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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 16:17

ipamsite1

 

  (si vous connaissez l'image, vous connaissez la suite)

 

Voici de toute évidence un document extrêmement sérieux, scientifique, peer-reviewed et tout, non ?

 

Mais commençons par le début.

 

Le 4e rapport du GIEC, dans son WG2, évidemment, nous prévient que "jusqu'à 40% des forêts amazoniennes pourraient réagir drastiquement à une légère réduction des précipitations" et pourrait passer d'un état stationnaire à un autre et se transformer en savane. Ils citent en référence un article de Rowell et Moore paru en 2000.

Premier problème : cet article n'est nullement peer-reviewed, il vient tout simplement... du WWF, et il est rédigé par des auteurs n'ayant aucune compétence en la matière. Mais le WWF fait à ce moment référence à un autre article, de Nepstad et al. (1999), qui mentionne simplement la réaction de la forêt aux périodes de sécheresse, au abattages et aux feux de forêt, bref, n'apporte aucun soutien aux assertions du GIEC, et n'est d'ailleurs pas peer-reviewed non plus. D'autre part, Nepstad est un militant, tout comme Rowell et Moore, sauf que lui semble être un réel scientifique travaillant dans un centre de recherches proche du WWF, lequel s'embrouille un peu dans ses explications, fait appel à Nepstad qui s'embrouille tout autant, citant un article de 1194, un autre de 1999, puis un dernier de 2004, mais les fameux 40% n'apparaissent tout de même nulle part, et le Sunday Times publie un article sur cet "Amazongate" le 31/1/2010.

 

Sur ce, le Sunday Times reçoit une lettre de Simon Lewis qui le somme de se rétracter et prend la défense du GIEC, citant un de ses propres articles, concernant la sécheresse en Amazonie - mais ne faisant nulle mention des fameux 40%. Toujours dans cette lettre, il avance (sans citation) que des modèles prédisent une mort ("die-off") de plus de 40% de la forêt amazonienne. Des modèles, encore - et sans références... Enfin, il termine par :

This is not to say this there isn’t much uncertaintly as to exactly how vulnerable how much of the Amazon is to moving to a savanna system. On ne saurait mieux dire...

 

Bref, toutes les citations utilisables parlent de "sensibilité" de la FA, mais le catastrophisme du GIEC n'apparaît nulle part. Nulle part ? Il existe sur le Net une machine très utile et très dangereuse, le Wayback Machine, qui stocke plus de 50 milliards de pages Web depuis ses débuts ; dès lors, avec un peu de patience, Richard North retrouve l'origine probable de ces 40%, sur un site Web de l'IPAM (Instituto de Pesquisa Ambiental da Amazônia), reproduit ci-dessus...

 

Le Sunday Times s'est rétracté. Il n'avait aucune raison de le faire, mais l'histoire n'est sans doute pas finie...

 

A propos, les courbes de précipitation sur l'Amazonie ne donnent pas vraiment le frisson (vous les trouvez sur wattsupwiththat) :

 

  amazon precipitation 1910e2809320091

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commentaires

S
<br /> <br /> J'étais un peu étonné par l'information donnée par Laurent Berthod, la situation de l'Amazonie et la configuration des reliefs n'ayant pas significativement évolué en un temps si court. Il y a<br /> eu, effectivement de longs épisodes de sécheresse relative, avec d'importants incendies de forêts....ne devant rien à l'homme, car antérieurs à sa présence sur les lieux.<br /> <br /> <br /> Quant à la situation actuelle, d'une "déforestation" inférieure à 30% de la surface totale, elle est un droit pour les populations locales, qui ont besoin de terres cultivables, s'épuisant,<br /> effectivement, très rapidement. Il faut de gros capitaux pour exploiter, de manière rationnelle ces régions, d'où les fazendas exploitées par des sociétés internationales. Et là où la faillite<br /> entraînera l'abandon de terres défrichées, la forêt se reconstituera. Comme elle le fait tranquillement, en France, dans les régions en déclin agricole. <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Selon le géographe Georges Rossi, oil y a 20 000 ans l'Amazonie était une savane aride. Puis la région a connu des oscillations climatiques qui ont favorisé une biodiversité<br /> très élevée. Longtemps les populations humaines y ont vécu mieux et plus nombreuses que les quelques pauvres tribus de la forêt équatoriale d'aujourd'hui, qui n'en sont que<br /> les résidus appauvris.<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> Mes souvenirs de la forêt amazonienne ne contiennent pas la notion de sécheresses pouvant entraîner des incendies de forêt comme on en trouve en Europe du Sud. Les forêts guyanaises, encore<br /> moins. Des reportages récents la montrant du ciel ne montrent aucune modification, aucun éclaircissement de la forêt continue. Les incendies concernent des arbres abattus (abattis) qui ont séché<br /> suffisamment et dont les cendres fertilisent le sol (brûlis). La repousse de la forêt après abandon de ces brûlis, ne prend qu'une dizaine d'années.<br /> <br /> <br /> <br />
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