Eh oui, très bientôt les cinquante ans d'Indépendance cha-cha. Très bon Belge de souche (grands-parents et aïeux venant de Flandre, de Wallonie, d'Allemagne et même d'Espagne - mais au seixième siècle, au temps de l'Occupation espagnole, et de Séville par surcroît, donc avec des petits gènes arabes, ça va sans dire), je n'ai pas eu, contrairement à mon épouse et à l'écrasante majorité de mes compatriotes de cousins, d'oncles ou d'autres ayant investi le Congo de leurs pompes et de leurs oeuvres. Ah, si, un assez lointain cousin de ma mère avait sur le mur d'entrée de sa belle demeure un impressionnant dispositif de lances entrecroisées, de coupe-coupes, d'armes diverses de jet et de poing aux formes baroques destinées à infliger des blessures inouïes à des adversaires sanguinaires (belle hypotypose, non ?), de masques quelque peu effrayants pour mon âge tendre et ma tête de bois. Je ne sais d'ailleurs s'il avait mis les pieds dans ce continent qui me restait mystérieux ; de mon côté j'étais plutôt branché sur le Nouveau Continent d'une famille plus proche.
Bref.
Il reste que je découvre depuis une vingtaine d'année le continent d'un noir Conrad, celui qui fascine tant d'entre nous, et pour de terribles raisons. Comment rester insensible à l'appel de Buch et de son Voyage en Afrique extrême ?
Serais-je en route vers nos origines les plus extrêmes, elles aussi ?
The natives are restless... Oui, et les Mines du Roi Salomon...
Le mystère reste, et je m'envole tout bientôt vers ces terres natives, où, je me dois de le dire, la bouffe est dégueulasse, Occidental oblige, sauf pour les frénétiques de l'authenticité. Non, j'exagère, le boeuf peut y être exquis. Mais le reste...
A bientôt, j'espère vous (et m') expliquer pourquoi l'Afrique ne va toujours pas bien. Et je reste votre humble et dévoué serviteur.