Il a un rêve - non, pas être l'homme le plus haut ni le plus bas du monde, comme l'ont été en leur temps son grand-père et son père. Autre chose, peut-être moins grandiose, mais assez passionnant : Solar Impulse, un avion naviguant à l'énergie solaire, tout simplement. Ho-hum, direz-vous, encore un de ces bateleurs... Non, point du tout, le plus important dans "Solar Impulse" est le mot Impulse : "Dans la vision de Bertrand Piccard, initiateur et président du projet, cet avion est le symbole des nouvelles technologies que notre société devrait être capable de mettre en œuvre afin d’économiser les ressources énergétiques de notre planète".
J'ai entendu le bonhomme, il est passionné et passionnant. Enfin, quelqu'un pour qui les "défis du changement climatique" sont une source de plaisir, de nouveaux développements, de pensées latérales, bref un vrai défi, c'est ainsi qu'il faut le prendre. Nous n'avons pas le choix : c'est ça ou la stagnation et un certain retour à la misère - enfin n'exagérons rien, disons une frugalité stricte et froide. C'est d'ailleurs cette frugalité forcée qui plaît à de nombreux écolos peine-à-jouir, et pas seulement ceux pour qui le bonheur n'est pas dans cette vallée de larmes.
Il y a d'autres exemples ; il m'est arrivé récemment d'avoir froissé de la tôle, et donc, je passe chez mon carrossier préféré pour prendre rendez-vous. Il était absent, occupé toute la semaine à se mettre au courant d'une nouvelle technologie de peintures à l'eau. Eh oui, on met au point des laques automobiles contenant un minimum de solvants organiques - progrès évident, progrès technologique majeur.
Créativité, inventivité, think out of the box. Ce n'est que comme ça qu'on y arrivera.
P.S. Depuis, j'ai reçu un article de Shermer sur un sujet voisin. Excellent, comme toujours avec Shermer.
(23/3/15) Hélas, depuis lors, le pauvre Piccard ne fait que répéter en bon psittaciste que les platitudes écologistes habituelles. Dommage, il valait mieux.