En truquant, tout simplement.
Il est de fait que je ne nourris pas une sympathie excessive pour le processus de Kyoto, dont je rappelle en passant que, Copenhague ou non, il est toujours en vigueur jusqu'en 2012. Or, cet
accord en peau de lapin, ce pipi de chat n'est même pas appliqué par les Chevaliers Blancs qui se drapaient dans leur dignité pour pointer du doigt le Grand Satan, j'ai nommé les Etats-Unis de
Geoges Bush l'Infâme.
Le Royaume Uni du converti (ou verdi ?) Tony Blair et du non moins militant Gordon Brown est
très satisfait, lui, d'avoir rempli ses engagements, et au-delà. Smug. "Nous avons réduit nos émissons de CO2 de 4,6% entre 1992 et 2004", voilà le discours officiel, frappé du sceau
de l'authenticité par tous les bureaux Veritas possibles. Mais, comme le demande le processus de Kyoto, cela n'est vrai qu'à l'intérieur de ses frontières. Il suffit en fait d'importer les
produits les plus "polluants" et, hey, presto ! Le tour est joué.
Comme pour l'affaire des couches jetables, un Département gouvernemental britannique a commandité une étude
sur la question à l'Université de Durham, et comme dans l'affaire précitée, il s'asseoit sur les résultats (qu'il a pourtant reçus il y a plus de six mois). Quoi qu'il en soit, les auteurs de l'étude l'ont publiée dans Environmental Science & Technology, une revue prestigieuse et peer-reviewed,
par surcroît. En fait, si l'on tient compte des intrants, ce n'est pas d'une diminution de 4,6% qu'il s'agit, mais d'une augmentation de 13,5%.
Tout cela n'est évidemment pas très sérieux, pas plus que les apocalypses prédites et
rétractées. Et pas seulement pour l'affaire des glaciers de l'Himalaya, il y a aussi la disparition annoncée de la forêt
amazonienne et l'effondrement des récoltes en Afrique : une fois de plus, il s'agit du
WG II qui cite des articles de/pour militants. Le problème avec le GIEC est évidemment un conflit d'intérêt chez certains de ses membres, oh je ne dis pas un sordide conflit d'intérêts
pécuniaire, mais simplement le conflit entre le chercheur et le militant, lorsque les deux partagent le même cerveau : la dissonance cognitive guette...