d'éventuels effets chez l'homme", précisant que "les bactéries ont été exposées à des quantités importantes de peroxyde d'hydrogène, ce qui n'est pas totalement équivalent au stress oxydant tel qu'il se produit dans des conditions naturelles".

 

Bref, on peut se poser des questions sur la pertinence de cette étude qui est explicitement posée dans la problématique du changement climatique, mais elle a le très grand mérite d'ajouter à la hantise ambiante. D'ailleurs, très naïvement, le chercheur vend la mèche à la fin de l'article : "Jusqu'ici nous n'avions pas obtenu de financements du CNRS ou de l'Agence nationale de la recherche", regrette-t-il. Le chercheur espère, grâce à ces premiers travaux, "une évolution positive sur ce point".

 

T'en fais pas, bonhomme, ça va venir !

 

P.S. sur les mérites du CO2, voyez ici

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 13:44

Chaque jour méritant un peu de rigolade, réjouissons-nous donc avec cette merveilleuse initiative de la commune de Haringey, North London : une salle de classe 100% "écologique", en bois renouvelable, laine de mouton et terre battue (on ne dit pas d'où vient le verre. Du sable recyclé ?). Et, bien sûr, panneaux solaires et citerne pluviale. Voici l'objet :

 

  ark

 

C'est beau, non ? Et ils ont appelé ça "The Living Ark" après avoir dépensé £25.000 pour la construire.

Cette salle de classe souffre tout de même d'un léger handicap : elle est glaciale, et donc inutilisable en hiver. "Une excellente idée pour les Caraïbes" grince un parent d'élève. "Idéal pendant les vacances d'été" ajoute un autre.

Mais ceux qui ont pris la responsabilité de gaspiller les deniers publics campent sur leurs positions : "[it is] an important part of the Muswell Hill low carbon zone initiative", l'idéologie étant plus forte que la réalité ; ça ne sert à rien, mais c'est écolo. On voit ici toute l'innocence du mensonge pédagogique.

 

Pour ce qui est de la laine de mouton à la place de la vulgaire laine de roche, ça semble à la mode, mais je n'ai qu'un conseil à donner : surtout pas ! Des amis (pourtant tous deux architectes) se sont laissé convaincre d'isoler l'appartement de leur fille à Londres avec cette matière dont on leur vantait les qualités exceptionnelles. Après quelques mois, la laine était infestée de parasites de telle manière que l'appartement était inhabitable ; il a fallu tout désinfecter, évacuer l'ordure qu'était devenue l'isolation, traquer les insectes divers et variés qui s'étaient répandus partout... Un désastre...

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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 11:56

On a donc fait grand bruit autour des deux études publiées récemment sur l'excès de pluviosité en Grande-Bretagne et dans l'hémisphère Nord plus généralement, pluviosité due évidemment au RCAG. Et chacun sait que plus le globe va se réchauffer, plus les événements extrêmes (sécheresse, typhons, ouragans, canicules, inondations) vont être fréquents et dévastateurs. On peut compter sur les Lester Brown et Joe Romm pour assurer que la famine est à nos portes et que les troubles au Proche-Orient sont la conséquence directe du dérèglement climatique - après tout, même Paul Krugman fait le lien et parle même des inondations "quasi-bibliques" en Australie, ce qui prouve qu'on peut être Prix Nobel d'économie et un peu crétin pour le reste. Notez que si le RCAG fait s'effondrer les régimes despotiques et naître la démocratie, je serai le dernier à m'en plaindre...Notez aussi qu'on blâme ce qu'on a sous la main, et dans d'autres cercles, les mêmes qui dénoncent le RCAG iront dénoncer les spéculateurs ; tout fait farine au moulin.

 

Malheureusement, il n'est pas possible de parler scientifiquement de ce genre de prédiction, les catastrophistes n'ont que des anecdotes à exhiber (et à repousser avec dédain quand elles ne servent pas leurs thèses) : il n'existe aucun ensemble de données permettant de valider ce discours. Mieux - ou pire - une méta-analyse de 1871 à nos jours semble indiquer un statu quo. Pour citer la journaliste qui rapporte les propos du chercheur : "In other words, researchers have yet to find evidence of more-extreme weather patterns over the period, contrary to what the models predict". De même, 2010, l'année la plus chaude depuis longtemps, est une de celles où il y a eu le moins de cyclones et d'ouragans, et où l'intensité cumulée de ceux-ci est particulièrement faible :

 

global running ace

Quant aux fameux articles, voyons les points de vue d'Andrew Revkin et de Judith Curry, le premier journaliste scientifique et la seconde climatologue ultra-connue, tous deux loin d'être "climato-sceptiques" mais chacun d'une grande honnêteté intellectuelle qui leur vaut d'être souvent traînés dans la boue par les religieux : Revkin estime que les phrases utilisées dans les communiqués de Presse et dans l'Abstract ("Here we show that human-induced increases in greenhouse gases have contributed to the observed intensification of heavy precipitation events found over approximately two-thirds of data-covered parts of Northern Hemisphere land areas") ne correspondent pas du tout au corps de l'article, qui avertit bien dans sa conclusion : "There are, however, uncertainties related to observational limitations, missing or uncertain external forcing and model performance". Autrement dit, rien n'est démontré. Judith Curry, elle, assène : "I find this kind of analysis totally unconvincing, and it does not recognize the role of natural internal variability such as the Arctic Oscillation, La Nina, etc in producing floods.  None of the recent floods are extreme in historical context". Il est vrai que pour elle : "[I am] Not sure what the motive is for the attribution of extreme events, other than to build political will for climate change policies", ce qui pourrait lui valoir le bûcher.

 

Ces deux articles, pour conclure, ne démontrent strictement rien, bien qu'ils s'en vantent. Je ne peux m'empêcher de répéter la phrase de Richerd Black : "The researchers suggest there is nothing that can explain this trend except the slow steady increase in temperatures caused by greenhouse gas emissions"... Il eût d'ailleurs mieux fait d'écrire au lieu de "rien ne peut expliquer" une phrase plus exacte : "nous n'imaginons rien qui puisse expliquer" ; il eût d'autre part suffi qu'ils le demandassent à Judith Curry pour avoir du grain à moudre...

 

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 14:12

Notre chroniqueur RTBF-en Hugues Le Paige brigue visiblement (audiblement) la place de successeur de Gérard de Sélys dans la haine de l'Europe libérale. Et il allait sans dire qu'il allait foudroyer les pleutres, les lâches, les amis honteux du fantasque Kadhafi, et l'ignoble déclaration de la fantoche Catherine Ashton qui aurait demandé "l'arrêt des violences" sans préciser lesquelles. Et de moquer la manière dont Berlusconi, Sarkozy et les autres caressaient le gredin dans le sens du poil.

 

Premièrement, M. Le Paige ment ou est mal informé (un comble pour un journaliste) : Ashton (et dieu sait que je ne suis pas un de ses fans !) a appelé a l'arrêt de la "violence contre des manifestants pacifiques". Ce n'est certes pas foudroyant, mais on connaît le langage diplomatique, où l'expression "entretien franc et ouvert" signifie qu'on est quasiment allé jusqu'au pugilat.

 

Deuxièmement, M. Le Paige oublie commodément que le gredin est un grand pote de Chávez, ce grand démocrate qui dirige sans limite un pays que RSF classe 115e sur 168 pour ce qui est de la liberté de la Presse. Chávez a qui M. Le Paige a d'ailleurs consacré plus d'un billet en se scandalisant des agissements fascistes de ses adversaires. (*)

 

Troisièmement, M. Le Paige ne semble plus se souvenir que la Libye a été mise au ban des nations pendant une vingtaine d'années, même que les Etats-Unis ont mené plusieurs frappes aériennes contre le pays, déclenchant des vagues de protestation "à gauche", chez les amis de M. Le Paige. Le gredin d'aujourd'hui était alors un vaillant combattant victime du tigre de papier yankee.

 

Puis, M. Kadhafi a fait des excuses, il a versé des sommes considérables aux familles des victimes qu'il avait fait assassiner ; en 2004, retour en grâce du bonhomme.

 

Ah oui, le gaz et le pétrole. Il se fait que les caprices de la géologie ont situé de nombreuses réserves de pétrole dans des pays peu propices à la démocratie - et il est de fait qu'en retour, la manne générée a excité les appétits des pires dictateurs : de la malédiction  d'avoir un sous-sol riche... Ben oui, le gaz et le pétrole. C'est utile, n'est-ce pas ? Et à part les jusqu'au-boutistes de la pédale, tous ceux qui s'émeuvent qu'on puisse délaisser la morale pour l'essence n'ont pas fini de pester en voyant le prix à la pompe grimper, grimper... Les politiques doivent à leurs électeurs et à leurs administrés d'être un peu réalistes, et je ne pourrais imaginer un Homme d'Etat qui fît passer la morale universelle (pour autant que cela existe) avant les contingences de la vie quotidienne. Savonarole en Président de la République ? Non merci. Hypocrisie ? Sans aucun doute, mais si l'on devait fermer sa porte à tous les régimes qui prennent des libertés avec la liberté, on se retrouverait bien seul - pour autant qu'on soit irréprochable à cet égard. Vous en connaissez, des Etats comme ça, vous ? On peut le regretter, mais une certaine dose de "raison d'Etat" me semble nécessaire, tout au moins jusqu'à l'avènement de la paix et de la félicité mondiales. Et quand M. Le Paige et ses copains accusent les ministres et les chefs d'Etat de malhonnêteté et de couardise et exigent plus de fermeté, j'aimerais savoir s'ils entendent par là qu'il faudrait envoyer la troupe chasser le tyran, car c'est eux qui tonnaient contre les USA lors des guerres du Golfe et de l'intervention en Iraq.

 

Ah, que j'aime voir M. Le Paige se draper dans son indignation !

 

(*) Hugues (Serraf) nous rappelle utilement que Kadhafi avait décerné un "prix des droits de l'Homme" à d'autres grande figures Le Paigiennes :  Louis Farrakhan (1996), Fidel Castro (1999), Evo Morales (2000), Roger Garaudy et Jean Ziegler (2002), Hugo Chavez (2004) et Daniel Ortega (2010)...

 

P.S. Mais les bonnes âmes ne vont pas jusqu'à critiquer Obama, et ceux qui le font devraient savoir qu'il y a plusieurs milliers de citoyens américains en Lybie (généralement double-nats). Une position trop en flèche mettrait leur vie en danger. Notez qu'un tweet d'Aymeric m'a tout révélé sur le complot diabolique qui se prépare : http://www.workersliberty.org/story/2011/02/25/chavez-backs-qaddafi

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 11:33

Tout le monde et son voisin se lamentent de la perte des glaciers un peu partout, et, notamment, de la diminution de ces fameuses neiges du Kilimandjaro, qui en faisaient une bonne partie du charme. Et il va de soi que tout le monde et son voisin ainsi que la grande majorité des journalistes scientifiques vont répétant que tout ça, n'est-ce pas, c'est à cause du réchauffement anthropogénique global, aussi appelé dérèglement climatique, etc. Je dis "grande majorité" parce qu'il y a tout de même des journalistes un peu plus, ne disons pas sceptiques, disons plutôt rigoureux, comme par exemple Andrew Revkin, qui ne se contente pas de reproduire les prières d'insérer, mais va directement lire les articles publiés.

 

Mais, comme le font remarquer nombre de climatologues dissidents du GIEC, le modèle dominant est celui-ci : (dessin chez Pielke Sr.)

 

oublis

 

le soleil, les volcans et le sol vivant sont laissés en-dehors.

 

Or voici qu'un article de Fairman et al. s'est attaqué au problème du Kilimandjaro :

 

Fairman, J. G., Jr., U. S. Nair, S. A. Christopher, and T. Mölg (2011), Land use change impacts on regional climate over Kilimanjaro, J. Geophys. Res., 116, D03110, doi:10.1029/2010JD014712

 

Utilisant eux aussi un modèle numérique, le RAMS pour Regional Atmospheric Modeling System, les auteurs étudient les réponse en couverture nuageuse et en précipitations après avoir calibré leur modèle sur la situation actuelle. Et la conclusion est intéressante : la déforestation à basse altitude contribue de manière très nette à une diminution de ces deux phénomènes à quasiment toutes les altitudes.

 

Anthropogénique, donc, au moins très probablement - mais pas du tout dans le sens du GIEC.

 

Et ce n'est qu'un des très nombreux articles qui trouvent une corrélation entre l'usage du sol et les changements climatiques locaux. Par exemple, les bassins de retenue...                           

(à suivre)

 

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18 février 2011 5 18 /02 /février /2011 12:23

C'est du moins le titre d'un article-photo du Monde (dont l'édition électronique devient de plus en plus un patchwork de ses blogueurs, à croire que la n-ième restructuration du quotidien a conclu qu'il n'était pas nécessaire de conserver des journalistes - sauf Hervé Kempf et Stéphane Foucart, sans doute).

Intéressant : si c'est démontré, c'est démontré, je suis sceptique mais ouvert, et donc je vais voir qui a démontré quoi, en passant par la BBC qui, malgré les réserves fondées de certains de ses détracteurs, est très supérieure à ses collègues français.

 

Bien, Richard Black est, comme la quasi-totalité des journalistes "scientifiques", un chaud partisan des thèses du GIEC, mais il est honnête, et à la lecture de l'article et des interviews qu'il a réalisées, on comprend vite que :

 

1. En ce qui concerne l'Europe du Nord, un modèle développé par des chercheurs d'Oxford montre que la probabilité de fortes pluies semble augmenter si l'on prend ou non en compte l'existence de GES (gaz à effet de serre).

 

2. En ce qui concerne l'hémisphère Nord, une équipe américano-canadienne a étudié les précipitations extrêmes ayant eu lieu entre 1950 et 2000 et il leur semble que leur fréquence a augmenté. Comme ils ne peuvent pas l'expliquer, ils ne voient que la composition de l'atmosphère pour en être responsable :

"The evidence is leading us in another direction, to a phenomena that influences precipitations in a global scale - and the only thing we can think of is the changing composition of the atmosphere." (Les données nous conduisent dans une autre direction, vers des phénomènes qui influencent les précipitations à l'échelle globale - et la seule chose qui nous vienne à l'esprit est le changement de composition de l'atmosphère).

 

De toutes manières, ce sont des études à verser au dossier mais il s'agit encore et toujours de modèles très simplifiés ("This was a point taken up by Sir Brian Hoskins from the Grantham Institute for Climate Change Research, who was not involved with either of these studies. "Both studies depend heavily on the accuracy of their computer models," he told reporters") et la deuxième souffre tout de même d'une conclusion plutôt fantaisiste. Rien, absolument rien n'est démontré, sinon la hâte de la Presse à se jeter sur toute étude tendant à accréditer les thèses du GIEC, tout en se gardant bien de publier celles qui pourraient aller à l'encontre des scénarios catastrophes.

 

Au risque de lasser le lecteur, répétons encore une fois :

 

- il n'existe ni climat idéal ni d'ailleurs de géographie idéale pour notre planète

 

- le climat (régional) est éminemment changeant - et les régions aussi (orogénèse)

 

- nous sommes actuellement dans une phase de réchauffement (et dans un interglaciaire) qui dure depuis deux à trois siècles

 

- il est certain que du CO2 d'origine anthropique a été injecté dans l'atmosphère et le sera encore longtemps- ce CO2, outre de nombreux  bienfaits, pourrait avoir des effets climatiques très difficiles à prévoir

 

- rien n'indique que les zones sèches s'assécheront encore et que les zone pluvieuses le seront encore plus : c'est une fois encore la fausseté du "climat optimal"

 

- si des modèles assez robustes montrent demain que le climat de l'Angleterre/Pays de Galles sera l'objet de pluis plus abondantes, le remède est simple et connu : aménager le territoire. On se permettra de rappeler que Katrina n'était pas un ouragan monstrueux (mais un gros ouragan tout de même, le 6e plus puissant depuis qu'on en mesure la puissance avec un peu de fiabilité, soit 1924), mais que la Nouvelle-Orléans était sans défense

 

- le climat doit et va changer et il faut s'y préparer.  

 

Et puis, quand on y pense, les précipitations accrues diminuent la quantité de vapeur d'au présente dans l'atmosphère, et c'est la vapeur d'eau qui est le principal GES... C'est un vieux débat...

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16 février 2011 3 16 /02 /février /2011 12:30

Ours polaires ou non, les propositions d’Al Gore, de Jim Hansen ou de Nicolas Hulot de « sortir rapidement du carbone » sont absolument irréalistes. Certains sont plus honnêtes : les malthusiens et les partisans de la décroissance estiment qu’il ne faut pas sortir les pauvres du Monde de leur pauvreté et leur apporter les bienfaits de notre civilisation. « Nous voulons éliminer les souffrances, les maladies ? L’idée est belle mais n’est peut-être pas tout à fait bénéfique sur le long terme. Il est à craindre que l’on ne compromette ainsi l’avenir de notre espèce. C’est terrible à dire. Il faut que la population mondiale se stabilise et, pour cela, il faudrait éliminer 350 000 hommes par jour », voilà ce que déclarait froidement Steve Zissou, pardon, le capitaine Cousteau en 1991, sans préciser toutefois comment éliminer ces 350.000 hommes, femmes et enfants chaque jour. Ni que faire des cadavres. Ou Fabrice Nicolino : « Les peuples du Sud ne rejoindront jamais, à vue humaine, notre niveau de vie - ce qui abat d’un coup toute l’idéologie soi-disant universaliste des gauches -, et c’est tant mieux, non du point de vue de la morale, mais de celui de la vie »(*). Mais au moins ces gens-là ne se bercent pas de mots : ils sont ouvertement anti-humanistes et fiers de l’être. Il y a aussi les spiritualistes à la Vandana Shiva, pour qui la misère matérielle est garante d’une grande richesse spirituelle et l’enrichissement – surtout à la mode occidentale – est synonyme de dégénérescence absolue.

 

Ce dont le Monde a besoin, a faim, c’est d’énergie. On peut évidemment rêver d’exterminer les populations qui, un peu partout sur la planète, se chauffent et cuisinent avec du bois, de la tourbe, des excréments animaux ou du charbon de bois, provoquant ainsi une pollution effroyable et des déboisements intenses dont elles sont les premières victimes. On peut aussi essayer d’améliorer leur vie, et s'il est certain que des panneaux solaires et/ou des éoliennes peuvent être de bonnes solutions dans certains cas, il reste que le pétrole (et/ou le gaz) sont indispensables pour longtemps encore - on parlera plus tard du nucléaire. Prenons les six nations les plus peuplées : Chine, Inde, USA, Indonésie, Brésil et Pakistan ; les USA, avec environ 10% de la population, consomment quasiment autant d'énergie que toutes les autres combinées. Bien sûr, on ne manquera pas de dire que les Américains consomment trop d'énergie, mais ça ne change rien au fait que près de trois milliards d'Hommes en plein développement ont besoin de beaucoup d'énergie pour sortir de la pauvreté. Et si c'est au prix d'un éventuel changement climatique, tant pis, il faudra s'y faire - dans le plein sens du terme. Encore une fois, les ridicules rodomontades à la Al Gore "You can even reduce your carbon emissions to zero" sont de la rigolade, B.S. ! (pour Bad Science, of course). Il suffit d'ailleurs, et je l'ai assez dit, Kyoto a été un flop complet, un misérable pétard mouillé. 

 

Ce qui, évidemment, ne signifie pas qu'il faille se croiser les bras : la course à l'efficacité n'est pas neuve, et j'ai déjà publié cette courbe paradoxale :

USEnergy

Même sans tenir compte de l'extrapolation, le résultat est impressionnant.

 

Mais que dire alors de la CCS, Carbon Capture and Sequestration dont on vante monts et merveilles ? Enfin, pas tout le monde : les Verts y sont évidemment hostiles, et c'est un euphémisme, comme ils sont hostiles à l'énergie nucléaire, qu'elle soit de fission (et ils ont quelques arguments) ou de fusion - et là, ils en ont peu, d'arguments, c'est simplement l'idée qu'on puisse être énergivore qui leur fait horreur ; ils veulent une petite vie provinciale, paisible et sobre, enfin disons surtout qu'ils voudraient l'imposer aux autres. Mais les producteurs d'électricité, les pétroliers et surtout les charbonniers sont, eux, très enthousiastes - on les comprend...

 

Partout on se répand en grandes déclarations sur la faisabilité de la technique, qui consiste tout bêtement à récupérer le CO2 à la sortie des cheminées, le comprimer et le stocker dans des formations géologiques sûres. Comme ça, on ne dirait pas que c'est si difficile, mais en tous cas, il n'y a pas encore d'application autre que quelques prototypes, et pourtant, ce ne sont pas les fonds qui manquent : 2,4 milliards de dollars au USA, 1,4 milliards d'euros de la part de la Commission pour 2009, et ça ne s'arrêtera pas de sitôt.

 

Let's do the math, comme disent nos amis américains, faisons quelques petits calculs. Les émissions globales annuelles de CO2 tournent autour de 30 milliards de tonnes, supposons qu'on puisse en récupérer 10%, soit 3 milliards de tonnes -  à peu près la moitié des émissions US. C'est beaucoup, et c'est volumineux (environ 22 litres pour 44 grammes à pression et température standard, faites le calcul), il faut donc le comprimer fortement, disons à 74 atmosphères (son point critique) pour arriver à un volume de... 6 milliards de mètres cubes (réf. p.21), soit plus que  le volume annuel total de la production de pétrole ! Un VLCC (aussi appelé "supertanker") transporte environ 2 millions de barils (pétroliers) de liquide, et il suffit donc de diviser correctement pour arriver au résultat assez réjouissant qu'il faudrait l'équivalent de quelque quarante VLCC par jour pour se débarrasser (et où) de dix pour cent de  ce CO2. Et à quel coût !

 

Si l'on ajoute que l'extraction/refroidissement/compression du CO2 sont coûteux en termes énergétiques et par suite grèvent fortement les coûts de production électrique - augmentant ainsi les émissions de CO2... - on comprend que cette filière n'est certainement pas la panacée.

 

Pour une fois Greenpeace a raison.     

 

(*) Voir chez Agriculture et environnement   

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 11:57

2010: année record pour les attaques de requins

On vient de l'apprendre, il y a eu dans le monde (connu) 79 attaques de requins en 2010, 36 aux USA, 14 en Australie, 8 en Afrique du Sud et 6 ex-aequo au Viet Nam et en Egypte. Le tout se solde par six morts.

 

Il ne fait pas de doute que ce nombre record est dû au réchauffement climatique : en effet, plus il fait chaud, plus les gens ont besoin de se mettre à l'eau ; plus ils se mettent à l'eau, plus ils attirent les requins, qui, eux-mêmes, ont un métabolisme accéléré à cause de la température plus élevée des couches supérieures des mers et océans.

 

Par contre, on observe une diminution du nombre d'attaques en Floride, mais cela est sans aucun doute la conséquence de l'épouvantable catastrophe écologique qui a fait fuir ces sympathiques bestioles. Ou, au moins en partie, à la crise économique qui a fait fuir les sympathiques touristes.

Une bonne nouvelle ne peut que résulter de mauvaises causes, c'est bien connu.

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 21:13

Ah oui, je suis fumeur, c'est-à-dire que je fume "des cigarettes, des cibiches" comme on disait en un  temps ou dans une esthétique qui ne sont pas tout à fait les miens (voir Georgette Plana). J'ai d'ailleurs expliqué ici ou pourquoi je n'étais pas foncièrement opposé à l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Bien sûr, dans les boites de jazz, ça fait assez minable, mais passons.

 

Donc, oui, je fume des cigarettes, et je n'en ai pas honte. Mais je devrais, s'il faut en croire les Torquemada de la croisade anti-tabac qui veulent interdire (et y arrivent !) non seulement dans ces "lieux publics" mais même dans l'espace public, au grand air où passent camions et bagnoles émettant des bouffées bien plus élevées de CO, de NOx et d'autres vapeurs toxiques !

 

En fait, ce qu'on veut interdire, c'est de montrer qu'on fume. Fumer est comme un autre poison, moral celui-là. Un fumeur est un exhibitionniste, c'est un pervers, il faut lui interdire de se montrer. Et il y a déjà des législations en cours pour interdire même de fumer chez soi, même si mes réserves à l'égard des conspirationnistes sont assez connues.

 

Big Brother n'est pas très loin, hélas. Je ne pense pas vraiment que demain la Police écolo viendra crashing through your door pour vérifier que vous ne fumez pas chez vous, que vous prenez bien 5 portions de fruits par jour, que vous ne buvez qu'au plus un verre de vin rouge (et encore !).

 

Enfin, si, j'en ai bien peur.

 

RESISTER. Cela me semble indispensable.

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 12:03

Pour faire dire ce qu'on désire à un graphique, il y a de nombreux trucs bien connus des gens du marketing, des assureurs et des rédacteurs de Corporate Newsletters ou de Bilans pour les actionnaires. Et d'Al Gore. Le plus simple et le plus courant, c'est d'escamoter l'origine et de gonfler l'échelle. Les Minnesotans For Global Warming dont je vous ai déjà parlé ont ainsi rétabli l'échelle et l'origine pour la température moyenne globale(*) de la Terre de 1880 à nos jours, dont on nous terrifie avec la publication de ce qu'on appelle "l'anomalie" (qui ne constitue nullement un jugement, faut-il le dire, mais une données scientifiquement exploitable) :

 

Temp-HS

 

Remarquez une fois de plus qu'on a des précisions de l'ordre du millième de °K... On aimerait voir les marges d'erreur !

 

Mais passons. La température moble moyenne est d'environ 13°C, la température la plus froide (mesurée au Pôle Sud) est de -89°C, la plus élevée de 56,7°C. Difficile de trouver une échelle et une origine, mais soyons généreux et envisageons la fourchette -40 à +40°C. Il est alors facile de faire le graphique suivant (mais encore fallait-il y penser) :

 

TempHS

 

 ce qui, vous en conviendrez, est un peu moins terrifiant. Un petit travail analogue avec la teneur en CO2 de l'atmosphère terrestre transforme cette courbe menaçante :

 

mauna loa co2 graph-thumb-400x305-550

 

 

en une autre un peu moins sensationnelle lorsqu'on examine les ordres de grandeur (et encore faudrait-il la comprimer verticalement encore 100 fois) :

 

CO2-HS

 

Qu'on m'entende bien : il ne s'agit évidemment pas de nier l'évolution séculaire de la température, ni le rôle du CO2, ni même évidemment son "anthropogénicité". Il s'agit simplement de mettre les chiffres en perspective, hors des rugissements cataclysmiques des Kempf, Foucart et autres Monbiot.

 

(*) que je m'obstine à estimer dénuée de sens physique, la température étant une grandeur intensive.

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