On connaît
l'engouement actuel (et peut-être justifié) pour les habitations passives, c'est-à-dire pour ceux qui - tout à fait extraordinairement - n'en auraient pas entendu parler, un immeuble où le
chauffage, la ventilation et, dans la mesure du possible, l'éclairage sont réalisés sans apport d'énergie "artificielle".
De nombreuses réalisations existent de telles constructions, approximant plus ou moins le but visé, parfois d'ailleurs avec des résultats catastrophiques pour les habitants, mais il est évident
que l'avenir est à la maison (et plus généralement l'immeuble) presque passive.
Cependant, lorsque vous discutez de ce problème avec des enthousiastes (et particulièrement des adeptes un peu naïfs du
biomimétisme), vous pouvez parier qu'on va vous ramener l'histoire des termites "qui ont mis au point" (je n'invente pas la phrase, je l'ai entendue ce matin-même) les termitières dont le climat
interne est régulé au degré près malgré une variation extérieure de plusieurs dizaines de degrés.
Certes, mais minute, papillon ! D'abord, les termites vivent dans des galeries, sous terre, sont poïkilothermes (i.e. "à sang froid") et n'ont pas besoin de lumière. La structure d'une
termitière est d'abord une merveille de ventilation plus que d'homéothermie, mais surtout, surtout, ce n'est nullement une structure passive ! Les termites n'arrêtent pas de la modifier et de
transporter le sol sans arrêt afin d'adapter les conditions internes aux exigences de la colonie.
Mais n'ayez crainte, on vous la servira encore souvent...