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3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 10:34

Décidément, les Emirats arabes unis ont la cote ! Après le cirque de Doha, c'est à Dubaï que doivent se réunir les représentants de 193 pays membres de l'union Internationale des Télécommunications (UIT) pour réviser le traité de 1988. Inutile de dire qu'avec l'émergence d'Internet, un tel traité doit être aménagé avec pour but de permettre à chaque citoyen de pouvoir y accéder. Mais curieusement, alors qu'à Doha on accueille les ONG les plus farfelues à bras ouverts, à Dubaï, rien de tel, alors qu'Internet a été certes porté sur les fonts baptismaux par le Département de la Défense américain (contrairement à ce qui est généralement affirmé, ce n'était pas au début pour survivre à une éventuelle guerre nucléaire) mais est essentiellement basé sur le système révolutionnaire des RFC (Request for Comment) développés par des ingénieurs, des universitaires et une pléiade de professionnels très souvent bénévoles. Le mouvement international de tous ces citoyens est proprement phénoménal : en quelques années, l'expression proprietary system est devenue un gros mot. 

Alors oui, les gouvernements viendront à Dubaï avec la bouche en coeur, promettant monts et merveilles pour tous les netizens de la planète, mais il ne faut pas être grand clerc pour deviner que les grands cadeaux seront assortis de petites restrictions, oh, rien de bien méchant, simplement la possibilité pour certains gouvernements de dresser des listes noires de sites qui leur déplaisent et de les filtrer...  Vous trouverez ici un court article fort bien fait sur le sujet, dû à Alain Gerlache, spécialiste des média à la RTBF, et ici un article plus long du FT (paywalled, mais gratuit si on ne lit pas plus de 8 articles par mois). On se souvient qu'il n'y a pas si longtemps, le Congrès américain avait discuté (et finalement rejeté) deux projets assez ahurissants, ce qui avait provoqué une énorme levée de boucliers, mais ici, il ne s'agit plus d'un Congrès élu dans un pays démocratique mais de représentants d'Etats aussi démocratiques que la Russie, la Corée du Nord, la Syrie, l'Azerbaïjan, le Congo etc. qui se réunissent dans la plus totale opacité.

 

Je suis très heureux que Neelie Kroes ait twitté "The internet works, it doesn't need to be regulated by ITR treaty. If it ain't broke, don't fix it", ça ne m'étonne pas d'elle, et je me réjouis de toutes les déclarations fermes de l'UE et du gouvernement américain, mais j'ai tout de même tendance à me méfier, c'est plus fort que moi, que voulez-vous...

 

Aussi, comme plus d'un million de netizens (j'exècre le mot "internaute"), j'ai signé la pétition de Google. Oui, on me dira que Google n'est peut-être pas la référence en la matière, mais justement, de par leur expérience en la matière ils ont un point de vue réaliste et moins idéologique sur la question. Et, bien sûr, il est aussi question de gros sous, et Google y voit son intérêt, de même que le Département d'Etat US (et certainement Neelie Kroes et la Commission européenne). Mais on en arriverait vite à faire payer les e-mails en suivant la logique de certains.

 

Méfiance !

 

 

 

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commentaires

B
<br /> La régulation c'est bien la maladie de notre temps. Je vous rejoins entièrement sur votre conclusion: internet n'a pas a être régulé. Dommage que le principe des RFC et de la standardisation qui<br /> en découle ne soit pas mis en place dans d'autres domaines techniques. <br />
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C
<br /> <br /> Une maladie grave ! J'entendais un banquier britannique rétorquer à quelqu'un qui reprochait la dérégulation bancaire : "Mon cher Monsieur, il y a plus de six mille pages de régulations... Mais<br /> il n'y a pas de régulateur... C'est trop complexe pour quiconque"<br /> <br /> <br /> <br />