Sans transparence, il n'est pas possible d'ajouter foi au changement climatique.
Le Climategate est-il enfin terminé ? Ce devrait être le cas avec le troisième rapport UK sur les e-mails divulgués du CRU. Chose incroyable, aucun ne s'est préoccupé de la qualité scientifique en tant que telle.
[...]
En publiant son épître de cinq pages, Ron Oxburgh, un géologue [en charge d'un "Groupe indépendant d'évaluation scientifique"] déclara : "l'aspect scientifique n'est pas l'objet de notre étude". Enfin, la semaine dernière vit la publication de l'ancien fonctionnaire Muir Russel, long de 150 pages. Comme les autres, il réprimande le CRU pour son secret mais reconnaît son intégrité - bien qu'il déclare que cette étude "ne concerne pas...le contenu ou la qualité du travail scientifique [du CRU]".
[...]
Comment sans toucher à l'aspect scientifique, Russell peut-il dire s'ils [les chercheurs du CRU] n'utilisaient pas à mauvais escient leur privilège de peer-reviewers pour rejeter les articles crtiquant leur propre recherche, ou pour empêcher les articles sceptiques de parvenir au GIEC ?
Le rapport Russell était bien plus dur en ce qui concerne le secret des données, remarquant "une récurrence constante de ne pas avoir une ouverture appropriée". Des données-clés sur des matières d'importance générale - comme les données thermométriques globales des 160 dernières années rassemblées par le CRU - ne peuvent être considérées comme de la propriété privée.
[...]
Tout ceci, en plus du fait qu'on n'a pas voulu enquêter pour savoir si des e-mails ont été détruits pour éviter leur transmission comme exigé par les lois sur la Freedom of Information [obligation de transmettre des documents officiels à tout citoyen qui en fait la demande], tout ceci rend plus difficilement acceptable la conclusion de Russell que "la rigueur et l'honnêteté" des scientifiques concernés "ne fait pas de doute".
Certains diront qu'il est temps de laisser le Climategate derrière soi. Mais on a peine à justifier la conclusion d'Edward Acton, vice-chancelier de la University of East Anglia [où travaille le CRU] que le CRU a été "complètement exonéré". L'ouverture de ses recherches même à vos critiques est une obligation légale.
Mais qu'en est-il de la franchise intellectuelle - particulièrement en constatant les limitations de ces rapports et en discutant de la manière dont le travail scientifique est accompli. Sans franchise, la confiance publique dans la science climatique ne peut ni ne doit être restaurée.
Voilà, une traduction rapide - non révisée ! - d'un texte qui émane de qui, selon vous ? Non, ce n'est pas Climate Audit, ce n'est pas Climate Sanity ni Climate Resistance, c'est tout simplement... l'édito du New Scientist de cette semaine... un New Scientist dont on ne peut pas vraiment dire qu'il était très ouvert aux sceptiques (ou mêmes agnostiques) du climat...
Alors entendre un Monbiot ou un Foucart clamer que l'équipe du CRU est "totalement exonérée", ça me fait doucement rigoler...