Ce soir, retransmission de "Table d'écoute" à la RTBF où des critiques - dont l'immmmmense Pierre Mertens - commentent plusieurs versions du plus qu'immense Winterreise. Un tel programme m'énerve un peu, entendre ces critiques trouducuter autour de ces versions, et je connais bien un chef d'orchestre qui a souvent participé à cette émission et qui nous disait combien ce genre de comparaisons ne valait pas grand'chose.
Cela dit, la version Fischer Dieskau/Moore l'emporte évidemment de plusieurs longueurs, et il faudrait être sourd pour ne pas la reconnaître immédiatement. Mais c'est peut-être méchant pour les autres qui font de beaux efforts. Ah, mais ! Ne serait-ce pas un peu injuste ? FD nous a quitté tout récemment et notre génération le pleure et ne peut imaginer qu'on puisse l'atteindre...
Pourtant, cette voix "entre les deux", cette manière de distiller de la beauté à l'état pur avec une facilité étonnante, quel plaisir... Et le piano de Moore, doux et docile mais si bien présent... Comment peut-on imagine meilleur accord ?
Mais ne désespérons pas : j'ai entendu récemment un Winterreise à la Monnaie par une mezzo superbe - nouveauté por moi !
Donc, pleurons pour FD qui a été un modèle de notre jeunesse mais espérons en l'avenir !