Ainsi donc, le Conseil (à la botte) de l'Etat a tranché, et très rapidement : il devait avoir préparé l'affaire depuis pas mal de temps. Comme le dit pudiquement et hypocritement Le Monde, le Conseil d'Etat encadre la liberté d'expression, quitte à écrire dans un édito suivant que le cas Dieudonné doit rester un cas unique.
Un cas unique, tu parles ! Ce n'est ni plus ni moins que de la censure préalable, explicitement condamnée par l'article 11 de la Déclaration de 1789 et donc contraire à la Constitution française(*). Le texte du Conseil d'Etat est à se rouler par terre ou à se scandaliser vertement : appliquer un déni de loi par des considérations de personne est évidemment indigne ; je n'ai pas encore lu de réactions de spécialistes de la question, mais je serais étonné qu'on en reste là - et de toutes façons, il y a encore Strasbourg qui, je l'espère, condamnera l'Etat français.
Et pas loin de là, il y en a un qui rigole bien dans sa barbe. Je me demande s'il n'est pas stipendié par Netanyahou, l'homme qui excelle à faire passer tous les antisionistes pour des antisémites...
(*) c'est du moins mon opinion, je n'ai aucune qualité spéciale pour en délibérer. Mais tout citoyen est censé connaître (et comprendre !) la loi.