Vous connaissez tous sans doute les aventures des cadeaux de Noël qui finissent le lendemain sur e-Bay, mais heureusement j'ai la chance d'avoir une famille et surtout belle-famille (mais je n'entrerai pas trop dans des confidences personnelles) qui connaissent nos goûts, aussi n'ai-je pas été trop étonné de recevoir ce 24 un livre inconnu d'une maison d'édition tout aussi inconnue (de moi) et qui s'intitulait, vous l'aurez deviné, "Le rire de Schéhérazade". Il se fait que notre fille cadette porte le même prénom (entre autres), et je pensais donc qu'il s'agissait d'une aimable plaisanterie, d'un clin d'oeil familial ; à y regarder de plus près, sur la 4e de couverture, on découvrait qu'il s'agissait de récits de voyage d'une compatriote (Belge, donc) gynécologue de son état et expatriée humanitaire lors de nombreuses campagnes, notamment auprès de MdM.
J'ai commencé le livre le 25 - je ne dirais pas au matin... - et je n'ai pas pu l'abandonner, lu, avant tard le soir. Prodigieuse conteur (on devrait dire "contrice" ? ou "conteuse" ?), Marie Bruyns (c'est le nom ou le pseudo de l'auteur) nous promène de l'Afghanistan au Congo et un peu partout ailleurs, dans un trip tendre et indigné, centré évidemment sur le sort des femmes dans des pays qui ne les ménagent pas - mais pas seulement. Ce n'est pas du tout un "coup de gueule", mais une chronique pointilliste et pleine de, j'ose le dire, générosité. D'une gynécologue qui ne craint pas de se définir comme scientifique. J'aime ça.
Marie Bruyns, Le rire de Schéhérazade, Couleur livres (coll. je), www.couleurlivres.be. Je vous le recommande chaudement.
Sur ce, je pars dans le Vercors et la Provence et vous souhaite une très belle année 2012 !