28 octobre 2008
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Don Du Poète
Je t’apporte l’enfant d’une nuit d’Idumée!
Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée,
Par le verre brûlé d’aromates et d’or,
Par les carreaux glacés, hélas! mornes encor,
L’aurore se jeta sur la lampe angélique.
Palmes! et quand elle a montré cette relique
À ce père essayant un sourire ennemi,
La solitude bleue et stérile a frémi.
Ô la berceuse, avec ta fille et l’innocence
De vos pieds froids, accueille une horrible naissance:
Et ta voix rappelant viole et clavecin,
Avec le doigt fané presseras-tu le sein
Par qui coule en blancheur sibylline la femme
Pour des lèvres que l’air du vierge azur affame?
Oui, c'est vraiment rêver éveillé...
Y a-t-il plus beau que ce texte ? Ou que tout Mallarmé ?
Certes il y a aussi beau, Char, sans doute et puis Ponge, et puis Valéry, et puis tant d'autres.
Mais Mallarmé reste mon préféré. Baudelaire aussi dans un autre genre,
Il m'a fait (réellement) pleurer.
C'est selon...
Relisez-les, et donnez-moi d'autres noms...