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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 00:00

Bon sang, mais c'est bien sûr ! Ce sont les grands détectives Black and White qui le savent et qui ont sauvé notre planète de l'effroyable conspiration entre Klakmuff, les Babus et les Gzbhrs ! Signé Furax, évidemment !  Attraper les oreillons...
Et d'ailleurs, Ribouldingue, c'est Pachauri, Croquignol, c'est van Ypersele et Filochard, c'est...

Aaaaargh... les rascals... ils m'ont eu !

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30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 15:17
Ainsi donc, les syndicats estiment que DHL doit rester implantée à Diegem, et je comprends parfaitement leur point de vue. Malheureusement, les riverains de l'aéroport, eux, ne l'entendent pas de cette oreille, et on peut les comprendre aussi. Mais qu'on ne compte tout de même pas sur DHL pour maintenir ses activités principales dans un pays où il n'est pas le bienvenu !

***

Il y a une chose que je ne saisis pas bien dans cette affaire de Suisse et de minarets : oui ou non, ces minarets auraient-ils comporté un haut-parleur ? (on sait qu'il y a belle lurette que le muezzin se contente de pousser un bouton).
Si oui, alors, pas de doute, il faut interdire ; on ne veut pas du vacarme des avions, on fait un recensement des nuisances sonores dues au rail et à la route, et il faudrait entendre cinq fois par jour et de nuit les appels à la prière ? Je sais de quoi je parle, j'ai vécu plus de deux ans à Alger avec un haut-parleur juste dans l'axe de la fenêtre de la chambre à coucher. Dantesque. Notez, on finit par s'habituer, mais ce n'est vraiment pas agréable, surtout en ce temps-là, celui des microsillons usés et crachotants, avec parfois un bégaiement dû aux rayures. Et je dois même reconnaître qu'en pays d'Islam - et même ailleurs, à Tamatave, par exemple, il m'arrive d'avoir un brin de nostalgie en entendant au loin - oui, au loin - le Allahou akbar qui me rappelle ma jeunesse.

Cela dit, pas d'attendrissement, les minarets, d'accord en principe (mais il faut tout de même un permis de bâtir, on ne va pas en mettre n'importe où, que diable, pas à côté du jet d'eau de Genève (ah, ces Suisses !) ou au milieu de la Grand'Place de Bruxelles. Où place de la Concorde) et pour ce qui est des muezzin, pas question.

J'ai passé mon enfance non loin d'une église dont la cloche fêlée faisait un drôle de son, un peu le Clang-Pip de celle de
St-Custard's, et mon père m'avait raconté qu'il avait dynamité lui-même le clocher (extérieur, je vous rassure) à la Libération pour faire taire cette cloche satanée, mais que ç'avait raté et qu'il endurait un bruit encore plus abominable comme punition de son geste, que par ailleurs il ne regrettait pas. Bien sûr, c'était faux, tout ce qui est beau est faux. Peu importe, j'ai depuis repris le flambeau paternel et combattu les sonneries de cloches en tout genre (à l'exception folklorique de certains carillons, mais uniquement à des heures décentes et pas plus de cinq dimanches par an).

Alors, vous pensez bien, un autre appel à la prière...
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2 octobre 2009 5 02 /10 /octobre /2009 12:16

Mme Ska est Secrétaire-général de la CSC, le syndicat catholique belge (même s'il se dénomme plutôt chrétien et même si son parti politique frère a récemment pris la dénomination d'humaniste). Mme Ska est pour la taxation du gazole (oui, je l'écris comme ça. Une foucade subite). C'est fort bien, fort respectable et parfaitement raisonné. Mme Ska est également pour la taxe sur les billets d'avion et dénonce le chantage à l'emploi qui a torpillé sa mise en oeuvre, particulièrement en Région wallonne ; à l'entendre, il n'est pas juste que les compagnies aériennes échappent à la "vérité des prix". Ce qui serait vrai si justement cette taxe au billet n'était pas une taxation de plus, utilisée par-ci par-là pour financer l'aide aux PMA ou pour alléger tout simplement les déficits budgétaires. C'était d'ailleurs une taxe de luxe comme on disait il y a, oh ! longtemps, puisque la taxe sur les billets de 1e était considérablement plus élevée que la taxe coach. Ah, Madame Ska, ne croyez pas que voyager en avion soit un privilège de riches, un avion en coach, c'est une bétaillère, j'en sais quelque chose...
Et puis, Mme Ska veut rendre le prix de l'électricité progressif à la consommation :"l'énergie que quelqu'un qui a les moyens utilise pour chauffer sa piscine est moins chère que celle dont on a besoin pour chauffer sa maison". Nous voici encore avec cette
hantise de la piscine, qui doit chez les politiques et les syndicalistes être le comme le banquier avec haut-de-forme et cigare pour les caricaturistes. Je connais pas mal de personnes qui ont des piscines, un peu moins qui ont des piscines chauffées (j'en connais même un qui a une piscine refroidie !), mais aucun  avec une piscine chauffée à l'électricité. Il est vrai que je connais trop peu de milliardaires ostentatoires.
Enfin, Madame Ska rejette toute hausse des accises sur le gazole de chauffage ou le gaz naturel. Mais elle est tout de même pour le coût-vérité. Comprenne qui pourra.

Alors donc,
Monsieur Magnette a pris sa décision : on prolongera de dix ans l'exploitation des trois premières centrales nucléaires. Comme c'est inattendu ! Et la loi de 2003, alors ? Aurait-ce été, comme les éco-taxes, un appât pour les Ecolos ? Je ne puis croire à tant de noirceur. Et ce rapport Gemix, ce doit être une sombre machination ourdie par les Pieds Nickelés. C'est en tout cas ce que les Verts vont vouloir clamer, mais ce sera un peu difficile, les conclusions sont assez incontestables. Cela dit, à relire l'histoire de la Révolution culturelle, on sait que l'idéologie est inoxydable et que les "faits" sont des croyances bourgeoises et réactionnaires, camarades ! C'est du moins ce que m'expliquait naguère un condisciple communiste en parlant de la belle devise de l'ULB : "La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n’est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser d’être" (Poincaré, Bruxelles, 1909). Pour lui, l'exploitation de la classe ouvrière étant un fait, Poincaré et al. devaient l'accepter et s'y soumettre... Et cependant, ce garçon était intelligent, mais les oeillères ça marche comme ça.
Enfin, heureusement que l'énergie est encore une responsabilité fédérale, sinon on en sera bientôt à jouer les Benjamin Franklin avec cerf-volants pour alimenter la pompe à chaleur.

Ah, magnifique soirée, hier, entre In Store et D&A. Que du beau monde, que du Roederer, que du traiteur Lorier, que des meubles design stupéfiants, et, couvrant le jardin, une superbe tente "bio" (organic en anglais) provenant d'Afrique du Sud, toute blanche et sans doute en préservatifs recyclés, avec de magnifiques étais en vraies branches d'arbre.
 Eblouissant.
Ah oui, il faisait bien frisquet, hier soir ; on avait donc dû mettre une demi-douzaines de brûleurs à infra-rouges. Mais à part ça... 

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 11:01
Je proposais récemment que le gouvernement belge achète toute la production agricole pour la revendre (éventuellement à perte) afin de contenter les agriculteurs. Eh bien figurez-vous que c'est exactement ce qu'a envisagé il y a quelques jours un ministre fédéral belge, mais seulement pour le lait, ça va de soi. Ses collègues lui ont discrètement fait signe de se taire, évidemment, mais tout de même, que la rigolade publique ne l'ait pas renvoyé à ses activités antérieures me semble étrange.

Et ça lui vaudra peut-être quelques voix d'agriculteurs en plus. Cela dit, augmenter le prix du lait par décret ("prix minimum") reviendrait au même. Il y a belle lurette que le dernier produit à prix administré - le pain - a été libéralisé, c'était une vieille potiche du 19e siècle. D'autre part, je me souviens des distributions gratuites de lait à l'école primaire, à peu près à l'époque où le grand Mendès-France buvait ostensiblement un verre de lait à la tribune de l'Assemblée nationale. Ce n'était probablement pas pour résorber les stocks, ça c'était plus tard, quand la PAC avait accumulé de telles montagnes de lait en poudre qu'elle devait en faire don aux Africains, généralement intolérants au lactose... Personne n'aurait eu l'idée à l'époque de renchérir une denrée de base ! Et c'est pourtant ce que préconisent les producteurs wallons... cela ou réinstaurer des quotas de production, c'est-à-dire organiser (et dans quelles conditions ! On sort d'en prendre) la pénurie. Ou alors, interdire les importations et favoriser l'exportation, c'est-y pas bien, ça ? Et comme les producteurs flamands se débrouillent plutôt bien, on va étiqueter le lait "made in Flanders" et "made in Walloonia" et chacun choisira selon ses préférences, les bons Belgicains achetant des deux. Mais plus de ce lait de Nouvelle-Zélande, vous imaginez ça, Madame, ils nous envoient du lait de l'autre côté de la Terre, c'est-y pas un scandale ! Le plus rigolo étant tout de même que les producteurs wallons proclament leur fière devise "Vous êtes Wallon, achetez du lait wallon !" alors qu'ils exportent environ la moitié de leur lait...

I'm not callous, once again, mais si la production de lait ne rapporte plus, pourquoi s'obstiner ? Il y a un an, les producteurs écoulaient leur marchandise à 44 eurocentimes le litre, alors ça a donné des idées à certains de s'engouffrer dans le marché. Trop de producteurs à élaborer un produit à faible valeur ajoutée, c'est bien malheureux, c'est bien dommage, mais ça veut dire que le secteur est mal construit, et il ne me semble pas que ce soit aux pouvoirs publics de le gérer, ni au Trésor public (i.e. nos impôts) de le financer. Les marchands de parapluie font grise mine les années de sécheresse et veulent faire surtaxer les limonadiers, c'est vrai, mais un tracteur, c'est beaucoup plus menaçant qu'un parapluie et l'argument est plus frappant.

On devra instaurer une prime au déchirage de la vache.
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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 11:12

On parle beaucoup en ce moment d'un projet d'immense générateur solaire à installer quelque part au Sahara. Excellente idée, une véritable idée d'ingénieurs.

J'ai une certaine tendresse pour l'énergie solaire, je le confesse, jusqu'à être parfois un tout petit peu partial - sans doute une ancienne adhésion au bon vieil autocollant "Nucléaire, non merci" avec un beau soleil souriant dessus. On était un peu naïf à l'époque, on ne pensait pas encore aux rejets de CO2. Cela dit, les anti-nucléaires de l'époque comportaient parmi eux quelques frénétiques violents et tout simplement f. de m. L'auto-collant était sympa, comme les barbus de Cabu, mais ceux qui l'arboraient ne l'étaient pas tous.

Donc, ce projet consisterait à installer une gigantesque usine solaire dans un endroit désertique, ce qui permettrait de produire de l'électricité (par photothermie, évidemment) sans presque de rejet de CO2, et ce à grande échelle, permettant l'approvisionnement aux pays concernés, d'où adoucissement de l'eau de mer, etc. Et, aussi, de vendre cette électricité à toute  l'Europe, qui pourrait se passer d'éoliennes, de centrales, bref, qui importerait toute (*) son électricité - ce qui pose certes d'assez grosses questions techniques, mais ça, les ingénieurs en raffolent.

On a vu ça dans tous le journaux, j'en ai entendu parler longuement à la radio et je suppose que la TV a dû mentionner le projet. Pas une seule critique ou le moindre bémol.

Pourtant, à première vue, l'idée d'installer un tel monstre dans des pays comme la Libye ou l'Algérie, dont la réputation en matière de bonne gouvernance et de démocratie est bien établie, ça devrait faire hausser les sourcils. On se plaint de la dépendance en matière de pétrole, et là on se mettrait tout gentiment à la merci d'un ou deux Etats qui pourraient décider quand ils le désirent de couper le courant. Sans compter que ces pays sont la proie de groupes islamiques bien armés pour qui multiplier les attentats contre l'Usine serait un plaisir. Et un pays en froid avec l'Europe n'aurait qu'un missile - enfin, une petite volée - à envoyer, pas même du nucléaire, mais évidemment ce serait meglio ancor, pour priver toute l'Europe de sa précieuse fée électricité...

Je ne parle même pas du crime qui consisterait à saccager une des plus belles parties de la planète.

Notez que je ne suis absolument pas anti-ingénieurs. Tous les ingénieurs ne sont pas des cons et tous les cons ne sont certes pas ingénieurs. Mais ceux qui ont conçu ce projet, par contre...

(*) c'est en tous cas ce qui ressort des articles que j'ai lus à ce sujet

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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 19:02
Nouveau séjour en Côte d'Ivoire (mais cette fois sans le détour de cauchemar au Libéria), ce pays qui avec le Sénégal était considéré comme un paradis africain, loin du marais de Centre-Afrique et de ses inquiétants dictateurs plus ou moins mis en place et tenus à bout de bras par les Occidentaux, ou des divers bastions plus ou moins alignés malgré leurs prétentions à ne pas l'être. Non, Senghor était porté aux nues (mais la Françe a boudé ses funérailles, préférant honorer de sombres crapules peut-être plus obéissantes) et  Houphouët-Boigny était le type même du despote éclairé, certes pas trop à cheval sur la démocratie, mais pour le bien de ses concitoyens, n'est-il pas vrai ?

Je n'en étais tout de même pas resté au
Gentleman de Cocody, et je me doutais bien que dix ans de guerre intestine avait laissé des traces, d'assez vilaines traces pour tout dire. Première constatation, dans un registre un peu léger, les restaurants d’Abidjan sont vides, jour après jour, et même le week-end ne ramène pas le client. Sans doute les petits maquis sont plus épargnés, mais ceux qui ont pignon sur rue rament un peu – je ne parle évidemment pas de la célèbre rue Princesse de Yopougon, car à vrai dire je n’aime ni la cuisine ni la musique qu’on y sert, sans parler de la prostitution enfantine qui y sévit.

 

Par contre, les vins servis jusque dans les maquis les plus moyens sont à tomber par terre. Saint-Juliens prestigieux, Pomerols sublimes, Pessac-Léognans à faire rêver, la liste est longue (et les prix élevés). Certes, les Français ont précipitamment quitté le pays en 2004, et il se pourrait qu’il y ait eu un transit de caves, sait-on jamais ?

 

Félix, un ancien du Ministère qui nous occupe, nous fait remarquer le premier jour qu’il y a bien peu de monde dans les bureaux, en gros rien que les cadres supérieurs et la Ministre ; c’est vendredi, le jour habituel en Côte d’Ivoire pour s’occuper de la famille, les vivants comme les morts, et puis pour commencer le week-end. Et le week-end est tellement fatigant qu’on ne commence réellement la semaine que le mardi – lundi est un autre jour fantôme. Il en rit avec ce fameux « rire africain » qui est une manière comme une autre de conjurer le sort, ou de faire semblant qu’après tout mieux vaut ça que pleurer, ou tout simplement une marque de courtoisie (c’est aussi parfois une manière de couper la communication, version africaine du sourire oriental). Difficile d’envisager un développement avec trois jours par semaine, évidemment ; il faudrait envoyer ici un escadron d’alter-mondialistes pour leur enseigner un alter-développement bien éloigné de l’affreux « modèle occidental ».

 

Bien entendu, on parle beaucoup des "événements", ici. Les Ivoiriens de la capitale enragent au simple nom de Chirac, les Français qui restent (il y en a peu)  rappellent le sinistre "Chacun son Blanc !" qui a mené à des destructions, à des pillages et à des viols en nombre, mais pas à des morts, heureusement. Félix admet bien vite que les "jeunes patriotes" auteurs de ces méfaits étaient des nervis envoyés par le pouvoir, qui ne se priva pas, paraît-il, de conférer très rapidement la nationalité ivoirienne aux mercenaires russes qui combattaient pour lui, au lieu de l'accorder aux descendants des Burkinabè qui habitaient le pays depuis plusieurs générations... "Oh, vous savez, nous dit Mme G qui tient un restaurant (comme il ne bat plus que d'une aile, elle lui a adjoint un claque), on a beau dire, on trouvera des charniers, ne vous en faites pas !". Des charniers d'Africains, bien sûr, sans doute autant du fait des soldats ivoiriens que de celui des rebelles, mais on n'en a pas (encore) trouvé. Mais de là à ne pas s'en faire...

 

Et voici, le troisième barrage est le bon. On avait passé sans encombre les deux premiers grâce au frère de Félix, inspecteur de police, mais qui va penser à un barrage dès 20 heures ? Ah, c’est sans compter sur le brigadier futé qui arrête les taxis à Treichville, en face des restaurants…

« Vos papiers… », eh oui, sauf qu’évidemment on  a laissé nos passeports dans le coffre de l’hôtel…

« Oh, mais c’est très grave ! » déclare le pandore d’une voix gourmande ; il se régale en pensant à tout ce qu’il va pouvoir nous soutirer. Les champs amoébées se développent longuement, puis vient le marchandage proprement dit. Certes, il ne peut – quoi qu’il en dise – nous emmener au poste (il perdrait son bakchich), mais il peut nous retenir des heures, et j’ai faim. A la grande fureur de C., je transige à 10.000 CFA, ce qui est une somme considérable (environ 17 €), au désespoir du taximan aussi, d’ailleurs, qui ne touche que la moitié de cette somme pour sa course. « C’est pratique d’être policier, ça rapporte » nous dit-il avec amertume.

 

Bien, on fera mieux la prochaine fois, mais le lendemain c’est le départ pour Bouaké, en plein pays rebelle, on accumule donc les petites coupures…

(à suivre...)

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 14:27
La voila donc, celle dont on parlait tant... Mais c'était surtout pour la décrier et pour s'attendrir sur les ours polaires et autres manchots que la Nano allait faire disparaître.

Le ton a changé, peut-être la crise aidant (?), et le petit véhicule semble intéresser pas mal les gens chez nous, surtout quand on leur annonce son arrivée prochaine à un prix quelque peu plus élevé, naturellement, puisqu'il devra être aux normes européennes.

Bien sûr, la quantité fabriquée est nettement moindre que celle qui avait été prévue, mais nullement à cause d'un manque d'acheteurs, bien au contraire ! Il y aura des files d'attente dignes du pays, c'est dire...

Il y a bien quelques timides protestations, mais la plus amusante que j'aie lu est sans conteste : "
Permettant à toute une frange de la population qui utilisait des moyens de transport "verts" (vélos par exemple)..." (cueilli dans Le Monde). Comme si les ceusses qui peuvent s'acheter une voiture (même à 1.500 euros) roulaient à vélo... La petite et moyenne bourgeoisie indienne se déplace en bajaj ou en taxi, éventuellement à moto, mais pas "en vert" ! Il est vrai que l'abominable pollution urbaine commence à s'améliorer depuis la généralisation du LPG (même sur les bajaj, qui en avaient grand besoin), mais ça ne règle pas le problème du CO2, évidemment.

Ah oui, un commentaire de lecteur m'a bien plu :
"Bravo à l'Inde de montrer le chemin à l'Occident, prouvant ainsi que la spiritualité n'est nullement incompatible avec le développement scientifique et technique". La spiritualité indienne... On sait peut-être que j'ai un faible pour ce pays, mais avoir un faible ne veut pas dire être inconditionnel, et je renvoie le lecteur curieux à mes réflexions - impressionnistes - à ce sujet...

Et elle n'est pas moche, en plus, elles est mode !

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 11:00

Ce matin, Bruxelles était assiégée par de valeureux militants de la CGSP protestant contre le fait que les salaires de la fonction publique bruxelloise étaient plus faibles que ceux de leurs collègues des autres régions, ou communautés ou autres entités plus ou moins bien fédérées. Donc, blocage des principaux accès à la capitale et foutoir innommable. Un porte-parole assurait à la radio que les manifestants ne voulaient nullement s'opposer aux concitoyens des autres régions, mais non, bien au contraire ! On vous empêche d'aller au boulot, mais ça n'a rien de personnel ! Simplement, vous avez le tort de venir travailler dans notre région... On va bouter la vermine wallonne et la vermine flamande hors de notre belle capitale (de l'Europe, soit dit en passant, même si ce n'est pas exact). Mais bien sûr la CGSP est, comme la FGTB et le PS, parfaitement unitariste et même un peu belgicaine. Enfin, je suppose que les militants de l'ACOD vont bientôt interdire l'accès au sol flamand parce que les fonctionnaires de la Communauté française ont la cafétéria gratuite et eux pas.
Entendu cette perle d'un fonctionnaire de Bruxelles Propreté : "Dans le privé, je gagnerais 6 ou 700 euros de plus !". Mais qu'attend-il pour y aller ? Qu'est-ce qui le retient ? Ah oui, peut-être l'emploi à vie. Et la pension, que les syndicats appellent un salaire différé pour qu'on n'y touche pas, et qui est effectivement nettement plus élevée que dans le privé.

(Petite note pour les non-Belges : CGSP = Centrale Générale des Services Publics, une branche de la FGTB, Fédération Générale des Travailleurs de Belgique, proche du PS. L'ACOD est l'équivalent flamand de la CGSP)


Mercredi, jour de Bourse (qui se souvient de ça ?), mais surtout jour de sortie des nouveaux films ! Mercredi dernier, Henri Sonet devait être souffrant ou en congé, car il était remplacé par Jean-François Pluijgers, et le moins qu'on puisse en dire, c'est qu'il n'est pas à son aise devant un micro. Peu importe, d'ailleurs. Il commentait La Zona, que je n'ai d'ailleurs pas vu et que je me garderai bien de commenter (en effet, seuls les critiques professionnels ont le droit de critiquer des films qu'ils n'ont pas vus, et ils ne s'en privent d'ailleurs pas). L'histoire - tragique à souhait - se passe dans une de ces propriétés retranchées où les habitants se protègent de leur environnement derrière des murs, des barbelés et des gardes armés ; bref, comme le château de Laeken. Et, bien entendu, on entendait le couplet habituel sur la dualisation de la société. C'est vrai, ça, où est le bon vieux temps où tout le monde vivait ensemble, fraternel et heureux ? On voyait se côtoyer l'humble masure du cultivateur, la petite maison du riche propriétaire et la jolie villa du seigneur des lieux. Il y avait plein de prolos à Uccle et des patrons de multinationales à Saint-Josse-ten-Noode, des OS à Neuilly et les pipeule à Pantin. Enfin, l'équivalent. Mais c'est vrai que c'était il y a très longtemps...
Et puis, la remarque qui tue : "ces endroits où même la police n'a pas le droit d'entrer sans mandat "(accent tragique, on imagine). Ben tiens, Jean-François, c'est une propriété privée, non ? Ça te plairait que les pandores puissent entrer chez toi sans raison ? Normal qu'il faille un mandat ! Bon, je suppose qu'au Mexique, il est avec le Ciel des accommodements, mais c'est un de ces pays où on éprouve une légère méfiance envers la police.


Côté remarque qui tue, on connaît aussi la chronique de Hugues Le Paige, qui se déchaîne contre le libéralisme et le monde financier. D'abord, il pointe ce jour l'indispensable régulation sévère des marché et se désole que les ventes à découvert aient été interdites pour seulement dix jours ; il précise pour ses auditeurs naïfs que les ventes à découvert, c'est de la spéculation, c'est vendre quelque chose qu'on ne possède pas, ouh que c'est vilain ! Ça devrait être interdit ! Petite remarque, oui, c'est incontestablement de la spéculation, comme toute opération à terme (spéculation qui d'ailleurs peut servir de couverture contre, par exemple, des risques de change ou de fluctuations brutales), mais en l'occurrence, c'est de la spéculation à la baisse, or les pleureuses de la spéculation se lamentent toujours des hausses de prix - et à ce propos, les matières premières se sont effondrées ces dernières semaines. Fin de la petite remarque.
Mais les grands coupables, ce sont les hedge funds. Coupables parce que HLP ne sait pas trop bien de quoi il s'agit. Tout d'abord, les hedge funds ont surperformé les fonds traditionnels en 2007 - on verra évidemment ce qu'il en sera après Amaranth. Les hedge funds sont la quintessence de l'hydre spéculative, n'est-ce pas ? Ben non, pas vraiment, "to hedge" veut dire "se prémunir", autrement dit se défendre, mais il est vrai que, comme les notaires, les HF profitent autant des hausses que des baisses. Enfin, les HF n'ont nullement de rôle prépondérant dans la crise actuelle, sauf à cristalliser contre eux les ressentiments des bien-pensants.

Conclusion : les billets d'humeur, ça peut amuser, mais mieux vaut connaître son sujet ou, au moins, se renseigner.

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 09:28
Bon, ce n'est pas vraiment un scoop, tout le monde en parle : le LHC, Large Hadron (et pas Hardon comme je l'ai vu orthographier par un mauvais plaisant) Collider a accéléré son premier faisceau à 10h 28.

Un monstre, ce LHC et ses détecteurs dont vous commencez à connaître les noms : ALICE, ATLAS, CMS et LHCb - oui, c'est moins marrant que Gargamelle, mais peu importe.

Petit cocorico, le boson dit de Higgs doit beaucoup aussi à Englert et Brout de l'ULB.

Alors, les gens au CERN sont aussi excités qu'il y a près de trente ans, à la recherche des bosons vecteurs intermédiaires W et Z. Veinards !

Ah oui, à part ça, j'ai vu cette merveilleuse publicité pour un "vin naturel". Révolutionnaire, non ? Après l'arbre à pain, l'arbre à vin (non, je n'ajouterai pas le troisième).

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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 07:00

Sin City is back ! Ils avaient essayé d'en faire une espèce de Disneyland du jeu, un endroit bien gentil où la petite famille américaine moyenne viendrait dépenser son argent (on parle d'un budget moyen de 500 $ par jour et par famille) et admirer les spectacles divers et variés - parfois avariés, je sais, c'est trop facile mais c'est plus fort que moi... Et ça n'a pas vraiment marché, semble-t-il, même si on voit tout de même encore quelques familles se balader dans les rues - La rue ! - et les casinos, et si quelques spectacles sont encore accueillants aux jeunes spectateurs. On y trouve surtout des dames d'un certain âge claquant allègrement le pèze laissé par leur mari disparu après une vie de dur labeur (on voit que je ne suis pas joueur). Donc, Vegas est revenu à ses habitudes anciennes après un sérieux lifting qui n'est d'ailleurs pas encore terminé (mais le sera-t-il jamais ?).

Vegas est glitzy, mais pas aussi vulgaire qu'on ne le dit. D'un goût atroce, personne ne le niera, d'un kitsch et d'un faux baroque ahurissants, certes, mais tellement énorme que ça passe finalement pas si mal. Evidemment, il ne faut pas se limiter au bloc Bellagio/Caesar's/Flamenco, mais remonter vers le nord, vers le Sahara et le Stratosphere pour comprendre ce que sinistre veut dire à Vegas ; une des "attractions" du Sahara est un simulateur de course
Nascar, et une bonne partie de cet hôtel miteux est consacré à tout le folklore du Nascar, avec vente de breloques, de fanions, de casquettes, etc. Beaufitude assurée. Plus haut encore, on arrive bientôt à l'austère (et pauvre) Naked City, dont il est impératif de visiter le quartier des antiquaires (!), de préférence un jour de plein soleil écrasant à midi, tout fermé sauf les bars. High noon, mais avec des bâtiments un peu plus modernes et beaucoup moins quaint.

Pas loin de la mairie, il y a Fremont Street, qui est en fait le premier quartier de la ville, dans les années '30, avant que les gangsters viennent blanchir leur argent dans les casinos du Strip, ainsi nommé en référence à celui de Los Angeles. Le coin de Fremont, où se trouve une réplique de la fameuse enseigne du Pioneer, le cow-boy levant le pouce, symbole d'un certain Las Vegas, semble en coma dépassé, hésitant entre une reconstitution incertaine et une galerie commerciale. A voir, donc !

Enfin, il y a les innombrables petites "chapelles" où on peut se "marier" avec la cérémonie de son choix. Ce peut-être Elvis Presley qui vous marie, ou tout autre bonhomme ; à noter que ce genre de chapelle existe aussi dans de nombreux hôtels-casinos, mais c'est beaucoup moins rigolo.

Et n'oubliez pas que vous êtes à quelques dizaines de miles du Grand Canyon et du Zion National Park, ce dernier nettement moins connu et nettement moins affollato que le Grand Canyon.

Ah oui, j'oubliais : à LV comme partout ailleurs où j'ai été, il semble que les Américains aient compris que la climatisation à outrance que j'ai toujours connue là-bas soit une chose du passé. Alors, prix de l'énergie ou prise de conscience environnementale, je l'ignore, mais c'est beaucoup mieux ainsi.

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