"Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la
consommation de tous les pays. Au grand désespoir des réactionnaires, elle a enlevé à l'industrie sa base nationale. Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore chaque
jour. Elles sont supplantées par de nouvelles industries, dont l'adoption devient une question de vie ou de mort pour toutes les nations civilisées, industries qui n'emploient plus des matières
premières indigènes, mais des matières premières venues des régions les plus lointaines, et dont les produits se consomment non seulement dans le pays même, mais dans toutes les parties du globe.
A la place des anciens besoins, satisfaits par les produits nationaux, naissent des besoins nouveaux, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées et des climats les plus lointains.
A la place de l'ancien isolement des provinces et des nations se suffisant à elles-mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations. Et ce qui est
vrai de la production matérielle ne l'est pas moins des productions de l'esprit Les oeuvres intellectuelles d'une nation deviennent la propriété commune de toutes. L'étroitesse et l'exclusivisme
nationaux deviennent de jour en jour plus impossibles et de la multiplicité des littératures nationales et locales naît une littérature universelle."
Non, ce n'est pas mon style, d'ailleurs. Mais j'ai tiré ça d'un petit opuscule que j'aime lire de temps en temps - il me rappelle le bon vieux
temps...
Certains lecteurs reconnaîtront tout de suite le texte, d'autres, l'auteur.
Eh oui, c'est bien K. Marx, le Manifeste communiste. 1847, et toutes ses dents !