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Humeur !

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 11:21

Il faut bien reconnaître qu'à part en Allemagne les anti-nucléaires ne donnent pas vraiment de la voix. Certes, notre RTBF ne retransmet que les messages d'alerte, du genre "on ne peut se prononcer", "une fusion du coeur du réacteur 2 n'est pas à exclure", mais les ténors écolos se sont contentés d'un petit baroud d'honneur, du type "le nucléaire, ce n'est pas l'avenir" (ce qui est probablement vrai). D'ailleurs, on trouve même dans Télérama un billet d'humeur qui remarque ironiquement que non seulement les JT de toute la France sont extrêmement rassurants, mais que même les opposants les plus acharnés (et l'ineffable CRIIRAD) répètent qu'en France tout au moins, pas de radioactivité à craindre.  Mais surtout, surtout, voici qu'un des plus verts parmi les verts - et même agressivement vert - j'ai nommé George Monbiot lui-même, assure dans un article d'un réalisme rare chez lui qu'il est ardent défenseur du nucléaire  et de la fée électricité (on constate donc avec bonheur qu'il n'est pas un partisan de cette escroquerie intellectuelle et morale qu'est l'"Heure de la Terre" - j'y reviendrai). Revenant sur un tableau fort bien fait, il rappelle que la dose totale qu'aurait reçue un habitant moyen résidant à 10 miles de la centrale de Three Mile Island après la catastrophe était 1/625e de la dose annuelle admise pour les travailleurs de la centrale en temps normal, cette dernière étant la moitié de la dose minimale-minimale établissant un risque de cancer supplémentaire détectable. Enfin, lui aussi se scandalise que les 10 ou 20.000 morts directs de la catastrophe semblent bien moins importants que les risques encore complètement hypothétiques de quelques dizaines voire de 100 ou 200 morts de cancer de la thyroïde d'ici 20 ou 30 ans.

 

Donc, voilà un peu de bon sens... Mais, tiens donc, si on parle de risque... Quels sont les risques avérés pour les "OGM" ? Combien de fois certains activistes actuellement tout miel envers les centrales nucléaires n'ont-ils pas brandi des effets catastrophiques de ces fruits de l'arrogance humaine pour voir ensuite leurs annonces complètement discréditées (les exemples princeps étant évidemment l'affaire du papillon Monarque ou les pommes de terre de Pusztai) ? Peu importe, d'ailleurs, car l'accusation faisait l'objet d'une couverture médiatique sensationnelle et la réfutation était reléguée dans des journaux scientifiques. Combien aussi de prédictions apocalyptiques du groupe II du GIEC se sont-elles dégonflées avec un bruit piteux ? Ici, nous avons eu un  vrai cataclysme, qui a frappé une centrale dont la conception remonte à une cinquantaine d'années, scandaleusement mal placée de surcroît. A en entendre certains, il faudrait que la sécurité soit garantie sans intervention humaine après la catastrophe ; c'est évidemment ahurissant. Les ingénieurs et les pompiers font ce qu'ils peuvent pour circonscrire les dégâts et c'est normal, cela ne justifie absolument pas les inquiétudes journalistiques abondamment répandues (sauf à la télévision française, s'il faut en croire le chroniqueur de Télérama).

 

Cela étant, il serait ridicule de ne pas vouloir tirer de conclusions de cet accident. Et il est temps de mettre en place des centrales modernes, plus sûres et plus durables : ce n'est pas demain la veille que les énergies renouvelables inoffensives permettront à 9 milliards d'Hommes de vivre confortablement.

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