Connaissez-vous l'index RENNIX World, le Renewable Energy Industrial Index des 30 plus importantes compagnies d'énergies "vertes" mondiales ? Il a été créé en 2006 (il est vrai que c'est un peu récent), et englobe les compagnies dont plus de 50% des revenus proviennent d'énergies du vent, du soleil, des agrocarburants ou d'autres "renouvelables". On y retrouve évidemment Vestas et Gamesa, mais d'autres moins connues ici comme First Solar et Enel Green Power. De ces 30 compagnies, 10 sont chinoises, 10 européennes et 7 Etats-uniennes.
Après le tabac de An Inconvenient Truth et le Prix Nobel à Al Gore et au GIEC, le RENNIX a bondi, grâce aux énormes subsides que les gouvernements ont consentis pour développer ces énergies renouvelables. L'argent coulait à flot, et un dirigeant de la Deutsche Bank confiait son étonnement que le fonds nouvellement créé autour des entreprises "vertes" avait été investi de près de 10 milliards de dollars en deux mois ! Du jamais vu !
En décembre 2007, le RENNIX atteignait son sommet de 1.900 points. Eh oui, l'Espagne, pays du soleil, payait les opérateurs en énergie solaire dix fois le prix du conventionnel avec une garantie de subsides de 20 ans ; inutiles de dire qu'avec un taux annuel de 17% garanti, on se rua en masse dans le secteur, et en 2008 l'Espagne était le n°1 en solaire. Dont coût, 36 Mia$. Prise à la gorge, l'Espagne arrête les subsides en 2009 et le marché s'effondre de 80%. Mais elle n'est pas la seule : l'Allemagne, l'Italie, l'Angleterre les Etats-Unis, la Belgique, quasiment tout le monde coupe totalement ou partiellement les subsides. Le résultat, on le connaît.
Comme le fait remarquer avec malice Steve Goreham, Exxon Mobil à elle seule a une capitalisation boursière de 400 Mia$, soit près de 40 fois celle des 30 entreprises du RENNIX ; on dirait que les investisseurs ont choisi...