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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 16:20

bouff.jpgJuste pour dire : quelqu'un m'a demandé  "à quoi bon cloner puisque c'est cher, difficile, etc". Sans doute, pour la boucherie, c'est bien trop tôt ; mais on imagine que pour les éleveurs il pourrait y avoir de grands avantages. Plus besoin d'aller longuement chercher sur les catalogues des taureaux celui dont on achèterait les spermatozoïdes (c'est comme ça que ca se passe). SuperBoeuf IV, celui qui a telle et telle qualités et que j'ai toujours utilisé pour les laitières, eh bin, il est immortel, maintenant ! Plus besoin de lui chercher un successeur ! Et les chevaux de course, pareil !

Il y a encore plus lucratif (à court terme) dans le collimateur, cependant : la production de médicaments. Depuis pas mal de temps, on utilise des cellules transgéniques pour produire des médicaments - essentiellement des protéines comme les facteurs VIII et XIX (hémophilie), l'insuline, etc, préalablement extraits de tissus humains (le sang est un tissu), ce qui provoquait de très grandes difficultés d'obtention et des coûts pharaoniques. Environ 12% des médicaments sont produits par voie de cellules transgéniques. Mais ce processus reste coûteux et délicat ; aussi a-t-on eu l'idée de remplacer les fermenteurs classiques par des... animaux, tout simplement, qui sécrèteraient la protéine dans leur lait par exemple. En 2006, la Commission a autorisé à la distribution le premier de ces produits, l'Atryn. De nombreux autres sont dans le pipe-line.

Bien sûr, il reste de grands problèmes (précaution oblige, sans avoir à invoquer un quelconque principe) - ainsi les vaches produisant de la lactoferrine humaine recombinante  auraient une moins bonne résistance aux mastites (c'est un sujet très étudié). 

Il n'en reste pas moins que les veaux, les vaches, les cochons, les poulets, bref toute l'arche de Noé doivent dès lors être transgéniques, et ce n'est pas facile de créer des individus ayant les qualités requises. Il serait tellement plus simple d'avoir essentiellement un seul individu immortel, même s'il fallait le sacrifier pour récupérer sa production : cet Immortel, c'est le clone.

On n'y est pas encore, mais ça vient...

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 12:19

undefinedGrand tapage et tohu-bohu médiatique récemment autour de l'autorisation de commercialiser de la viande bovine, porcine et caprine provenant d'animaux clonés... mais seulement aux Etats-Unis, bien sûr. Les européens sont beaucoup plus réservés : "Compte tenu de l'ampleur actuelle des souffrances et des problèmes de santé des animaux porteurs et des animaux clonés, le comité doute de la justification éthique du clonage des animaux à des fins alimentaires". Les souffrances en question concernent surtout la durée de vie écourtée de certains animaux clonés ; considérant qu'on les abattra jeunes pour la boucherie, on peut se poser des questions.

D'autre part, on nous dit qu'aux USA, il existe en tout et pour tout quelque 5 à 6000 bovidés issus de clonage ; pas de quoi remplir nos assiettes. Mais la FDA a étudié le problème du point de vue de la sécurité alimentaire, pas de l'éthique ni de la rentabilité. Cependant, il ne faut pas s'y tromper : c'est encore le Frankenfood qu'on agite ! Déjà, cloner, c'est un drôle de mot ; vous imaginez, cloner des bêtes... C'est l'apprenti sorcier !

Comparaison n'est pas raison (encore un de ces clichés bien gras dont je me délecte), mais enfin, nous passons notre vie à manger des clones ! En cette saison, le sport est aux clones de citrus : on se gave de clémentines et d'oranges - toutes clonées, bien entendu. Ceux qui ont un minimum de compétence me répondront que le mode de clonage est bien différent ; certes, mais les recherches continuent et les déboires de Dolly sont loin derrière nous, c'est proprement de la préhistoire.

Quant auxdites souffrances, j'y suis aussi attentif que n'importe qui ; mais rappelons-nous tout de même les aventures du blanc-bleu belge, issu de la sélection génétique toute traditionnelle. Et pourtant, les Suédois ont voulu interdire son importation au motif que le vêlage des pur-sang se faisait presque obligatoirement par césarienne - et quand je dis motif, c'est évidemment prétexte que je veux dire.  Heureusement, la Commission est intervenue et c'en est resté là, avec bien sûr quelques manifestations d'anti-européens suédois - rien que de très habituel.

La frilosité européenne et son misonéisme m'agacent.

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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 21:23

undefined

Voilà, j'ai donc revu l'Avventura (troisième fois) et je ne le regrette pas. C'était ma première vision qui était la bonne (j'étais jeune à l'époque et élève d'André Delvaux). Un peu naïf à nos yeux post-modernes, certes, mais tellement bien construit - on dirait "envoûtant" si ce n'était un banal cliché. C'est vrai que "Profession reporter" (quel titre idiot et faux !) était plus élaboré, d'une mise en scène plus complexe mais toujours insérée dans le pseudo-policier, comme Blow-Up. 

Et revu aussi "Théorème", après tant d'années. Parfait, même si François Forestier le fait figurer au Panthéon du "Retour des 101 nanars" ; certes, FF, mais tu es un situ belge dans la lignée du Gloupier, non ?

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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 23:31

ananas.jpgNous avions un ami en Algérie dont le métier me faisait rêver. Deux ou trois fois par semaine, ce fils de vigneron se levait à une heure tardive pour descendre à l'ONCV. Il goûtait le vin prêt à être expédié en France, le faisait rouler dans la bouche, l'appréciait, recevait quelques bouteilles des meilleurs crus et donnait son accord pour que le pinardier emplisse ses cales dudit nectar ( le top de ce que l'Algérie avait à offrir à l'époque) et l'envoie vers la France. Lorsque ledit pinardier arrivait à destination, il était testé par un autre expert, et s'il avait tourné, les assurances prenaient le relais. Ce n'a jamais été le cas, au moins tant que nous y étions. Et quelques semaines après, nous savourions en sa compagnie un vin qui n'était certes pas fait pour vieillir trop longtemps mais qui satisfaisait notre palais (bouf, comme on peut en aligner comme ça, des clichés..."gageons que l'ambiance n'était pas à la mélancolie..." etc.). Et il était (très bien) payé pour faire ça.

Cela pour dire que, contrairement à ce qu'en disent certains, il n'est évidemment pas vrai que le vin soit expédié en bouteilles sur de longues distances ! Le vin du Chili, d'Argentine ou d'Afrique du Sud nous est livré en pinardiers. "Quelle horreur !" disent les mêmes certains, "abstenez-vous de consommer de tels produits qui rôtissent notre planète !".

C'est vrai, je vais me contenter de boire du vin qui est élaboré dans ma petite terre d'héroïsme. J'ai d'ailleurs pris de bonnes résolutions pour 2008 et je vais donc obéir aux injonctions que nous servent à la louche toute une série de bonnes âmes. Par exemple, j'ai vu dans mon supermarché des fraises venant d'Egypte et j'ai résisté à la tentation. Il y avait aussi des ananas, du Ghana et du Costa Rica, et chacun était labelisé "Fair Trade" (devais-je en conclure que les autres, c'est de l'unfair trade ?).  Dilemme cruel. Ah, voici le rayon café - non, plus de café, vous imaginez d'où ça vient ? Des milliers de kilomètres ? Plus une tasse ! Oui, mais du Max Havelaar ?... Re-dilemme. Pas de dilemme par contre pour l'agneau de Nouvelle Zélande, le poulet de Bresse, le porc ibérique, à peu près toutes les charcuteries et salaisons, et puis vous n'imaginez pas tout ce qui vient de Rungis. Le thé ? A la trappe ! La bière, ça va, mais que la belge, et de préférence pas brassée trop loin (Jupille, c'est pas la porte à côté). Ne parlons évidemment pas des fromages, et pour ce qui est du chocolat, autant en faire son deuil. Et, bien entendu, fermer immédiatement - et au besoin, interdire - les Magasins du Monde d'Oxfam. Vous imaginez, faire venir du miel d'Amérique centrale...

Pour les vêtements, c'est bien simple, je vais devoir devenir naturiste.

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 14:45

windmill...à un prix tout-à-fait coquet, 331 millions d'euros pour un chiffre d'affaires annuel de 11 millions, excusez du peu. Mestrallet serait-il devenu fou ?

Vous vous doutez bien que non, petits canaillous ! Monsieur Mestrallet est un homme avisé, et il sait bien que l'éolien est une excellente affaire, dès lors qu'EDF est obligé d'acheter son électricité "verte" au double du prix pendant 15 ans, assurant ainsi une belle rente aux parcs d'éoliennes. D'ailleurs, c'est bien simple, les maires se bousculent au portillon pour en avoir, sachant que ça rapportera d'excellents bénéfices à leurs administrés, qui, eux, sont généralement très réticents à ce qu'on leur mette des machines de plus de 100 mètres au bout de leur jardin.

J'avais expliqué plus haut que les parcs d'éoliennes ne sont intéressantes que dans des pays pouvant les installer dans des lieux éloignés de toute installation humaine (eh oui, ça peut être dangereux ces mastodontes dont la vitesse de l'extrémité de pale avoisine les 400 km/h) et où le vent souffle en continu (ou presque) - ni trop (au-dessus de 90 km/h), ni trop peu. Pourquoi croyez-vous qu'on parle tant du Danemark ? (encore que... tous les Danois ne sont pas ravis...) En France, le taux de charge d'une éolienne est de 20 à 25% - de façon imagée, on dit que chaque éolienne tourne un jour sur 4 ou 5. Malheureusement, il se fait que c'est précisément durant les périodes anticycloniques qu'on a le plus besoin d'électricité : froid en hiver et chaud en été ; et c'est durant les périodes anticycloniques qu'il y a le moins de vent... Donc, comme noté plus haut, pour chaque tranche d'éoliennes, il faut une tranche de centrales thermiques(*) puisque les nucléaires sont trop lentes pour pallier un brusque changement de puissance du parc éolien, quitte à acheter de l'électricité "thermique" aux voisins en cas d'urgence...  A entendre vanter le modèle allemand, on oublie que 75% de leur électricité est d'origine thermique, les Allemands ayant une véritable phobie du nucléaire - mais pas des GES, apparemment... Accessoirement, d'ailleurs, ils n'hésitent pas à acheter de l'horrible "électricité nucléaire" à la France quand leurs éoliennes sont en panne !

Quand vous ajoutez à ça qu'il faut au bas mot un socle en béton de 1.000 à 1.500 tonnes à ces bidules, on finit par avoir des doutes sur cette technologie, non ?

 

(*) en fait à gaz

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11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 20:46

blueberry.jpg

Dans My Blueberry Nights,  Wong présente deux fois un espèce de tarte dégoulinante de crème glacée fondante (ou s'agit-il d'autre chose ?), bien écoeurante, une fois pour annoncer le sujet, une autre fois pour s'en excuser, je pense. Sujet, c'est beaucoup dire, deux sketches introduits, reliés puis terminés par un beau Jude Law, que je n'aurais d'ailleurs pas reconnu. Mais voilà, Wong a dû se dire : "USA, me voici !", et il n'en revenait pas.

Dire que les images sont aussi léchées que la crème glacée serait  encore bien en-dessous de la réalité. C'en devient presque obscène. Et puis, tous les clichés sur les USA sont appelés à la rescousse (je pense que Wong a voulu les "transcender"), depuis un sous-produit de Smoke (Hi, Wang !) pour NY jusqu'à Las Vegas (Salut, tout le monde !), en passant - c'est obligé - par Memphis, Tennessee (Hello, Jim !), sans compter l'équipée en grosse bagnole sur les routes interminables et dans les paysages montagneux (Ne vous bousculez pas comme ça ! Ah, ciao, Wim !).

Tout le monde est bon dans ce film, malgré les apparences parfois (le coeur d'or sous les aspects faussement cyniques, c'est du jamais vu). Et qu'est-ce qu'on y philosophe ! Tous des Deleuze ! Enfin des Deleuze genre "Life is like a chocolate box", sauf qu'ici ce serait plutôt "Life is like a blueberry pie". Ça craint.

Dernier coup, et puis on s'en va, ça ne vaut pas la peine de s'acharner : photo à la tremblote, et je te la mets tous les 3 plans, néons multicolores et trains rugissant dans la nuit, le truc de Happy Together, de Chungking Express et de Fallen Angels, ça fatigue, à la fin, Karwai ! Et puis, la musique... cette fois c'est raté, et pourtant, Ry Cooder...

Deuxième ratage de Wong avec 2046; ça commence à sentir le sapin...

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11 janvier 2008 5 11 /01 /janvier /2008 11:09
maizeAinsi donc, la "Haute Autorité sur les OGM" emet de "sérieux doutes" sur le MON810. Je n'ai pas d'autres renseignements sur cette HA que ceux que j'en lis dans les journaux, mais il me semble évident qu'elle est constituée par le gouvernement pour qu'il puisse la manipuler à son aise. On dit que Borloo veut troquer une interdiction des OGM - facile à faire passer aux yeux de l'opinion publique - contre une extension du programme nucléaire ; ça me semble un peu gros, je vois mal les Verts accepter un tel marchandage !

Mais la liste des "sérieux doutes" montre assez bien le genre de tactique utilisée : demander toujours plus, et bien au-delà de ce qui est demandé dans des cas similaires. Ainsi des tests de nocivité à 90 jours, qui sont pourtant l'étalon habituel. Admettons qu'on fasse des tests à 180 jours ; eh bien, ça ne suffira toujours pas, on peut en demander à dix ans, pourquoi pas ? Et il n'y en a pas assez. On peut s'arranger pour qu'il n'y en ait jamais assez ! Je peux me tromper mais je ne pense pas qu'on ai fait le dixième des tests de toxicité pour les traitements par Bt direct en agriculture bio qu'on a faits pour le MON810. De même pour ce qui est des nouvelles variétés "traditionnelles" introduites chaque année, et pour lesquelles les problèmes de pollinisation croisée sont évacués d'une pichenette. OGM = le Diable, c'est entendu.

Un
rapport de 2007 - émanant, il est vrai, d'un organisme favorable à la biotechnologie ; on peut contester ses conclusions, mais pas les chiffres qu'il reprend d'études non suspectes - a calculé qu'en 10 ans d'existence, les maïs et coton transgéniques ont permis de diminuer la quantité de pesticide épandu de 289.000 tonnes, soit une réduction de quelque 15%. Et 300 millions de citoyens nord-américains ont consommé des OGM depuis maintenant plus de dix ans, sans le moindre soupçon de problème et malgré la vigilance extrême de tous les Rifkin et consorts. Mais ça ne convainc pas la HA, qui pointe le "manque d'études épidémiologiques" ; je ne peux pas lui donner tort, mais soyons assurés que même s'il y en avait, ils ne seraient pas suffisants...

En fait, le principe de précaution, c'est : "quand c'est un OGM (ou du nucléaire, ou de la nanotech etc.) tout négatif ne peut être qu'un faux négatif. Continuez à tester, je ne suis pas convaincu."


P.S. C'était donc bien une manoeuvre du Président de la "HA", mais les scientifiques n'ont pas avalé le coup de force. Pour mémoire, l'adresse du rapport se trouve ici et on le lira avec intérêt. Il est évidemment beaucoup plus mesuré que les propos tenus par l'opposant notoire aux OGM qu'est J.-F. Le Grand. Quant à l'avis de M. Gouyon comme quoi il faudrait cesser d'ergoter sur les mots, et pour qui interrogation = doute et contamination = présence fortuite, on ne peut que lui conseiller une bonne formation à la sémantique, ou tout simplement un cours de français.
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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 15:58

tataSacrés Indiens, non ? Voilà Tata qui sort sa bagnole à 2.500 USD, la Nano (il paraît que ça veut dire "voiture du peuple", comme Volkswagen, donc). Il compte bien en vendre un bon million par an dans les années qui viennent, spécialement (mais pas seulement) dans les BRIC. En tous cas, c'est prévu 250.000 pour commencer, en Inde. 

Evidemment, les commentaires pleuvent : "L'automobile accessible à (presque) tout le monde, c'est notre planète qui risque d'en pâtir" assure un chroniqueur d'un magazine éco(nomique). C'est bien vrai, ça ! Scandaleux ! C'est pas les Européens qui seraient aussi (planétairement) inciviques !

Ah là là, je le répète, quand les pauvres deviennent riches, c'est la cata.

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10 janvier 2008 4 10 /01 /janvier /2008 13:55

bootEvidemment, ce n'est pas un scoop, mais tout de même, ça m'a surpris...  Premières rumeurs sur BFM où un UMP que je ne connais point (j'en connais peu) avance que Jack Lang comme garde des Sceaux, hé, hé... ça s'pourrait ben ! (non, il ne parlait pas vraiment comme Pied d'Alu, mais tout est dans le ton). Et figurez-vous que le soir à la télé (oui, ça m'arrive de la regarder, nobody's perfect), voilà-t-il pas que M. Endive-au-Vent himself minaude et se fait désirer ; "on parle de vous à la Justice" glisse la journaliste ; "la question ne se pose pas !" répète le Grand Cultureux plusieurs fois de suite et avec un large sourire. On se serait cru au procès Dreyfus : "La question ne sera pas posée !".

Là, je vais me faire taper dessus par J.-F. Kahn. Enfin non, je ne suis pas journaliste, mais j'utilise des mots que les moins de trente ans apparemment ne peuvent pas connaître, comme "Dreyfus" par exemple (il mentionne "Yalta", avec cette belle conclusion "Mais qui sait encore ce qu'est Yalta ? Je suis catastrophé que les jeunes ne connaissent plus l'histoire, mais il faut bien en tenir compte"). Yo, man ! jvé kozé GSM ! Mais il a peut-être raison, tout comme ceux qui disent que si tout le PAF était du niveau d'Arte, il y aurait bien peu de monde à regarder la TV... Ce n'est sans doute pas faux, mais c'est très vilain de le dire, surtout 40 ans après 68, la belle année où Alain Geismar promettait de remplacer les terrains de golf par des terrains de football comme je le rappelais précédemment. Bah, c'est bien le bon Victor Hugo (ils le connaissent, les djeunes ?) qui disait "ouvrez une école, vous fermerez une prison...". Il faut cependant préciser que c'était avant l'enseignement obligatoire et gratuit.

J'en étais où, là ? Ah oui, donc exit Rachida semble-t-il, droite dans ses bottes et raide dans sa justice. Rachida, oui, ça veut dire "droite", "qui suit le bon chemin" et tout ce genre de choses, comme les quatre premiers califes "rachidoun". Le Patron l'aurait-il trouvée trop bossy dans un gouvernement de godillots (note pour les djeunes : ça c'est de De Gaulle - comment, vous ne connaissez pas non plus ? - qui utilisait ce beau mot militaire pour désigner les parlementaires) ?

Yo, man !

(pour les curieux - ou le curieux : "Barras est roi, Lange est sa reine" est un refrain célèbre de "La fille de Madame Angot"...)

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7 janvier 2008 1 07 /01 /janvier /2008 16:54

undefinedOn va dire que j'en veux particulièrement à Jacques Testart, et dans un sens, c'est exact : un scientifique qui - dans son domaine d'expertise - trahit sa science est comme un arbitre qui fait des paris sportifs sur les jeux qu'il arbitre. Pas extra comme comparaison, mais vous voyez ce que je veux dire. Je l'entendais (Testart, pas l'arbitre hypothétique) récemment déclarer que les plantes transgéniques que nous mangions étaient saturées de pesticide ; on imagine l'effroi de l'auditeur ! Encore une fois, il faut être un peu plus précis (ou simplement honnête).

- le maïs MON 810 dont il est question contient notamment un gène dit cry1Ab, produisant effectivement ce qu'il est possible d'appeler un pesticide, une delta-endotoxine pour être précis. Horreur, donc ? Pas réellement, car c'est un pesticide admis pour l'agriculture biologique - un pesticide tout-à-fait bio, produit par le B. thurigiensis. Mais on a évidemment conduit des tests de toxicité sur la protéine du cryAb, on n'est jamais trop prudent (les "bios" font-ils le même genre de tests ? Ah oui, j'oubliais, ce qui est naturel ne peut être que bon...) ; tant l'ingestion de maïs  transgénique que le gavage à la protéine donnent le même résultat : non toxique. Rappelons tout de même en passant que la raison d'être du MON 810 est de permettre aux agriculteurs d'utiliser moins de pesticides ! Je ne suis pas stipendié par Monsanto, à propos - simplement j'ai parcouru le nombre hallucinant d'études qui ont été faites sur ce maïs transgénique, et ça continue. Enfin, l'endotoxine en question est digérée comme une protéine, ce n'est évidemment pas un de ces affreux organochlorés dont, si on connaît bien les dangers, on semble avoir oublié leurs effets bénéfiques.

- et tant que nous sommes dans le sujet : s'il faut en croire Bruce Ames (et on peut le croire...), 99.99 pour cent des pesticides que nous ingérons quotidiennement viennent de sources naturelles - eh oui, les plantes sécrètent des tas de pesticides pour se protéger... Toujours d'après Ames, la moitié des pesticides de synthèse ont des effets carcinogéniques - mais c'est la même proportion pour les pesticides naturels !

Mais c'est tellement plus simple de faire dans le slogan...

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