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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 23:51

[suite du feuilleton précédent]

 

Le dimanche matin, la RTBF diffuse une émission d'actualité, "Mise au point", généralement consacrée depuis quelque temps à la politique (ou à l'absence d'icelle) de notre petite terre d'héroïsme, et ce matin nous avons eu bien sûr droit à une n-ième discussion entre distingués politiciens qui se rejetaient tout aussi évidemment la responsabilité de la crise. Et, à chaque tour on entendait les "mais la NVA (ou le PS, ou le CD&V [*]) a dit non, alors qu'on était tout près d'un accord", le tout sur des rapports, des non-papers, des propositions, etc. Tous rapports, propositions et non-papers que personne n'est censé connaître par ailleurs. Je suis partisan d'une certaine réserve durant des négociations, mais tout de même on sait que les sept partis pressentis pour faire parti d'un prochain gouvernement (ha, ha, ha !) ne se sont pas rencontrés depuis le début du mois de septembre et que le MR - majoritaire à Bruxelles - est soigneusement tenu à l'écart. Une perle : Onkelinx déclarant qu'on ne pouvait comparer le PS à la NVA car l'un était belgicain (mais quand on entend Uyttendaele et Di Rupo parler enfin de plan B, on peut se poser des questions) et l'autre séparatiste. Le cordon sanitaire ? Il est vrai qu'une autre émission radio du même jour rassemblait de grands humanistes déclarant avec certitude que, l'extrême-droite entonnant de plus en plus, et ce dans toute l'Europe, un chant de la droite libérale, il fallait donc se défier de celle-ci également (mais ceci est une autre histoire que j'aimerais traiter dans un post plus fouillé, surtout quand j'entendais l'intervention d'Henri Goldman qui a peut-être troqué son vieil habit trotzkard pour une tenue plus seyante).

 

Quoi qu'il en soit, la discussion restait, sinon courtoise, du moins plus ou moins ordonnée lorsque l'ineffable Jean-Marc Nollet  invoqua le zombie de la "consultation populaire", c'est-à-dire le référendum... On connaît ici la dernière incarnation du zombie, son avatar Question royale, qui a mis (figurativement) le pays à feu et à sang, à tel point que l'idée d'un référendum a été rejetée avec terreur par toute la classe politique. Nos voisins d'outre-Quiévrain connaissent bien le problème, avec la dénonciation "référendum=plébiscite" du temps de de Gaulle, car enfin, quelle question poser ? "Etes-vous pour ou contre la Belgique ?"  Ridicule. "Voulez-vous l'indépendance de la Flandre ?". Allons donc ! Demander cela à l'ensemble de la population n'a évidemment aucun sens. "Quelle Belgique voulez-vous ?". Et c'est une question à choix multiple ? La seule possibilité de consultation populaire, c'est sans aucun doute ce petit gadget, le vote, les élections. C'est peut-être naïf, c'est peut-être dangereux, mais que faire d'autre ? Je le répète, une fois de plus, il faut écouter les Flamands et, s'ils le désirent, aller vers leur indépendance - mais nous Bruxellois ne sommes pas prêts à nous faire annexer. Il faut qu'ils le sachent. Sans vouloir dramatiser, voyons les mouvements populaires en Tunisie et ailleurs...

 

 

[*] et il semble que les partis francophones n'ont pas saisi que le CD&V, héritier du CVP, avaient changé le V de Volk ("populaire", à l'époque signifiant plutôt "démocratique") en Vlaams - flamand - et que les hommes d'Etat tels que Dehaene, Eyskens et même Martens et - horresco referens - Leterme, sont maintenant totalement démonétisés, avec des quasi-inconnus comme Wouter Beke montant au créneau.

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