Oui, c'est un cliché ; non, Bogey n'est pas le
cinéma, mais c'est tout le même une icone du cinéma.
Grand amateur de cinéma depuis ma prime adolescence (je n'ose me dire un cinéphile, simplement un amateur averti, aimable dilettante), j'ai acheté un projecteur la
semaine même où les premiers sont apparus à un prix certes respectable, mais au moins accessible, et il ne s'agissait plus alors de ces monstres à trois canons qui me servaient
professionnellement à faire des projections PowerPoint. Avec les DVD qui apparaissaient en nombre et, un peu plus tard, un équipement Dolby 5+1, j'avais enfin la possibilité de refaire les
ciné-clubs chers à ma jeunesse. Les cassettes VHS ne m'avaient jamais beaucoup intéressé : mauvaise qualité de l'image, usure rapide, nécessité de recourir à la TV que j'abhorre et que j'ai
reléguée dans une espèce de placard, non, c'était pas ça.
Le DVD, oui.
Maintenant, je suis comblé : on trouve une quantité extraordinaire de titres, pas seulement Ford, Melville ou Mankiewicz, mais Flaherty, Méliès, Madden, Morrissey,
les ci-devant introuvables, quel régal, donc ?
Eh ben non, et je vous assure que ce ne sont pas des bouderies d'enfant gâté (oui, on trouve aussi des Lelouch) : je dois me rendre à l'évidence, voir des
films à deux dans la salle Home Cinema, ce n'est pas, mais alors pas du tout la même chose que les voir en salle - même à deux. Bien sûr, quand il y a une dizaine d'amis, c'est beaucoup mieux,
almost the real thing. Almost. Même les publicités généralement exécrées manquent à la fête, et certainement les bandes-annonces, surtout celles qui vous font ricaner "ah, çui-là je vais
m'empresser d'aller le voir...". Il va sans dire que je n'imagine pas un instant voir un film "en salle" dans ma salle ; on connaît son Truffaut, quand même !
Bah ! ça prouve après tout que je ne suis pas misanthrope ...