Voilà, nous avons donc eu aujourd'hui droit à une série de notices diffusées à notre chère RTBF-alarmiste, selon laquelle les coûts des catastrophes naturelles ont explosé en 2017, plus du double de 2016 !
Incontestable. Bien sûr, cela inclut les seismes et autres catastrophes
mais 70% (oui, vous avez bien lu, 70%) de ces coûts sont imputables aux ouragans nord-américains. Fort bien, mais justement, ces coûts peuvent-ils être comptabilisés tels quels ? Roger Pielke Jr, qui a travaillé avec MunichRe du temps où il s'occupait encore de climatologie, a choisi de refaire un graphique corrigé en tenant compte de l'évolution de la valeur corrigée selon le PIB global (de la même manière qu'on ne peut comparer 1.000 $ de 1980 avec 1.000 $ d'aujourd'hui, l'habituelle opposition courant/constant). Et là, le graphique se modifie quelque peu :
https://theclimatefix.wordpress.com/2018/01/04/weather-disasters-as-proportion-of-global-gdp-1990-2017/
Voilà qui remet les choses en perspective : oui, 2017 a été particulièrement coûteuse, mais 2016, 15, 14 et 13 ont été très calmes... Sur près de 30 ans (soit la durée définissant le climat, ce que semblent oublier certains qui confondent météo et climat), la pente est plutôt à la diminution.
Maintenant, nos chers media lanceurs d'alertes étalent avec gourmandise le nombre de morts causés par ces ouragans. Sans évidemment les comparer avec les victimes des précédents, et, certes, chaque mort est une mort de trop. Cependant, une petite enquête sur le site de la NOAA fait froid dans le dos :
http://www.nhc.noaa.gov/outreach/history/#galveston
Galveston, 1900 : entre 6 et 12.000 morts aux USA uniquement ! Et, année après année, les morts s'accumulent.
Evidemment aussi, Le Monde titrait en lettres énormes que 2017 avait vu des ouragans gigantesques, preuve que, etc. Non. La saison 2017 a été meurtrière, c'est vrai, mais elle survenait après une période de douze ans particulièrement calme https://judithcurry.com/2017/10/06/jc-interview-hurricanes-and-global-warming/ :
Et d'ailleurs, un chercheur de la NOAA affirmait récemment (https://www.gfdl.noaa.gov/global-warming-and-hurricanes/) :
- It is premature to conclude that human activities–and particularly greenhouse gas emissions that cause global warming–have already had a detectable impact on Atlantic hurricane or global tropical cyclone activity. That said, human activities may have already caused changes that are not yet detectable due to the small magnitude of the changes or observational limitations, or are not yet confidently modeled (e.g., aerosol effects on regional climate).
Mais tout cela n'empêche évidemment pas Le Monde de titrer encore ce jour sur notre dernière tempête "climatique"...
Le Monde, la RTBF, incorrigibles menteurs...
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