Lors d'un récent vernissage d'une amie dans une librairie, j'ai acheté un livre de Simon Leys, Le studio de l'inutilité.
J'aime toujours lire Simon Leys, même et surtout si j'ai (en toute humilité) certaines divergences avec lui (llah rahmo). Mais je lisais chez lui un petit texte concernant le philosophe-sic Alain Badiou, oui, celui-là même qui célébrait la prise de Phnom Penh et du Cambodge par Pol Pot et sa bande de massacreurs fous furieux. Je cite Badiou cité par Leys :
"S'agissant de figures comme Robespierre, Saint-Just, Babeuf, Blanqui, Bakounine, Marx, Engels, Trotski, Rosa Luxemburg, Staline, Mao Zedong, Chou En-lai, Tito, Enver Hoxha, Guevara et quelques autres, il est capital de ne rien céder au contexte de criminalisation et d'anecdotes ébouriffantes dans lesquelles depuis toujours la réaction tente de les enclore et de les annuler."
J'avoue être moi-même ébouriffé de voir Blanqui et Bakounine, figures majeures de l'anarchisme, mêlés avec des, disons, communistes, et de voir Mao assimilé en quelque sorte avec Zhou (pas "Chou")... Sans parler de Tito !
Simon Leys ne connaissait pas Badiou, apparemment, mais il se scandalise (en ricanant) qu'il n'ait pas inclus Pol Pot dans sa liste !
Je connais Alain Badiou qui vient jusqu'ici à Bruxelles pour faire des conférences, lui l'abominable salopard thuriféraire des pires ordures de l'humanité !
Badiou, salaud, le peuple aura ta peau ! (nanananère).