...mais je me tiens au courant. Par exemple, dans la Sourate IV, verset 38/34, dieu lui-même a dit par Mohammed interposé : "Les hommes ont autorité sur les femmes du fait qu'Allah a préféré certains d'entre vous à certains autres, et du fait que [les hommes] font dépense, sur leurs biens [, en faveur de leurs femmes]. Les [femmes] vertueuses font oraison et protègent ce qui doit l'être, du fait de ce qu'Allah consigne. Celles dont vous craignez l'indocilité, admonestez-les ! reléguez-les dans les lieux où elles couchent ! frappez-les ! Si elles vous obéissent, ne cherchez plus contre elles de voie [de contrainte] ! Allah est auguste et grand "(trad. R. Blachère).
Car le Qoran est la parole de dieu - Allah - et certains théologiens estiment d'ailleurs qu'il est écrit (sans être écrit) de toute éternité et en arabe bien évidemment, raison pour laquelle lui non plus ne peut être traduit. Donc, quand il est écrit : Allah est auguste et grand, c'est comme le calife Haroun el Poussah qui déclare "je suis bon" au vil Iznogoud.
A retenir, donc : "frappez-les !", c'est la parole de dieu, et c'est ce que n'a pas manqué de faire la Cour suprême des Emirats arabes unis, admettant qu'un mari avait le droit de battre sa femme - pour autant qu'il ne laisse pas de traces physiques, précisent avec beaucoup d'humour les juges de cette haute instance. Je crois que quand ils ont délibéré, ils ont dû se rouler par terre de rire en se racontant toutes les blagues de commissariats de police sur l'utilisation des annuaires téléphoniques.
Le bonhomme qui faisait l'objet de l'arrêt en avait également profité pour filer une rouste à sa fille de 23 ans, et ça, ce n'était pas kosher, enfin halal, enfin vous voyez ce que je veux dire. Mais il a été puni, le Monsieur, parce qu'il avait cassé le nez et les dents de sa désobéissante épouse. Ce qui n'était pas bien, puisque ça laissait des traces (et là, lors du prononcé, le greffier a discrètement montré un bottin à l'accusé, d'où une nouvelle crise de fou-rire des juges qui se sont dissimulés dans leur capuche).
Il paraît que ce jugement a obtenu les faveurs des théologiens du cru. Un certain Ahmed el Kubaisi, professeur de Charia aux universités des EAU et de Bagdad, explique que "si une épouse fait quelque chose de mal, son mari peut la dénoncer à la police, mais si ce n'est pas grave ou si le mari ne veut pas que ça se sache, quand ça pourrait nuire à la famille, la dérouiller est préférable", enfin il n'a pas vraiment dit "dérouiller", il a dit "hitting", mais c'est tout de même un peu ça, non ?
Moi, je ne suis pas convaincu : nulle part dans le Qoran on ne parle de traces physiques. Ces juges me semblent dangereusement libéraux.